Dans la série ‘vous savez que vous travaillez trop lorsque … ‘, vous savez que vous travaillez trop lorsque par mégarde vous manquez de peu de monter dans le train qui vous mène à votre lieu de travail alors que vous vouliez vous rendre dans la direction opposée.
En même temps, le système ferroviaire japonais est pour le moins complexe. Pour donner un ordre d’idée, on pourrait le rapprocher du RER parisien, c’est vous dire. Pour résumer grossièrement, cela signifie que certains trains s’arrêtent à toutes les gares les futsû densha ), d’autres que dans les gares principales ( tokkyû etc … ), d’autres encore sont directs. Pour rajouter un peu de piment à tout cela, une poignée d’entre eux bifurque ou passe de futsû à tokkyû à mi-chemin, voire même s’arrête là où vous ne vous y attendiez pas. Cela dit, j’ai de la chance, dans les alentours de Nagoya on ne compte que trois compagnies ferroviaires.
Si l’on ajoute le fait que les annonces sont majoritairement en japonais uniquement, monter dans un train au Japon, c’est un peu l’aventure, et il m’est arrivé déjà un paquet de fois de partir dans la direction inverse, de prendre un train direct au lieu d’un futsû, et surtout, le classique d’entre tous les classiques, monter dans le dernier train, s’endormir, et être réveillé par le contrôleur ( qui soit dit en passant porte mal son nom tant les personnes qui ne paient pas le train sont rares ) une fois arrivé au terminus, c’est à dire 50 petits kilomètres de chez vous. Avec 7.500Y de taxi pour ma pomme, mon porte-monnaie s’en souviendra toute sa vie.
En fait, quand j’y repense, je suis incapable d’expliquer comment j’ai réussi lors de ma première venue au Japon à arriver du premier coup de l’aéroport de Narita à Okazaki alors que j’avais trois correspondances dont une dans l’immense gare de Tôkyô, le tout alors que je n’avais pas dormi depuis au moins 30 heures et ne parlais à l’époque que quelques mots de japonais. Si je devais le refaire aujourd’hui, je ne peux pas affirmer à 100% que j’y parviendrais du premier coup.
D’ailleurs, je pense me rendre à Tôkyô sous peu. Que d’aventures en perspective …