Sur la petite colline qui surplombe le quartier de Momoyama dans la ville d’Obu, en banlieue de Nagoya fut construite en 1941 une citerne alimentant les environs en eau. Détruite au bout de 20 ans de services, en 1991 y est construit l’étrange bâtiment de la première photo. Le futuriste indicateur de direction du vent, tout en métal, reflète la lumière du soleil tandis qu’il pivote sur lui-même. Sa forme particulière, son utilité douteuse alors que nous sommes dans un quartier résidentiel plutôt huppé, doit être une inépuisable source d’inspiration pour les enfants, parmi les grands enfants à l’imagination fertile dont je pense faire partie. La récente relecture pendant le confinement de ‘The Da Vinci Code‘, ‘La Symphonie des nombres premiers‘ ou encore du ‘Cycle des Princes d’Ambre‘ m’a retourné le cerveau.
L’imagination ainsi lancée à plein régime est inarrêtable. L’indicateur devient rapidement un canon à protons – silencieux, on n’arrête pas le progrès- ou un transmetteur radio en contact avec de lointains univers. Les messages inscrits, apparemment anodins, sont bien évidement des codes. Les rues autour du parc en longues lignes droites sont anormalement étendues, les maisons exagérément immenses, certaines possèdent même plusieurs caméras de surveillance. 108, 39, 129 … certains arbres sont mystérieusement numérotés …
Oui, 現実逃避 (genjitsu-touhi), je m’évade. Et cela risque de durer encore un petit moment.