Nagoya … etcetera

Au jardin Tokugawaen – Nagoya, Higashi-ku

Tokugawaen 徳川園

De passage à Nagoya j’en profite pour me rendre au jardin japonais Tokugawaen (徳川園) afin d’y admirer le kōyō, mais dés mon entrée j’ai vite fait de me rendre compte qu’il est encore bien trop tôt, quelques feuilles de Momiji épars y commencent à peine à perdre leurs couleurs. J’en suis plutôt étonné car les médias pourtant la veille des ensorcelants dégradés de feuilles oranges, jaunes et rouges dans la vallée d’Asuke. Après avoir fait rapidement le tour du parc, déçu, je pense quitter celui-ci mais parviens à revenir sur mes pas en changeant un peu mon état d’esprit. Et si au lieu d’attendre passivement que l’opportunité de prendre des photos interessantes s’offre à moi j’acceptais la situation comme telle, m’exerçais à travailler mon oeil, m’efforçais à y trouver malgré tout quelque chose à photographier ?

Je passe un long moment à faire le tour de l’étang situé au centre du jardin. Parfois je m’assois, je regarde, j’écoute, je prends tout mon temps. Comme souvent un couple de futurs mariés apparaît en tenue de cérémonie, sans doute afin de prendre des photos pour l’album de mariage. La photographe leur hurle des ordres sur un ton assez sec, j’ai l’impression que cette séance photo est un calvaire pour tout le monde. Je crois que je serai incapable de faire son métier, les photos prises en l’espace d’une heure ou deux sont censées éternellement remémorer des moments de bonheur, je pense que je ne me le pardonnerai pas si jamais ce bel épisode de leur vie venait à être gâché par mes photos ratées ou peu convaincantes. Sur ce blog je n’ai rien à prouver à personne, si mon contenu ne plait pas les lecteurs (de toute manière déjà peu nombreux) cesseront de venir. C’est tout ! Alors pourquoi avoir peur ? C’est le coeur un peu plus léger que je m’attarde près de la partie de l’étang où se rassemblent les carpes koï, qui en devient également l’endroit le plus animé du jardin. Un petit escalier permet de s’approcher de la surface de l’eau pour les nourrir sans y tomber, assis sur un banc à quelques pas j’observe les visiteurs, jeunes et vieux, seuls ou en groupe, s’exclamer et rire lorsqu’approchent les goulus poissons.

Quitter la version mobile