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vie quotidienne/Okazaki Yamasa

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Posted by mahl on

Mon absence est due à un nouveau déménagement. J’ai quitté mon petit mais convivial appartement à Okazaki, ses trains qui passent à 15 mètres derrière chez moi faisant trembler le sol jusqu’à une heure du matin, le chat qui miaule du matin au soir ( et réciproquement ), le Circle K du coin, les clients qui sortent du bar à 2 heures du matin ivres morts. Fini la chef qui m’appelle pour que j’aide en cuisine à 10 heure du soir. Fini les gens du bureau de l’école de Yamasa qui me pourchassent en tentant depuis 4 mois d’obtenir mon adresse. Plus de comatage à la terrasse du troisième étage, moins de trafic, moins de bruit, moins de bouffes avec les potes aussi, plus de Kappa Sushi, plus de melon pan, de ramens au Sugakiya. Plus de vélo, mais plus besoin de m’occuper du recyclage. Moins loin de Nagoya, mais plus de Tower Records à proximité A 20 minutes de la gare au lieu de 2 auparavant, mais bien au calme, bien au calme …

musiques

Aco @ Nagoya Club Quattro 15.11.03

Posted by mahl on

L’excellente qualité du concert auquel j’ai assisté samedi vient compenser sa durée réduite. Peut-être n’a-t-il duré qu’une petite heure et demie, mais au moins les -à vue d’oeil- 500 personnes présentes auront-elles eu des frissons du début à la fin. Au moins aurons-nous eu la chance de retrouver sur scène une voix qui correspond à celle que l’on peut entendre dans ses chansons, chose qui n’est pas toujours évidente quand il s’agit de chanteuses japonaises. Une voix connue donc, mais une majorité de chansons profondément remaniées, de sorte que pour deux titres il m’est impossible d’affirmer avec certitude qu’il s’agisse de versions remixées de titres de ses premiers albums ou de chansons totalement inédites.

Chaque titre parmi la grosse quinzaine interprétés a été múmifié* afin de coller à l’ambiance du dernier album, donnant naissance à un concert à la rythmique lente comportant néanmoins quelques accélérations assez spectaculaires, des nappes électroniques sur lesquelles viennent s’ajouter la voix d’Aco, basses saturées, tambours, sons parasites et autres spécialités que l’on trouve plus généralement dans la techno minimaliste. Parmi ceux-ci comptons l’intégralité des titres du dernier album, réarrangés pour la peine, et dont la première piste servira pour l’occasion d’introduction, suivie par une version speed impressionnante de merankoria à grand renforts de tambours. S’ajoutent à la liste, issus de l’album Material‘ et dans le désordre un ‘Hoshi no kuzu‘ retravaillé, l’inévitable ‘4 gatsu no hero‘ et quelque peu en marge par rapport au reste mais néanmoins fort joliment interprété ‘this woman’s work‘ et donc les deux chansons mystère ( ?!).

Sur la petite scène est installée une cabane blanche par laquelle la chanteuse, habillée d’une robe blanche identique à celle que l’ont peut apercevoir dans le livret du dernier album, et ses deux présumés producteurs font leur entrée. Une chaise, deux I-book et un bouc blanc. Plus que sur la chanteuse, fort jolie mais dont le visage inexpressif et les mouvements brusques choquent quelque peu, notre regard se porte sur l’écran géant sur lequel sont projetés des images de synthèses dont la vitesse de défilement varie en fonction des changements de rythmes de la musique. Le tout, accompagné d’effets lumineux et stroboscopiques savamment dosés laisse en fin de compte l’impression d’un concert bien préparé, efficace, sans temps morts et malgré une durée relativement courte, loin d’être bâclé.

*Múm est le nom du producteur de l’album Irony

musiques/vie du blog

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Posted by mahl on

J’en ai rêvé, astro l’a fait ! Grâce à radioblog, la diffusion en ligne de musique est désormais devenue vachement conveniant.

En guise d’inauguration, puisque l’autre jour je parlais d’Aco, cliquez donc ici et jugez par vous-même du désastre en sélectionnant un des titres, ou plus, si vous en avez le courage, bien évidemment …

p.s. que l’on ne s’inquiète pas pour ma santé mentale, je vais très bien, merci …

daydreamin'/daydreamin'

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Posted by mahl on

L’autre jour, j’ai eu droit à des regards consternés lorsque j’ai osé dire que je n’avais pas encore vu Matrix Revolutions. Sur le coup je n’ai pas pris note, mais en y repensant la chose a fini par me tarauder : Ne doit-on pas s’inquiéter lorsque des milliers de personnes s’empressent dans une salle de ciné non pas parce qu’elles souhaitent forcément voir ce film, mais parce que l’on estime qu’il faut absolument l’avoir vu ?

Dans le même ordre d’idée, qui n’a pas entendu autour de lui quelqu’un dire à propos de celui-ci : ‘Je sais qu’il est pas terrible, mais j’ai vu les deux premiers, ce serait idiot de ne pas voir le troisième’ ? Pourquoi donc serait-ce idiot ? Et est-ce faire preuve de moins de bêtise que d’acheter chacun des dvd de la trilogie séparément à 30euros l’unité et se rendre compte qu’un mois après avoir acheté le troisième, un coffret comportant les trois dvd sort au prix de 60 euros ? N’est-ce pas se faire bouffer par le marketing que de l’acheter tout de même, sous prétexte que le packaging est bien foutu et qu’il contient des soi-disant bonus exclusifs qui sont en fait sans intérêt ?

Je souhaite que l’on me laisse la liberté de voir un film parce que j’en ai envie et non pas que mon comportement soit dicté par des phénomènes de masses et dix personnes autour d’un bureau qui discutent marketing …

vie du blog

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Posted by mahl on

Je vais prochainement troquer mon actuel bandeau publicitaire et mes deux pop-ups contre un nouveau, plus discret et supposé n’apparaitre qu’une seule fois par jour. Toi aussi découvre vite vite vite quel est ce nouvel hébergeur mystère et épargne-toi quotidiennement et à vie le grognement qu’accompagne les trois libérateurs clics de souris te permettant de fermer les deux pop-ups et mon site.

musiques

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Posted by mahl on

L’on peut aisément scinder la carrière d’Aco en deux parties : Dans la première, l’on retrouve trois albums quelconques, un son mélange jazzy-groove dans le mouv’ auquel vient se coller une voix peu expressive, donnant naissance à une flopée de chansons sans grand intérêt. La seconde partie, qui m’intéresse davantage, voit au long de trois albums l’artiste se tourner peu à peu vers de nouvelles sonorités aux consonances trip hop, pour tomber dans son dernier album dans un délire à des années lumières de ses débuts. La chose a fort surpris, et d’ailleurs le grand public n’a pas suivi …

Hier, je me suis emparé du 181ème billet pour son concert qui aura lieu demain soir au Club Quattro Nagoya. Autour de 200 personnes pour une salle qui peut en accueillir autour de 800. Comme les concerts précédents, ce sera feutré, intimiste, convivial et forcément authentique …

vie quotidienne/daydreamin'

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Posted by mahl on

‘J’ai eu des nouvelles de Kyoto, par la française qui habitait juste en face de chez moi [ … ] Apparemment les français qui sont là-bas depuis début octobre viennent tous la voir car ils sont perdus, et n’ont apparemment pas été préparés. Certains sont même partis sans réfléchir, sans se rendre compte qu’ils allaient être à plus de 10.000 km de la France loin de « papa-maman ». Plusieurs veulent déjà rentrer chez eux. […] Bon sang, le Japon, ce n’est pas l’Angleterre ou l’Italie! La culture y est très différente, la langue aussi, et on ne peut pas revenir en France chaque mois pour retrouver les gens qui nous manquent! Il faut assumer ses actes!’

Post extrait du blog d’Ataraxia, juste au moment où je tentais justement de raisonner un Nième imbécile d’à peine 16 ans qui me dit vouloir à tout prix faire sa vie au Japon alors qu’il n’y a jamais mis les pieds auparavant. Lorsque je leur conseille d’au moins passer leur bac ou d’y faire un séjour ne serait-ce qu’en touriste avant d’entreprendre quoique ce soit, certains m’écoutent attentivement : Après tout je suis là-bas et eux non et j’ai quelques années de plus et un diplôme en cas de secours. D’autres préfèrent s’imaginer que je souhaite casser leur rêve, jaloux que je suis de ne pas avoir pu venir alors que j’avais leur âge.

Au fait, à quoi j’aspirais quand j’avais 16 ans ? Il me semble qu’à cette époque ça parlait d’obtenir une rendez-vous avec une fille … ouais … Je râle, mais finalement mes projets d’autrefois étaient à peine moins insensés que les leurs maintenant !

langue japonaise/Okazaki Yamasa/langue japonaise/Okazaki Yamasa

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Posted by mahl on

Finalement, le principal reproche que j’aurai à faire à l’école Yamasa, c’est qu’elle enseigne un japonais trop ‘gentillet’ qui ne colle pas tout à fait à la réalité. J’entends par-là que le japonais que j’entends à la télévision, qu’utilisent mes amis, ma chef ou encore ma copine n’est enseigné nulle part. Un peu comme si égaré dans quelque grande ville française j’allais me renseigner auprès d’un inconnu en m’adressant à lui d’un : ‘auriez vous l’amabilité de m’indiquer comment l’on se rend à la gare ?’ Voilà une formulation certes fort aimable mais pour peu que vous tombiez sur quelqu’un de pressé ou désagréable, un bref ‘Pardon, la gare c’est par où ?’ sera, au Japon comme ailleurs, tout aussi efficace, à la différence près que le japonais se donnera toutes les peines du monde pour vous renseigner du mieux qu’il pourra, et vous proposera même dans certains cas de vous accompagner jusqu’à votre destination.

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Posted by mahl on

Loger dans la Maison Heinrich Heine, au sein de la Cité Universitaire de Paris m’avait permis en 6 mois me faire une idée du train de vie d’un étudiant passant sa thèse ou son doctorat. Je leur enviais leur liberté apparente, le fait qu’ils n’aient pas de cours auxquels se rendre, pas d’horaires, et pour seule contrainte la rigueur que nécessitent les études en autodidacte, contrainte qui n’en est plus une lorsque, comme c’était le cas pour toutes les personnes rencontrées pendant cette période, l’on fait preuve d’un minimum de motivation.

Aussi, je ne me suis jamais senti aussi bien que depuis que mes cours ont pris fin il y a un peu plus d’un mois et que mon objectif n’est plus la réussite des examens de l’école, mais l’étude de la langue japonaise pendant au moins 4 heures par jour. Ainsi, comme pour mes voisins parisiens, mes études sont entrecoupées de promenades, de lectures diverses, de sessions parfois trop longues sur internet. En fait, il ne manque plus que quelque endroit pareil à l’imposante Bibliothèque Nationale pour que le tableau soit complet, et que je puisse annoncer d’un air grave : ‘une thèse ! j’écris une thèse !’