Nous n’aurons décidément pas de chance avec le temps cette année. Lorsque je suis en congé il pleut et bien entendu il fait un temps superbe alors que je dois me rendre au travail. Dans la région Tōkai le pic de pleine floraison des cerisiers le week-end du 6 et 7 avril, une fois celui franchi les fleurs ont vite fait de faner et tomber au sol. Si dans la culture japonaise le phénomène est censé rappeler le caractère éphémère de la beauté et de la vie, elle me fait pour ma part chaque année revenir au poème ‘Mignonne, allons voir si la rose …’ de Ronsard, comme quoi je ne suis pas encore tout à fait tatamisé. Quoique, puisque bien que le ciel soit gris je n’ai pas pu m’empêcher de m’empresser, le lundi suivant, de me rendre au Parc Ōike (大池公園 ), où semblaient s’être rassemblé pendant quelques jours la totalité de la population de la ville de Tōkai. Des feuilles vertes commençaient à apparaître entre les fleurs roses, les pétales à s’accumuler sur le sol et dans le lac en contre-bas, mais je suis satisfait d’avoir pu en profiter. Bien sûr, il fallait qu’il pleuve 30 minutes après mon arrivée. Ephémère, effectivement …