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Aichi/Aichi

Hanami spleen – Ōike Kōen, Tōkai, Aichi

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Oike sakura matsuri
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Oike sakura matsuri
Oike sakura matsuri

Nous n’aurons décidément pas de chance avec le temps cette année. Lorsque je suis en congé il pleut et bien entendu il fait un temps superbe alors que je dois me rendre au travail. Dans la région Tōkai le pic de pleine floraison des cerisiers le week-end du 6 et 7 avril, une fois celui franchi les fleurs ont vite fait de faner et tomber au sol. Si dans la culture japonaise le phénomène est censé rappeler le caractère éphémère de la beauté et de la vie, elle me fait pour ma part chaque année revenir au poème ‘Mignonne, allons voir si la rose …’ de Ronsard, comme quoi je ne suis pas encore tout à fait tatamisé. Quoique, puisque bien que le ciel soit gris je n’ai pas pu m’empêcher de m’empresser, le lundi suivant, de me rendre au Parc Ōike (大池公園 ), où semblaient s’être rassemblé pendant quelques jours la totalité de la population de la ville de Tōkai. Des feuilles vertes commençaient à apparaître entre les fleurs roses, les pétales à s’accumuler sur le sol et dans le lac en contre-bas, mais je suis satisfait d’avoir pu en profiter. Bien sûr, il fallait qu’il pleuve 30 minutes après mon arrivée. Ephémère, effectivement …

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‘Do not go gentle into that good night’ – Oike Koen, Tokai-shi, Aichi

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Entre deux jours de pluie je suis finalement parvenu à me rendre au light-up show qui a lieu depuis quelques années déjà pendant la période de floraison des cerisiers au parc Oike. Bien que nous soyons en semaine les promeneurs sont nombreux, notamment les étudiants qui profitent de leurs derniers jours de congés. La chanson populaire traditionelle ‘Sakura Sakura‘ jouée à la flûte japonaise shakuhachi résonne dans le parc, puis toutes les cinq minutes le show lumineux se répète.

Avec ses nombreuses variations de couleurs le rendu est superbe, mais même de nuit il m’a semblé que c’est finalement dans leur couleur naturelle rosâtre que les cerisiers sont les plus beaux. En fleurs les arbres prennent du volume, c’est sans doute pourquoi même éclairés de la même manière en plein été le résultat ne serait pas aussi satisfaisant.

J’ai pour l’occasion ressorti mon dictaphone du tiroir en me disant qu’il serait sympa d’avoir le son avec ces quelques images. Il aurait été plus simple de tout simplement prendre la scène en video, mais même si poster quelques courtes scènes de la vie quotidienne au Japon sur mon compte Instagram m’a déjà traversé l’esprit, l’idée est déjà trop largement répandue pour avoir un sens, je sais d’hors et déjà que j’arrêterai au bout de quelques posts. Le son laisse une part importante à l’imagination, c’est pourquoi je préfère trafiquer les sons plutôt que la vidéo.

architecture/musiques/Nagoya

Monolith & Sakura – Meieki, Nagoya

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J’ai deux heures à tuer aux alentours de la gare de Nagoya. Je fais un rapide tour au Tower Records du Nagoya Kintetsu Passe dans l’intention de m’emparer du nouveau DVD de Sakanaction ‘SAKANAQUARIUM HIKARI ONLINE’, tiré du concert en ligne qui a eu lieu en août 2020, mais j’en suis finalement sorti les mains vides. En effet, alors que je me dirige en sautillant de joie jusqu’au rayon, j’y trouve juste trois boîtiers négligemment disposés. Chacun d’eux a un prix différent mais aucune explication n’est donnée sur leur contenu. Il faut savoir que le Tower Records Parco situé à Sakae est un lieu culte pour les fans du groupe, un stand assez conséquent lui est consacré, regroupant la totalité de leur discographie, de grands panels à l’effigie des membres du groupe, des Polaroïds signés, et le magasin publie même régulièrement son petit magazine fait-main spécialisé, le NF Nagoya (Parco) Fishing Tsushin. Je pense que les fans ne rechignent pas à aller exprès à Sakae pour s’y procurer les nouveautés, ce qui explique la petitesse du stand à la gare de Nagoya.

Ce mois de mars, il a plu pratiquement chaque jour de congé, ce qui m’a empêché d’aller à la chasse aux cerisiers en fleurs, précoces cette année. J’aperçois quelques beaux cerisiers le long de la Sakura-dori en face de la gare et décide d’y voir de plus près. Je suis moi-même étonné qu’il ne me soit jamais venu à l’idée plus tôt de prendre les fleurs en photos au milieu des gratte-ciels alors que ce sont deux thèmes que j’aime beaucoup. Apres le Mode Gakuen Spiral Towers  dont j’ai déjà traité sur ce blog, le Dai Nagoya Building est l’un de mes bâtiments préférés dans les environs. Lui aussi recouvert en intégralité d’imposantes parois de verre, je ne me lasse pas de le contempler sous tous ses angles, mais la vue de la première photo est celle que je préfère et il me semble à chaque fois prendre cette même photo.

Et à chaque fois que je trie les photos prises de ce bâtiment, j’en viens irrémédiablement par association d’idées à écouter Monolith sur l’album ‘It’s Artificial‘ d’Andrew Bayer. Puis, après une première écoute je me rappelle que les titres qui le précèdent (‘Counting The Points’) et le suivent (‘A Drink For Calamity Jane’) sont à écouter à la suite et s’enchainent parfaitement comme s’ils ne formaient qu’un seul magnifique morceau de 25 minutes. Et finalement, cette parfaite triplette m’amène inéluctablement à la doublette ‘Gonk Roughage’ et ‘Distant Father Torch’ qui vient clôturer l’album ‘Growls Garden‘ de Clark. La version japonaise de l’album comporte deux bonus track mais la violence du premier morceau qui vient contraster avec la mystérieuse douceur du second me fait à chaque fois regretter leur présence.

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sakura 2013.

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Cette année aussi, les cerisiers en fleurs ne l’ont été qu’un bref instant. Heureusement, Léo a pris quelques photos ! Ca s’est passé près de chez nous …

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