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Aichi/Aichi

Sur les traces de Nobunaga … (1.5) – Kiyosu, Aichi

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Kiyosu Castle
Kiyosu Castle
Kiyosu Castle
Kiyosu Castle
Kiyosu Castle
Kiyosu Castle
Kiyosu Castle
Kiyosu Castle

Louis est depuis quelques années déjà un féru d’histoire du Japon. S’il doit tenir cela en partie de son grand-père dont les étagères à la maison ont toujours été remplies de livres d’histoire toutes périodes confondues, c’est sans doute le fait de lui avoir offert le coffret de ‘L’histoire du Japon en manga’ qui a mis le feu aux poudres. Je ne sais combien de fois il a lu l’intégralité des 20 tomes mais il est capable en un claquement de doigts d’aller dénicher dans cette impressionnante masse d’information la page faisant référence à n’importe quel fait historique. Afin de joindre l’utile à l’agréable, comme nous l’avions fait pour tout ce qui touche à l’aéronautique avec Léo, nous soutenons Louis dans ses recherches. Son intérêt pour le célèbre seigneur féodal Oda Nobunaga nous a fait aller en mars à Kyо̄to au temple Honnō-ji (sous une pluie abondante qui explique l’absence de photos à montrer) où celui-ci a mis fin à sa vie, puis nous mène aujourd’hui au château de Kiyosu (清洲城), petite ville située au nord de Nagoya.

Le château a été construit entre 1394 et 1427, il appartient dans un premier temps à Shiba Yoshishige, chef du clan Shiba qui possédait alors une forte influence dans les provinces d’Echizen (la moitié nord de la préfecture de Fukui) et d’Owari (la moitié est de la préfecture d’Aichi). En 1555 Oda s’empare du château de Kiyosu, qui devient son lieu de résidence et l’endroit d’où il mènera ses assauts, notamment la bataille d’Okehazama (桶狭間の戦い) qu’il gagne contre Imagawa Yoshimoto, l’un des grands seigneurs de l’époque, en 1560, et qui fera figure de premier pas vers l’unification du Japon. En 1610, la capitale d’Owari est déplacée de Kiyosu à Nagoya sur l’ordre de Tokugawa Ieyasu. Alors que la ville compte à l’époque 60 000 habitants, pratiquement toute la ville disparaît dans ce qui est appelé le ‘déménagement de Kiyosu‘ (清洲越し), des parties du château de Nagoya étant même bâties avec des matériaux de construction provenant du château de Kiyosu. Le château actuel a été reconstruit en 1989. Comme il n’existe aucun plan du donjon d’origine son architecture se base sur celle du château d’Inuyama, dont l’architecture est dite comme étant représentative de l’époque. Aux différents étages du château on trouve des reconstitutions historiques des principaux événements relatifs au château et diverses armes et armures sont également exposées.

En prenant notre temps nous faisons le tour du château en une grosse heure puis nous baladons dans sa cour. Les puristes râleront que le château manque d’authenticité, mais son jardin joliment arrangé et surtout la vue digne d’une carte postale lorsqu’on y entre en traversant le pont rouge Otehashi (大手橋) valent le détour. Bientôt 20 ans que je suis dans la région et je découvre encore de nouvelles choses …

Aichi/Aichi

Hanami spleen – Ōike Kōen, Tōkai, Aichi

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Oike sakura matsuri
Oike sakura matsuri
Oike sakura matsuri
Oike sakura matsuri
Oike sakura matsuri
Oike sakura matsuri

Nous n’aurons décidément pas de chance avec le temps cette année. Lorsque je suis en congé il pleut et bien entendu il fait un temps superbe alors que je dois me rendre au travail. Dans la région Tōkai le pic de pleine floraison des cerisiers le week-end du 6 et 7 avril, une fois celui franchi les fleurs ont vite fait de faner et tomber au sol. Si dans la culture japonaise le phénomène est censé rappeler le caractère éphémère de la beauté et de la vie, elle me fait pour ma part chaque année revenir au poème ‘Mignonne, allons voir si la rose …’ de Ronsard, comme quoi je ne suis pas encore tout à fait tatamisé. Quoique, puisque bien que le ciel soit gris je n’ai pas pu m’empêcher de m’empresser, le lundi suivant, de me rendre au Parc Ōike (大池公園 ), où semblaient s’être rassemblé pendant quelques jours la totalité de la population de la ville de Tōkai. Des feuilles vertes commençaient à apparaître entre les fleurs roses, les pétales à s’accumuler sur le sol et dans le lac en contre-bas, mais je suis satisfait d’avoir pu en profiter. Bien sûr, il fallait qu’il pleuve 30 minutes après mon arrivée. Ephémère, effectivement …

architecture/musiques/Aichi

‘Mirror(s) mirror(s) on the wall(s) …’ – Toyota Municipal Museum of Art, Toyota, Aichi

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Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館

Le Toyota Municipal Museum of Art, qui fait l’objet des deux derniers billets, est l’oeuvre de l’architecte Taniguchi Yoshio (谷口吉生). Si Taniguchi Yoshio est notamment connu comme étant le concepteur du plan de rénovation du Museum of Modern Art (MoMA) de New York, il a également travaillé sur des musées symboliques du Japon, dont celui de la ville de Toyota. Les jardins aux alentours du musée sont quant à eux arrangés par un certain Peter Walker, architecte du paysage a qui l’on doit le célèbre projet Jewel Changi Airport, complexe commercial en verre comportant en son sein la plus haute chute d’eau en intérieur au monde, et ce en plein milieu du septième aéroport mondial en termes de trafic aérien.

L’architecture du bâtiment est une oeuvre d’art à part entière, et je pense avoir passé au moins de temps à l’extérieur qu’à l’intérieur du musée. Il me semble que je pourrais passer la journée à me balader autour à contempler la manière dont les ombres se transforment au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel. A l’étage l’on découvre un plan d’eau et une curieuse installation, The Colors Suspended: 3 Exploded Cabin (3つの破裂した小屋, 2003), de l’artiste, peintre, sculpteur et plasticien français Daniel Buren : Trois cabines dont l’intérieur est respectivement bleu, rouge ou jaune. La façade extérieure est intégralement recouverte de miroirs et de chaque côté se trouve une ouverture d’où l’on peut entrer à l’intérieur. A quelques pas devant chaque porte se trouve une cloison faisant la taille d’une porte. L’une de ses faces est de la même couleur que celle de la cabane, l’autre face est à nouveau constituée d’un miroir. La lumière du soleil, le paysage environnant, le musée et les visiteurs se reflète de toutes parts, s’entrechevêtrent au point que je ne peux pas affirmer avec certitude ne pas apparaître dans le pan d’un ou l’autre miroir. J’essaie de découper les images, d’y insérer des personnes ou de faire coïncider les lignes de bâtiments différents.

J’écris ces quelques lignes en écoutant IRIS: A Space Opera, l’époustouflante performance du groupe Justice. Je possède le premier album du groupe ( † , 2007) mais je ne l’ai pas écoute depuis un bon bout de temps. Au fur et a mesure que les titres défilent parfaitement enchaînés je me rends compte que j’en attribuait un certain nombre à leur compatriote français Jackson And His Computerband (Smash, 2005). C’était alors l’âge d’or de la ‘French House‘, toute la clique du label Ed Banger produisait à foison, je m’y suis perdu en cours de route … J’ai pris énormément de photos de l’installation de Buren, me mettant au centre de chacune des trois cabanes et photographiant chacune des quatre sorties, puis, à l’inverse, capturant chaque cloison à plus ou moins la même distance de celle-ci. En écoutant le concert m’est venu à l’idée de créer une animation ou une video où ces photos s’alterneraient au rythme de la musique. Dieu seul sait si cette Nième idée verra le jour ou non …

architecture/Aichi

Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館

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Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館 Frank Lloyd Wright and the world
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館
Toyota Municipal Museum of Art 豊田市美術館

Deux semaines sans billet, des vacances, en quelque sorte ! Tout d’abord je souhaite, en retard, une excellente année aux fidèles lecteurs ainsi qu’à ceux de passage. Les aléas du calendrier font que j’étais malheureusement du soir pour le Réveillon et n’ai donc pas pu cérémonieusement regarder le Kōhaku en famille. A l’heure où nous basculions dans l’année 2024 j’étais sur mon vélo à faire hurler le dansant album de house ‘Happy Music’ de Supershy (mieux connu sous le nom de Tom Misch) en slalomant entre les personnes se rendant au sanctuaire le plus proche pour faire leurs voeux. Des titres comme Happy Music, Don’t Let Go et surtout le sublime Feel Like Makin’ Love me font pédaler comme un dératé en fanfaronnant comme un ivrogne, un comble alors que je n’ai rien bu.

2023 aura été une année plutôt agitée par rapport aux deux années précédentes, j’ai l’impression d’en avoir passé l’intégralité à bloc, la tête dans le guidon, sans vraiment pouvoir expliquer ce que j’y ai fait en particulier. Pour ce qui est du blog, il m’a semblé être parvenu à maintenir un rythme de croisière, ce qui n’a pas toujours été évident car nos sorties en famille ont été pratiquement inexistantes et qu’il a donc fallu davantage que les années précédentes aller chercher les sujets par moi-même. La page à propos du Tōkai Nature Trail est encore vierge, je n’ai toujours par réussi à allier de manière satisfaisante et cohérente le blog, mes carnets et mon compte Instagram, et le fait que je me sois remis à courir de manière régulière n’a rien arrangé. M’étant emmêlé les pinceaux sur WordPress j’ai apparemment perdu (?) une partie des statistiques des années passées mais le nombre de visiteurs a cette année encore été très bas. Si je me basais uniquement sur les chiffres pour évaluer s’il faut continuer ou pas ce blog une année de plus la réponse serait immédiatement négative, mais l’envie de me balader, de découvrir, prendre des photos, rêvasser et d’être créatif est toujours là. Nous verrons bien ou nous mène cette année 2024.

J’ai été en fin d’année au Toyota Municipal Museum of Art (豊田市美術館) pour aller voir une exposition intitulée ‘Frank Lloyd Wright and the World‘, organisée dans le cadre de la célébration du centenaire de la construction de l’Hôtel Imperial de Tōkyō, dont celui a été le principal acteur. L’exposition retraçait le parcours du célèbre architecte américain Frank Lloyd Wright (1867-1959) en mettant le point sur la manière dont son séjour au Japon a influencé ses oeuvres et l’impulsion qu’ont ensuite exercées celles-ci dans l’archipel bien sûr, mais aussi dans le monde entier – et j’invite ceux qu’intéressent à consulter cet article qui en parle trop bien pour que j’aie quoique ce soit d’autre à ajouter. Si l’exposition donnait une vue globale intéressante des rapports de Wright avec le Japon, j’ai surtout été fasciné par les superbes plans et perspectives en grand format de ses principales oeuvres, que l’on peut retrouver dans l’apparemment célèbre ‘Portfolio Wasmuth‘, un recueil en deux volumes de 100 lithographies du travail de l’architecte, publié en Allemagne sous le titre ‘Executed Buildings and Designs by Frank Lloyd Wright‘ en 1910 par l’éditeur berlinois Ernst Wasmuth.

J’aurai aimé être en mesure de dessiner des bâtiments de la sorte. Je m’y suis essayé plusieurs fois, tentant de recopier à l’identique la photo d’un bâtiment, mais sans grand succès. Pour commencer à se dépatouiller il faut évidemment passer par toute la théorie autour des perspectives à un ou plusieurs points de fuites etc, mais comme le solfège pour la musique ou la prononciation pour l’apprentissage du chinois, et j’ai à chaque fois rapidement abandonné. La photographie a de ce point de vue là un côté beaucoup plus intuitif … ll suffit d’appuyer sur le déclencheur pour que son ‘oeuvre’ soit là. Je me rappelle cependant avoir lu quelque part que le fait que la course à pied soit accessible à n’importe qui expliquait la raison de l’engouement général pour cette discipline, mais que cet enthousiasme impliquait aussi un problème pour ses pratiquants. Tout le monde peut courir, mais surtout on a vite fait de courir n’importe comment et il est ensuite difficile de se débarrasser de ses mauvaises habitudes. Si je suis bien conscient qu’il en est de même pour mes photos, le plaisir ressenti à photographier est tout doucement en train de prendre le pas sur celui que prends à écrire, mais je n’ai cependant pour l’instant toujours pas d’idée précise sur la manière d’incorporer cela dans mon blog …

Aichi/Aichi

‘夕暮れには切なすぎる…’ – Chita-shi, Aichi

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Hinaga Shrine
Shinmaiko
Shinmaiko
Shinnmaiko
Shinmaiko
Shinnmaiko

Même quand je suis en congé le week-end, accorder nos quatre emplois du temps devient de mois en mois de plus en plus difficile. Apres un frugal repas de midi nous avons juste le temps de nous balader autour du temple Hinaga, réputé pour son kōyō, mais encore une fois il est encore trop tôt pour vraiment pouvoir en profiter. Nous faisons ensuite un saut à Shinmaiko. Si la température est agréable au dehors mais les gens qui font du ‘stand up paddle’ en cette saison me font froid dans le dos. La lumière du soleil couchant est douce et apaisante, que ce soit seuls, en couple ou en famille, promeneurs et autres pêcheurs du dimanche profitent paisiblement de cette belle fin d’après-midi.

sport/Aichi

Tōkai Shizen Hodō (TSH) (0)

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Parmi les nombreux projets dont j’ai parlé dans mes billets jusqu’à présent, celui qui me tient le plus à coeur et qui me vient en premier à l’esprit est celui qui consiste à parcourir le Tokai Nature Trail (東海自然歩道, Tōkai Shizen Hodō). Dans son intégralité ce tracé s’étale sur 1,697 kilomètres du Mont Takao (高尾山) à l’ouest de Tōkyō au Mont Minō (箕面山) au nord d’Osaka, mais cela fait deux ou trois ans que je parle, dans un premier temps, d’en couvrir le tronçon de 211 kilomètres qui passe par la préfecture d’Aichi. Au lieu de marcher sans véritable objectif ni plan de route je pense à l’avenir m’organiser davantage, me focaliser sur ce projet afin d’avoir la satisfaction de pouvoir dire ‘je l’ai fait !‘. Comme j’y faisais allusion dans mon précédent billet ce projet aura son propre site, sous une forme assez simpliste dans un premier temps afin de mettre en avant le fond avant la forme. Je pense relater mon avancement à travers des billets sur le blog puis réorganiser le tout sur le site en question, tout en continuant en parallèle à publier ce qui me passe par la tête comme je l’ai fait jusqu’à présent. Je ne sais pas trop encore dans quelle mesure cela influencera mon rythme de publication, cela dépendra de la fréquence de mes sorties et de la méticulosité avec laquelle je rédigerai ces ‘carnets de route’. Il s’agit surtout de me changer un peu les idées et d’avoir un objectif précis.

Aichi/Aichi

‘Saturday, in the park …’ – Kenkō no Mori, Ōbu-shi

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J’ai une petite heure de trou dans mon emploi du temps, j’en profite pour me balader au parc Kenkō no Mori (あいち健康の森公園), dans la ville d’Ōbu (大府). Je ne pense pas en avoir parlé sur ce blog, mais je me suis mis à jouer à Pokémon GO en août 2021. Jeune je regardais distraitement l’un ou l’autre épisode de l’animé quand j’étais au lycée, en 1997 il me semble. Les épisodes étaient d’abord diffusés sur la chaine allemande RTL II et j’ai plus d’affinités avec la version allemande que la version française, au point de me souvenir encore plus ou moins par coeur du générique en allemand même plus de vingt plus tard. Dans ce sens je trouve presque cela dommage que dernièrement les génériques de début et de fin changent régulièrement. Je n’avais jusqu’alors jamais joué à aucun jeu de la série et mes connaissances à propos des noms ou des types de Pokémon étaient limitées, mais Louis s’est mis à m’en parler sans cesse, me harcelant de questions, préparant même sur papier des quizz auxquels j’étais incapable de répondre. Je me fais peut-être des idées mais je me suis demandé si ce n’était pas sa manière de prendre sa revanche par rapport aux interminables discussions que j’avais avec Léo à propos de l’aviation quand il avait le même âge. C’est pourquoi il m’a semblé nécessaire de faire un petit effort pour comprendre ce que Louis avait à me dire et être en mesure de partager sa passion, et Pokémon GO m’a paru être un bon moyen de joindre l’utile à l’agréable.

J’arpente ainsi les parcs et les rues partout où je vais, marchant parfois une heure durant là où en temps normal j’aurais pris place dans un café, puis quand je trouve de l’inspiration je range le smartphone pour dégainer mon appareil photo. Je fais régulièrement rapport de mes découvertes à Louis, qui me fait part de ses conseils et commentaires. Chaque vendredi nous regardons ensemble le nouvel épisode de l’animé et quand nous en avons le temps, nous traînons ensemble à la recherche de quelques spécimens rares.

Aichi/Aichi

‘Peace and tranquility to earth’ (Hanami 2023) – Oike Koen, Tokai-shi, Aichi

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Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon
Sakura Fleurs de cerisiers Japon

Les cerisiers sont en fleurs plus tôt que d’habitude, juste pendant l’une des semaines de l’année où je suis le plus affairé au travail au point de ne pas avoir vraiment la tête ni le temps d’aller me balader bien qu’en congés, c’est donc en coup de vent et histoire de que je fais mon traditionnel tour au Parc Oike, seul cette fois, malheureusement. Malgré la relative proximité du parc j’ai eu la mauvaise idée de m’y rendre en voiture, ce n’est qu’in extremis que je trouve une place en me garant un peu sauvagement. Le parc est inexplicablement bondé de monde, même avant le Covid je n’avais jamais vu cela. Sans doute tout le monde est-il de sortie pour en profiter après trois hanami gâchés ? L’une des choses des plus agréable dans ce pays, c’est que malgré la foule on ne s’y marche jamais sur les pieds. Tout est si paisible quand les gens sont en contact avec la nature. Peace And Tranquility To Earth.

aviation/musiques/Aichi

初撮り 2023 – Mihama, Aichi

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Pour le réveillon du Nouvel An j’étais du soir. Je n’ai donc pas pu regarder le Kōhaku Uta Gassen en famille, mais au vu de la liste d’artistes je n’ai pas l’impression d’avoir raté grand chose. Léo rouspète déjà du haut de ses 13 ans qu’il en a marre de voir à chaque fois l’émission se terminer sur les chansons de Masaharu Fukuyama, MISIA ou encore Keisuke Kuwata. Cela en dit long sur le côté rébarbatif de cette cérémonie …

En guise de première sortie en famille de l’année nous pensions tout d’abord aller comme les années précédentes voir un match de basket d’une des trois équipes locales, mais en pleine septième (!) vague de Covid nous préférons nous balader à l’air libre. Sur la route je laisse tranquillement se dérouler dans la voiture l’album Walls (2007) d’Apparat . Pour ces premiers sons de 2023 il me fallait une valeur sûre, quelques chose de neutre dans le sens de non agressif sans pour autant tomber dans le easy listening, un album qui s’écoute d’une traite avec de belles nappes de synthés et de basses qui vous enveloppent et vous font vibrer. J’avais eu quelques difficultés avec ses deux albums suivants The Devil’s Walk (2011) et surtout Krieg und Frieden (2013), mais Walls n’a malgré les années rien perdu de sa superbe. En deuxième moitié d’album, les joyaux que sont Arcadia et You don’t know défilent. Pantois, les enfants cessent d’aboyer, la caravane poursuit son chemin.

初撮り, Hatsu-dori, premières photos de l’année. Nous nous sommes retrouvés un peu par hasard au sud de la péninsule de Chita, près du phare de Noma. Le vent en bord de mer, frais mais revigorant fait un bien fou. Au loin deux planchistes se font plaisir dans l’eau qui pourtant semble glaciale. L’un d’eux semble comme flotter à quelques centimètres au dessus de l’eau et sa voile, de petite taille, n’est pas fixe, de sorte qu’il peut la manœuvrer librement pour mieux attraper le vent. Je découvre, en rentrant, qu’il s’agit d’une nouvelle discipline dite Wing foil. Je suis de temps en temps interrompu dans mes rêveries par les avions qui passent tout près au-dessus de nous. Sous un angle bien précis la lumière du soleil se réfléchit de fort belle manière sur les spoilers déployés de l’aile gauche des appareils. A défaut d’avoir pu capturer cet instant de manière convaincante avec mon 200mm, je me félicite d’avoir été capable de remarquer la chose. C’est sans doute ce que voulait dire le photographe Pierre T.Lambert quand il explique qu’il ne faut pas nécessairement avoir une camera pour devenir un meilleur photographe. Je me promets malgré tout de m’acheter un nouveau 300mm d’ici le printemps …

Le temps de nous réchauffer un peu autour d’un café que le ciel est devenu très expressif. Les rayons de lumière qui jaillissent d’entre les nuages est irréelle, divine … indescriptible !

Aichi/Aichi

Kôyô 2022 – Jôkôji, Seto-shi, Aichi

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Joukouji Station 定光寺駅
Joukouji Station 定光寺駅
Joukouji Station 定光寺駅
Joukouji Parc Arbre Ginkgo 定光寺公園
Joukouji Parc 定光寺公園

La chasse au kôyô cette année débute vraiment à Jôkôji (定光寺), une localité située dans la ville de Seto, au nord est de Nagoya. C’est le temple Jôkôji, fondé en 1336, qui donne son nom à l’endroit. Ses alentours sont réputés dans la région pour ses belles couleurs en automne. Nous ne sommes qu’à trente minutes en train du centre de Nagoya mais le dépaysement est total. En descendant du train il n’y a ni employé de gare ni guichet, un simple écriteau demande aux passagers de tapoter la borne de leur carte à puce prépayée. Ces maisons à flanc de rivière me rappellent celles que l’on peut voir à Gujo-Hachiman, dans la préfecture de Gifu. Même si elles ne font qu’un étage et sont beaucoup moins imposantes, je suis toutefois étonné d’en voir ici aussi.

Par curiosité je fais un détour au Jôkôji Kôen, un vaste parc situé à quelques centaines de mètres du temple Jôkôji. Comme je m’y attendais il est encore bien trop tôt pour contempler les feuilles rouges, mais c’est avec un certain ravissement que je contemple les superbes feuilles jaunes des arbres ginkgo ou encore les dégradés dans le feuillage de certaines variétés d’arbres. Pour être franc, le temple, que je visite ensuite, n’a en lui même rien d’exceptionnel et je regrette presque de ne pas être resté au parc pour profiter des doux rayons de soleil, assis sur un banc. Je découvre cependant derrière le temple un étroit chemin qui monte vers l’endroit où se trouve le tombeau de Tokugawa Yoshinao, neuvième fils de Ieyasu Tokugawa, nommé en 1610 daimyô (seigneur local) du domaine d’Owari (actuel Nagoya), et fondateur de la maison Owari-Tokugawa. Tout au fond de la cour, le tombeau, surélevé, est gardé d’une lourde porte en fer. L’imposant bâtiment en bois situé au centre de l’enceinte semble être un lieu d’offrande d’encens qui ne doit sans doute être accessible qu’en certaines occasions. Le silence complet donne au lieu une solennité presque dérangeante, comme si j’avais l’impression d’être observé de là-haut.

Sur le chemin du retour j’aperçois aux abords de la gare un poster montrant des photos prises dans le Aigi Tunnel Group (愛岐トンネル群). Fin novembre la série de tunnels autrefois empruntés par les locomotives de la ligne Aigi (Aichi-Gifu), aujourd’hui abandonnée, est apparemment ouverte au public. Le sol y est recouvert de feuilles rouge vif et les arbres superbement colorés. J’ignorais complément l’existence de cet endroit. Un nouveau lieu m’en fait découvrir d’autres, plus les années passent et plus je me rends compte que rien que dans la préfecture d’Aichi, il y a un nombre infini d’endroits à explorer.