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livres/travail/Luxembourg

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Travailler à la librairie samedi m’a complètement déboussolé, du coup je ne sais plus trop si on est samedi ou dimanche. Même si les pauses déjeuner ont lieu à des heures un peu spéciales, le plus souvent autour de 15h en raison de l’affluence de 12/14h, même si chaque jour j’ai droit à une charmante panoplie de clients plus lourds, froids ou râleurs que d’autres, ce job reste bien plus intéressant, varié et gratifiant que tout ce que j’ai pu faire auparavant. D’ailleurs lorsque j’en parle j’ai l’air suffisamment enthousiaste pour que ma mère pense déjà que je souhaite ouvrir une librairie française au Japon. Secrètement, c’est une possibilité à laquelle j’avais pensé, mais bon, je n’en suis pas encore là …

C’est surtout le côté polyvalent de ce travail qui me plait. En gros je suis là depuis une semaine et je fais déjà pratiquement tout ce qu’y font les employés fixes. Le classage, l’arrangement des rayons, les prises de commandes, l’étiquettage, les aller/retour au stock, le téléphone, la caisse, les clients et j’en passe … Tout ce joyeux bordel me satisfait totalement car il ne laisse aucune place à l’ennui. Et surtout, dés que nous avons un peu de répis, je suis autorisé à piquer un livre dans le rayon et me plonger dans la lecture …

Du coup cette semaine je me suis lu ‘Hôtel Iris’ de Yoko Ogawa. Un livre plutôt glauque, apparemment très représentatif d’un certain malaise de la société japonaise sur le plan affectif au niveau des adolescent. Ce n’est pas la première fois que je tombe sur ce genre de sujet chez un auteur japonais, mais je suis toujours assez surpris de la manière relativement crue dont certaines choses sont dites, même si dans ce livre-ci c’est un peu moins flagrant. Enfin une fois de plus je suis pour le moins épaté par la fluidité du récit, l’originalité de l’histoire et de la ‘dimension’, la prestance que prend chaque personnage dans ce livre. Ce n’est pas ce que j’ai lu de mieux mais j’ai malgré tout bien aimé, même si après coup, j’ai comme l’impression qu’il y a un petit côté sadique et malsain à lire ce livre. Perfectionniste comme peuvent l’être les japonais, je suis quasi-certain que c’est justement ce que voulait démontrer l’auteur … Affolant !