Le principal reproche que j’aurai à faire aux méthodes d’enseignement de l’INALCO, c’est qu’à aucun moment on ne nous pousse à mettre en pratique nos acquis, et je pense tout particulièrement à la lecture. Soit, on nous fait lire quelques articles de presse à partir de la deuxième année et d’inintéressants et pour le moins illisibles passages de ‘classiques’ de la littérature japonaise en licence, mais pratiquement rien concernant la littérature japonaise contemporaine. Bref, on ne nous donne absolument pas envie de lire de la littérature japonaise, et encore moins de la littérature japonaise en japonais.
C’est regretable parce qu’être capable de lire en japonais était mon principal objectif pendant mes études. Bien sûr je n’ai pas attendu de ‘finir’ mes études pour ouvrir un livre, mais j’aurai aimé être conseillé dans mes lectures par des personnes qui après tout sont censées s’y connaître, plutôt que d’être ici, d’un coup, confronté à une montagne de livres.
Du coup, je choisis mes lectures un peu au hasard en me baladant d’une librairie à l’autre, sans véritables critères de sélection. Il va sans dire que les titres que je ne sais même pas lire me rebutent. De même ceux annonçant en grand caractères blanc sur fond bleu ‘J’ai pleuré en lisant ce livre’, dixit quelque star du showbizz dont on est même pas sûr qu’elle sache lire. J’accroche principalement sur des couvertures, les meilleures ventes, les titres courts. Ma fascination pour l’impact visuel des idéogrammes fait que je me vois d’ailleurs souvent attiré par des titres composés d’un seul ou deux idéogrammes. Je lis parfois le résumé au dos du livre, parfois la première page. J’attire peu d’importance au nom de l’auteur, puisque que je n’en connais pratiquement aucun en dehors de quelques classiques, de Murakami et Ôgawa.
Pour résumer, disons que je subis totalement la machine marketing, et j’ai horreur de cela. En même temps, les quelques livres que j’ai lu était plutôt bons …