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Ah, Taiwan ! [1]

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Au mois de janvier dernier, nous nous sommes rendus à Taiwan pour un court séjour de trois jours. Départ prévu le 26 en milieu d’après-midi, j’ai enfin le loisir de me balader au Duty Free en tant que client, sauf que comme de bien entendu tout le monde m’a reconnu. Ma joyeuse compagnonne, elle, avait vu la chose venir et de peur que l’on nous voie ensemble m’a donc fui comme la peste jusqu’à ce que nous embarquions pour le vol Cathay Pacific Nagoya-Hong Kong avec escale à Taipei.

Nous arrivons deux petites heures plus tard. Première surprise, un Duty Free Shop dans le hall d’arrivée. Deuxième surprise, l’examen pour savoir si vous êtes porteur du SRAS. Vous passez une balise et le tout sonne si votre température corporelle est trop élevée. Si c’est le cas, on vous inspecte rapidement les oreilles. La balise a d’ailleurs sonné au passage de ma joyeuse compagnonne, sur quoi j’ai décidé de la fuir comme la peste à mon tour. Troisième surprise, les pencartesle trafic de stupéfiants est passible de la peine de mort’ et autres joyeusetés. Quatrième surprise, une bonne celle-ci, il fait agréablement doux, autour de 15°C.

Le hall est plein à craquer, comme d’habitude dés qu’il s’agit de faire la queue nous sommes dans celle qui n’avance guère et nous sommes donc les derniers à rejoindre la quarantaine de japonais dans le bus. L’aéroport est situé à une petite heure de bus du centre-ville. Une guide taiwanaise en pleine forme parlant parfaitement japonais en profite pour nous donner quelques conseils que nous n’écoutons qu’à moitié, et rackette la moitié des voyageurs avec un taux de change pour le moins bizarroïde.

L’hôtel, rudimentaire, est situé à l’ouest de la ville. Comme le coin semblait fort animé, à peine nos bagages déposés nous sommes partis à l’aventure. ‘A l’aventure’, c’est vite dit, puisque 50 mètres à peine de la sortie nous tombons nez-à-nez avec un Family Mart, une chaîne de combinis omniprésente au Japon. D’ailleurs, à notre grande surprise, on y trouve de nombreux produits de marque japonaise remaniés à la chinoise.

Nous marchons au hasard le long de longues arcades marchandes. Les avenues ne sont pas bien larges, fort bruyantes, et surtout, elles sont bondées de hordes de mobylettes. Il est dix heures passées mais il y a foule. Succession de petites échoppes dont le menu nous laisse perplexe. Il y a bien des idéogrammes connus dans le tas, mais …

Un peu plus loin nous tombons sur une arcade pleine de jeunes, de bruit, de magasins de fringues, de cd, et surtout et encore, d’échoppes diverses. Nous ne sommes ici que depuis quelques heures mais sommes pour le moins étonnés par l’énergie qui se dégage de cette ville. ‘Le Shinjuku taiwanais, dit ma joyeuse compagnonne, mais ils ont l’air plus énergiques que les japonais.’ Plutôt que dynamique, j’aurai plutôt tendance que tout cela est sacrément bordélique. Mais ça, c’est plutôt une excuse pour moi qui suis également bordélique au possible.

Quoiqu’il en soit, il se fait tard et il se fait faim. Dés le départ nous nous étions mis d’accord pour éviter à tout prix les restaurants pour privilégier les mêts typiquement taiwanais, en nous basant sur l’apparente popularité des diverses échoppes. A chaque échoppe dont nous nous approchons nous nous faisons héler en chinois ( forcément ) en anglais ( à la limite ) ou même en japonais ( ?! ). Ce qui n’empêche pas que nous ne comprenons pas grand chose au menu. Finalement, nous nous décidons pour quelque chose d’à peu près sûr, des nouilles chinoises.

Prix dérisoire, volume énorme et surtout, délicieux. De même pour cette échoppe qui proposait des choses pour le moins curieuses. Je pense qu’il s’agissait de poulet, le tout mélangé avec des épices et de la canelle, et de poisson sèché coupé en morceaux ? En tout cas c’était fort bon, c’est bien là l’essentiel.