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travail

‘Tu peux pas m’test !’

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Mon ete a passablement ete gache par quelque odieux examen que l’on me demande de passer dans le cadre de mon travail. Quand j’ai appris la nouvelle il y a de cela deux mois j’ai beaucoup rale. Mais bon, je suis adulte ( mais pas vaccine, oh que non, contre la betise ) et je me suis fait une raison. Non seulement je vais le reussir leur foutu examen, mais en plus je vais leur coller un sans-faute qui va leur clouer le bec !

Motive voire enrage, j’ai meme trouve le moyen de m’organiser un tant soit peu pour etre pret le jour J. Etudier dans le train ou le soir une fois les enfants couches, filer a la bibliotheque le matin les jours de conges. Au bout d’un mois d’etudes, je dois meme avouer que j’ai commence a (re)prendre gout aux etudes.

Je suis arrive serein a l’epreuve. Sur de moi et determine, peut-etre ai-je meme pu paraitre arrogant vis-a-vis de mes deux collegues qui passaient l’epreuve en meme temps que moi.

L’examen ( 70 questions a choix multiples ) commence plutot tranquillement. Surviennent quelques questions sorties de je-ne-sais-ou. Je panique, il me faut deux ou trois longues minutes pour reprendre mon calme. J’ai lu tous les livres en long, en large et en travers mais certains termes me sont completement inconnus, les tournures de phrases m’embrouillent. J’utilise pleinement les 80 minutes que dure l’epreuve et suis le dernier a sortir de la salle. Mes collegues sont sortis quinze minutes avant moi et ne m’ont meme pas attendus. Je suis completement lessive, je tente de verifier quelques reponses dans mes bouquins mais suis incapable de me souvenir des questions. Je saute vaguement dans un wagon, me traine de la gare jusqu’a la maison sous la pluie, un peu desespere. Sans-faute mes fesses, je ne suis meme pas sur d’etre tout simplement admis.

En 7 ans l’examen n’a ete rate que par deux personnes dans notre entreprise. Je vois deja d’ici deux ou trois personnes  intransigeantes me tomber dessus en cas d’echec. Le fait d’etre le premier non-asiatique de la boite a le passer ne me servira pas d’excuse ; On est au Japon et en tant qu’employe d’une boite japonaise ayant pour clients des japonais, je me dois d’etre aux meme niveau que les japonais. Point !

Les resultats seront divulgues vendredi. Alors j’attends.

balades au Japon

Hanabi 2013.

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L’été, chaque ville y va de son feu d’artifice (hanabi) ‘local’. Je me permets de mettre local entre parenthèses puisque certains spectateurs n’hésitent pas à faire des centaines de kilomètres pour assister aux plus connus. Même celui de notre petit bled, qui ne compte pourtant qu’un peu plus de 100.000 habitants, attire tellement de monde que pour être sur d’avoir le son et surtout l’image, il faut s’installer avec ses provisions quelques heures avant le debut du spectacle.

Cette année, au programme, le désormais rituel feu d’artifice de Tokai, (Aichi), en pleine ville, tranquillement installés au milieu d’un terrain de foot …

DSCF1062Et celui d’Echizen-chou (Fukui), au bord de la mer, auquel j’ai assisté pour la première fois. Alors que c’est pourtant la fête, pourquoi y’a-t-il toujours un léger sentiment de tristesse, de nostalgie qui me parcourt dans ces moments-là ? Suis-je tatamisé pour de bon ?

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écriture/vie du blog

‘Time for a change ! Not the thing in your pocket, real change !’

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Un jour il faudra que je je songe sérieusement à m’occuper un peu de la présentation de ce blog. Tout d’abord je n’arrive pas à m’expliquer la présence de cette immonde photo de moi au bord de la mer à Irago (Aichi), mais qui aurait tout aussi bien pû être prise au bord de n’importe quelle mer du monde.

Les rubriques d’un autre temps nécessitent également une mise à jour : Depuis que nous sommes devenus trois puis quatres, plus moyen de s’offrir la moindre virée à deux. Je ne lis pratiquement plus de livres et ne fais du sport que de manière irréguliere … Avec l’impressionant nombre de photos prises pendant toutes ces années je pourrai faire un petit effort pour mettre à jour la gallerie flickr, mais cela implique que j’en effectue le classement !

Comme je prends beaucoup de plaisir à l’ecriture, le design est passé au second plan. Je me souviens de l’époque ou c’était l’inverse, ou je pouvais passer des nuits entières à travailler sur la création d’un site ou d’une gallerie photos. Cela me plaisait au point que je m’étais vaguement renseigné pour en faire mon métier, encouragé par deux-trois personnes qui connaissaient mon travail. Mais comme le marché était saturé j’ai fini au Japon (j’abrège).

J’ai aujourd’hui tout oublie du maniement de ces programmes compliqués. A bien y réfléchir, il me semble que le webdesign était surtout une excuse pour pouvoir rester des heures et des heures avec les écouteurs sur les oreilles à écouter en mode alléatoire des albums par dizaines.

Ce blog a plus de 10 ans, un petit lifting s’impose.

vie quotidienne

‘j’me dis que Grand Corps Malade a deja ecrit voyage en train … ‘ (1)

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Les gens qui font autre chose que dormir, tripoter leur voisine ou leur smart-phone dans le train sont tellement rares qu’ils mériteraient, qu’ils mériteraient, qu’ils mériteraient d’être dans mon blog. Premier essai.

Le japonais d’une cinquaintaine d’années assis en face de moi sort cinq ou six exemplaires du Herald Tribune de son sac. Difficile de savoir s’il les a lus ni même s’il sait les lire, mais d’un geste d’habitué il se met avec grand bruit à en déchirer les pages unes a unes, les plie consciencieusement puis en fait des petits tas qu’il fourre ensuite dans le sac. Pendant cinq minutes il reste ensuite assis pensif, comme pour me laisser le temps d’émettre quelques hypothèses sur le sens de tout ce remue-ménage.

Apparaît une énorme feuille où l’on distingue des copies en vrac d’articles de journaux de toutes tailles. Afin sans doute de tout faire tenir sur une page, les articles sont en vrac, imprimés dans tous les sens sans le moindre interstice. J’imagine l’homme en train de tourner la feuille sur sa droite, sur sa gauche au fur et à mesure de sa lecture. J’entends d’ici sa femme qui râle après lui à cause du désordre sur sa table de travail quand il découpe ses articles.

Qui est cet homme ? Quel peut bien être son metier ? Cela semble n’intriguer que moi. Il descend deux stations avant la mienne en laissant mes questions sans reponses. Si je le revois, je me promets de lui adresser la parole. C’est ce que j’appelle communiquer.