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balades au Japon

Shirakabako > Kurumayama > Kirigamine > Shirakabako (Chino-shi, Nagano pref.)

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Shirakabako

Shirakabako Royal Hill

Vue sur Shirakabako a partir de Kurumayama

Un planeur en haut de Kurumayama

Kirigamine

Kirigamine

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Shirakaba-ko ( Lac Shirakaba ), nous y sommes venus plusieurs fois en hiver. C’est ici que Louis a chaussé ses premiers skis, et la première fois en dix ans que j’ai eu la trouille en voiture quand en pleine montée la voiture devant nous s’est mise à patiner sur une plaque de verglas et  doucement reculer pour s’immobiliser à un petit mètre de nous. Pas de quoi donner envie d’aller ’toujours plus loin, toujours plus haut’ !

J’étais donc plus que ravi d’enfin pouvoir nous balader dans la montagne en voiture sans risquer nos vies. J’emprunte la ’Venus Line’ qui part du lac pour se faufiler entre la plaine de Kurumayama puis celle Kirigamine, entre 1,600 et 1,800 mètres. La route est parsemée de ’view points’, chaque arrêt dure bien plus longtemps que prévu tant la vue sur les plaines et les montagnes au loin est saisissante. Alors que l’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc) à justement lieu dans quelques jours, je m’imagine à quel point il doit être agréable de courir, ou non, de voler plutôt, au milieu de ce décor de rêve.

Retour au lac. Il fait 23-25 degrés, j’en profite pour faire courir deux fois les 3.8km du tour du lac tandis que Léo me suit sur son Mountain Bike loué à l’hôtel. Rapide saut au bain public, buffet -et bière à volonté. Je dors instantanément, me réveille à 5h30. Je me balade aux abords du lac appareil à la main (les deux dernières photos) en rêvassant. De bon matin, pêcheurs, peintres, joggeurs, randonneurs et photographes sont disséminés autour du lac, et ils me semblent avoir tous quelque chose en commun : Ils sont en paix avec eux-même. Et à cet instant, le fait que je fasse pour ainsi dire ’partie du décor’ me rend fou de joie.

Oubliez le Japon et ses temples, allez plutôt à la montagne, c’est tout aussi spirituel !

le mot du jour/travail/vie quotidienne

Le mot du jour : Hanbôki

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Chaque année ça recommence. Si aux alentours du 15 août la France a ses chassés-croisés sur les autoroutes, le Japon est lui aussi sens dessus-dessous durant l’O-bon, période durant laquelle -en principe ‘les gens des grandes villes retournent à leur ville natale et s’occupent des tombes de leurs ancêtres‘.

Selon les entreprises et les hasards du calendrier, les salary-men sont en congés payés pendant une période de 7 à 10 jours voire plus s’ils parviennent à faire le pont. Oui, vous savez maintenant pourquoi Paris, Madrid et Londres ou encore Guam, Hawaï et Séoul pullulent de touristes japonais à cette période ! Alors qu’un billet d’avion pour la Corée du Sud coûte un bras, ne serait-ce que m’imaginer le prix d’un séjour d’une semaine à Hawaï d’un père de deux enfants me donne le vertige.

Et pourtant, l’aéroport est plein à craquer. A tel point que nous ne sommes pas autorisés a poser congé. Et nous voilà donc à devoir face à des hordes de voyageurs arrivant en train, en voiture ou en bus. L’aéroport a cela de magique que le voyage commence avant même que l’avion décolle. Les voyageurs ne sont plus eux même, surtout quand ils voyagent en groupe ou en famille : Ca rit, ça parle fort, et parfois c’est la panique : ’Non, les 400 passagers de ce vol n’attendront pas sagement 15 minutes ton arrivée juste parce que tu as eu une panne de réveil !’

Hanbôki, en anglais, se traduit par ‘busy saison’. En français je serais tenté de traduire le tout par ’C’est la foire !’ Encore une semaine a tenir !

balades au Japon

Chausu-yama ( Aichi pref. )

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Je ne me souviens pas avoir eu l’occasion de me balader en haute montagne en plein été étant enfant, et les seules images que j’ai en tête sont celles des étapes du Tour de France dans les Alpes. C’est ce dont je me suis rendu compte hier au cours d’une conversation lors du retour de notre escapade. Les larges prairies vertes qui contrastent avec le ciel bleu, les nuages si proches que l’on croirait pouvoir les toucher, les lacets interminables … Si j’ai toujours trouvé la montagne superbe, il aura fallu attendre ma venue au Japon et d’avoir la montagne ‘à ma porte’ pour pouvoir pleinement l’apprécier.

Après un éprouvant week-end passé à la mer il y a une semaine, il me fallait un peu de fraîcheur. Le typhon Noru se trimballe déjà au sud-ouest de l’archipel, la mer est agitée. Le temps est instable, on annonce d’éventuels éboulements de terre en haute montagne. Cependant l’été est trop court pour ne pas en profiter ! A défaut d’aller titiller les nuages comme le mois dernier, nous coupons la poire en deux et nous contenterons des 1.000 mètres du Mont Chausu (Chausu-yama) situé en bordure de la préfecture de Nagano et d’Aichi.

Comme nous ne sommes pas pressés nous préférons à l’autoroute la route 153 qui relie Nagoya à Iida. Cela nous fait traverser la cohue du centre-ville de Toyota, mais nous permet de jouir de cet instant de bonheur au moment de traverser le petit pont rouge qui sert -qui me semble servir- de frontière entre la ville et la montagne. Je coupe la clim’, ouvre grand les fenêtres et au bout de 500 mètres de route à l’ombre des arbres il fait déjà 4 ou 5 degrés de moins.

Arrivés à destination, il fait gris, ce qui accentue encore d’avantage la différence de température. Les gens déjeunent au milieu de la prairie, nourrissent biches et chèvres à la petite ferme improvisée. Le télé-siège est en marche malgré le ciel menaçant. Les enfants attrapent quelques insectes avec leurs épuisettes, nous faisons du canoé sur le petit étang. Toujours ce calme …

Fidèle à ma réputation d’homme-pluie, il se met à pleuvoir. L’averse est assez violente, je me félicite de ne pas être monté au sommet. Lorsque la pluie cesse la brume se lève. Nous sommes dans les nuages, le petit vent est très agréable. Je rêvasse dix longues minutes sur mon banc, si loin des tracas et de la chaleur de la ville.

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