‘Maji de ?’ (1) – ‘This is an announcement concerning …’

Posted by mahl on

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Avant de prendre le service je me balade dans l’aéroport à la recherche de preuves. Car dans quelques années je suis persuadé que les nouvelles recrues ne me croiront pas quand je leur affirmerai qu’il fut une période pendant laquelle l’aéroport était désert du matin au soir, qu’il n’y avait plus un seul vol international pendant deux mois et que comme la plupart des employés étaient priés de rester chez eux, bureaux, magasins et comptoirs étaient fermés. – ‘Sérieux ?’

Il n’y a plus personne là où les gens sont censés se rencontrer, s’embrasser, se faire l’accolade ou encore se dire au revoir ou adieu en faisant de grands gestes ou parfois en larmes. D’habitude on peut entendre les rires, les gros chagrins et les colères des enfants, les engueulades des couples, les cris de désespoir de ceux qui viennent de rater leur avion ou encore de la musique lors des événements. Depuis ce qui me semble maintenant une éternité, le silence est brisé toutes les trente minutes par ma voix trop grave qui répète aux voyageurs courageux (ou imprudents) qu’il faut se laver les mains et respecter les distances de sécurité. A force de l’entendre j’en rêve la nuit.


Comment ( 1 )

  1. ‘Maji de ?’ (3) – (Toujours) Pas un chat’ – lasting translation
    […] Cette série se terminera sur cette troisième série de photos. L’aéroport est toujours désespérément vide mais les choses pourraient tout doucement reprendre leur cours normal puisque quelques magasins et restaurants rouvrent leurs portes le 1er juin prochain. Cela fait plus de deux mois que je n’ai pas parlé anglais, mais il faudra cependant attendre encore un peu pour voir les touristes étrangers revenir, tous les vols internationaux étant encore annulés jusqu’au moins la deuxième moitié de juin. Il m’arrive de me demander ce que les gens pensent en me voyant dans le train lorsque je ne me rends au travail. Difficile de savoir s’ils essayent de m’éviter comme la peste puisque de toute manière chaque wagon ne compte qu’une poignée de voyageurs. […]