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a blast from the past/balades au Japon

Re-Évasion @ Momoyama, Obu, Aichi

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Sur la petite colline qui surplombe le quartier de Momoyama dans la ville d’Obu, en banlieue de Nagoya fut construite en 1941 une citerne alimentant les environs en eau. Détruite au bout de 20 ans de services, en 1991 y est construit l’étrange bâtiment de la première photo. Le futuriste indicateur de direction du vent, tout en métal, reflète la lumière du soleil tandis qu’il pivote sur lui-même. Sa forme particulière, son utilité douteuse alors que nous sommes dans un quartier résidentiel plutôt huppé, doit être une inépuisable source d’inspiration pour les enfants, parmi les grands enfants à l’imagination fertile dont je pense faire partie. La récente relecture pendant le confinement de ‘The Da Vinci Code‘, ‘La Symphonie des nombres premiers‘ ou encore du ‘Cycle des Princes d’Ambre‘ m’a retourné le cerveau.

L’imagination ainsi lancée à plein régime est inarrêtable. L’indicateur devient rapidement un canon à protons – silencieux, on n’arrête pas le progrès- ou un transmetteur radio en contact avec de lointains univers. Les messages inscrits, apparemment anodins, sont bien évidement des codes. Les rues autour du parc en longues lignes droites sont anormalement étendues, les maisons exagérément immenses, certaines possèdent même plusieurs caméras de surveillance. 108, 39, 129 … certains arbres sont mystérieusement numérotés …

Oui, 現実逃避 (genjitsu-touhi), je m’évade. Et cela risque de durer encore un petit moment.

a blast from the past/balades au Japon

‘La nature apaise le cerveau et guérit le corps’ @ Inabu, Aichi pref.

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Nagano et sa verdure nous manquent. Alors que le nombre de personnes infectées (re)explose nous sortons en évitant au possible les endroits fréquentés. Franchir les frontières de la préfecture n’est pas interdit mais les médias rapportent fréquemment que certaines voitures aux plaques ‘étrangères’ sont rayées sur les parkings ou encore menacées à coups d’appels de phare sur les autoroutes.

Situé en bordure de la préfecture de Nagano, Inabu est un discret village campagnard ingurgité par la ville de Toyota en 2005. Aujourd’hui nous ne nous attardons pas au complexe touristique onsen-gare-routière Donguri no Sato mais nous enfonçons un peu plus dans la montagne. Alors qu’il a plu pendant tout le trajet la pluie cesse miraculeusement quand nous arrivons à destination.

Equipés de leurs épuisettes les enfants attrapent tout ce que le petit étang comporte comme petites bestioles. Il faut deux éternités ou encore une chute dans la boue pour qu’ils se lassent finalement de leurs jeux. La verdure est partout, comme ravivée par toute cette pluie dont je me plains à longueur de journée. En contre-bas la rivière gronde,    les éléments sont déchaînés. Toute cette force, toute cette intensité me laisse perplexe, je rentre complètement épuisé et lessivé. C’était si beau pourtant.

keeping running/promenades

‘Where the river runs’ @ Kanie-cho, Aichi

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A quoi bon toujours partir si loin ? Nous sommes à Kanie-chô, à l’ouest de Nagoya,. L’objectif de notre balade était d’acheter quelques-unes de ces baguettes à 100 Yens qui font la renommée de la boulangerie Pont-l’Eveque. Mais avec la crise sanitaire j’avais un peu oublié à quel point ici tout ce qui est à la mode se vend comme des petits pains. Quand nous arrivons tout est parti. ‘Depuis bien longtemps !‘ semble bon d’ajouter l’employée un poil désagréable, comme pour souligner que pour acheter sa baguette il faut faire preuve d’un peu plus de détermination et d’organisation.

Le hasard nous mène à la bibliothèque municipale de Kanie, que borde un agréable petit parc. La ligne de chemin de fer Kintetsu passe juste à côté, je ne peux m’empêcher de dégainer mon appareil à chaque passage de train. Autant nous sommes tous habitués aux lignes des groupes Meitetsu, Japan Railways (JR) et même aux Shinkansen qui passent non loin de chez nous, autant la Kintetsu et ses trains mêlants bordeaux, jaunes et blancs aux couleurs de l’arc-en-ciel nous donnent l’impression d’être loin de chez nous, impression accentuée par la largeur exagérée pour l’endroit de la rivière Nikko, dont je n’ai jamais entendu parler.

En cherchant un peu j’apprends qu’elle prend sa source (?) à Konan, ville au nord de Nagoya pour s’écouler dans la port de Nagoya pour une longueur totale de 41km. Les nombreux coureurs et marcheurs qui longent la rivière parcourent-ils tous 42.195 mètres en ce milieu d’après-midi ensoleillé ?

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

Tout ce qui a deux ailes me fait planer (14) @ Chita Hongu

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Evidemment, l’occasion était trop belle. Je me suis installé au point d’observation en haut du Mont Chita Hongu en face de l’aéroport et y ai installé le trépied que j’avais amené au cas où. D’ici je peux balayer l’intégralité de l’aéroport, des arrivées jusqu’au départs qui se feront aujourd’hui dans la direction nord-sud (18). Tarmac et piste d’atterrissage sont cachés par le terminal, le parking et les autres nombreux bâtiments, mais comme je suis aujourd’hui équipé de mon airband portatif qui me permet d’écouter les communications entre la tour de contrôle et les pilotes, je parviens sans difficultés à retracer dans ma tête les mouvements des appareils invisibles. Il ne reste ensuite plus qu’à deviner derrière quel bâtiment l’avion va surgir lors du décollage.

Midi approche, je me rends vite compte qu’avec la chaleur qu’il fait les appareils sont déformés sur les gros plans et me contente donc de plans larges. Comme je n’ai auparavant jamais vu l’aéroport sous cet angle, tout m’est nouveau. J’essaie tout un tas de choses, j’apprends et m’amuse beaucoup. Je garderai encore pour quelques temps comme souvenir de cette balade de vilains coups de soleil sur les bras.

promenades

Chita Hongu, Tokoname, Aichi

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J’en reparlerais probablement dans un prochain post, mais je me suis remis à courir régulièrement depuis trois semaines. Pendant mes deux jours congés je ne fais généralement qu’une sortie longue (de plus en plus longue d’ailleurs) dans la matinée du premier jour, comme pour me débarrasser d’un devoir à faire. Celle-ci me fatigue au point de tomber raide mort le soir, je dors à poings fermés et la fatigue de la semaine passée est oubliée … au point de ne plus tenir en place et de ne pas pouvoir m’empêcher d’aller me balader le lendemain.

A la recherche d’un peu de dénivelé pour marcher un peu, mes recherches sur l’application YAMAP, très utile pour les balades en milieu montagneux me mènent à Tokoname, au Mont Chita Hongu, qui malgré ses 86 mètres se trouve être la plus haute montagne de la péninsule de Chita. Au sommet se trouve un petit temple que l’on atteint en empruntant les escaliers bordés de drapeaux, ou bien en suivant un petit chemin qui se faufile à travers la forêt.

L’endroit est pratiquement désert. Un gros chat gris un peu ronchon qui semble être le propriétaire des lieux scrute le moindre de mes gestes et tourne la tête à chaque fois que je tente de le prendre en photo de face. Si le panorama sur les champs environnants et Centrair est superbe, dommage que le trafic sur la route qui passe juste en dessous fasse autant de bruit. Je me balade tranquillement dans les environs, monte plusieurs fois les escaliers et emprunte tout ce que l’endroit compte comme sentiers. Je découvre ainsi un petit marais, empiète également sans le vouloir dans ce qui semble être un propriété privée. Quel piètre aventurier du dimanche je fais …