Depuis l’année 2000, je ne pense pas qu’il y ait une année qui ait autant marqué les esprits à l’échelle mondiale que cette année 2020. En vérité, passer l’année 2021 au Japon me fait un peu peur. Alors que le bout du tunnel semble encore bien loin, les inévitables mais nécessaires commémorations autour des événements cataclysmiques de l’année 2011 vont nous enfoncer un peu plus encore dans la morosité générale.
Il y a eu des points positifs pourtant : Je n’ai jamais été autant à la maison que cette année, cela m’a permis de passer beaucoup de temps en famille. J’ai au fil des mois et des saisons redécouvert cette belle préfecture qu’est Aichi et appris que les voyages les plus longs ne sont pas les plus beaux, qu’un simple parc à 10 minutes en voiture fait l’affaire tant que les enfants peuvent s’y époumoner à souhait.
J’ai également passé beaucoup de temps seul, à réfléchir, méditer ou rêvasser, notamment en marchant de longues heures en basse montagne. J’ai réappris à prendre mon temps, à écouter le silence, au lieu d’être constamment avec des écouteurs sur les oreilles ou la radio en bruit de fond. Ce qui ne m’aura pas empêché de faire de nombreuses découvertes musicales.
J’ai pu consacrer beaucoup de temps à ce blog. Celui-ci m’aura obligé à sortir, m’a permis de garder un oeil (sans prétention aucune) artistique et créatif et de m’appliquer à prendre mes photos, à chercher un thème, bref créer quelque chose au lieu d’attendre, passif, que l’année passe. J’ai publié 55 articles en un an, c’est un record depuis la création de ce blog. Par conséquent (?) le nombre de vues a lui aussi pratiquement doublé par rapport à l’année dernière. Merci à vous !
Les photos ci-dessus ont été prises un beau matin d’hiver aux alentours de la gare de Nagoya (Meieki). Quand le soleil est encore bas, les parois vitrées du bâtiment en spirale Mode Gakuen Spiral Towers reflètent la lumière du soleil autour de lui dans toutes les directions, des formes diverses viennent s’incruster l’espace d’une heure sur les façades des immeubles alentours. J’ignore si cela fait partie du concept, mais j’interprète la chose ainsi : C’est son extravagante architecture qui lui permet d’illuminer littéralement tout le quartier. J’essaierai de faire de même, à mon échelle, en 2021.