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vie du blog/Nagoya

ジカンカセギ① (how to reemerge completely) – Kanayama & Ōsu, Nagoya

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Je me réveille, j’émerge, non, réémerge tout doucement. S’il fait encore 35 degrés en plein jour la relative fraîcheur en matinée et en soirée me permet enfin d’aller courir. A partir là la machine se met en route, le corps et l’esprit semblent enfin pouvoir s’activer. Je peux ressentir en moi leur progressive montée en puissance, le corps vibrant de plus en plus fort telle une turbine d’avion au fur et à mesure que les jours passent.

Ainsi, j’ai sorti mon carnet dans lequel je n’ai plus écrit un mot depuis le 16 juillet dernier et j’ai pris deux heures pour y inscrire tous le projets et idées en rapport avec ce blog. Il n’est guère étonnant que je sois un peu perdu par rapport à la direction que je veuille donner à celui-ci, mes gribouillis ayant rapidement remplis deux pages et certaines idées pouvant faire l’objet d’un site à part entière. En attendant que mes projets s’organisent, que tous les voyants soient au vert et que la piste soit dégagée pour que l’inspiration s’élève et que ce blog redécolle, je gagne un peu de temps en recyclant quelques photos prises au début de l’été.

On imagine toujours les rues des grandes villes japonaises surpeuplées, mais ce n’est pas forcément le cas. En plus d’être pendant l’été vidée de ses habitants, la ville de Nagoya, grand pôle industriel et économique, ‘bénéficie’ de surcroit de son statut de ville ‘boudée par les touristes’ et ses rues sont bien moins fréquentées que ce l’on pourrait penser. Le temps est lourd mais on ne se marche pas sur les pieds, c’est déjà ça !

balades au Japon/Nagoya

‘En travaux’ – Meieki, Nagoya

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Deux heures de libre dans les alentours de la gare de Nagoya. Je pense en profiter pour voir où en est l’état d’avancement des travaux de la future gare de Nagoya pour la ligne de train à sustentation magnétique (Maglev) Chuo Shinkansen qui devrait relier Tokyo et Nagoya d’ici 2027 et l’on m’a récemment parlé de surfaces d’immeubles complètement rasées autour du Dai Nagoya Building. Comme il fallait s’y attendre celles-ci sont clôturées et on ne peut rien voir des excavations qui semblent y avoir lieu. C’est la pause de midi et les machines sont à l’arrêt, le lieu est même relativement calme. Je suis toutefois soulagé que la vue à partir du carrefour Nagono n’ait en rien changé. Apres ma promenade je me repose à l’ombre d’un arbre aux abords du centre commercial Aeon Mall Nagoya Noritake Garden. A l’approche de la ‘journée des enfants’ des koinobori colorés nagent tout doucement dans l’air au gré du vent.

architecture/promenades/daydreamin'

Cité de verre – Nagoya, Meieki

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Les photos ci-dessus ont été prises il y a de cela quelques semaines autour de la gare de Nagoya. J’avais ce jour-là pour destination la gallerie marchande Endoji située à l’ouest du château de Nagoya. C’est une partie de la ville dans laquelle je ne me balade pratiquement jamais et j’emprunte volontairement des rues qui me sont inconnues, les gratte-ciels m’apparaissent ainsi sous des angles nouveaux. A quelques centaines de mètres de la gare un large carrefour offre un peu recul et permet de prendre un portrait de famille des principaux protagonistes. Si le le milieu urbain est souvent caractérisé par le béton je me rends compte en traitant les photos que c’est plutôt le verre qui y semble omniprésent. Cité de verre … Le terme me vient à l’esprit comme s’il m’était terriblement familier mais il me faut quelques minutes pour me souvenir pourquoi – comme ces mots en anglais ou en allemand que j’ai sur le bout des lèvres mais que je ne parviens pas à trouver et qui me font penser que je suis ici trop depuis trop longtemps.

Cité de verre. Ce roman écrit par l’écrivain américain Paul Auster, première oeuvre de la Trilogie new-yorkaise, fait partie de la dizaine d’ouvrages soigneusement choisis emportés avec moi lors de mon emménagement définitif en 2006. Je peine à me souvenir avec exactitude quand je l’ai acheté, mais son prix est indiqué au dos en francs français, cela doit donc bien faire vingt ans au moins. Je l’ai lu en français de nombreuses fois, et sa version japonaise publiée dans le magazine Coyote d’octobre 2007, avec une très belle interview du traducteur attitré entre-temps devenu ami d’Auster, Motoyuki Shibata, est un précieux trésor à mes yeux. Je ne m’étais jusqu’à aujourd’hui jamais posé la question de savoir quel lien il pouvait y avoir entre le titre et le contenu du roman, ce qui me fait une excellente excuse pour le relire une nouvelle fois. Tel un album où l’on découvre encore de nouveaux sons dont on ne s’était pas aperçu jusqu’alors, je redécouvre l’oeuvre en en dégustant chaque mot, chaque phrase.

Il y a surtout dés la deuxième page ce beau passage auquel je n’avais jamais prêté particulièrement attention, mais qui résume de belle manière ce que je ressens lors de mes promenades. Celle d’aujourd’hui, d’hier, et probablement celle de demain :’New York était un espace inépuisable, un labyrinthe de pas infinis, et, aussi loin qu’il allât et quelle que fût la connaissance qu’il avait de ses quartiers et de ses rues, elle lui donnait toujours la sensation qu’il était perdu. Perdu non seulement dans la cité mais tout autant en lui-même. Chaque fois qu’il sortait marcher il avait l’impression de se quitter lui-même, et, en s’abandonnant au mouvement des rues, en se réduisant à n’être qu’un oeil qui voit, il pouvait échapper à l’obligation de penser, ce qui, plus que toute autre chose, lui apportait une part de paix, un vide intérieur salutaire.’

musiques

’Rien ne change à part les saisons’ @ SHIDAMU, Moriyama-ku, Nagoya

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J’avais complètement oublié que le Nagoya Women’s Marathon avait lieu dimanche, en raison des embouteillages il nous faut presque deux heures pour atteindre le Shidami Kofungun Experience Museum (SHIDAMU), que nous n’atteignons finalement qu’en fin d’après-midi. Cela fait longtemps que je n’ai plus conduit aussi longtemps, je dois véritablement lutter pour garder mon calme quand il faut 30 minutes pour faire 300 mètres. Le dimanche je donne sa chance à la radio. L’après-midi, entre deux coupures de pub ZIP FM y déroule sa ZIP HOT 100. J’ai toujours l’impression que mis à part l’une ou l’autre chanson de saison, tout au long de l’année, quelque part en haut, en milieu ou en bas de classement on y trouve les mêmes noms et les mêmes sons. En troisième place Aimyon et son ‘Sakura ga furu yoru ha‘ nous rappelle que la saison des cerisiers en fleurs approche. Au lieu d’être ému par le texte de la chanson je suis plutôt occupé à retrouver le titre d’un tube qui commence exactement sur les mêmes notes, et suis soulagé quand je me rappelle qu’il s’agit d’Automatic d’Utada Hikaru.

Les kofun sont des vestiges archéologiques, des monuments funéraires (tumuli) japonais datés d’entre le IIIe et le VIIe siècle qui ont donné leur nom à la période Kofun. S’il en existe des kofun dans tout le pays sous des formes et des tailles variées, la région de Nagoya en compte autour de 200, dont un tiers se trouve à Kamishidami (Moriyama-ku), et 7 d’entre eux, classés en tant que patrimoine historique, sont regroupés ici sous le nom de Shidami Kofungun (-gun signifiant ‘regroupement’). En raison de l’heure tardive nous ne visiterons pas le musée qui leur est dédié, mais le vaste parc est libre d’accès et la promenade est bien agréable. ‘A quoi ressemblait le japonais parlé à l’époque de la création des kofun ?’ Les enfants ont toujours l’art de poser des questions auxquelles je ne sais pas répondre …

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‘Every street you take’ – Entre Sakae et Meieki

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Si je ne suis d’habitude pas accro à une marque en particulier, je dois avouer que Salomon a depuis deux ou trois ans une certaine influence sur moi. Il doit à cela certainement y avoir un certain rapport inconscient lié au souvenir des nombreuses sorties en ski dans les Alpes françaises en utilisant leurs skis, et je suis sans doute dans une certaine mesure victime du matraquage médiatique de la marque dans les événements sportifs autour du trail et autres ultra-marathons. Cela dit, les videos de la chaine YouTube Salomon TV sont vraiment d’excellente qualité. Sur des formats variés allant de 5 minutes à parfois plus d’une heure, les reportages suivant ses athlètes au milieu de paysages magnifiques dans leurs aventures sont très bien mises en scène et inspirent beaucoup de belles valeurs sans vouloir forcement tirer des larmes du spectateur (à la japonaise, allais-je dire) ni gâcher la chose en mettant trop la marque en avant. Au même titre que les vidéos de Billy Yang, je jubile à chaque nouvelle sortie et les regarde cérémonieusement les jours de congé, le soir au calme, comme s’il s’agissait de grands films.

Après avoir couru en 2017 la TransAmericana, c’est à dire avoir traversé en courant les Etats-Unis de la Caroline du Nord à l’est jusqu’à San Francisco à l’ouest (3,700 miles en 5 mois), le coureur d’ultra Rickey Gates s’est trouvé en 2019 un nouveau défi. Le projet ‘Every Single Street‘, qui consiste à parcourir en courant chaque boulevard, chaque rue, la moindre ruelle de la ville de SanFrancisco, soit 1,100 miles environs.

Je me suis souvenu de ce reportage alors que je marchais de Sakae à la gare de Nagoya, comme je le fais souvent au lieu de prendre le métro. Ces deux points sont relayés par de nombreuses avenues parallèles, en marchant d’un bon pas le trajet peut être parcouru en une demi-heure mais j’aime bien prendre une heure et m’y perdre un peu. J’ai cette fois pris comme point de départ le Nadya Park et à hauteur du Musée des Sciences j’ai pris sur la droite. Sans trop pouvoir expliquer ce qui attiré mon attention j’ai ensuite pris à gauche pour remonter presque dans son intégralité Mitsukura-dori jusqu’aux alentours de la gare de Nagoya. Si je connais le nom de quelques artères principales de la ville je n’avais jamais fait attention au fait que la plupart de ces avenues comportaient un nom elles aussi. Entre deux immeubles l’on peut parfois apercevoir un pan de la rue située derrière, je me suis rendu compte que je marchais parallèlement à la rue où je m’étais baladé deux semaines plus tôt au retour de ma balade à la recherche des furu-hon.

Ne serait-il pas amusant de prendre l’intégralité des rues de Nagoya en photo ? De retour à la maison j’ai photocopié une partie du plan de Nagoya que je traîne toujours avec moi lors de mes balades, et j’y ai inscrit au marqueur le chemin parcouru aujourd’hui. Je m’efforcerai lors de ma prochaine balade de prendre un itinéraire différent …

musiques/daydreamin'

‘It’s a sign of the Ages’… – Minami-ku, Nagoya

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Le billet précédent est la suite de ‘No music, no life‘ publié en 2010. J’en avais commencé l’écriture en 2013 puis l’ai laissé en brouillon depuis. Bien que la musique soit son sujet principal, c’est sans doute son contexte qui explique pourquoi j’ai mis aussi longtemps à en venir à bout. Entre incertitudes par rapport au bien-fondé de mes études et difficultés sentimentales, il s’agit d’une époque dont je n’aime pas trop me rappeler.

La discussion avec fgautron, à propos d’Autechre dans les commentaires du même billet m’a rappelé a quel point Confield m’avait marqué à l’époque, et je me suis souvenu du billet inachevé. Alors que le lendemain je me balade autour du complexe sportif Nippon Gaishi Hall, mon oeil est attiré par un étrange cercle rouge. J’y vois bien évidemment le cercle de la pochette de SIGN. Autechre en 2001, encore Autechre en 2021. La boucle étant bouclée, j’y ai vu un signe qu’il était temps de tourner la page pour de bon.

aviation/livres

Furu-hon, vieux livres @ Nagoya, Naka-ku

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Mon premier contact avec les livres anciens remonte à quelques années. Je sors de l’ambassade du Luxembourg située à Ichigaya et décide comme souvent de me balader au hasard dans les rues de Tokyo. Au fur et à mesure que je marche je suis intrigué par le nombre croissant d’enseignes ‘shoten‘, c’est à dire librairie. Je venais de découvrir le quartier de Jimbocho, réputé pour ses librairies de livres d’occasion. J’étais entré dans deux-trois établissements et avais trouvé la première traduction en japonais de ‘la cantatrice chauve’ d’Ionesco. J’étais à l’époque encore taraudé par la question ‘l’humour peut-il être traduit ?’, et à la lecture de quelque pages j’étais convaincu que je tenais dans mes mains une bonne preuve que cela n’avait rien d’évident …

L’association des bouquinistes (traduction très approximative) regroupe les bouquinistes de Nagoya et de sa région et compte 93 librairies. La vague de froid passée le temps est splendide, j’organise vite-fait une promenade partant du Parc Tsurumai vers Osu. Depuis quelques mois je suis intéressé par l’histoire de l’aviation au Japon. Si le développement de l’aéronautique dans la période d’après-guerre est particulièrement intéressant, le fait que le pionnier de l’aviation japonaise, Chūhachi Ninomiya, ait élaboré dés 1891 et donc bien avant frères Wright son ‘modele d’avion de type oiseau‘ a été une révélation. J’ai emprunté le peu d’ouvrages que contiennent les bibliothèques alentours sur ces sujets mais leur contenu très dense fait que la lecture prend du temps. Peut-être les retrouverais-je regroupés chez les bouquinistes ?

Je commence mes investigations par Yamahoshi-shoten, tout près de la gare de Tsurumai. Quel bonheur de n’être entouré que de livres ! Les étagères dégoulinent d’ouvrages, il y en a tellement que certains sont stockes à même le sol. Si les sujets traités sont vastes il ne semble pas y avoir de classement cohérent, c’est à peine s’ils sont regroupés par thèmes. Le seul personnel présent est très affairé et fait comme si je n’étais pas là. L’homme, à peine plus âgé que moi, est bien plus jeune que ceux que l’on penserait trouver dans ce genre d’endroit mais il se déplace en marmonnant et je l’entends râler quand il fait avec grand bruit tomber une pile de livres. Je l’interromps pour lui demander s’il a en stock quelque chose qui pourrait m’intéresser, mais comme je m’y attendais et comme ce sera le cas pour la plupart des établissement suivants, la plupart les ouvrages ne traitent que de l’aviation japonaise en période de guerre. Il n’y en a que pour le fameux Zero-sen !

On entre dans Iijima shoten comme dans un moulin. Le vieil homme assis derrière son bureau m’a bien vu mais m’ignore complètement, l’endroit est tellement silencieux que je n’ose même pas le saluer. Même désordre, mais principalement des ouvrages littéraires qui me sont complètement inconnus. ‘Ah ! C’est monté à 24 %’ s’exclame l’homme soudainement. Sa femme lui répond au loin, je n’ai aucune idée d’où elle se trouve. Plus que sur les ouvrages alignés en vrac dans les étagères, mon intérêt se porte bientôt sur leur conversation à propos des chiffres de la bourse qui me donne un élément de réponse à une question que je me suis posé dés ma sortie de la première librairie : ‘Comment cette affaire peut-être elle rentable ?’

Parmi les trois librairies visitées autour du carrefour Kamimaezu tout près d’Osu, Kaiseido-shoten est la librairie la plus grand public. On ne m’a pas laissé prendre de photos à l’intérieur mais on y trouve de vieilles revues et des livres de sport, de musique et hobbies divers. J’ai fini par y trouver quelques ouvrages interessants mais comme je me rends à Osu assez régulièrement je me suis contenté d’un bouquin de 200 pages à propos de l’histoire du Koken-ki (Long range mono plane), cet avion fabriqué dans les années 1930 et détenteur du record du monde de distance parcourue (11.651km en circuit fermé) en 1938.

architecture/daydreamin'

‘Cette année là …’ – Meieki, Nagoya

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Depuis l’année 2000, je ne pense pas qu’il y ait une année qui ait autant marqué les esprits à l’échelle mondiale que cette année 2020. En vérité, passer l’année 2021 au Japon me fait un peu peur. Alors que le bout du tunnel semble encore bien loin, les inévitables mais nécessaires commémorations autour des événements cataclysmiques de l’année 2011 vont nous enfoncer un peu plus encore dans la morosité générale.

Il y a eu des points positifs pourtant : Je n’ai jamais été autant à la maison que cette année, cela m’a permis de passer beaucoup de temps en famille. J’ai au fil des mois et des saisons redécouvert cette belle préfecture qu’est Aichi et appris que les voyages les plus longs ne sont pas les plus beaux, qu’un simple parc à 10 minutes en voiture fait l’affaire tant que les enfants peuvent s’y époumoner à souhait.

J’ai également passé beaucoup de temps seul, à réfléchir, méditer ou rêvasser, notamment en marchant de longues heures en basse montagne. J’ai réappris à prendre mon temps, à écouter le silence, au lieu d’être constamment avec des écouteurs sur les oreilles ou la radio en bruit de fond. Ce qui ne m’aura pas empêché de faire de nombreuses découvertes musicales.

J’ai pu consacrer beaucoup de temps à ce blog. Celui-ci m’aura obligé à sortir, m’a permis de garder un oeil (sans prétention aucune) artistique et créatif et de m’appliquer à prendre mes photos, à chercher un thème, bref créer quelque chose au lieu d’attendre, passif, que l’année passe. J’ai publié 55 articles en un an, c’est un record depuis la création de ce blog. Par conséquent (?) le nombre de vues a lui aussi pratiquement doublé par rapport à l’année dernière. Merci à vous !

Les photos ci-dessus ont été prises un beau matin d’hiver aux alentours de la gare de Nagoya (Meieki). Quand le soleil est encore bas, les parois vitrées du bâtiment en spirale Mode Gakuen Spiral Towers reflètent la lumière du soleil autour de lui dans toutes les directions, des formes diverses viennent s’incruster l’espace d’une heure sur les façades des immeubles alentours. J’ignore si cela fait partie du concept, mais j’interprète la chose ainsi : C’est son extravagante architecture qui lui permet d’illuminer littéralement tout le quartier. J’essaierai de faire de même, à mon échelle, en 2021.

vie quotidienne

Sur la route (toute la sainte journée)

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La répétition à l’infini des mêmes vitres, des mêmes blocs de béton et d’acier de l’autoroute suspendue Isewangan Expressway (伊勢湾岸自動車道) me fait clairement penser aux parcours du jeu vidéo de course futuriste F-Zero, où le graphisme était simplifié à l’extrême afin de procurer la sensation de vitesse au joueur. Il s’agit dans la région de l’un des rares tronçons d’autoroute où la vitesse est autorisée à 100km/h, mais quelle que soit l’heure elle est encombrée de gros poids-lourds se prenant pour des bolides derrière lesquels on se retrouve souvent coincés sur la voie de droite. 

Le point de départ de ma balade est le même que la fois précédente mais je décide cette fois de partir du côté opposé, c’est-à-dire vers l’ouest. J’avais prévu d’écouter l’album Heaven and Earth de Kamasi Washington afin de m’isoler et ne pas devenir fou en raison du raffut permanent provoqué par le trafic, mais en raison d’une erreur de manipulation les morceaux n’apparaissent pas dans mon lecteur mp3. Les années passent mais comme tant d’autres ce genre d’erreurs idiotes ne disparaissent jamais : Appareil photo sans batterie ou carte mémoire, clés du casier laissées sur la table du salon ou l’abonnement forfait de train dans la poche du blouson mis la veille … J’ai cependant été épargné par l’oubli de passeport alors que l’on s’apprête à partir en voyage à l’étranger, catastrophe dont je suis régulièrement témoin au travail. 

Vu l’impact visuel de ce mur, de cette interminable ligne droite passant en plein milieu des quartiers résidentiels j’ai longtemps pensé que l’autoroute servait à délimiter les bordures de la ville de Nagoya, telles les enceintes d’une ville moyenâgeuse ou les murs d’un donjon. J’avais été conforté dans cette idée par le fait que le versant situé au sud (les trois premières photos) était beaucoup plus vallonné et mieux aménagé que du côté opposé, mais en vérifiant sur la carte routière cela ne semble avoir rien à voir et la démarcation est même carrément chaotique. 

architecture/vie quotidienne

‘Red, is (not) dead’ – Osu & Sakae, Naka-ku, Nagoya

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osured - 1osured - 4osured - 3osured - 2osured - 5

J’ai été assez étonné en traitant cette série prise autour d’Osu par le nombre important de photos où la couleur rouge semble sauter aux yeux. Mis à part tout ce qui touche de près ou de loin à la couleur verte, mon oeil est d’habitude attiré par les formes, les lignes ou les structures géométriques plutôt que par les couleurs. Comme par exemple sur la dernière photo où l’on peut reconnaitre le logo rouge en forme de T de la poste japonaise, celle de Naka-ku en l’occurrence, mais où c’est d’avantage la sensation de symétrie accentuée par l’arbre au milieu qui m’intéresse.

Les boîtes aux lettres au Japon sont d’une belle couleur rouge très voyante et photogénique. Pourquoi rouge d’ailleurs, je ne m’étais jamais posé la question. En voulant en savoir un peu plus je suis tombé sur une carte des couleur des boîtes aux lettres des services postaux nationaux selon les pays, j’ai été très surpris de découvrir que les boîtes aux lettres en Chine et en Egypte sont vertes. Cela ferait un excellent sujet de billet, je ne connais de la Chine que l’aéroport de Pékin et nous comptons y voyager un jour, mais quand pourrons nous donc enfin bouger librement ?