‘Pourquoi j’écris …’ (5) – copy/copy

Cela fait deux éternités que je n’ai pas fait de compte-rendu de mes carnets mais je suis satisfait et fier de pouvoir affirmer que leur rédaction se poursuit en parallèle du blog. Pour ne pas perdre trop de temps à réfléchir après une sortie comment je vais agencer les pages de mes carnets, la mise en page la plus courante consiste à coller sur la page de gauche trois photos représentatives de la balade et sur celle de droite un texte qui relate ce que j’ai pu ressentir pendant celle-ci. Les carnets sont ainsi une sorte de ‘version miroir’ du blog. Les événements sont bien sûr identiques mais le point de vue y est différent, plus personnel, parce que si je ne me vois pas étaler l’intégralité de ma vie privée en ligne, j’imagine encore moins devoir faire attention à ce que j’écris dans mes carnets parce que je sais qu’ils vont être lus. Je crois de par le passé avoir déjà expliqué combien je regrette pour ces raisons qu’il ne me soit pas possible de mettre en ligne tels quels des scans de mes carnets, de briser le miroir en quelque sorte.

Je suis retombé il y a quelques jours sur la vidéo de Van Neistat, (non moins talentueux frère du renommé directeur/producteur/youtubeur Casey Neistat) intitulée ‘I Spent 1,600 Hours Typing Other Writers’ Books‘, dans laquelle il explique avoir pendant trois mois retapé l’intégralité d’un roman à la machine à écrire, en avoir découpé chaque ligne pour ensuite les coller bout à bout sur un gigantesque papier enroulable de trois mètres de large. Cela m’a amené à réfléchir à la question et je me suis dit que le processus pourrait très bien se faire dans l’autre sens ; Les billets pourraient être recopiés dans mes carnets à la main au lieu d’y être collés, ce qui me ferait une version papier personnalisée du blog. Pour une fois je me suis immédiatement attelé à la tâche en recopiant religieusement un billet récent. L’imperfection de l’écriture qui parfois part en biais, la différence d’espacement entre les lignes ou dans la taille des caractères a quelque chose de beaucoup plus naturel et d’agréable à lire que si j’y collais tout simplement mes billets imprimés.

Ce n’est qu’une fois terminé que je me suis souvenu que j’avais déjà tenté l’expérience en pleine crise sanitaire, comme quoi l’histoire et les réflexions se répètent. Je préfère cependant l’agencement des images et du texte cette fois-ci. Il y a juste ce problème d’espace qui me dérange, pour y remédier je me demande quel serait le résultat si je recopiais les billets dans d’épais et volumineux albums photos à l’ancienne …