‘Pourquoi j’écris, autant me demander pourquoi je respire …’ (2)

Posted by mahl on

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Depuis mon premier post sur le sujet, au bout d’un peu plus de 6 ans j’en suis au douzième tome, au douzième carnet ou au douzième volume. Je ne sais trop comment nommer mes cahiers, parler de mémoires me semble un peu trop ambitieux et arrogant, parler de tomes laisserait penser qu’un jour le tout sera publié alors que c’est là le dernier de mes souhaits.

Après diverses escapades j’ai fini par adopter un format unique, les somptueux Traveler’s Notebook. J’utilisais déjà auparavant les produits Midori pour écrire mes lettres. Le papier est de très bonne qualité, léger, doux au toucher sans pour autant absorber l’encre de ma plume. Le format me laisse donner libre cours à mes pensées sans être encombrant à transporter.

Il me faut plus de place qu’auparavant depuis que j’y colle des photos, des billets d’entrée, les petits mots d’adieux des collègues qui quittent leur poste, les cartes routières où je marque les itinéraires lors de nos promenades, les cartes de visite et les reçus des restaurants qui m’ont marqué. Cela me prend aussi de plus en plus en temps, mais je prends beaucoup de plaisir, une fois tout le monde couché, au calme, à m’asseoir à mon bureau et écrire, découper, coller ou même dessiner.

C’est certes très agréable, mais à force de ne penser qu’à ce que l’on a fait de sa journée, à la décortiquer pour n’en noter que les moments que l’on aura envie de se remémorer dix ou vingt ans plus tard, cela manque de critique et de synthèse. Pour donner un exemple concret, je prends note par exemple de chaque nouvel album ou livre et rédige un court commentaire de 3 ou 5 lignes, mais cela n’entraîne aucun débat puisqu’il n’y a personne pour le lire. De même

Reprendre l’écriture de ce blog est une façon de me secouer les puces. Regarder un peu plus autour de moi, les gens, les paysages ou les architectures. Ne plus me contenter de raconter les choses, mais me forcer à trouver des sujets et des histoires à raconter, avoir des photos à montrer et partager le tout avec les quelques personnes qui voudront bien m’accompagner. Bon, un jour il faudra quand même que je change l’interface du site …


Comments ( 0 )

  1. fgautron
    Bonjour mahl, ta démarche me parle beaucoup. J’ai commencé également à écrire sur des carnets, mais depuis plus d’un an seulement pour mon cas (et 3 carnets en tout). Tout d’abord pour le plaisir d’écrire au stylo plume, que je n’utilisais plus depuis mon arrivée au Japon. J’utilise ce carnet comme une préparation de mes futurs billets sur mon blog, car c’est plus facile de se concentrer sur papier que sur écran, à mon avis. J’aime également y coller des images, tickets de musées, dessins. Ça peut être une idée pour créer de nouveaux billets sur ton blog, de sélectionner des choses déjà écrites sur papier dans tes carnets (c’est peut être déjà le cas en fait). Tiens, il faudra que je parle également écriture sur mon blog :-)
  2. mahl
    fgautron > Merci pour ton commentaire ! Avant de dater mes carnets j’y écrivais comme toi mes idées de billets. Comparé à l’écriture devant son écran où la touche ’delete’ fait bien plus qu’effacer des lettres, le format papier permet d’hésiter, de rayer, on relit ses ratures ... C’est très agréable n’est-ce pas ? Je t’encourage vivement à poursuivre l’écriture de tes carnets en parallèle au blog. Dans mes coups-bas je me suis demandé deux-trois fois à quoi cela pouvait bien servir, pensé à arrêter, mais je prends aujourd’hui beaucoup de plaisir à relire mes ’aventures’, à pouvoir dire à mes enfants ’on est déjà venu ici il y a deux ans, vous vous souvenez ?’ et constater avec émotion qu’ils ont parfois bien meilleure mémoire que moi. Je viens de me procurer un scanner, si j’en ai le courage on retrouvera ici quelques petits extraits. Bonne continuation et au plaisir de te relire.
  3. des structures et des notes – made in tokyo
    […] billet de mahl sur son blog m’interpelle car il nous parle de son exercice régulier d’écriture sur des carnets […]