Tokyo 2020, c’est fini.

Posted by mahl on

L’année dernière les enfants n’avaient eu droit qu’à deux courtes semaines de vacances suite à la fermeture de l’école en avril et en mai mais cette année les vacances s’étalent sur cinq interminables semaines. Malgré la situation sanitaire globalement préoccupante je pensais tout de même au moins une fois les amener à la mer à Onoura, au sud de la péninsule de Chita, mais des suspicions d’infections auprès des collègues ont rendu impossible la moindre sortie.

Nous ne regardons généralement que très peu la télé, mais bloqués à la maison nous profitons des Jeux Olympiques, sans décalage horaire. La première partie de la cérémonie d’ouverture était d’un ennui total. Trop sobre et sans ligne directrice, je n’ai pas ressenti grand chose. Il était amusant pendant l’entrée des athlètes dans le stade de voir ceux des pays d’Amérique du Sud très enthousiastes par rapport aux autres. La joie des athlètes japonais faisait plaisir à voir, après tant de tumultes ils devaient être rassurés que les JO aient finalement lieu dans leur pays.

La seconde partie aura été plus animée. Cela m’a fait plaisir de voir Naomi Osaka désignée pour allumer la flamme olympique. Plus que le fait d’être métisse, c’est son engagement personnel aux causes qu’elle croit justes, ses fortes convictions que j’aurai aimé voir être mis plus en avant dans les commentaires. C’était un moment certes mémorable, mais en terme d’intensité il ne détrône toujours pas l’allumage de la vasque olympique par l’archer Antonio Rebollo aux JO de Barcelone en 1992. Dans l’ensemble je m’attendais à une cérémonie un peu plus dynamique et innovante, le vol synchronisé des drones restera pour moi le seul moment vraiment époustouflant de cette cérémonie,

J’ai été comme beaucoup de monde très impressionné par le skateboard, surtout l’épreuve féminine et ses adolescentes qui font des sauts spectaculaires me forçant à détourner les yeux de l’écran, traumatisé par des vidéos de chutes sur Youtube. Pendant la deuxième semaine j’ai principalement suivi les épreuves d’athlétisme, voir le pourtant somptueux stade olympique quasiment désert m’a vraiment fait mal au coeur. Je repense toujours dans ces moments-là à mes dimanche après-midis passés devant Stade 2 en compagnie de Patrick Montel hurlant comme un dégénéré. Les commentateurs japonais sont d’un ennui total, je me suis souvent demandé si c’était volontaire, afin de rester neutre et ne blesser personne.

Avec cette canicule, les épreuves de natation, de nage en eau libre ou encore la voile étaient particulièrement rafraîchissantes. Je ne comprends toujours rien aux règles de la lutte greco-romaine ou du karaté, mais l’aura qui se dégage de la karatéka Kiyo Shimizu m’a donné la chair de poule. Les 12 athlètes luxembourgeois qualifiés pour cette édition sont évidemment rentrés bredouilles, il m’était difficile de prendre mon camp quand une épreuve faisait s’affronter des athlètes japonais et français, comme au foot par exemple. J’ai été déçu que les basketteurs français n’aient pas réussi à s’imposer face à la Team USA en finale alors que la France ait décroché la médaille d’or en handball et en volley. Dans l’ensemble, compte tenu de la situation je pense que ces Jeux ont été une réussite. J’espère être en mesure d’aller à Paris en 2024.


Comment ( 1 )

  1. ‘Je n’fais rien, je m’repose …’ – lasting translation
    […] du Mont Fuji UTMJ en avril) cette année il y avait même une chaîne commentée en japonais, mais là encore on pouvait noter un flagrant manque d’enthousiasme par rapport aux français, aux américains […]