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Nagoya/Nagoya

‘It’s so peaceful and quiet’ – Hanami 2019 @ Tsuruma Koen

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Avril déjà. Cette année aussi, c’est déjà la saison des cerisiers en fleurs. L’hiver a été plutôt doux, je suis un peu déçu de ne pas avoir pu profiter pleinement de la montagne. Tout le monde semblait s’accorder à dire que cette année les cerisiers fleuriraient plus tôt que d’habitude, mais une soudaine vague de froid a fait durer le plaisir.

Tsuruma Koen est un grand et agréable parc connu pour ses cerisiers. Nous y avions fait un hanami, déguisés, il y a deux ans avec des collègues et étions même passés à la télé. J’ai eu bien de la peine à me remémorer celui de l’année dernière, jusqu’à ce que je me souvienne que nous étions alors de retour en France. Je suis retourné à Tsurumai Koen, en famille cette fois. Les fleurs de cerisiers étaient en pleine éclosion. La télé était au rendez-vous, mais impossible d’y retrouver d’éventuels collègues tant le parc entier grouillait de monde. Les gens mangent, boivent ou roupillent, jouent de la guitare, bavardent, les enfants jouent au ballon. Il y a beaucoup d’étrangers, des touristes bien sûr mais certains d’entre-eux semblent habiter à Nagoya, j’entends même parler français. 

Plus que la beauté des cerisiers, j’apprécie surtout le sentiment de paix et de liberté totale qui règne pendant cette période. A défaut de savoir expliquer cela avec des mots, je me fais bref et vous laisse avec quelques photos. 

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balades au Japon

Le retour du Muppet Show (Inabu, Aichi pref.)

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Inabu, petit bled perdu au milieu des montagnes tout en appartenant à la gigantesque ville de Toyota, est réputée pour son onsen ‘Donguri no yu‘ et nous nous y rendons fréquemment. A l’occasion de la fête des enfants, la ville organise un stamp rallye autour des fukuyose-hina, ces petites poupées normalement posées sur des petites estrades à plusieurs niveaux lors de la ‘fête des petites filles’, qui a lieu le 3 mars de chaque année.

Notre quête nous mènera au ‘Donguri Kobo Workshop‘ situé tout près de l’onsen. Là sont entreposées autour de 500 poupées autour d’un château fabriqué au milieu de la pièce, dans des positions et des situations plutôt inhabituelles : Ninjas et cours de calligraphie, course de bateaux, Coupe du Monde de rugby, références aux tubes récents et aux talento à la mode.

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‘Dekai Tokyo’ (1) JL200 Nagoya – Haneda

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– Suwatte kara zutto neteta.  (Je me suis assise, et j’ai dormi pendant tout le voyage.)

– Tabun yoppodo nemukattandarô. (Tu devais être vraiment fatiguée …)

La conversation entre les deux protagonistes malgré-elles, dérobée à la sortie de l’appareil, vient merveilleusement ponctuer cette séquence audio et me permet de donner un fil conducteur à ce billet. Car il était impossible de dormir, le signe lumineux indiquant ‘Attachez vos ceintures !’ étant resté allumé pendant tout le voyage en raison des turbulences. Il fallait effectivement être vraiment épuisée, ou alors habituée aux voyages mouvementés pour pouvoir fermer l’oeil … 

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‘Dekai Tokyo’ – prélude

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Tous les 5 ans je suis amené à me rendre à Tokyo pour le renouvellement de mon passeport. J’y vais généralement seul puisque l’ambassade n’est ouverte qu’en semaine, et pour l’occasion j’y passe une nuit. Je suis allé une dizaine de fois à Tokyo pour le travail, seul ou accompagné. Une fois le travail terminé il y a toujours un peu de temps libre. Le trajet se fait la plupart du temps en train, les horaires sont donc flexibles. Mais par peur d’être entraîné dans quelque embrouille ou accident ou bien de perdre mon porte-feuille ou autres documents importants en cours de route, au lieu d’en profiter pour me balader je finis toujours en train de rêvasser sur le toit du KITTE près de la gare de Tokyo pour ensuite me perdre dans le labyrinthe de ses sous-sol.

Lors de mon précédent passage en 2015, en tant que touriste donc, j’avais profité de mes deux journées pour faire le tour de plusieurs papeteries uniques dispersées dans la ville. J’avais alors perdu beaucoup de temps dans les transports et en raison d’un flagrant manque de préparation, à me retrouver à 11h devant un magasin ouvrant ses portes à 12h. Carte à la main je m’étais  perdu dans les galeries marchandes de Nakano-ku et ses magasins spécialisés improbables (dont le ‘Book Garage‘, le paradis des brochures de voitures). J’avais particulièrement apprécié la papeterie ITOYA à Yurakuchô, son ambiance feutrée, la classe, la gentillesse et surtout la disponibilité de ses vendeurs. J’en étais sorti le sourire jusqu’aux oreilles avec mon LAMY Safari Neon Lime Green, et je me remémore avec plaisir ce voyage à chaque fois que je m’en sers. 

J’avais traîné du côté d’Asakusa afin de jeter un oeil au flambant neuf ‘Centre d’information touristiques et culturelles‘ puisqu’à l’époque j’étais en charge du centre d’information touristique à l’aéroport. Alors que j’attendais au feu devant le sanctuaire d’Asakusa j’avais été interpellé par deux énergumènes et m’étais même retrouvé devant la caméra en train ‘d’éplucher’ deux onigiris emballés afin de savoir lequel était le plus facile à éplucher. Vivant déjà à l’époque au Japon depuis quelques années, les onigiris faisaient si je puis me permettre l’expression, partie de mon pain quotidien et je n’avais eu aucune difficulté à défaire l’emballage. Ce qui ne m’empêchera pas la scène d’être diffusée à la télé deux mois plus tard, selon les dires d’un collègue surpris de me voir surgir ainsi au petit écran. Le Tokyo Sky Tree venait d’être achevé, je m’étais contenté de le contempler de loin en me promettant d’y grimper une fois la frénésie calmée. 

Ne voulant pas m’encombrer je n’avais pas pris mon Nikon avec moi. Je n’avais pas encore de smartphone et n’étais revenu qu’avec une vingtaine de photos. J’étais au creux de la vague et loin d’être en état de reprendre mon blog. Mon carnet n°7 accorde trois pages à ce séjour, mais il n’y a presque que du texte, nous sommes bien loin de l’espèce de scrap-book que je peaufine méticuleusement aujourd’hui. J’en suis plutôt étonné car mon enthousiasme pour la chose me semblait à priori être bien plus important que maintenant.  

Bref, Tokyo, c’est la capitale ! Pour le ‘campagnard’ que je suis, y passer deux jours était et est encore un véritable événement. J’y suis retourné ce mois-ci et pense écrire quelques billets à propos de mon séjour. 

※ Le titre fait référence à la chanson ‘Akai densha’ (赤い電車) de Quruli (くるり). Le train rouge qui y apparait part de la banlieue de Tokyo pour arriver à Shinagawa et au fur et à mesure qu’il avance, Tokyo semble de plus en plus ‘dekai’, c’est à dire énorme. On se moque un peu de moi à chaque fois que j’en parle autour de moi, mais cette immensité est fascinante !

balades au Japon/sport

‘Etoile des neiges …’ Yabuhara Kogen (Nagano)

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Le vendeur du magasin de sport m’a longuement expliqué que l’année prochaine, skis et snowboards disparaîtront vraisemblablement des rayons. Qu’en raison du réchauffement climatique (?) il neige de plus en plus tard et la saison des sports d’hiver se fait chaque année plus courte. Que la population de skieurs diminue, que les investissements sont trop importants et risqués … Il m’aurait presque fait pitié ! Mais ce ne seront pas ses lamentations qui me feront acheter une paire de skis. Quoiqu’il en soit, c’est un fait qu’alors que l’année dernière nous passions un Noël blanc sur de belles pistes, il n’y a que 80 petits centimètres de neige à Yabuhara, où nous faisons notre première sortie cette saison. 

Je ne suis pas seulement un ame-otoko (homme qui amène la pluie), mais également un yuki-otoko (homme qui amène la neige) semble-t-il. Alors qu’il a fait beau pendant une semaine, le temps se dégrade au fur et à mesure que nous approchons. Tout au long de la journée il neige et le vent est plutôt violent en hauteur. L’après-midi la neige se fait lourde, nous sommes trempés et grelottons sur le télé-siège avec Léo. D’habitude tout le monde râle lorsque les remonte-pente s’arrêtent, mais aujourd’hui nous levons le camp aux alentours de 15h. Le parking pourtant plein à craquer le matin est déjà presque vide, preuve que nous aurons tout de même été téméraires !

balades au Japon/Nagano

Nagato Farm ( Nagano pref.)

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Après ce court séjour dans l’espace nous revenons sur le plancher des vaches, à la ferme Nagato plus exactement, à 15 minutes de route d’où nous sommes partis ce matin. Alors que le soleil se couche tout doucement et que le froid a fait fuir la plupart des visiteurs, les enfants donnent à manger aux vaches et montent sur les vieux tracteurs abandonnés au milieu de la prairie. Les photographier lorsqu’ils sont trop occupés par ce qu’ils font pour faire attention à l’appareil est à chaque sortie un de mes grands plaisirs. L’espace gigantesque leur donne des ailes, ils sont déchaînés. Avec le peu de lumière qu’il reste la moitié des photos finiront floues. Epuisé de leur courir après, je prends en photo les montagnes immobiles, un bien curieux arc-en-ciel, et ce nuages en forme de zeppelin ? de baleine ? non, de citron ?

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Usuda Deep Space Center (Saku-shi, Nagano pref.)

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JAXA Usuda Deep Space Center 臼田宇宙空間観測所

JAXA Usuda Deep Space Center 臼田宇宙空間観測所

JAXA Usuda Deep Space Center 臼田宇宙空間観測所

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Lors de notre première tentative, le GPS a tenté de nous tuer en nous faisant passer par un minuscule passage traversant la forêt. Après y avoir plongé le capot en premier je me suis bien vite rendu compte que la route n’était pas praticable, mais la pente était trop raide pour la remonter en marche arrière, et le chemin bien trop étroit pour faire demi-tour. Il avait fallu faire descendre toute la petite famille de voiture, marcher un peu jusqu’en contre-bas pour y trouver un endroit où faire demi-tour, y rouler en évitant d’énormes nids-de-poule, puis refaire le même chemin en sens inverse, seul à bord, en collant la voiture à la falaise pour ne pas tomber dans le ravin sur ma droite. Aujourd’hui nous en rigolons, mais j’ai eu la trouille de ma vie, le pire moment étant sans doute celui où, avant de remonter la pente, au creux de la montagne, je me suis aperçu que mon portable ne captait aucun signal. 

Malgré une préparation sans faille, ce n’est donc pas sans une certaine appréhension que nous sommes partis à l’assaut de l’Usuda Deep Space Center. Non seulement un deuxième échec serait impardonnable, mais c’est aujourd’hui le dernier jour où le site est accessible au public, la route verglacée devenant dangereuse à partir de décembre. 

Nous roulons vers l’ouest direction Karuizawa en contemplant l’imposant Mont Asama sur notre droite. A hauteur de la gare d’Usui, nous nous arrêtons au supermarché Tsuruya pour acheter à manger et vérifier une dernière fois la route sur nos cartes. Nous quittons la voie principale pour une discrète petite route qui part sur la droite. Nous sommes encore au flanc de la montagne mais déjà le chemin se fait étroit, traversant sur toute sa longueur un village que bordent disséminées d’énormes baraques paysannes en bois. Il est autour de midi, avec le soleil derrière nous les feuilles colorées en rouge et or sont superbes, mais il n’est pas question de s’arrêter. La bande originale du film Interstellar en musique de fond donne le ton.

Le GPS est depuis longtemps éteint et hors d’état de nuire, je roule prudemment et m’arrête à chaque croisement pour vérifier notre itinéraire. Nous grimpons pendant dix ou quinze minutes, puis la parabole apparaît soudain à la sortie d’un virage. C’est un peu ma rencontre du troisième type à moi, je suis fou de joie ! 

Après avoir photographié la parabole ( 64m, la plus large du Japon ) sous tous les angles possibles et rêvassé en prenant notre déjeuner sur un banc au pied de l’installation, nous faisons le tour du petit musée juste à côté. Pendant que les enfants s’affairent sur le simulateur de la mission Hayabusa ( lancement de fusée, atterrissage sur l’astéroïde Ryugu … ) je lis consciencieusement les explications détaillées sur l’utilisation des paraboles, médite devant les cartes des gigantesques paraboles dans le monde, les superbes photos des lancements H20 à Tanegashima et autres maquettes de fusées. Il n’a y a pas un chat, nous avons tout notre temps pour profiter de l’endroit. Quel plaisir de voir nos efforts récompensés!

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Il est six heures, Shirakaba-ko s’éveille ( Chino-shi, Nagano pref. )

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Shirakabako 白樺湖
 
Shirakabako 白樺湖
Shirakabako 白樺湖
Shirakabako 白樺湖
 

Je me promène avec Léo autour du lac Shirakaba au lever du jour. Il n’y a pas un bruit, les gros nuages noirs dédoublés reflétés dans les eaux du lac n’en sont que plus menaçants. Tandis que je m’attarde sur la jetée pour prendre quelques photos Léo prend peur. Il y a au bord du lac, juste derrière nous, un vieil hôtel en ruine désaffecté qui rend l’endroit un peu lugubre. Je n’aurai pas dû le narguer en disant y avoir cru voir quelque chose bouger un peu plus tôt.

J’espère que nous aurons l’occasion de revenir ici dans deux mois, quand ce même lac sera recouvert de glace et les alentours sous la neige. Et quand nous reviendrons l’année prochaine fin novembre, le paysage sera à nouveau identique à celui d’aujourd’hui, seuls les enfants auront encore grandi un peu. Léo aura peut-être moins peur, Louis sera peut-être en mesure de se lever assez tôt pour se joindre à nous. Pour l’embêter, je lui dirai avoir vu, dans l’hôtel un peu plus en ruine, quelque chose bouger.

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Shirakabako > Kurumayama (Chino-shi, Nagano pref.)

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Après le ski en hiver et les randonnées à vélo en été, c’est cette fois-ci en automne, afin de prendre une grande bouffée d’air frais que nous revenons à Shirakabako (白樺湖) en famille. Si le paysage est superbe quelle que soit la saison, la diversité des couleurs en automne me semble plus intéressante que le vert omniprésent et presque oppressant du printemps. Nous nous faufilons à travers la montagne et à chaque descente de voiture le paysage nous offre un autre visage. Bientôt, le Mont Fuji, déjà enneigé, apparait au loin. Il semble flotter dans les airs, au dessus des nuages. Alors qu’ils couraient dans tous les sens il y de cela juste un instant, les enfants sont tout d’un coup bien calmes et rêveurs. A 1,800 mètres d’altitude il ne fait plus que trois maigres degrés. Nous reviendrons rêvasser au printemps, quand le temps s’y prêtera davantage.

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(Pre)Kôyô 2018 @ Expo ‘Moricoro’ Park (Aichi)

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Il fait froid en matinée et en soirée depuis deux semaines, mais il est encore trop tôt pour vraiment apprécier le kôyô à Nagoya et la préfecture d’Aichi en général. Les érables ne sont encore qu’à peine orange, et ce que dans certaines parties. C’est peut-être pourquoi le gigantesque parc, qui abritait l’exposition universelle en 2005 et dans lequel j’ai couru mon premier semi-marathon il y a de cela trois ans déjà est quasiment désert. A moins que ce soit parce qu’il est mal entretenu ? Certains plans étaient tellement illisibles que j’ai bien failli ne pas retrouver le parking où je m’étais garé. Néanmoins, le petit espace autour de la réplique de la maison de Satsuki et Mei qui apparait dans ‘Mon voisin Totoro’ est particulièrement plaisant.

Comme celle des cerisiers en fleurs au printemps, la saison du kôyô se termine aussi brusquement qu’elle débute. En verrais-je quelque chose cette année ?