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écriture/vie quotidienne

Choose your weapon ! (1)

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Dans ce pays où les petits écoliers écrivent tous au crayon, utiliser un stylo à plume est pour certains un peu snob, pour d’autres c’est la classe … Pour moi c’est juste une habitude, et surtout agréable.

La gamme de stylos à plume Pelikano Junior descend des vieux modèles Pelikan que j’utilisais à l’école primaire. Oui, je parle bien de ces formidables stylos qui se mettaient soudain à couler de toutes parts, quand il ne vous explosaient pas entre les mains en plein cours. Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et autant d’encre éclaboussé nos cahiers.

Les modèles récents, largement plus sophistiqués sont de très bonne qualité pour un prix dérisoire. Couleurs très pop, bonne prise en main. Le débit d’encre est correct, la pointe juste un peu trop souple peut-être ? Il en traîne un peu partout à travers la maison, au grand dam de ma joyeuse compagnonne

vie quotidienne

Tel fils, tel père.

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Un parc par une radieuse après-midi de printemps. Une superbe pelouse verte en pente légère. En son centre, une allée en graviers. Un escalier, deux marches. Un couple, deux enfants qui descendent l’allée. L’un deux prend son élan, d’un bond saute les deux marches. Il atterrit de travers, tombe lamentablement, ruine son pantalon tout neuf. Il se met à pleurer, la mère accourt en hurlant et traite son fils de tous les noms d’oiseaux qui lui viennent à l’esprit. En un instant la journée du gosse est pourrie, la suite de la promenade un calvaire pour toute la famille.

La plupart des gens donneront raisons aux parents. J’ai plutôt envie de secouer les puces aux adultes. Tout d’abord à ceux qui ont décidé de construire un escalier là où il n’y en avait nul besoin. Puis à ceux qui préfèrent se préoccuper de l’état du pantalon que de celui de leurs enfants.

Si le petit est tombé, est-ce par pure maladresse, ou pour cause de manque d’exercice ? A chaque rentrée scolaire le gouvernement japonais nous fait remarquer que les capacités physiques des enfants sont en pleine régression. Quand j’étais petit on jouait au foot jusqu’à la tombée de la nuit. On dévalait des pentes improbables à vélo ou en skateboard. On grimpait mains nues des mûrs de 5 mètres de haut. On rentrait souvent mains et genoux écorchés, mais nous étions content d’aller nous coucher, épuisés par nos aventures. Demandez aujourd’hui à un enfant s’il sait construire une cabane, en guise de réponse il vous demandera en retour où se trouve le bois le plus proche.

De même, ce ne sont pas les cinglés qui foncent en voiture au milieu des aires résidentielles, mais les gosses qui jouent au ballon ou font du tricycle devant leur maison qui sont fautifs quand l’un d’eux se fait presque écraser. Le bitume ayant remplacé la plupart des petits squares autour de chez nous il n’y a plus nulle part où jouer, mais il ne faut pas courir dans la maison, rire aux éclats ou chanter, cela dérange les voisins du dessus, du dessous ou/et d’à côté. Sales gosses !!!

Nous demandons à nos enfants d’être polis avec les gens, et d’être gentils avec leurs petits camarades et leur maîtresse. Il faut cependant nous voir nous, adultes, au supermarché, muets, incapables de dire ‘bonjour’ ou ‘merci’ mais toujours à râler en nous-même parce que la caissière est lente ou que la file d’à côté avance plus vite que la nôtre. Il faut nous entendre dire du mal des collègues et des supérieurs à table. Voir nos têtes à la gare le matin, à croiser pendant des années au même endroit, à la même heure les même personnes sans même échanger la moindre parole.

Ces derniers temps je me demande si c’est nous qui éduquons nos enfants, ou bien l’inverse.

vie quotidienne

‘Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore.’

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Léo adore les voitures. Je suis (devenu) accro au café.

Les gars du marketing chez Kirin Beverage ont bien fait leur boulot. Ils nous prennent par les sentiments en nous proposant avec leurs canettes de café des séries de voitures miniatures. Sans doute la pire invention depuis l’infâme Magic Box de McDonald !

L’offre n’étant valable que dans la limite des stocks disponibles et dans certaines chaînes de conbini uniquement, on se retrouve rapidement sans trop s’en rendre compte en train de faire la tournée des conbinis du coin pour compléter sa collection.

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Pris au jeu, j’ai jeté mon dévolu sur la série de 6 modèles d’ambulances et de voitures de pompiers de la marque de café FIRE ( la bonne blague ! ). Les papas les plus téméraires pourront se ruer au conbini le premier jour de la campagne et s’emparer des 6 d’un coup. Mais d’une part cela vous obligerait à faire l’inventaire de tout le stock du magasin, et d’autre part il faut dire ce qui est, arriver à la caisse avec ses 6 canettes revient a s’écrire sur le front ‘le marketing m’a lobotomise’. Les acheter discrètement, une par une, l’air de dire ‘Ah oui, mais bon, en fait, le jouet moi, j’m’en moque hein … !’ c’est bien plus subtil, même si le café en question n’est même pas forcément à son gout.

‘On dira ce qu’on veut, Leo est content, c’est bien l’essentiel !’ dirons nous pour nous rassurer.

vie quotidienne

Lettre et le néant.

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Le choix du papier. Le choix du stylo, de la couleur de l’encre. Lieu et date en haut à droite en guise d’échauffement. L’odeur de l’encre sur le papier. ‘Comment vas-tu depuis tout ce temps ?’ Puis un blanc, le temps de trouver le fil.

Il faut du courage pour se lancer puisque la moindre ratûre saute aux yeux. Pas de touche delete, et que l’on ne me parle pas de Tip-ex ! On ne jette pas une lettre comme on efface un mail, aussi est-il important de bien choisir ses mots.

Une fois quelques lignes entamées, c’est toujours le phénomène inverse. Les mots viennent d’eux même, et il devient parfois difficile de s’arrêter. Afin de ne pas ennuyer le lecteur j’ai fini par me fixer quelques limites dans l’espace. Il me semble depuis que mes fins de lettre s’en retrouvent bâclées et mal écrites.

Il ne reste plus qu’à joindre l’une ou l’autre photo, choisir une jolie enveloppe et surtout un timbre approprié. Ajouter l’adresse que l’on connaît par coeur à force.

Le contact physique avec le papier et le stylo. Chaque lettre écrite reste quelque part gravée dans la mémoire, comme si la main avait physiquement retenu son contenu. Mettre cérémonieusement la lettre à la poste. Arrivera-t-elle ? Et quand ? Vivement la réponse !

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Ces trois dernières années …

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… dans un rayon de trois ou quatre kilomètres, notre ville s’est métamorphosée. Les routes en mauvais état ont été refaites, le petit parc un peu plus haut a disparu pour laisser place à une bruyante route à deux voies. Les magasins poussent comme des champignons ( empoisonnés ). Leurs prospectus viennent pourrir un peu plus notre boîte aux lettres. Leurs parkings sur-dimensionnés sont envahis d’abrutis qui par un bel après-midi de mois d’août ne trouvent rien de mieux à faire que de piquer un roupillon dans leur voiture avec moteur et climatiseur allumés. Bruit, pollution, croisements, accidents, avec tout ce bitume tout frais il fait inutilement chaud.

Pendant les mois de juillet et août nous n’avons quasiment pas été à la maison, mais toujours en vadrouille, à la recherche de produits frais : mers, rivières et montagnes.

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‘et dans 150 ans …’

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Il doit y avoir de cela 20 ou peut-être 25 ans. Pendant les vacances d’été après le journal télé de 13h, parfois la météo annonçait gravement sur la carte d’un brûlant rouge vif qu’il allait faire dans l’après-midi 32 ou même 33 spectaculaires degrés. Pareille chaleur était à l’époque exceptionnelle, et cela ne m’empêchait en aucune façon de m’amuser dehors du matin au soir.

L’été au Japon a été torride. On a eu droit à 35 voire 36°C plusieurs jours d’affilée et de nouveaux records de chaleur battus. Même le soir il a souvent fait autour de 30°C.

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Méfiez vous des brunes !

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Léo est amoureux ! La simple évocation du nom de sa douce le met dans tous ses états. Il sursaute, comme s’il se sentait coupable d’avoir oublié ne serait-ce qu’un instant son éxistence. Les yeux presque en larmes il part alors à sa recherche, fouille en scandant son nom le moindre recoin de cette trop grande maison. ‘Jackiiiiiie’ !

Les retrouvailles sont des plus émouvantes. Léo prend Jackie dans ses bras et la fait tourner dans les airs plusieurs fois. Il la sert très fort en répétant son nom encore et encore. Le soir venu, dormir sans Jackie à ses côté lui semble inconcevable. Il faut les voir, dormir enlacés, pour comprendre que ces deux là s’aiment.

Nous, on est un peu jaloux et inquiets. Tout ce vacarme, ce tapage alors que je suis quasiment ignoré quand je pars au travail ? Léo ne va-t-il pas d’ici quelques temps nous dire, déterminé, que ça y est, c’est décidé, il nous quitte pour emménager avec elle ? Nous voir arraché notre fils chéri par une nounours en pyjama …

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‘It’s my way, or the high-way’

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Il y a quelque chose d’iréel dans la manière dont les différentes voies d’autoroutes se séparent, se croisent, se rejoignent cinq ou dix mètres au-dessus de nos têtes. Sous cet angle, voitures et camions sont invisibles. Sans le bruit infernal du trafic matinal le tout pourrait sembler inutilisé, déserté.

Minami Nagoya Junction, un beau matin d’hiver.

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B suivre – To A continued …

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J’ai des idées, des projets, mais peine à les mettre en place immédiatement. Quand enfin je trouve la motivation pour m’y mettre, il est souvent trop tard. Soit le sujet n’est plus d’actualité, soit j’ai oublié la moitié de ce que je voulais dire. Finalement, je bâcle le tout, me relis plus tard et comme de bien entendu, le résultat est loin de répondre à mes attentes. Il devient donc encore plus difficile de me lancer. MAIS, un jour, oui un jour, vous saurez de ce qu’il est advenu de ce foutu trou !

( Au risque de vous décevoir, il ne s’agissait pas de faire un remake maison de ‘Ring’ )

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‘il fait trop beau pour travailler’

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Puis finalement, il a fait beau. Un temps merveilleux pour …

sortir les cartons ...

déballer les cartons entassés dans le couloir depuis deux semaines en raison de la pluie …

creuser un trou …

creuser encore … ( 100cm x 40 cm )

acheter quelques paquets de sable et de béton au Leroy Merlin nippon du coin, les transporter avec un pick-up piqué en douce sur le parking du magasin, et entasser le tout en plein milieu de la terrasse.

Ah, vraiment, quelle journée magnifique ! Mais, à quoi tout cela va-t-il donc servir ?

( la suite, c’est dés qu’il refait beau … )