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'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'/vie du blog

‘Tout ce qui a deux ailes me fait planer’ (12) @ NGO

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Si un beau ciel bleu uniforme est agréable pour être dehors à prendre des photos, les photos sont d’un ennui total. J’en finis par aimer le vent, les gros nuages menaçants et les brèves éclaircies qui donnent de la dynamique aux photos. J’ai aussi longtemps été persuadé qu’il suffisait de tout prendre en gros plan, mais ai fini par prendre du recul, jouer avec le paysage, les montagnes, la mer, les bateaux. Je ne m’en lasse pas …

Cela faisait un moment que je n’avais pas passé une année complète en publiant au moins un article par mois sur ce blog. Depuis 2007 (!) et ses 38 posts, 2019 fut l’année la plus prolifique avec 36 posts au compteur. Le nombre de visites quant à lui n’a jamais été aussi élevé depuis 2011, mais n’en atteint malheureusement même pas la moitié. Des chiffres dignes de ceux que l’âge d’or du blog – et des blogs en général, entre 2007 et 2011, avant que tout le monde, moi y compris, se rue sur les Facebook, Twitter au autres réseaux sociaux semblent encore inaccessibles pour quelques temps.

Cette créativité, toute relative j’en conviens, je la dois au fait d’avoir changé l’année dernière deux choses dans mon approche. D’une part, je me suis mis à écrire plusieurs articles en même temps, ce qui me permet de passer à autre chose quand je bute sur des posts dont je ne trouve pas le fil conducteur. Et surtout, j’y publie ce qui me plaît, dans le désordre le plus complet, et autant que je veux. Quitte à ce que les photos d’aviation y prennent de plus en plus de place.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

‘Touch & Go’ – ‘Tout ce qui a deux ailes me fait planer’ (9) @ NGO

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Centrair est un aéroport propice aux entraînements au pilotage. Comme celui-ci est situé en plein milieu de la baie d’Ise, les pilotes peuvent effectuer à répétition décollages, atterrissages à leur guise sans trop agacer les habitants des environs.

J’aime beaucoup assister à ces entraînements à partir du deck d’observation. Non seulement parce que l’appareil utilisé, généralement un 777-200 de All Nippon Airways (ANA), est devenu une denrée rare, mais surtout parce que les manoeuvres pour le moins inhabituelles engendrent chez ceux qui en sont le témoin des émotions diverses.

L’entraînement en question est principalement constitué de phases dites ‘Touch & Go’ : L’avion atterrit, ralentit, puis en moitié de la piste reprend de la vitesse et décolle à nouveau. Il effectue ensuite une longue boucle à basse altitude au dessus de la mer, l’exercice est répété quatre ou cinq fois. ‘Qu’est-ce qui lui arrive ?’ ‘Il a un problème ?’ et autres ‘Le pilote a oublié quelque chose à l’aéroport de départ ?’ … J’ai beau avoir assisté à la scène une centaine de fois, je ne me lasse pas d’écouter les réactions des personnes alentours. Il nous est même arrivé d’avoir un appel au standard téléphonique d’un spectateur affolé : ‘Depuis tout à l’heure, un avion n’arrête pas de tourner en rond sans parvenir à atterrir ! Il a besoin d’aide !’

Au bout de quelques passages il y a toujours un type, tout fier, pour rassurer tout le monde : ‘Ne vous inquiétez pas, c’est juste un entraînement !’ La conversation se poursuit. Le passionné est heureux de partager sa passion, le visiteur peut poser autant de questions qu’il le souhaite.

Une jeune femme, caméra à la main, filme depuis trente minutes le même avion avec une curieuse insistance. Lorsqu’on lui demande pourquoi, elle explique que c’est un membre de sa famille qui est au commandes et que c’est aujourd’hui son premier vol d’entraînement à bord de cet appareil. Un visiteur lui passe un récepteur, ce qui lui permet d’écouter les échanges radios entre les membres de la cabine et la tour de contrôle. Avoir le son donne l’impression d’être dans la cabine, la jeune femme est rapidement gagnée par l’émotion …

Quand on parle d’aviation, on oublie bien souvent qu’en fin de compte ce sont des hommes et des femmes qui fabriquent, font fonctionner et manoeuvrent ces gigantesques machines. Et les aéroports me font toujours autant rêver.