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Fukui/Fukui

‘Wild is the wind’ – Tsuruga, Fukui pref.

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Tsuruga Matsubara Beach Resort
Tsuruga Matsubara Beach Resort
vagues sur le sable
Tsuruga Matsubara Beach Resort
Tsuruga Kehi Jingu
Tsuruga Kehi Jingu
Tsuruga Kehi Jingu sakura
Tsuruga Kehi Jingu sakura

Avant la crise sanitaire nous allions deux fois par an à la préfecture de Fukui, plus précisément dans la baie de Wakasa. Une fois en été pour passer un week-end paisible en bord de mer, et une fois en hiver pour nous empiffrer de délicieux poissons et fruits de mer, notamment des plats à base de crabe d’Echizen, très réputés dans la région. Nous passions généralement la nuit dans un ryokan (auberge traditionnelle) à deux pas de la mer. Quelle que soit la saison le repas était copieux et succulent, le poisson ayant été pêché dans la même journée par le cuisinier lui-même. A force de nous y rendre nous sommes devenus des habitués. Les propriétaires ont vu grandir les enfants, je dois avoir de nombreuses photo d’eux posant devant l’établissement. Je ne me souviens plus trop quand nous y sommes allés pour la dernière fois, le billet ci-dessus site de 2017. A vrai dire je n’ose pas trop vérifier si le ryokan existe toujours. Il s’agit d’une petite entreprise familiale perdue dans un coin un peu isolé, j’espère très sincèrement que la crise ne les aura pas forcé à fermer boutique.

En ce début de mois d’avril c’est sur un coup de tête que nous décidons de nous rendre à Tsuruga, chef-lieu de la préfecture de Fukui. La fin du mois de mars a été difficile pour tout le monde, en guise de récompense nous nous offrons un repas en famille au marché aux poissons Nihonkai-sakanamachi de Tsuruga, où nous nous arrêtions souvent au retour de nos séjours à Wakasa. Comme au Yanagibashi Central Market de Nagoya se côtoient étalages de poissons et de crustacés et petits restaurants. Chose assez rare au Japon, il y est possible de négocier les prix, même si ou vu de la facilité avec laquelle les prix baissent, je pense qu’il s’agit tout simplement de donner l’impression au client d’avoir fait une bonne affaire. Je jette mon dévolu sur de délicieux saba-zushi (sushis au maquereau), ce sera un kani-don (littéralement ‘un bol de crabe’) pour les autres.

Nous n’avons que peu de temps mais faisons rapidement un tour en bord de mer à Kehi no Matsubara (気比の松原, Pine Tree Park), une plage bordée de pins sur une longueur de 1.5 kilomètres dans la baie de Tsuruga. Prises en gros plan, je me dis qu’avec un peu d’imagination les vaguelettes qui vont et viennent sur le sable ressemblent à la vue que l’on peut avoir en avion lorsque l’on passe au dessus du bord de mer, le long des côtes de Shizuoka par exemple. Je crois me souvenir que le phénomène qui veut qu’une forme se répète à l’infini semble exister dans la nature, mais sur le moment je ne retrouve plus le mot – les fractales, bien sûr. Je lis des articles et regarde des documentaires à propos de tout et n’importe quoi mais ne retiens jamais rien …

Nous visitons ensuite le sanctuaire Kehi-Jingu, (氣比神宮) situé à 5 minutes en voiture du bord de mer. Impossible de ne pas prendre une photo de type carte postale du superbe torii de 11 mètres de hauteur et des cerisiers en fleurs de part et d’autre à l’entrée. Dans le discret petit parc derrière l’enceinte principale les cerisiers sont en pleine floraison. Les feuilles commencent à faner, fragiles, le vent les fait voltiger dans les airs quelques instants, puis elles tombent au sol, recouvrant peu à peu celui-ci.

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Summertime – (‘Time to sit back and unwind’)

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Une mousson interminable laisse cette fois la place à la canicule. Dans la préfecture à côté, à Hamamatsu plus exactement, on annonce 41.1 degrés. Comme il fait 30 degrés déjà à 7 heures du matin je quitte la maison 10 minutes plus tôt que d’habitude pour pouvoir marcher lentement et ne pas arriver trempé de sueur à la gare. Même en soirée il fait une chaleur insupportable à l’étage, comme il est impossible de se concentrer sur quoique ce soit je me couche de bonne heure.

Avec la crise sanitaire les enfants n’auront que deux semaines de vacances d’été. Nous nous rendons habituellement à la mer à Wakasa, dans la préfecture de Fukui, mais cette année les plages sont fermées ou bien interdites aux touristes des autres préfectures. Quant à celles d’Aichi, elles semblent bondées de jeunes pas toujours regardants envers les mesures. Pour garder quand même quelques souvenirs positifs de cet été particulier, nous achetons une tente pour faire du camping et dormirons même dans le jardin. Quel bonheur d’être réveillé à cinq heures du matin par le livreur de journaux sur sa mobylette !

Nous ferons tout de même quelques sorties : A Atera no Nanataki pour y capturer (puis relâcher) insectes et grenouilles, à Yatomi, ville réputée pour ses poissons rouges, ou bien encore à Asuke pour nous baigner dans une eau d’une revigorante fraîcheur.

balades au Japon

En attendant l’été (Wakasa, Fukui)

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Nous prenons la route vers 5h du matin pour cette petite baie tranquille perdue au fond de la presqu’île de Tsunegami, dans la préfecture de Fukui. Pour nous il s’agit d’un anaba, mot que l’on utilise pour désigner un ‘petit coin perdu uniquement connu des habitués’.

Fukui est victime de son succes. Ses plages tout au long de la mer du Japon sont superbes mais bourrées de monde : Places de parking hors de prix, nourriture immonde, musique infâme qui gueule des haut-parleurs. Entassés sur la plage, avec le voisin qui fait un BBQ à deux mètres de ta tente t’envoyant sa fumée en pleine tronche … Plus jamais !

Quand nous arrivons vers 8h il fait gris et autour de 27 degrés, l’eau est presque froide. Une dizaine de pêcheurs dispersés sont en pleine méditation. Un bateau de pêche quitte la baie de temps à autre, offrant aux enfants quelques vagues pour faire les fous. Puis ils replongent attraper les petits poissons avec leurs épuisettes. Ah, ce calme …

 

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Hanabi 2013.

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L’été, chaque ville y va de son feu d’artifice (hanabi) ‘local’. Je me permets de mettre local entre parenthèses puisque certains spectateurs n’hésitent pas à faire des centaines de kilomètres pour assister aux plus connus. Même celui de notre petit bled, qui ne compte pourtant qu’un peu plus de 100.000 habitants, attire tellement de monde que pour être sur d’avoir le son et surtout l’image, il faut s’installer avec ses provisions quelques heures avant le debut du spectacle.

Cette année, au programme, le désormais rituel feu d’artifice de Tokai, (Aichi), en pleine ville, tranquillement installés au milieu d’un terrain de foot …

DSCF1062Et celui d’Echizen-chou (Fukui), au bord de la mer, auquel j’ai assisté pour la première fois. Alors que c’est pourtant la fête, pourquoi y’a-t-il toujours un léger sentiment de tristesse, de nostalgie qui me parcourt dans ces moments-là ? Suis-je tatamisé pour de bon ?

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