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‘Qui n’a jamais rêvé, de mener la vie d’artiste?’ @ Narumi-chô, Midori-ku, Nagoya.

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L’histoire se répète chaque été : l’inspiration ne vient pas. Les jours passent, je rédige maladroitement trois lignes d’un billet pour les supprimer immédiatement. Je ne prends même pas la peine de m’encombrer du moindre appareil, je sais très bien qu’aucune photo ne me satisfera. Comme je n’ai ni date limite, ni contrat, ni promesse à tenir envers quiconque, j’attends. J’attends que l’inspiration revienne et songe aux artistes, aux vrais, à ceux qui vivent de leur talent et pour qui pareille période est sans doute insoutenable. Je me sentirai bien incapable de resister à la pression d’avoir à sortir un nouvel album ou un nouveau roman après une premiere oeuvre acclamée par les médias et le public …  

Après un mois d’août très contre-productif, j’ai profité de deux heures à tuer pour me balader à Narumi-chô, au sud-est de Nagoya, et voir où j’en étais. L’endroit est vallonné et offre pourtant de belles vues d’ensemble, il m’avait aussi semblé y voir des bâtiments interessants lors de mes passages en voiture, mais après une heure à marcher au hasard je ne trouve aucun thème, ne vois pas comment relier ces photos de manière pertinente. Peut-être est-ce la faute au temps morose et moite, à la fatigue accumulée ou bien encore une erreur de sélection musicale.

J’écoute en effet l’album ‘Green Anthology’ de Miroque , sorti en 2008 et que je n’avais pas écouté depuis 6 ans si j’en crois mes stats last.fm. J’aime beaucoup l’idée d’écouter un album délaissé pendant si longtemps. Les goûts et les sensations changent, il sonne parfois différemment, se bonifie avec l’âge. Miroque, artiste japonaise qui décrit sa musique comme étant de la ‘girly, fantastical forestronica‘, semble avoir disparue de la scène électronica depuis 2010 et son label, Cacha*mai, ne plus exister à ce jour. Green Anthology dans son intégralité est d’une suffocante lenteur et trop glacial et redondant pour un album qui se veut être une ode à la nature.

Si au bout de quelques morceaux je ressens un certain agacement, je ne saurai pas expliquer si c’est mon manque d’inspiration qui m’aura pourri le disque, ou bien la musique inadéquate qui m’aura donné la flemme. Je prendrai ma revenge un jour.