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Ibigawa Marathon 2019 – débriefing.

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Je suis venu à bout du marathon d’Ibigawa et j’améliore mon record personnel de 20 minutes à 4h32. Résultat tout à fait satisfaisant après un blanc de presque trois ans sur l’épreuve reine. Il faut dire que cette fois-ci j’avais un objectif concret : Courir autour de 6’15 au kilomètre  du début à la fin. Au marathon de Nara, de peur de courir à trop vive allure au départ emporté par la foule, j’y étais allé un peu trop doucement et je n’avais pas réussi à trouver mon rythme. J’ai cette fois-ci couru au rythme proclamé, et je m’y suis tenu, ralentissant un peu dans les montées puis accélérant dans les descentes.

Comme on annonçait jusqu’à 20 degrés en après-midi j’ai pris le départ en manches courtes, mais la majeure partie du parcours se déroule en montagnes et qui de plus est en bord de rivière. A l’ombre de l’épaisse forêt en deuxième moitié du parcours (assez épaisse par ailleurs pour complètement détraquer ma montre GPS) j’ai carrément eu froid. Par ailleurs, le paysage était somptueux, bien qu’il soit encore un peu trop tôt pour totalement apprécier le kôyô, le feuillage d’automne.

Au bout d’une quinzaine de kilomètres je me retrouve dans un petit groupe de cinq ou personnes courant au même rythme que moi. Au tant redouté mur des 30 km, bête noire de tout coureur, je les cloue sur place. Alors que tout le monde marche, je trottine. En continuant de la sorte la barre des 4h30 est à ma portée !

Comme je suis resté plutôt calme alors que j’aurai pu m’emballer au vu de la situation (garder mon rythme !) le mur invisible, mais pourtant bien là, dressé devant moi quelques kilomètres plus loin, au 37km exactement, n’en est que plus incompréhensible encore. Mon genoux droit hurle soudain de m’arrêter, ma cheville droite lui fait coeur. Je grimace, je parle tout seul. Je ralentis, mais ne m’arrête pas. Un chic type à côté de moi m’encourage et m’accompagne, nous finissons la course ensemble.

Pendant que je m’étire vaguement, un constat : Lors de ma préparation j’ai gagné en vitesse mais il m’aurait fallu faire une ou deux sorties longues supplémentaires pour pouvoir tenir le rythme jusqu’au bout. Je quitte rapidement les lieux et me rue au onsen le plus proche. L’eau brûlante apaise immédiatement toutes les douleurs possibles et inimaginables. L’endroit est bientôt envahi de coureurs de tout poil. Vainqueurs et perdants, jeunes et vieux. Tous parlent déjà de leur prochaine course.

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Je cours toujours (ça t’intéresse ?) (1)

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Après un semi-marathon laborieusement terminé au Fuji Speedway en décembre 2017, je me suis accordé un peu de repos et me suis remis à courir début février 2018. Afin d’améliorer mon temps et de varier mes entraînements, j’ai commencé à participer aux sessions d’un club d’athlétisme local. J’ai ainsi redécouvert le plaisir de courir en groupe, d’avoir à forcer un peu pour ne pas être à la traîne, la vitesse n’étant pas mon fort. Alors que je fais des tours de piste au stade, voir des jeunes entre 10 et 15 ans s’entraîner à côté de moi m’a rendu nostalgique, je faisais pareil à leur âge. 

Début juin je suis déjà en mesure de courir 20km deux jours d’affilée, et avec le recul je me dis que j’y ai été un peu trop fort. Le marathon de Shimada (Shizuoka pref.) auquel je m’étais inscrit ayant lieu fin octobre, même motivé je ne vois pas comment mon corps aurait tenu le rythme pendant encore quelques mois. 

Juillet et son interminable saison des pluies. J’ai essayé de courir sous la pluie. Ce n’est même pas rafraîchissant, juste désagréable. Août, la canicule. Il me faut engloutir un litre d’eau rien que pour parcourir 5 petits kilomètres au retour du travail, puisqu’il fait encore 33 degrés à dix heures du soir ! Fin août on me propose un important voyage d’affaire qui s’avérera très enrichissant professionnellement parlant, mais sur le plan sportif va pratiquement réduire à néant mes efforts fournis jusque là. Je ne peux cependant m’empêcher d’emporter dans mes valises ma tenue de sport, et m’offre deux sorties aux alentours de l’aéroport de Munich au petit matin – un moment inoubliable dont il me faudra reparler dans un autre article. 

Il ne me reste plus qu’un petit mois. Je peine à courir de manière satisfaisante ne serait-ce qu’une dizaine de kilomètres et me vois obligé de déclarer forfait. J’ai pour habitude de dire que tant que la fatigue est plus mentale (ne pas avoir envie de courir) que physique (ne pas pouvoir courir) il vaut mieux se secouer les puces, sans quoi les remords s’installent. J’écris ces lignes avec un peu de regret, preuve que les choses auraient pu mieux se passer si je m’y étais pris autrement. 

Je me suis inscrit hier au marathon d’Ibigawa (Gifu pref.), qui aura lieu le 10 novembre. C’est une course assez réputée dans la région, un beau parcours au creux des montagnes, non loin du mont Ibuki. Les inscriptions se font sur internet à une heure donnée. Comme tout le monde se rue sur le site en même temps, le réseau est complètement saturé. J’ai passé un quart d’heure a rafraîchir la page toutes les 10 secondes, mais suis miraculeusement parvenu à m’inscrire hier soir. 

J’ai repris en douceur l’entraînement ce mois-ci. Je prends beaucoup de plaisir à réfléchir à la manière dont je vais pouvoir m’entraîner en juillet et août alors que l’on a déjà eu 33 degrés la semaine dernière. Me réfugier dans les montagnes de Nagano ou dans les bois ? Courir à 4 heures du matin, alterner avec des sessions à la piscine, ou bien repousser les longues sorties au mois de septembre ? 

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Fuji Marathon Festa 2017 in Fuji Speedway [2]

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[Première partie] Je passe sous l’arche ’Bridgestone’ à l’entrée du circuit un peu plus d’une heure avant la course, et l’excitation monte ! Comme il s’agit d’un évènement ’pour toute la famille’ avec des distances allant du 3km au semi-marathon, le parking est déjà bien rempli. J’entends au loin le vrombissement des moteurs et les crissements de pneus. Me serais-je trompé de date ? Je me dirige vers ce qui semble être le bâtiment principal, ce qui m’offre une belle vue sur le circuit, vide, en contre-bas.

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Jusqu’au départ c’est la routine. Récupérer mon dossard, perdre un peu de temps à chercher le vestiaire plutôt mal indiqué, déposer mes bagages au centre toujours tenu par de très sympathiques lycéens et lycéennes du coin (’Good luck !’ me lance l’une d’elles, tout sourire ), puis m’échauffer en me baladant à droite à gauche. On trouve les habituels stands de bouffe locale de type B-gourmet, sur une scène improvisée des jeunes chantent un tube à la mode, trois voitures de course sont exposées. La température étant plutôt basse il n’y a pas grand monde, mais l’ambiance est bon-enfant, les gens sont aimables et je ne me vois pas harcelé de questions. J’assiste en tant que spectateur au départ du 10km. Certains coureurs sont déguisés, d’autres partent en trombe telle une Formule 1. Tout cela me semble très amusant !

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Fuji Marathon Festa 2017 in Fuji Speedway [1]

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La veille de la course, c’est le coup de théâtre : ’J’ai la crève, pas moyen de courir demain.’ Mon collègue, qui devait nous amener en voiture, déclare forfait. En vérité je ne suis qu’à moitié surpris puisque j’avais moi aussi attrapé un gros rhume le week-end précédent. Me voilà seul, obligé de conduire, et cela fait une semaine que la météo annonce de la pluie pour le jour J … J’hésite un moment, mais l’inscription est payée, cela fait deux mois que je m’entraîne pour cette course et mon collègue s’en voudra si je n’y participe pas. Allons-y, cela fera un truc à raconter sur le blog !

J’avais prévu de prendre la route vers 6h du matin avant que tout le monde se réveille, mais j’ai tellement bien dormi que je n’ai aucune peine à me lever tôt et file en douce autour de 5h passées. La course commence à 11h, il faut trois heures pour faire le trajet, j’ai presque le temps de passer faire un tour à l’aéroport de Shizuoka, qui est sur la route ! Si ce n’est que bien sûr il pleut … Si je fais toujours le chauffeur pour la famille, je me demande si ce n’est pas la première fois que je fais un tel trajet tout seul. J’en profite pour faire le beauf, fais gueuler Knights of Cydonia’ (Muse), ’Run Boy Run’ (Woodkid), le temps d’écouter en entier ’Discovery’ (Daft Punk) que je suis déjà à mi-chemin, aux alentours de Kakegawa.

Pause-café. Il ne pleut plus, mais il fait huit maigres degrés à peine. Cela ne m’inquiète pas plus que cela, j’ai préparé mes affaires comme si je partais pour une semaine, afin de pouvoir faire face à tout changement climatique, du beau temps au déluge. En effet, si jamais il m’arrivait la mauvaise idée de tomber malade, je peux être certain de ne plus pouvoir participer à la moindre course de toute ma vie.

De Kakegawa à Shizuoka, un tronçon d’autoroute prototype permet exceptionnellement de rouler à 110km/h au lieu des 100km/h habituels. 110 sur de longues lignes droites à trois voies ! Dans les même conditions, en Europe personne ne roulerait à moins de 130 – et le même trajet prendrait 30 minutes de moins. Alors que je roule déjà ’à vitesse démesurée’, bien sûr l’un ou l’autre fou du volant en voiture de sport me double à vive allure …

Je sors de l’autoroute un peu avant 9h. Je mets la radio locale, la météo annonce des températures bien basses pour la saison et la moitié des noms de villes qui défilent me sont inconnues, preuve que je suis bien dans le Kantô.

Je meurs de faim et la course démarre dans deux heures. Il doit certainement y avoir un stand de nourriture au départ de la course mais en plus d’être horriblement chers, les menus bien gras ne sont pas faits pour les coureurs, mais pour leurs familles qui vont grelotter dans le froid pendant deux heures. Dans une aire de repos j’engouffre vite-fait un plat de soba chaud ou flotte un morceau de tofu frit en forme de Mont Fuji. Vu le temps, c’est peut-être bien sous cette forme uniquement que je le verrai aujourd’hui. 

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‘It’s another day of sun’ (quand je ne cours pas … je pédale) @ Chita

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DSCF6535Nous voilà à moins de deux semaines de ma course. Après une petite période à vide vers la mi-septembre où je stagnais autour de 15km sans être capable de prendre de la vitesse, je me suis fait violence et suis parvenu à parcourir assez de distance pour maintenir un rythme satisfaisant sur 20km. Compte tenu du temps absolument dégueulasse que l’on a eu en octobre, ce n’est pas rien : Vague de froid, pratiquement dix jours de pluie consécutifs, deux typhons ! Si j’avais la même volonté pour effectuer mes tâches au travail …

J’ai couru ma plus longue distance (22km) il y a une dizaine de jours et suis depuis en période de récupération. Pour se changer les idées, mais surtout afin d’éviter de se sentir coupable de ne pas courir sans pour autant se ruiner la santé, avec mon collègue nous nous sommes faits une petite virée de 50 km à vélo dans la Presqu’île de Chita.

Il fait à nouveau très beau depuis quelques jours, quoique frais en matinée, la balade est très agréable. Une fois sortis de la ville et de ses agaçants feux de croisements tous les 100 mètres, nous sommes entourés de champs, longeons les voies de chemins de fer que nous prenons pour aller au travail pendant d’interminables lignes droites. La mer est partout. Pêche, planche à voile ou bronzage. A mi-parcours, au bord de la plage nous ne pouvons résister à l’envie de louer une balle et des gants de baseball pour faire du catch-ball, puis courons cinq petits kilomètres avant de repartir en selle.

Peu après mon retour à la maison ma joyeuse compagnonne rentre du travail, les enfants de l’école. J’ai pleinement profité de ma journée en solitaire. Epuisé, mais heureux.