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Tokai City Half Marathon 2019

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Dimanche dernier j’ai couru le semi-marathon de la ville de Tokai, ville où nous résidons. Chaque année l’événement est constitué de courses de 10km, 4km et 2km. Les courses de 10km étant beaucoup trop rapides à mon goût je n’y ai jamais pris part, mais cette année à l’occasion des 50 ans de la fondation de la ville a été rajouté un semi-marathon. Je m’y suis inscrit en pensant qu’un mois après Ibigawa, en m’entraînant un minimum la distance ne devrait pas me poser de problème particulier. Le principal intérêt est surtout de courir dans les rues que je parcours au quotidien sans avoir à m’arrêter à chaque foutu feu de croisement tous les 100 mètres. Et quel bonheur de n’être qu’à deux gares du départ de la course ! 

La course part très vite, comme s’il s’agissait d’un 10km. J’ai beau faire attention, je me fais entraîner dans un rythme trop rapide pour moi, autour de 5’/km. Ce n’est guère convenable, mais soyons fous ! Je viens de courir plus de 100km par mois pendant trois mois d’affilée pour la première fois de ma vie et ai même fait des exercices de vitesse à m’écrouler à terre, cela ne peut-être que payant. Alors je m’accroche.

Pour être franc, le parcours est sans grand intérêt et on ne peut pas non plus dire qu’il y ait foule au bord des rues. Après une interminable ligne droite de 5 kilomètres, les coureurs reprennent la même route en sens inverse. Les coureurs se croisent, c’est l’occasion de se divertir en saluant et encourageant les collègues de travail et connaissances qui participent à la course eux aussi. 

Une fois ainsi avoir croisé les derniers de la course je me retrouve seul avec moi-même et la fatigue se fait soudainement sentir, mais je m’efforce de maintenir mon rythme. Je rattrape ceux qui sont partis trop vite, des types me doublent en haletant comme s’ils allaient perdre connaissance dans quelques secondes. Mais pourquoi nous faisons-nous autant de mal ? La légère pente en fin de course est bien plus pénible que lorsque nous l’avons parcourue avec quelques amis coureurs il y a deux semaines de cela. Mais au moins je sais qu’une fois franchie, il n’y a plus qu’une descente puis un plat sur un kilomètre. Je décide de ne pas m’arrêter au dernier ravitaillement. Non pas par prétention, mais pour ne pas avoir à casser mon rythme et faire l’effort mental de me remettre à courir après avoir marché quelques mètres. 

Je finis en faisant la grimace, mais en améliorant de 4 minutes mon record personnel sur la distance alors que ce n’était même pas mon objectif. Je ne suis pu genre à crier ‘No pain, no gain’ sur tous les toits, mais cette année l’entraînement a été largement récompensé. Je dois désormais me reposer un peu, c’est la saison du ski !

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Fuji Marathon Festa 2017 in Fuji Speedway [4]

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[1][2][3] Quatrième et dernier épisode.

Après l’effort, le réconfort ! Quoi de mieux pour éviter les courbatures d’après-course qu’un bon bain brûlant ? Ashigara Onsen, situé à 15 minutes de route, est plein à craquer. J’y retrouve mes camarades de course, bien plus détendus qu’il y a de cela quelques heures. Comme les enfants ne sont pas là, je prends tout mon temps et manque de peu de m’évanouir. Dans la salle de repos, je zigzague entre les sacs de sport et les coureurs qui roupillent. Il ne manque plus qu’une bonne bière pour compléter ce tableau de ce qui à ce moment me semble être le paradis sur terre. Mais 3-4 heures de route m’attendent.

Je roule au milieu de la campagne, un peu au hasard, en direction de l’entrée d’autoroute la plus proche. Il ne pleut plus mais d’épais nuages semblent me suivre où que j’aille. ‘Ah !’ Je Mont Fuji, invisible jusqu’alors, montre le bout de son nez sur ma droite. Je m’arrête en fracas sur le bord de la route, et n’ai tout juste le temps que de prendre les trois photos ci-dessous avant qu’il ne disparaisse aussi mystérieusement qu’il est apparu. Je reprends la route en rêvassant : Un jour il faudra que je monte au sommet.

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Fuji Marathon Festa 2017 in Fuji Speedway [2]

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[Première partie] Je passe sous l’arche ’Bridgestone’ à l’entrée du circuit un peu plus d’une heure avant la course, et l’excitation monte ! Comme il s’agit d’un évènement ’pour toute la famille’ avec des distances allant du 3km au semi-marathon, le parking est déjà bien rempli. J’entends au loin le vrombissement des moteurs et les crissements de pneus. Me serais-je trompé de date ? Je me dirige vers ce qui semble être le bâtiment principal, ce qui m’offre une belle vue sur le circuit, vide, en contre-bas.

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Jusqu’au départ c’est la routine. Récupérer mon dossard, perdre un peu de temps à chercher le vestiaire plutôt mal indiqué, déposer mes bagages au centre toujours tenu par de très sympathiques lycéens et lycéennes du coin (’Good luck !’ me lance l’une d’elles, tout sourire ), puis m’échauffer en me baladant à droite à gauche. On trouve les habituels stands de bouffe locale de type B-gourmet, sur une scène improvisée des jeunes chantent un tube à la mode, trois voitures de course sont exposées. La température étant plutôt basse il n’y a pas grand monde, mais l’ambiance est bon-enfant, les gens sont aimables et je ne me vois pas harcelé de questions. J’assiste en tant que spectateur au départ du 10km. Certains coureurs sont déguisés, d’autres partent en trombe telle une Formule 1. Tout cela me semble très amusant !

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Fuji Marathon Festa 2017 in Fuji Speedway [1]

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La veille de la course, c’est le coup de théâtre : ’J’ai la crève, pas moyen de courir demain.’ Mon collègue, qui devait nous amener en voiture, déclare forfait. En vérité je ne suis qu’à moitié surpris puisque j’avais moi aussi attrapé un gros rhume le week-end précédent. Me voilà seul, obligé de conduire, et cela fait une semaine que la météo annonce de la pluie pour le jour J … J’hésite un moment, mais l’inscription est payée, cela fait deux mois que je m’entraîne pour cette course et mon collègue s’en voudra si je n’y participe pas. Allons-y, cela fera un truc à raconter sur le blog !

J’avais prévu de prendre la route vers 6h du matin avant que tout le monde se réveille, mais j’ai tellement bien dormi que je n’ai aucune peine à me lever tôt et file en douce autour de 5h passées. La course commence à 11h, il faut trois heures pour faire le trajet, j’ai presque le temps de passer faire un tour à l’aéroport de Shizuoka, qui est sur la route ! Si ce n’est que bien sûr il pleut … Si je fais toujours le chauffeur pour la famille, je me demande si ce n’est pas la première fois que je fais un tel trajet tout seul. J’en profite pour faire le beauf, fais gueuler Knights of Cydonia’ (Muse), ’Run Boy Run’ (Woodkid), le temps d’écouter en entier ’Discovery’ (Daft Punk) que je suis déjà à mi-chemin, aux alentours de Kakegawa.

Pause-café. Il ne pleut plus, mais il fait huit maigres degrés à peine. Cela ne m’inquiète pas plus que cela, j’ai préparé mes affaires comme si je partais pour une semaine, afin de pouvoir faire face à tout changement climatique, du beau temps au déluge. En effet, si jamais il m’arrivait la mauvaise idée de tomber malade, je peux être certain de ne plus pouvoir participer à la moindre course de toute ma vie.

De Kakegawa à Shizuoka, un tronçon d’autoroute prototype permet exceptionnellement de rouler à 110km/h au lieu des 100km/h habituels. 110 sur de longues lignes droites à trois voies ! Dans les même conditions, en Europe personne ne roulerait à moins de 130 – et le même trajet prendrait 30 minutes de moins. Alors que je roule déjà ’à vitesse démesurée’, bien sûr l’un ou l’autre fou du volant en voiture de sport me double à vive allure …

Je sors de l’autoroute un peu avant 9h. Je mets la radio locale, la météo annonce des températures bien basses pour la saison et la moitié des noms de villes qui défilent me sont inconnues, preuve que je suis bien dans le Kantô.

Je meurs de faim et la course démarre dans deux heures. Il doit certainement y avoir un stand de nourriture au départ de la course mais en plus d’être horriblement chers, les menus bien gras ne sont pas faits pour les coureurs, mais pour leurs familles qui vont grelotter dans le froid pendant deux heures. Dans une aire de repos j’engouffre vite-fait un plat de soba chaud ou flotte un morceau de tofu frit en forme de Mont Fuji. Vu le temps, c’est peut-être bien sous cette forme uniquement que je le verrai aujourd’hui. 

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‘Pourquoi je cours, autant me demander pourquoi je respire …’ (1)

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3.5km pour s’échauffer, puis faire quatre fois le tour du Fuji Speedway à fond.

Non, je ne suis pas devenu pilote de course. Il ne s’agit pas non plus d’une tentative visant à envoyer ma voiture à la casse ’façon Nürburgring’. Je me suis juste inscrit au ’Fuji Marathon Festa in Fuji Speedway’. Il me faudra donc en novembre prochain courir un semi-marathon sur le mythique Fuji Speedway en contemplant le Mont Fuji tout proche.

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Je cours à peu près sérieusement depuis maintenant un peu moins de trois ans. Ce sera ma quatrième course au Japon, après un semi-marathon en 2015 et deux marathons accomplis l’année dernière, dont le marathon de Nara, réputé pour être assez difficile.

Plutôt que de me soucier du chrono, je pense surtout apprécier le concept de la course et le fait de pouvoir courir là où des bolides font du 300km/h. Il va falloir que je m’achète une GoPro pour faire ’caméra embarquée’, les bruits de moteurs seront exclusivement faits à la bouche !