Etude du japonais, inscriptions en fac, recherche d’appartement, participation active aux forums traitant de cinéma et de musique japonaise, encodage de dvd et cd pour ces forums, un projet de traduction en français de feuilletons japonais, projet de création d’un site français sur le groupe Clammbon, le weblog, l’écriture de chroniques, projet de communauté de blogs francophones relatifs au japon, mise en ligne de photos, préparation du voyage à Osaka, Kobe, Nara … Ça projette, ça projette, les jours défilent et rien n’avance …
La relecture intensive de mon précédent post m’a révélé une chose : je sais à peu près lire en japonais, plus ou moins parler en japonais, mais depuis que les cours se sont terminés je ne me souviens pas avoir eu l’occasion d’écrire la moindre phrase (une autre lacune du test de dimanche). Pour remédier à cela, je me suis permis de polluer encore davantage la netosphère en ouvrant en grandes pompes un blog orange fluo (http://www.de-zero.com/lens/blogger.html) dans lequel je m’exprime comme une vache espagnole dans la jolie langue de Yasushi Inoue, écrivain du XXème siècle dont je vous conseille Le château de Yodo (Ed. Piquier poche), roman historique se situant dans le Japon du XVIème siècle, dont le seul défaut est que la lecture en est parfois rendue difficile en raison de la sur-abondance de personnages.
J-3 ! Dimanche prochain j’affronte le jplt niveau 2, dont le taux de réussite tourne autour de 20%. Pour être franc je ne me fais pas d’illusions. J’ai beaucoup étudié mais ne suis pas prêt spécifiquement pour le test. Par exemple, je suis désormais tout à fait capable de tenir une conversation mais … le jplt ne comprend aucun test oral. ( Ceci, dit-on, afin de privilégier les étudiants chinois, d’une rapidité déconcertante lorsqu’il s’agit de lire un texte ou d’écrire une rédaction mais pour la plupart incapables de formuler convenablement une phrase. ) J’ai écouté la radio et regardé la télé pendant des heures, mais cela ne me servira à rien non plus, le test d’écoute privilégiant une compréhension précise sur une phrase courte plutôt qu’une compréhension globale sur une émission d’une heure. Alors que tout ce que l’on me demande c’est de savoir lire un kanji, j’en ai étudié l’éthymologie, le tracé, cherché d’autres idéogrammes lui ressemblant, me construisant pour chaque cas une image ou une histoire me permettant de facilement le mémoriser.
Globalement, je me suis fait plaisir avant tout, m’attardant sur des points qui ne me seront pas forcément utiles lors du test, mais qui m’auront permis de maintenir un intérêt certain pour le japonais et de ne pas considérer son étude comme une obligation …
Mon absence est due à un nouveau déménagement. J’ai quitté mon petit mais convivial appartement à Okazaki, ses trains qui passent à 15 mètres derrière chez moi faisant trembler le sol jusqu’à une heure du matin, le chat qui miaule du matin au soir ( et réciproquement ), le Circle K du coin, les clients qui sortent du bar à 2 heures du matin ivres morts. Fini la chef qui m’appelle pour que j’aide en cuisine à 10 heure du soir. Fini les gens du bureau de l’école de Yamasa qui me pourchassent en tentant depuis 4 mois d’obtenir mon adresse. Plus de comatage à la terrasse du troisième étage, moins de trafic, moins de bruit, moins de bouffes avec les potes aussi, plus de Kappa Sushi, plus de melon pan, de ramens au Sugakiya. Plus de vélo, mais plus besoin de m’occuper du recyclage. Moins loin de Nagoya, mais plus de Tower Records à proximité A 20 minutes de la gare au lieu de 2 auparavant, mais bien au calme, bien au calme …
L’excellente qualité du concert auquel j’ai assisté samedi vient compenser sa durée réduite. Peut-être n’a-t-il duré qu’une petite heure et demie, mais au moins les -à vue d’oeil- 500 personnes présentes auront-elles eu des frissons du début à la fin. Au moins aurons-nous eu la chance de retrouver sur scène une voix qui correspond à celle que l’on peut entendre dans ses chansons, chose qui n’est pas toujours évidente quand il s’agit de chanteuses japonaises. Une voix connue donc, mais une majorité de chansons profondément remaniées, de sorte que pour deux titres il m’est impossible d’affirmer avec certitude qu’il s’agisse de versions remixées de titres de ses premiers albums ou de chansons totalement inédites.
Chaque titre parmi la grosse quinzaine interprétés a été múmifié* afin de coller à l’ambiance du dernier album, donnant naissance à un concert à la rythmique lente comportant néanmoins quelques accélérations assez spectaculaires, des nappes électroniques sur lesquelles viennent s’ajouter la voix d’Aco, basses saturées, tambours, sons parasites et autres spécialités que l’on trouve plus généralement dans la techno minimaliste. Parmi ceux-ci comptons l’intégralité des titres du dernier album, réarrangés pour la peine, et dont la première piste servira pour l’occasion d’introduction, suivie par une version speed impressionnante de merankoria à grand renforts de tambours. S’ajoutent à la liste, issus de l’album Material‘ et dans le désordre un ‘Hoshi no kuzu‘ retravaillé, l’inévitable ‘4 gatsu no hero‘ et quelque peu en marge par rapport au reste mais néanmoins fort joliment interprété ‘this woman’s work‘ et donc les deux chansons mystère ( ?!).
Sur la petite scène est installée une cabane blanche par laquelle la chanteuse, habillée d’une robe blanche identique à celle que l’ont peut apercevoir dans le livret du dernier album, et ses deux présumés producteurs font leur entrée. Une chaise, deux I-book et un bouc blanc. Plus que sur la chanteuse, fort jolie mais dont le visage inexpressif et les mouvements brusques choquent quelque peu, notre regard se porte sur l’écran géant sur lequel sont projetés des images de synthèses dont la vitesse de défilement varie en fonction des changements de rythmes de la musique. Le tout, accompagné d’effets lumineux et stroboscopiques savamment dosés laisse en fin de compte l’impression d’un concert bien préparé, efficace, sans temps morts et malgré une durée relativement courte, loin d’être bâclé.
*Múm est le nom du producteur de l’album Irony
J’en ai rêvé, astro l’a fait ! Grâce à radioblog, la diffusion en ligne de musique est désormais devenue vachement conveniant.
En guise d’inauguration, puisque l’autre jour je parlais d’Aco, cliquez donc ici et jugez par vous-même du désastre en sélectionnant un des titres, ou plus, si vous en avez le courage, bien évidemment …
p.s. que l’on ne s’inquiète pas pour ma santé mentale, je vais très bien, merci …
L’autre jour, j’ai eu droit à des regards consternés lorsque j’ai osé dire que je n’avais pas encore vu Matrix Revolutions. Sur le coup je n’ai pas pris note, mais en y repensant la chose a fini par me tarauder : Ne doit-on pas s’inquiéter lorsque des milliers de personnes s’empressent dans une salle de ciné non pas parce qu’elles souhaitent forcément voir ce film, mais parce que l’on estime qu’il faut absolument l’avoir vu ?
Dans le même ordre d’idée, qui n’a pas entendu autour de lui quelqu’un dire à propos de celui-ci : ‘Je sais qu’il est pas terrible, mais j’ai vu les deux premiers, ce serait idiot de ne pas voir le troisième’ ? Pourquoi donc serait-ce idiot ? Et est-ce faire preuve de moins de bêtise que d’acheter chacun des dvd de la trilogie séparément à 30euros l’unité et se rendre compte qu’un mois après avoir acheté le troisième, un coffret comportant les trois dvd sort au prix de 60 euros ? N’est-ce pas se faire bouffer par le marketing que de l’acheter tout de même, sous prétexte que le packaging est bien foutu et qu’il contient des soi-disant bonus exclusifs qui sont en fait sans intérêt ?
Je souhaite que l’on me laisse la liberté de voir un film parce que j’en ai envie et non pas que mon comportement soit dicté par des phénomènes de masses et dix personnes autour d’un bureau qui discutent marketing …
Je vais prochainement troquer mon actuel bandeau publicitaire et mes deux pop-ups contre un nouveau, plus discret et supposé n’apparaitre qu’une seule fois par jour. Toi aussi découvre vite vite vite quel est ce nouvel hébergeur mystère et épargne-toi quotidiennement et à vie le grognement qu’accompagne les trois libérateurs clics de souris te permettant de fermer les deux pop-ups et mon site.
L’on peut aisément scinder la carrière d’Aco en deux parties : Dans la première, l’on retrouve trois albums quelconques, un son mélange jazzy-groove dans le mouv’ auquel vient se coller une voix peu expressive, donnant naissance à une flopée de chansons sans grand intérêt. La seconde partie, qui m’intéresse davantage, voit au long de trois albums l’artiste se tourner peu à peu vers de nouvelles sonorités aux consonances trip hop, pour tomber dans son dernier album dans un délire à des années lumières de ses débuts. La chose a fort surpris, et d’ailleurs le grand public n’a pas suivi …
Hier, je me suis emparé du 181ème billet pour son concert qui aura lieu demain soir au Club Quattro Nagoya. Autour de 200 personnes pour une salle qui peut en accueillir autour de 800. Comme les concerts précédents, ce sera feutré, intimiste, convivial et forcément authentique …