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sport

Froid dehors, volley dedans.

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Mes collègues – encore eux – ont trouvé une fabuleuse excuse pour ne pas jouer au foot ce mois-ci : Il fait froid ! Pire, parfois même, il pleut ! J’ai beau leur dire que si au Luxembourg, sous prétexte qu’il fait froid ou qu’il pleut on ne jouait pas au foot, on ne jouerait guère qu’une petite dizaine de fois par an, rien n’y fait. Il fait froid ! Sur quoi je leur rétorque qu’évidemment qu’il fait froid, on est en hiver ! Que c’est justement parce qu’il fait froid qu’il serait préférable de se bouger un peu de temps en temps pour se dérouiller. Toujours pas.

On m’a appris l’autre jour qu’un groupe était en train de se former pour jouer au volley aujourd’hui. Comme il ne s’agit à priori pas de Beach Volley, ce coup-ci, pas d’excuse valable. Je n’ai pas joué au volley depuis le lycée, je commence tôt demain, je sens que je vais rentrer dans un état lamentable, mais je vais quand même essayer. Au pire je pourrai toujours refuser la prochaine fois en affirmant que la salle est trop chauffée.

travail/vie quotidienne

– Euh … tu peux m’aider ? Je crois qu’il est brésilien.

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Mes collègues, surtout ceux du rayon des parfums et cosmétiques sollicitent assez fréquemment mon aide comme interprête lorsque le client ne comprend pas – ou ne veut pas comprendre – pourquoi on lui refuse d’acheter certains produits. Dans les faits il s’agit de restrictions résultant de la lutte anti-terroriste, et sauf cas extrêmes la plupart des clients n’y trouvent rien à redire, mais là n’est pas le but de mon propos.

Pour faire simple, mes collègues distinguent trois familles linguistiques : les langues asiatiques, l’anglais, et … tout ce qui n’est ni asiatique ni anglais. Du coup, une fois sur deux la langue que l’on me demande de traduire n’a absolument rien à voir avec celle dont on m’avait parlé à la base. Ainsi, le brésilien cité plus haut était en fait italien. Passe encore. L’autre jour un soi-disant français était en fait allemand et une fois même, un chinois en fait français. Pourquoi pas. Je comprends l’italien et parle allemand, on s’en sort encore.

Seulement parfois, rien à voir. Un soi-disant hollandais était en fait russe et un allemand mexicain. Je ne parle ni russe ni espagnol, et on a dû s’y mettre à trois pour lui faire comprendre ce que nous devions lui dire.

Vu autrement, ces trois catégories impliquent quelque chose d’affolant : Puisque je parle français, allemand et une langue aussi rare que le luxembourgeois, forcément, il est des personnes qui sont persuadées que je parle également l’italien, le finlandais ou même l’arabe. Mieux, ils oublient même parfois que certains occidentaux parlent parfois parfaitement japonais. Bien qu’occidentaux, dans certains cas le japonais est même la seule langue en commun que j’aie avec certaines personnes. Il m’est ainsi déjà arrivé de converser pendant 15 minutes en japonais avec un canadien.

travail/vie quotidienne

on se sent moins seul au pluriel

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Je m’imagine aujourd’hui tout seul ici. Ou plutôt, j’essayais de savoir ce qu’il serait advenu de moi avec le même travail si j’avais été seul. Serais-je devenu moi aussi un ‘hataraki man’, ou en bon français, un workaholic ? Ou, incapable de me lever en plein milieu de la nuit par un froid de canard, aurais-je déjà jeté l’éponge et changé de travail ? Peut-être serais-je peut-être même déjà rentré au pays ?

D’une part, je pense que je me serai investi encore davantage dans mon travail. Pourquoi rentrer alors que personne ne m’attend et que je suis payé pour ne rien faire ? Celui qui veut travailler trouvera des milliards de choses à faire, notamment tout un tas de statistiques sur tout et n’importe quoi. Ces calculs ne sont pas de la plus haute importance, au début je m’en servais surtout pour meubler les périodes creuses pendant lesquelles les clients se font rares. Puis en fait de compte, comme quinze ans plus tôt lorsque je calculais par exemple le temps de trajet moyen en bus de la maison jusqu’à l’école ( 22 minutes et quelques ) ou la moyenne de mes notes sur l’intégralité de ma scolarité ( 7.36/10 ), j’ai repris goût à ce genre de bêtises et me retrouve parfois presque à regretter de devoir rentrer chez moi. Et puis d’un autre côté il y a ces journées où tout me gonfle, où je n’ai qu’une envie, c’est de rentrer à 16h00 piles, et d’ailleurs, dans ces cas-là c’est ce que je fais.

Si j’avais été seul, j’aurais probablement déjà abandonné ce travail, j’en suis pratiquement certain. J’aurais été serveur ou caisser tout près de chez moi, et tel que je me connais, j’aurais probablement déjà acheté toutes les consoles de jeu sur le marché et claqué l’autre moitié de mon salaire en cds et en repas à droite à gauche parce que j’aurais trop eu la flemme de me faire à manger. Au bout d’un an, j’aurais craqué, serais rentré au pays, trouvé un emploi bien payé mais sans aucun rapport avec le japonais. La boucle serait bouclée, retour à la case départ, décembre 2001.

Bref, merci !

musiques

syrup16g ‘tour end roll’ at nagoya diamond hall

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Ce serait mentir que d’affirmer qu’il s’agissait du meilleur concert auquel il m’ait été donné d’assister. Syrup16g n’aura été absolument transcendant que pendant 20 minutes.

Pris indépendamments, les trois artistes sont tout ce qu’il y a de plus impressionants et efficaces. Des pros, ou peut-être justement pas. Leurs chansons sont superbement interprêtées, mais leur musique formatée et prévisible, carrée. Pratiquement aucune variation par rapport à la version cd. On aura eu droit à quelques belles transitions d’une chansons à l’autre, mais chaque coupure ne sera suivie d’aucune intro. On rentre dans le lard dés le premier accord de chaque chanson.

Malgré la justesse de la performance, de très bons nouveaux titres ( qui annoncent par ailleurs un album très prometteur ) et les classiques, ce qu’il aura manqué à ce concert pour en faire une soirée d’anthologie, c’est la conivance avec le public. Bassiste au visage inexpressif pendant toute la durée du concert, pauses interminables durant lesquelles le chanteur/guitariste ne prononce pas un mot et accorde sa guitare tandis que ses deux acolytes l’attendent. On ne me fera pas dire que c’est le public de Nagoya qui est molasson, je l’ai déjà vu plusieurs fois faire un boucan incroyable en concert.

Il serait tout aussi faux de dire qu’ils sont incapable d’enchanter leur public : Je ne sais pas ce qu’ils s’est passé durant le bref entracte précédent le deuxième rappel, mais le groupe est arrivé sur scène métamorphosé. Incroyable solo de basse puis de batterie, guitariste qui s’écroule et se met à jouer leur mythique ‘空をなくす’ en se roulant par terre. Suit une version musclée de 真空 et pour finir en beauté, une version interminable de リアル. L’espace de trois chansons, le public est sous le charme, hurle et saute en tout sens. Ouf !

Une version live de 空をなくす ( à noter que le monsieur a fait quelques progrès au niveau vocal depuis ) [youtube=http://www.youtube.com/watch?v=joAgyzb6gpo&rel=1]

Et la playlist

1. ニセモノ
2. I.N.M.
3. 生活
4. 神のカルマ
5. さくら
6. helpless
7. 途中の行方
8.ラファータ
9. ハピネス
10. ハミングバード
11. 落堕
12. sonic disorder
13. 天才
14. パープルムカデ
15. scene through

en.
16.来週のヒーロー
17.翌日
18.聞こえるかい

en.2
19.クーデター
空をなくす
20.真空
21.リアル