Yearly Archives

11 Articles

promenades

Kôyô 2010.

Posted on

Kôyô, le changement de couleur des feuilles d’arbres est à l’automne ce que la contemplation des cerisiers en fleurs est au printemps. Parcs, temples et autres sites touristiques sont investis par les touristes de tous poils, japonais ou non.

Si la région de Kyôto est connue pour la beauté de ses paysages en cette saison, nous avons préféré cette année un endroit un peu moins fréquenté, histoire de pouvoir à loisir profiter des lieux. Pour cela, nous avions choisi un petit temple inconnu perdu au milieu de la montagne. A peine mentionné sur les cartes, peut-être même est-il entre-temps enfoui sous les eaux du barrage situé non loin de là, plaisante ma joyeuse compagnonne. Agréable surprise une fois sur les lieux puisque l’Eigen-ji ( préfecture de Shiga, à deux heures en voiture de Nagoya ) était bourré de monde, soit, mais les feuilles d’arbres de toute beauté.

vie quotidienne

Méfiez vous des brunes !

Posted on

Léo est amoureux ! La simple évocation du nom de sa douce le met dans tous ses états. Il sursaute, comme s’il se sentait coupable d’avoir oublié ne serait-ce qu’un instant son éxistence. Les yeux presque en larmes il part alors à sa recherche, fouille en scandant son nom le moindre recoin de cette trop grande maison. ‘Jackiiiiiie’ !

Les retrouvailles sont des plus émouvantes. Léo prend Jackie dans ses bras et la fait tourner dans les airs plusieurs fois. Il la sert très fort en répétant son nom encore et encore. Le soir venu, dormir sans Jackie à ses côté lui semble inconcevable. Il faut les voir, dormir enlacés, pour comprendre que ces deux là s’aiment.

Nous, on est un peu jaloux et inquiets. Tout ce vacarme, ce tapage alors que je suis quasiment ignoré quand je pars au travail ? Léo ne va-t-il pas d’ici quelques temps nous dire, déterminé, que ça y est, c’est décidé, il nous quitte pour emménager avec elle ? Nous voir arraché notre fils chéri par une nounours en pyjama …

vie quotidienne

‘It’s my way, or the high-way’

Posted on

Il y a quelque chose d’iréel dans la manière dont les différentes voies d’autoroutes se séparent, se croisent, se rejoignent cinq ou dix mètres au-dessus de nos têtes. Sous cet angle, voitures et camions sont invisibles. Sans le bruit infernal du trafic matinal le tout pourrait sembler inutilisé, déserté.

Minami Nagoya Junction, un beau matin d’hiver.

promenades

Gai-shutsu-chu – De sortie.

Posted on

Je parle dans mon post precedent d’excursion, mais il faut savoir que nous n’avons pas de voiture. Pour le moment nous n’en avons pas besoin puisque l’on trouve a ‘relative proximite’ tout ce dont nous avons besoin. En fait, nous beneficions deux-trois fois par mois des services de deux boites de rent-a-car locales. Comme je suis incapable de prevoir quoique ce soit plus de deux jours a l’avance il arrive souvent qu’on appelle le matin meme. Comme une voiture est disponible neuf fois sur dix je me demande si nous ne sommes pas leurs seuls clients. On part souvent sur un coup de tete, le programme de papy s’en trouve frequemment bouleverse – mais il ne l’avouera jamais.

La location nous donne l’occasion d’essayer plein de modeles, et en un peu moins d’un an nous avons eu droit a un peu de tout. De la voiture en carton avec un moteur de tondeuse integre ( la Nissan March, Micra en Europe ), l’incontournable Toyota Corolla ou encore le mini-van Voxy. Conduire au Japon est globalement agreable et facile … a condition d’avoir un bon GPS, et beaucoup de patience.

J’insiste ! Non pas un GPS, mais un bon GPS. Up-to-date, avec des cartes recentes, parce que la route dont je parlais l’annee derniere ici est terminee entre temps et que tout change tres rapidement. De la patience, il en faut puisqu’il est en theorie IMPOSSIBLE d’effectuer plus de 90 km en une heure. Les limitations de vitesse me semblent ridicules : 40/50km/h en ville, 80km/h sur les autoroutes, parfois a trois voies. 100km/h sur certaines zones ! Il faut le voir le Jacky nippon, concentre, au volant de sa BM noire, vitres tintees, qui pique une pointe a 105 ! Loin de moi l’idee de faire l’apologie de la vitesse. Cependant, avec des limitations pareilles en Europe, faire Luxembourg – Cap Esterel en voiture -quelle qu’elle soit, du coup- prendrait plus de temps que de faire Luxembourg – Nagoya en avion. On va donc preferer le train …

Il faut egalement de la patience parce que les japonais ne connaissent pas le rond-point. Cela nous donne des croisements un peu partout, dont la longueur du feu rouge semble dependre directement du fait que vous soyez presse ou pas – comme partout. Mais surtout, cela donne libre cours a la creation de carrefours qui sont parfois d’une telle complexite qu’il m’est deja arrive une ou deux fois de bruler le feu rouge en etant persuade qu’il etait dans mon droit de passer. Plutot que de la patience, c’est une bonne assurance-vie qu’il faut.

Je me plains, mais ces excursions sont exquises. Le mois dernier est passe a une vitesse folle car nous voulions en profiter pour nous balader le plus possible avant que le temps se gate et qu’il commence a faire froid et grand bien nous a pris : Le temps s’est degrade d’un coup, impossible d’aller ou que ce soit puisqu’il en est toujours un pour tomber malade.

a blast from the past/musiques

No music, no life ( 1999-2000 )

Posted on

Quelque part en 1999, en pleine cure de désintoxication. Cinq ans de boîte cinquante et une semaines sur cinquante-deux par an, ça laisse des marques. Trop de XS Club. Trop de Didj’. Overdose de house, surtout de vocal house. Se refugier de temps à autre dans l’arrière-salle de l’Elevator, pour un son plus brut, plus agressif, avec Maxwell George comme gourou. Passage à ‘des petites choses tranquilles’, Kruder & Dorfmeister, Waldeck et autres Kevin Yost. Periode de doute. Je me cherche. J’en viens à écouter chaque soir Ambiant Europe 2. J’avoue, j’ai même acheté la première édition de la compilation de l’hôtel Costes. Terrible, je vous dit.

2000. Alors qu’on annonçait la fin du monde, c’est un nouvel univers qui s’ouvre à moi. Alors que je déambule parmi les rayons de la FNAC de Metz, mes yeux sont attirés au rayon electro par la jaquette de remix tomorrow goodbye, d’un dénomme groupe (?) Auch, représentant un champ de riz perdu dans la brume au pied des montagnes. Du calme, exactement ce qu’il me fallait. Une recherche sur internet concernant Auch me mène sur le label ‘mille plateaux’. Quelques clicks plus tard, me voilà en train de découvrir ‘periods.make.sense’ de sutekh et ‘prototypes’ d’alva noto. Il m’aura fallu bon nombre d’écoutes pour ne serait-ce que commencer à cerner quelque chose à cet album. Assemblage de sons produits par ordinateur ( cliquetis, nappes synthétiques, saturations ) à ceux de la vie de tous les jours ( musique d’ascenseurs, bruits de pas, bruit de la pluie qui tombe ). Minimaliste et concret. Indansable car arythmique. Des blancs de cinq secondes par-ci par-là, on croit la chanson finie, puis en fait non. Tant mieux ? Tant pis ?

On m’a un nombre incalculable de fois fait le reproche que la musique électronique n’était que du bruit. C’est la première fois que je me suis dit qu’ils n’avaient peut-être pas tout à fait tort. Je ne sais pas si c’est à cause de ces deux albums, mais je n’ai absolument aucun souvenir de ce que j’ai bien pu écouter pendant toute l’année, comme s’il avait fallu une année entière pour m’en remettre.

a blast from the past

Sangane-san.

Posted on

Ces derniers mois nous sommes rarement a la maison. Nous partons en excursion tant que le temps nous le permet. Leo adore les balades en voiture, il sait que lorsque l’on sort le siege-auto, c’est pour partir a l’aventure.

L’autre jour nous sommes partis a la montagne, au mont Sangane, dans la prefecture d’Aichi a un peu plus d’une heure de voiture de chez nous. Le depaysement est total, dans la voiture on est tous malade a cause de la Sangane Skyline qui se faufile a travers la montage a grands coups de lacets. La voiture rale, Leo pleure, que du bonheur ! Arrives en haut la vue est magnifique, je suis de nouveau etonne de la proximite de la mer par rapport a mon plat pays.

Il est encore tot, les feuilles des arbres ne sont pas encore rouges, un peu de verdure fait le plus grand bien. L’endroit est calme, les touristes sont rares alors que nous sommes pourtant dimanche.

vie quotidienne

B suivre – To A continued …

Posted on

J’ai des idées, des projets, mais peine à les mettre en place immédiatement. Quand enfin je trouve la motivation pour m’y mettre, il est souvent trop tard. Soit le sujet n’est plus d’actualité, soit j’ai oublié la moitié de ce que je voulais dire. Finalement, je bâcle le tout, me relis plus tard et comme de bien entendu, le résultat est loin de répondre à mes attentes. Il devient donc encore plus difficile de me lancer. MAIS, un jour, oui un jour, vous saurez de ce qu’il est advenu de ce foutu trou !

( Au risque de vous décevoir, il ne s’agissait pas de faire un remake maison de ‘Ring’ )

sport

Vu d’ici …

Posted on

Depuis une semaine, les medias japonais ne parlaient que de cela. Il se trouve qu’alors que les japonais eux-meme n’y croyaient pas, leur equipe nationale de foot a trouve le moyen de mettre en echec les Lions Indomptables du Cameroon 1 a 0 lors du premier match de ligue de la poule E. Franchement, le match etait de mauvaise qualite ; beaucoup de desordre, de mauvaises passes. Le but de Honda ne fera qu’empirer les choses puisque les japonais se sont mis a a defendre en pleine zone. Durant les dernieres 20 minutes du match on se serait crus en finale, les japonais rejetant tout loin au hasard dans le camp camerounais le moindre ballon qui leur passait sous le nez. Ce manque flagrant de sang-froid m’avait semble en dire long sur l’Inefficacite de l’equipe, mais les japonais ne retiendront bien entendu de ce match que la victoire -victoire facile, titrera l’Asahi Shimbun.

Des le lendemain de cette petite finale, les medias japonais se sont pratiquement auto-consacres vainqueurs de la Coupe, passant ainsi d’un extreme a l’autre, tandis que de mon cote je faisais le chemin en sens inverse, predisant la victoire contre le Cameroon, mais aussi un cuisant massacre contre les Pays-Bas, prochains adversaires de poule des japonais.

J’ai ete assister au match au Toyota Stadium, ou le match etait retransmis en direct sur ecran geant. C’est pas les Champs-Elysees, mais c’est toujours mieux que chez soi devant la tele. Les japonais se sont bien defendus, on a eu droit a quelques belles actions, mais comme d’habitude contre ce genre d’equipes, le physique fait la difference. A la 53e, c’est le but hollandais, les japonais courent apres le ballon, les 3 frappes successives d’Okubo manquent de peche, mais ils n’abandonnent pas. Ce sont finalement de tres mauvais remplacements qui vont venir casser le ryhtme et l’entente entre les joueurs et rendre le match nul impossible.

Apres-demain, c’est Japon-Danemark, pour la seconde place qualificative. Avec le decalage horaire, le match passe a 3h30 le matin. Si je me fais reveiller autour de 5h20 par un boucan de tous les diables, ce sera donc bon signe.

vie quotidienne

‘il fait trop beau pour travailler’

Posted on

Puis finalement, il a fait beau. Un temps merveilleux pour …

sortir les cartons ...

déballer les cartons entassés dans le couloir depuis deux semaines en raison de la pluie …

creuser un trou …

creuser encore … ( 100cm x 40 cm )

acheter quelques paquets de sable et de béton au Leroy Merlin nippon du coin, les transporter avec un pick-up piqué en douce sur le parking du magasin, et entasser le tout en plein milieu de la terrasse.

Ah, vraiment, quelle journée magnifique ! Mais, à quoi tout cela va-t-il donc servir ?

( la suite, c’est dés qu’il refait beau … )

vie quotidienne

Vivement l’été.

Posted on

L’année dernière, les météorologues japonais étaient d’une rare incompétence, ce qui m’avait fait les comparer aux sondeurs électoraux ; influence non négligable sur la vie quotidienne des masses, le droit de se tromper, et surtout, n’ont pas besoin de s’excuser quand ils font mal leur travail – je m’emporte.

Depuis février 2010, je me suis improvisé météorologue. C’est tout simple. Les jours où je travaille, il fait un superbe ciel bleu. Cela n’empêche pas qu’il fait bigrement froid pour un mois d’avril, mais au moins, il fait beau. Par contre, dés que je suis en congé, il pleut des cordes ! En mars je n’ai pas eu un seul jour de congé sans pluie. Même au Luxembourg, pays pourtant loin d’être réputé pour la clémence de son climat, je pense que cela ne m’est jamais arrivé.

Je suis en congé après-demain. On annonce 21°C et du soleil. Le temps parfait pour aller contempler les cerisiers en fleurs. Mais …