Je parle dans mon post precedent d’excursion, mais il faut savoir que nous n’avons pas de voiture. Pour le moment nous n’en avons pas besoin puisque l’on trouve a ‘relative proximite’ tout ce dont nous avons besoin. En fait, nous beneficions deux-trois fois par mois des services de deux boites de rent-a-car locales. Comme je suis incapable de prevoir quoique ce soit plus de deux jours a l’avance il arrive souvent qu’on appelle le matin meme. Comme une voiture est disponible neuf fois sur dix je me demande si nous ne sommes pas leurs seuls clients. On part souvent sur un coup de tete, le programme de papy s’en trouve frequemment bouleverse – mais il ne l’avouera jamais.
La location nous donne l’occasion d’essayer plein de modeles, et en un peu moins d’un an nous avons eu droit a un peu de tout. De la voiture en carton avec un moteur de tondeuse integre ( la Nissan March, Micra en Europe ), l’incontournable Toyota Corolla ou encore le mini-van Voxy. Conduire au Japon est globalement agreable et facile … a condition d’avoir un bon GPS, et beaucoup de patience.
J’insiste ! Non pas un GPS, mais un bon GPS. Up-to-date, avec des cartes recentes, parce que la route dont je parlais l’annee derniere ici est terminee entre temps et que tout change tres rapidement. De la patience, il en faut puisqu’il est en theorie IMPOSSIBLE d’effectuer plus de 90 km en une heure. Les limitations de vitesse me semblent ridicules : 40/50km/h en ville, 80km/h sur les autoroutes, parfois a trois voies. 100km/h sur certaines zones ! Il faut le voir le Jacky nippon, concentre, au volant de sa BM noire, vitres tintees, qui pique une pointe a 105 ! Loin de moi l’idee de faire l’apologie de la vitesse. Cependant, avec des limitations pareilles en Europe, faire Luxembourg – Cap Esterel en voiture -quelle qu’elle soit, du coup- prendrait plus de temps que de faire Luxembourg – Nagoya en avion. On va donc preferer le train …
Il faut egalement de la patience parce que les japonais ne connaissent pas le rond-point. Cela nous donne des croisements un peu partout, dont la longueur du feu rouge semble dependre directement du fait que vous soyez presse ou pas – comme partout. Mais surtout, cela donne libre cours a la creation de carrefours qui sont parfois d’une telle complexite qu’il m’est deja arrive une ou deux fois de bruler le feu rouge en etant persuade qu’il etait dans mon droit de passer. Plutot que de la patience, c’est une bonne assurance-vie qu’il faut.
Je me plains, mais ces excursions sont exquises. Le mois dernier est passe a une vitesse folle car nous voulions en profiter pour nous balader le plus possible avant que le temps se gate et qu’il commence a faire froid et grand bien nous a pris : Le temps s’est degrade d’un coup, impossible d’aller ou que ce soit puisqu’il en est toujours un pour tomber malade.