J’avais complètement oublié que le Nagoya Women’s Marathon avait lieu dimanche, en raison des embouteillages il nous faut presque deux heures pour atteindre le Shidami Kofungun Experience Museum (SHIDAMU), que nous n’atteignons finalement qu’en fin d’après-midi. Cela fait longtemps que je n’ai plus conduit aussi longtemps, je dois véritablement lutter pour garder mon calme quand il faut 30 minutes pour faire 300 mètres. Le dimanche je donne sa chance à la radio. L’après-midi, entre deux coupures de pub ZIP FM y déroule sa ZIP HOT 100. J’ai toujours l’impression que mis à part l’une ou l’autre chanson de saison, tout au long de l’année, quelque part en haut, en milieu ou en bas de classement on y trouve les mêmes noms et les mêmes sons. En troisième place Aimyon et son ‘Sakura ga furu yoru ha‘ nous rappelle que la saison des cerisiers en fleurs approche. Au lieu d’être ému par le texte de la chanson je suis plutôt occupé à retrouver le titre d’un tube qui commence exactement sur les mêmes notes, et suis soulagé quand je me rappelle qu’il s’agit d’Automatic d’Utada Hikaru.
Les kofun sont des vestiges archéologiques, des monuments funéraires (tumuli) japonais datés d’entre le IIIe et le VIIe siècle qui ont donné leur nom à la période Kofun. S’il en existe des kofun dans tout le pays sous des formes et des tailles variées, la région de Nagoya en compte autour de 200, dont un tiers se trouve à Kamishidami (Moriyama-ku), et 7 d’entre eux, classés en tant que patrimoine historique, sont regroupés ici sous le nom de Shidami Kofungun (-gun signifiant ‘regroupement’). En raison de l’heure tardive nous ne visiterons pas le musée qui leur est dédié, mais le vaste parc est libre d’accès et la promenade est bien agréable. ‘A quoi ressemblait le japonais parlé à l’époque de la création des kofun ?’ Les enfants ont toujours l’art de poser des questions auxquelles je ne sais pas répondre …