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Tokyo/Tokyo

Shibuya, à quelle heure dors-tu ? – Shibuya, Tо̄kyо̄

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Nouvel aller-retour à Tokyo. Comme le mois précédent la journée a été chargée. A Ginza j’ai juste le temps de toiser de haut le Ginza Sony Park sur lequel se reflète la lumière des vitres du grand magasin Tokyu Plaza Ginza où nous nous trouvons. Je suis assez mitigé voir déçu par la façade du Sony Park après sa rénovation, pour un peu on croirait que le bâtiment est encore entouré d’échafaudages, on se demande si l’endroit est ouvert ou non.

Il est déjà 18h quand la dernière réunion se termine, dans le quartier d’Ebisu cette fois. Je jubile quand nous passons par hasard devant la salle de concert Liquid Room. Je n’y suis jamais entré mais connais l’endroit via le groupe Sakanaction, qui a un lien étroit avec cette salle. Une partie des musiciens s’y présente de temps à autre en tant que DJ et le groupe y a fêté ses 20 ans d’activités en juillet dernier. Surtout, celle-ci est mise en scène dans la chanson 「聴きたかったダンスミュージック、リキッドルームに」(Kikitakatta Dance Music, Liquid Room ni‘, que l’on peut retrouver sur la face B du single 新宝島 (Shin Takarajima), sans doute le tube le plus connu du groupe.

Avant de monter dans dans le train pour Nagoya j’ai juste le temps et assez d’énergie pour sur la route du retour faire un rapide saut à Shibuya dans l’idée de jeter un oeil à l’exposition ‘Holiday Memories‘ du photographe espagnol Yosigo. La température est agréable, l’endroit grouille de monde, peut-être même plus qu’en journée. Après 18 années passées au Japon je sais très bien que l’on ne peut faire plus cliché comme visite, mais l’énergie de ce lieu ne peut être ressentie nulle part ailleurs. Comme submergé par le trop plein d’informations et d’émotions j’oublie mon objectif, et finis, par habitude peut-être, au Tower Records où je passe quelque temps au rayon des disques. Tandis que je réfléchis si oui ou non je dois m’emparer du mythique ‘Cosmogramma’ (2010) de Flying Lotus, la balade ‘First Love‘ (1999 !!) d’Utada Hikaru gueule dans tout l’étage à travers les hauts-parleurs et le petit craquement typique du format vinyle lui donne comme un second souffle et me coupe le mien, renforçant ma conviction qu’il me faudra très sérieusement penser à m’acheter une platine vinyle et un bon casque pour redécouvrir mes albums préférés. Entre-temps au dehors, le chaos se poursuit et s’intensifie même, imprévisible. Que voulez-vous, pour l’inakamono (terme souvent péjoratif signifiant ‘gars de la campagne‘) que je suis, Shibuya, carrefour des langues du monde entier, ses Mario Kart irl, ses défilés de voitures de sport, ses freestyle de rappeurs amateurs et ses immeubles qui brillent de mille feux, ça fait beaucoup de bruit et de couleurs d’un coup. Peut-être même est-ce encore plus stimulant que n’importe quelle exposition.

musiques

’Rien ne change à part les saisons’ @ SHIDAMU, Moriyama-ku, Nagoya

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J’avais complètement oublié que le Nagoya Women’s Marathon avait lieu dimanche, en raison des embouteillages il nous faut presque deux heures pour atteindre le Shidami Kofungun Experience Museum (SHIDAMU), que nous n’atteignons finalement qu’en fin d’après-midi. Cela fait longtemps que je n’ai plus conduit aussi longtemps, je dois véritablement lutter pour garder mon calme quand il faut 30 minutes pour faire 300 mètres. Le dimanche je donne sa chance à la radio. L’après-midi, entre deux coupures de pub ZIP FM y déroule sa ZIP HOT 100. J’ai toujours l’impression que mis à part l’une ou l’autre chanson de saison, tout au long de l’année, quelque part en haut, en milieu ou en bas de classement on y trouve les mêmes noms et les mêmes sons. En troisième place Aimyon et son ‘Sakura ga furu yoru ha‘ nous rappelle que la saison des cerisiers en fleurs approche. Au lieu d’être ému par le texte de la chanson je suis plutôt occupé à retrouver le titre d’un tube qui commence exactement sur les mêmes notes, et suis soulagé quand je me rappelle qu’il s’agit d’Automatic d’Utada Hikaru.

Les kofun sont des vestiges archéologiques, des monuments funéraires (tumuli) japonais datés d’entre le IIIe et le VIIe siècle qui ont donné leur nom à la période Kofun. S’il en existe des kofun dans tout le pays sous des formes et des tailles variées, la région de Nagoya en compte autour de 200, dont un tiers se trouve à Kamishidami (Moriyama-ku), et 7 d’entre eux, classés en tant que patrimoine historique, sont regroupés ici sous le nom de Shidami Kofungun (-gun signifiant ‘regroupement’). En raison de l’heure tardive nous ne visiterons pas le musée qui leur est dédié, mais le vaste parc est libre d’accès et la promenade est bien agréable. ‘A quoi ressemblait le japonais parlé à l’époque de la création des kofun ?’ Les enfants ont toujours l’art de poser des questions auxquelles je ne sais pas répondre …

musiques

la sélection du moi[s] 1811 – débriefing

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Pourquoi avoir choisi tel album et pas un autre ? Ce que j’en attends, et au final, est-ce qu’il m’a plu ou pas ? Alors que pratiquement n’importe quelle chanson peut être écoutée quasiment instantanément sous un format ou sous l’autre sur internet, j’aime m’attarder sur la démarche autour de l’écoute d’un album en tant qu’entité. Jusqu’à présent dans mes sélection du moi[s] je ne parlais que de l’avant, il me semblait juste d’également parler de l’après. L’exercice est loin d’être évident.

Wednesday Campanella – Galapagos. Quand un album balance dés l’ouverture son morceau phare sorti en single, on est souvent soit face à un album extraordinaire, soit un album … dont c’est le seul bon morceau. Kaguyahime (かぐや姫) est un très bon titre, j’aime beaucoup l’ambiance qui y règne et son refrain sorti de nulle part -à l’image de la légende – Mais c’est aussi le seul. La suite est mal construite et bâclée, sans narration ni fil conducteur. 

Utada Hikaru – Hatsukoi (宇多田ヒカル – 初恋) Les trois premiers morceaux sont un regroupement des tubes entendus dans divers drama et publicités. Au moins ici tout s’enchaîne efficacement bien que certains morceaux soient d’un niveau un peu inférieur. Puis vient en fin d’album, alors qu’on est sur le point de lâcher prise, le meilleur morceau de l’album, Yunagi (夕凪 ). Un morceau très lent, tout en douceur, avec un beau texte. A en croire les commentaires sur le site officiel de l’artiste, le morceau fait l’unanimité, même si les ‘je n’ai pas pu m’empêcher de pleurer dés la première écoute’ sont un brin éxagérés. 

Beck – Colors C’est net et sans bavure, un bon album, mais sans véritable identité. Si je n’en avais pas entendu à répétition deux ou trois morceaux à la radio je serai bien incapable de me souvenir de quoique ce soit. 

Rokuro – Meiso (轆轤- Meiso ). Youssoupha, dans un autre couplet de ‘Viens !’ aurait écrit : ‘Viens on va à Hard Off ! Viens on achète une boîte à rythme ! Viens on appelle not’ pote ‘ricain Myka9. Viens on fait un disque !’ Le reproche est le même que je faisais au rap français quand il a commencé à me gaver il y a 20 ans : n’importe qui s’y met ! Déçu par déjà tant de disques je pars sans doute sur un à-priori, mais ce disque est un des pires de l’année. Quelques sons comme celui sur ushimitsu sont originaux mais les featuring sont trop nombreux, le flow change constamment et que soit ce soit en japonais ou en anglais, ça rappe pour ne rien dire. Je n’ai pas tenu tout l’album. 

The Velvet Underground. En un mot : Surprenant ! Vraiment surprenant. Je m’en suis pris plein les oreilles au point d’avoir à faire une pause au milieu pour digérer et tenter de comprendre ce que je venais d’entendre. En cette fin de 2018 cette fresque psychédélique est encore trop moderne pour moi, alors imaginez lors de sa sortie en 1967. Ou alors je suis tout simplement trop coincé dans mes choix musicaux …

musiques/vie du blog

79808186

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Haaa ! Le foot a été annulé. Je comatais comme un bien heureux à l’Inter, on me prévient que le match est annulé pour cause de mauvais temps -ce dont je ne suis pas surpris-. Bien évidemment, au fur et mesure que je me rapproche de chez moi, le ciel s’éclaircit comme par enchantement, le soleil perce … J’adore ce genre de choses ;P

A part ça, rien de spécial. J’ai plein d’idées concernant le weblog, je vais de suite m’atteler à la tâche et refaire une troisième version -en trois jours- du weblog …

J’écoute ‘Sakura Drops’ sur l’album ‘Deep River’ d’Utada Hikaru. Peut-être pas sa meilleure chanson, -qui est pour l’instant ‘Letters’- mais j’aime beaucoup le rythme donné en fond par les espèces de tintements lors du refrain. Puis les choeurs la fin sont très cholis. Cela dit je persiste à dire qu’au niveau de la voix, Utada a vraiment des lacunes … En fait c’est idiot, il n’y a pratiquement que le refrain de bon dans cette chanson ;P D’ailleurs les refrains dans les chansons nippones sont souvent très bons … *revenir dessus plus tard*