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balades au Japon/Aichi

‘Long way home’ – Iwayado, Seto-shi, Aichi

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岩屋山薬師堂 岩谷堂 Iwayado
Iwayado
Nagoya
Iwayado cascade

Je reprends ma ‘quête’, à savoir parcourir l’intégralité du parcours du Tokai Nature Trail (東海自然歩道), là où je l’avais laissée il y a deux ans. Après avoir fait plusieurs fois l’ascension du Mont Sanage par le versant sud (ville de Toyota ), je m’attaque cette fois au versant nord, situé dans la ville de Seto. J’envisage à l’avenir de faire une fois le trajet d’une traite, ce qui semble prendre autour de six heures, mais on perd un temps fou à accéder au parcours, notamment à l’entrée du côté sud que ne dessert qu’un bus qui ne passe que toutes les deux heures. Je suppose que c’est chose commune pour ceux qui ont l’habitude de faire des randonnées, mais la chose devient un casse-tête quand le matin il faut tirer les enfants du lit pour qu’ils aillent à l’école et être de retour à leur sortie.

La ville de Seto (瀬戸市), principalement connue dans la région pour ses poteries, se trouve au nord-est de Nagoya. Il me faut soit faire un long détour en faisant le tour de la métropole, ou alors la traverser en son milieu. Je choisis la deuxième option, écoutant l’apaisant (soporifique, dit ma femme) album ‘Riceboy Sleeps‘ de Jonsi & Alex afin de ne pas devenir fou tant tout le monde dort au volant. Alors que j’arrive déjà plus tard que prévu au parking du Parc Iwayado (岩屋堂公園), point de départ de mon aventure, un écriteau m’apprend qu’une déviation rallonge considérablement le trajet. J’aime me balader en prenant mon temps et décide donc de remettre mon ascension à une fois prochaine et d’en profiter pour me balader dans le parc et ses alentours.

Je tombe rapidement sur le hokora (sanctuaire shintô miniature), qui donne son nom au parc. Celui-ci a la particularité de se trouver dans le noir complet à l’abri sous un énorme rocher. Une centaine de mètres en amont se trouve une première cascade (Gyomyo-ga-taki, 暁明ヶ滝) au pied de laquelle je m’assois quelques minutes. Ainsi revigoré je me lance dans l’ascension d’Iwasuyama (岩巣山), basse montagne culminant à 482 mètres. Ce n’est pas bien haut mais le chemin est fortement incliné et je suis rapidement en sueur. Il faut une vingtaine de minutes jusqu’au promontoire qui offre un superbe panorama sur Nagoya. L’angle est un peu différent de celui auquel j’ai l’habitude, on peut notamment apercevoir devant les gratte-ciel de la gare le toit blanc du Nagoya Dome.

Je descend doucement l’autre versant de la montagne et entends un bruit d’eau qui s’écoule se faire de plus en plus fort. Ainsi guidé j’atteins bientôt la cascade appelée Seto-Otaki (瀬戸大滝), littéralement ‘la grande cascade de Seto’. Elle ne fait que 17 mètres de haut mais le fait qu’elle soit ‘cachée’ au coeur de la forêt me donne l’impression d’avoir découvert un endroit secret, impression renforcée sans doute par le fait que je n’aie croisé personne depuis le début de mon ascension. L’eau est déjà fraîche et pris au dépourvu je n’ai pas d’habits de rechange, ce qui me sert d’excuse pour ne pas m’adonner à une séance de Takigyô, ‘l’ascèse sous la cascade’, pratique d’origine religieuse qui consiste à rester quelques minutes sous les jets d’une chute d’eau. Rien nulle part ne mentionne que cela soit interdit, et en cherchant un peu sur internet à mon retour je tombe rapidement sur des photos d’individus en plein ‘rite’. Ma liste de choses à faire se rallonge encore …

musiques/Nagoya

Soul music & food & towers – Sakae, Nagoya

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Nagoya Tower
Soul music & food restaurant
Sakae antenna
maison japon
docomo tokai antenna
parc skate

Balade à Sakae en longeant Hisaya-Odori, la voie principale. Mon regard est aujourd’hui attiré par la Nagoya Tower et les curieuses antennes sur les toits des deux immeubles de l’opérateur mobile NTT DoCoMo, qui me font penser aux pagodes à cinq étages des temples japonais. Je me demande bien si cette ressemblance est voulue.

J’ai dans les oreilles le double-single de quatre titres de Mount Kimbie, MK 3.5: In Your Eyes & A Deities Encore | Q & Quartz, constitué de deux titres produits par chacun des membres du duo, Dominic Maker et Kai Campos. Je me réjouissais dés l’annonce subite de cette sortie car leur album original précédent ‘Love what survives‘ (2017) est l’un de mes albums préférés de ces 5 dernières années et celui-ci n’aura jamais quitté mon iPod depuis ma première écoute et sert encore fréquemment de fond sonore à mes balades.

Le premier titre, in Your Eyes, sur lequel les rappeurs Danny Brown et Slowthai posent chacun un couplet, peut être étonnant pour ceux qui n’ont pas suivi des près le parcours de ‘Dom‘ en solo ces dernières années, mais c’est en fait tout à fait dans la lignée de Feel away produit pour Slowthai ou le sublimement psychédélique remix du titre ‘Palaces’ de Flume, notamment avec cette rupture en milieu de morceau qui vient le scinder en deux. C’est un bon titre, mais sans plus, il me faudra encore un peu de temps avant de m’habituer au fait que Mount Kimbie produise du ‘hip hop alternatif’, sans doute parce que j’ai l’impression que les parties rapées ‘gâchent’ en quelque sorte les productions, comme si celles-ci empêchaient d’apprécier les nombreuses nappes musicales pourtant travaillées de chacun des titres.

A deities encore‘ est plus proche de ce que l’on a l’habitude d’entendre et de ce que à quoi je m’attendais chez Mount Kimbie. Le titre me fait penser a du Teebs (un titre comme Black Doves avec la chanteuse Sudan Archives – que l’on a récemment pu voir en live dans l’émission Chambre Noire de Radio Nova). La lenteur de ce titre par rapport au titre précédent me donne l’impression d’une introduction de film ou quelque chose dans le genre, j’y vois bien des gens défiler au ralenti … La construction aurait été plus solide en mettant ce titre en première position, surtout avec cette belle fin flottante et mystérieuse qui semble amener vers ‘autre chose’. 

Avec les deux titres de Kai Campos ‘Q‘ et ‘Quartz‘, on change complètement de style et on entre à mon goût dans le vif du sujet. Kai Campos officie depuis plusieurs années en tant que DJ et on y ressent clairement l’influence électro et techno. ‘Q‘ a dans ses battements de tambours quelque chose de tribal et d’enivrant, des sons s’ajoutent peu à peu, le son prend de l’épaisseur et change continuellement par petites touches pour finir abruptement. ‘Quartz‘ est carrément techno au début avec ses hi-hats bien placés mais plus froid dans ses textures, sans montée et sans exultation, comme si un panne d’électricité avait fait se couper le son et plongée dans le noir la salle que balayaient il y a un instant encore les lasers lumineux verts et violets.

J’aime assez la différence de style dans les deux titres de chacun des protagonistes, même si j’ai tendance à davantage écouter les deux titres de Campos. Je me demande à quoi va ressembler le prochain album, ‘MK 3.5: Die Cuts | City Planning‘ annoncé pour le 4 novembre prochain, et s’ils seront en mesure de mixer ces deux genres de manière compréhensible. En attendant, le duo nous fait le plaisir de revenir une fois par mois sur la radio en ligne NTS.