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Freedom Nagoya 2023 – Aichi Sky Expo, Tokoname, Aichi

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Le week-end dernier j’ai participé au festival de musique FREEDOM NAGOYA 2023, qui se tenait au centre d’exposition Aichi Sky Expo, juste à côté de l’aéroport Centrair. J’attendais ce moment avec beaucoup d’impatience car je n’ai plus été à aucun concert depuis une éternité. L’évènement se tenait sur une unique journée, une cinquantaine de groupes de rock se succédant dans les 3 halls B, C et D et une scène en extérieur. The 2 étant le seul groupe que je connaissais dans la liste j’avais au préalable écouté quelques morceaux de différents groupes pour me faire un idée de ceux à ne pas rater mais il me fallait tout de même laisser une part au hasard et en profiter pour faire quelques découvertes sur-le-coup.

Je commence les hostilités avec le groupe de punk rock バックドロップシンデレラ (Backdrop Cinderella). Il n’est que 10:30 mais les quatre membres sont déchaînés et jouent avec une contagieuse vitalité, une énergie digne d’un dernier set de festival sur la scène principale. Les chansons au rythme rapide mêlent punk rock et ska, en transe je participe timidement à l’un ou l’autre pogo (danse, bousculade où tout le monde saute et se pousse les uns contre les autres), le chanteur se jette fréquemment dans la foule et quelques personnes se font porter en l’air à bout de bras par le public. L’ambiance est phénoménale quoique bon-enfant, j’avais complètement oublié à quel point les concerts pouvaient être jouissifs ! Déjà je suis en sueur et je me dis qu’à ce rythme là je ne vais jamais tenir la journée.

On annonce autour de 20.000 visiteurs sur la journée, je me dirige rapidement vers l’un des nombreux stands yatai et m’en sors avec une petite-demie heure d’attente. J’y suis revenu plus tard autour de midi, les files d’attente s’entremêlaient, elles étaient tellement longues qu’il était difficile de savoir où elle se terminaient. Je suis toujours effaré par la patience des gens, il ne me viendrait pas à l’idée de faire une heure de queue rien que pour me prendre en photo devant le panneau à l’effigie du festival … Sur la scène au dehors jouent des groupes de rock sélectionnés sur audition. Les chansons manquent d’originalité mais l’ambiance est bonne, il souffle une légère brise rafraîchissante, ma bière est divine !

14:00 Je me retrouve par un concours de circonstances au live de ヤバイTシャツ屋さん (Yabai T-Shirts Yasan) dans le hall B, le hall principal pour cet évènement. Il s’agit probablement du groupe le plus connu de la journée mais leur prestation me laisse de marbre. Peut-être est-ce dû à l’acoustique de la salle (un simple hangar en fait) ou alors je devais être mal placé, mais la voix nasillarde de la chanteuse carrément incompréhensible, la surabondance d’aigus, les fréquents changements de rythme m’ont complètement perdus, je suis sorti de la salle plus agacé et sonné qu’autre chose …

16:30 Après avoir pris l’air pour me remettre de mes émotions, retour au Hall B pour le set de Age Factory. J’avais noté ce trio pop-rock originaire de Nara lors de mes écoutes en vue du festival et je ne m’étais pas trompé. Comparé aux groupes précédents le jeu de scène et le son font très pro, les refrains sont accrocheurs et le public chante en choeur. S’il y avait un peu moins de spontanéité que lors du set de Backdrop Cinderella, celui d’Age Factory était de très bonne facture musicalement parlant. A vrai dire le concert était tellement bon que quand j’ai par la suite écouté par la suite quelques titres du groupe ceux-ci m’ont semblé bien fades en comparaison !

17:30 The 2, au Hall C. Presque un concert intimiste comparé aux acts précédents. J’ai découvert ce groupe l’année dernière grâce à Ichiro Yamaguchi, le leader du groupe Sakanaction, dont il est le producteur sur leur deux derniers titres 恋のジャーナル (Koi no Journal) et ミスサンシャイン (Miss Sunshine), et j’avais bien accroché à leur live en streaming sur Youtube, au Ginza Sony Park. Parmi la liste de groupes en lice aujourd’hui Il s’agit du groupe dont je connais le mieux les chansons, je suis pris d’un ravissement certain quand je suis en mesure de reconnaître l’une ou l’autre chanson et de chanter en choeur sur leur titre ケプラー (Kepler). En raison de problèmes de santé le guitariste Ryōta Katō est absent, le leader du groupe Yutarō Furutachi se démène donc sur scène, jouant les parties solos de Katō retenues juste avant le concert. Les morceaux en sonnent un peu différents des albums, ce n’est peut-être pas plus mal ! En tout cas nous passons un excellent moment.

D’autres groupes se produisent encore sur les différentes scènes mais je suis exténué. Peut-être faudra-t-il venir en début d’après-midi la prochaine fois pour être en mesure de tenir le coup jusqu’au soir. Je me dis également qu’à l’occasion il faudra faire un tour aux live house à Nagoya, il y a un véritable vivier de groupes méconnus qui jouent avec leurs tripes. La scène musicale japonaise à encore de beaux jours devant soi !

Aichi/Aichi

‘Saturday, in the park …’ – Kenkō no Mori, Ōbu-shi

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J’ai une petite heure de trou dans mon emploi du temps, j’en profite pour me balader au parc Kenkō no Mori (あいち健康の森公園), dans la ville d’Ōbu (大府). Je ne pense pas en avoir parlé sur ce blog, mais je me suis mis à jouer à Pokémon GO en août 2021. Jeune je regardais distraitement l’un ou l’autre épisode de l’animé quand j’étais au lycée, en 1997 il me semble. Les épisodes étaient d’abord diffusés sur la chaine allemande RTL II et j’ai plus d’affinités avec la version allemande que la version française, au point de me souvenir encore plus ou moins par coeur du générique en allemand même plus de vingt plus tard. Dans ce sens je trouve presque cela dommage que dernièrement les génériques de début et de fin changent régulièrement. Je n’avais jusqu’alors jamais joué à aucun jeu de la série et mes connaissances à propos des noms ou des types de Pokémon étaient limitées, mais Louis s’est mis à m’en parler sans cesse, me harcelant de questions, préparant même sur papier des quizz auxquels j’étais incapable de répondre. Je me fais peut-être des idées mais je me suis demandé si ce n’était pas sa manière de prendre sa revanche par rapport aux interminables discussions que j’avais avec Léo à propos de l’aviation quand il avait le même âge. C’est pourquoi il m’a semblé nécessaire de faire un petit effort pour comprendre ce que Louis avait à me dire et être en mesure de partager sa passion, et Pokémon GO m’a paru être un bon moyen de joindre l’utile à l’agréable.

J’arpente ainsi les parcs et les rues partout où je vais, marchant parfois une heure durant là où en temps normal j’aurais pris place dans un café, puis quand je trouve de l’inspiration je range le smartphone pour dégainer mon appareil photo. Je fais régulièrement rapport de mes découvertes à Louis, qui me fait part de ses conseils et commentaires. Chaque vendredi nous regardons ensemble le nouvel épisode de l’animé et quand nous en avons le temps, nous traînons ensemble à la recherche de quelques spécimens rares.

Nagano/Nagano

‘White, wild horses, they will take me away …’ – Kaida Kōgen, Nagano

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Nous ferons dans la journée l’aller-retour vers Kaida Kōgen (開田高原), le Plateau de Kaida, au pied du Mont Ontake (御嶽山), préfecture de Nagano. Il faut un peu moins de trois heures de route en prenant l’autoroute jusqu’à Nakatsugawa puis longeant la route nationale 19 qui relie Nagoya à Nagano. Nous étions venus il y a trois ans dans les environs en hiver pour faire du ski à Kiso-Fukushima (木曽福島), mais en dehors des sports d’hiver la fois précédente semble remonter à juillet 2017.

Comme la fois précédente, le programme de la journée nous amène, après avoir dégusté de délicieux soba, à visiter Kiso-uma no sato (木曽馬の里), un centre destiné à l’élevage et à la conservation de la race de cheval Kiso, qui est en danger critique d’extinction. Autour d’une trentaine de chevaux gambadent plus ou moins librement dans un espace de 50 hectares. Les visiteurs sont autorisés à leur donner de l’herbe, abondante alentours, et l’on peut également monter à cheval le long d’un court tracé. Prendre en photo l’enclos avec les chevaux et le Mont Ontake encore enneigé, le sommet malheureusement une fois de plus dans les nuages, me donne un instant l’impression de ne plus être au Japon mais dans quelque montagne du Colorado. En dehors des hennissements irréguliers des chevaux et des rires des enfants, l’endroit est calme, la température, de cinq ou six degrés inférieure à celle de la ville, est tellement agréable que j’en suis assoupi. Si le temps nous le permettait, je piquerai bien un somme allongé dans l’herbe en prétextant que je refuse de conduire au retour si l’on ne m’y autorise pas …