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promenades/Nagoya

‘What was I made for … ?’ – (Sakae, Nagoya)

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sakura nagoya
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Le temps, pour un mois de mars, est exécrable, et le climat me semble complètement détraqué. Quand il ne pleut pas, il souffle un vent d’une violence inouïe. La température grimpe et baisse de dix degrés du jour au lendemain, il y a quelques jours il a même neigé quelques flocons. Dans ces conditions, tant bien même les fleurs de cerisiers sont elles écloses qu’il est impossible d’en profiter pleinement. Au moindre rayon de soleil j’en profite donc pour me ruer dehors et voir où en est la progression, et me balade pour ce faire cette fois-ci autour du quartier de Sakae. Selon la variété d’arbre l’éclosion est plus ou moins avancée et la palette de couleurs des fleurs varie du rose pastel au rose vif, mais il ne s’agit que d’arbres dispersés par-ci par-là, les beaux jours où les gouttes de pluie seront remplacées par les pétales voltigeant dans le vent semble encore bien lointaine.

promenades/Nagoya

日泰寺に一体、、、 – Chikusa-ku, Nagoya

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Tel ce chien devant l’entrée de ce magasin, je suis à moitié somnolant, nonchalamment affalé sur un inconfortable banc bleu en plastique après avoir fait le tour du temple Nittai-ji (日泰寺) situé dans le quartier populaire de Nagoya qu’est Kakuōzan (覚王山). Nous sommes début février mais sans le moindre brin de vent le temps est très agréable pour la saison. J’y suis venu pour me recueillir un peu, trouver le calme, la tête embrumée par divers doutes et soucis – dont la panne de blog dont j’ai parlé dans le billet précédent. Je reste assis là un long moment, peut-être une demie-heure. Un homme en costume dans la trentaine que j’ai croisé plus tôt se fait réciter un sūtra par un moine à la voix caverneuse dans le hall principal du temple, sa voix semble comme résonner dans tout le quartier. Aimant beaucoup la rythmique de ces prières et leur musicalité alors qu’en dehors du gong retentissant au début et à la fin de prière elle ne sont la plupart du temps accompagnée d’aucun instrument, j’ai de par le passé tenté de retenir le Sūtra du Coeur (般若心経, Hannya shingyo), qui compte parmi l’un des plus populaires, mais comme dans ma démarche il s’agissait plus de faire impression que d’élever mon esprit, j’ai eu vite fait d’abandonner. Il m’arrive cependant de l’écouter avec sa retranscription sur Youtube, je ne peux alors m’empêcher de ressentir comme une frémissement quand retentit à la fin du sūtra mon passage préféré avec ses répétitions si particulières … ‘gya tē gya tē, ha ra gya tē, ha ra sō gya tē. Bo ji. So wa ka, Han nya shin gyō …’ (Il est inutile de s’inquiéter pour moi, je ne suis pas soudainement entré dans une quête mystique à la recherche de moi-même (encore que ?), je suis tout simplement un insatiable curieux !)

En marchant au hasard en direction de la gare de Motoyama (本山) dans l’idée de faire un détour par l’université de Nagoya, mon regard est attiré par une haute tour dont le toit dépasse des arbres alentours. En cherchant un moyen d’y accéder je tombe sur une étroite ruelle au bout de laquelle se trouve un torii rouge en bois menant à un escalier montant en zigzag vers un torii gris inhabituellement désaxé par rapport à celui au pied de l’escalier. Une fois en haut j’atteins le somptueux sanctuaire Shiroyama Hachiman-gū 城山八幡宮. Celui-ci a la particularité de se trouver sur l’emplacement du château de Suemori (末森城), dont la construction, ordonnée par le seigneur de guerre Oda Nobuhide, remonte à 1548. En ruines il n’en reste aujourd’hui qu’une stèle, mais je suis étonné par l’importante taille du sanctuaire, dont rien ne saurait présager la présence en un lieu aussi exigu, en haut de cette petite colline.

Après avoir fait inscrire l’un des nombreux sceau goshuin dans mon carnet je me dirige finalement vers le bâtiment aperçu précédemment, situé juste à quelques pas du sanctuaire. lI s’agit du Shōwa Jukudō (昭和塾堂), un centre d’éducation pour les enfants érigé en 1928 (an 3 de l’ère Showa) comportant entre autre une église, une cantine, une bibliothèque, ainsi que de nombreuses chambres et salles de classe pour une capacité de 600 personnes. Son auteur est Miki Kurokawa (黒川己喜), père de Kishō Kurokawa. Commandé par la préfecture d’Aichi, le bâtiment est bâti dans un but éducatif et a la particularité d’avoir été dessiné de manière à représenter l’idéogramme hito, (人, l’homme) quand celui-ci est vu du ciel. Malheureusement fermé en 2014, en dehors de rares occasions il n’est pas possible d’accéder à l’intérieur.

Avec tout ces détours je n’ai plus le temps de passer au Toyoda Memorial Auditorium à l’université, sur le chemin du retour je rêve secrètement que l’un des deux garçons entre à l’université de Nagoya pour que j’aie l’honneur d’y pénétrer pour l’une ou l’autre cérémonie, mais pour cela il faudrait un miracle. Peut-être qu’en allant prier régulièrement au Nittaiji … ?

vie du blog

‘We’ve got a conclusion, and I guess that’s something’

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Lorsque j’essaie d’accéder à mon blog un message d’erreur s’affiche : ‘This domain has expired’. Sur la lancée il semblerait que j’aie également perdu tout accès à mon compte WordPress en ayant malencontreusement effacé mon mot de passe sauvegardé quelques jours plus tôt. Pensant qu’il ne s’agit que d’un problème technique temporaire j’attends quelques heures, un jour, deux, mais rien n’y fait … Je ne parviens pas non plus à récupérer mon mot de passe, l’adresse utilisée pour l’inscription n’existant plus. Je traverse durant cette période divers états émotionnels concernant la meilleure procédure à suivre. Je vois dans le fait que cette panne soit survenue le 5 février, jour de mon anniversaire, comme un signe du destin me disant qu’il serait temps de m’arrêter là pour passer à autre chose et pendant un certain temps je vois cette intervention divine comme un mal nécessaire, comme une chance de couper ce cordon ombilical qui me lie à ce blog depuis maintenant bientôt 23 longues années. Incapable de rester les bras croisés j’essaie toutefois de ressusciter le site en contactant par trois ou quatre fois le site d’hébergement Bluehost via leur chat, mais à chaque fois un opérateur plus incompétent que le précédent pointe du doigt un problème différent. Mes appels à l’aide sur le forum d’aide de WordPress restent quant à eux sans réponse. La cause semble perdue mais je suis pendant la première semaine sans blog presque soulagé, comme si le fait d’écrire n’avait jusqu’ici été qu’un fardeau. Lors de mon premier week-end je ne tiens cependant pas en place, par habitude je ne peux m’empêcher d’aller me balader en prenant évidemment des photos, comme si de rien n’était. A défaut de pouvoir rédiger le blog j’ai amené avec moi mon carnet, tout le long de mon parcours je prends le temps de m’assoir par-ci par-là pour y écrire cérémonieusement quelques remarques. Quel que soit le support, il semblerait qu’il me soit impossible de ne pas photographier, écrire ou dessiner quelque chose où que j’aille.

Week-end suivant. Il pleut des cordes, je suis coincé à la maison et m’ennuie à mourir. Que le blog se poursuive ou non il me serait bien entendu possible de rédiger quelques articles afin de prendre de l’avance ou plutôt combler cette période l’inactivité dont je ne vois alors pas encore le bout, mais je ne parviens pas à trouver la motivation nécessaire. Les jours passent, au chômage technique je ne sais trop que faire de mes journées de congé mais ne pas me sentir obligé d’avoir à publier quelque chose n’est pas désagréable, bien au contraire. Je me sens un peu comme un athlète qui prend sa trêve hivernale afin de reprendre des forces et qui, au fur et à mesure que le temps passe, trépigne d’impatience à l’idée de courir à nouveau. Aujourd’hui, avec le recul, je me dis que de toute manière j’ai tellement été débordé de travail pendant ce mois de février que je n’aurai probablement pas eu l’énergie de rédiger quoique ce soit. En realite ce repos tombe probablement à pic.

Je parviens finalement au bout de trois semaines à regagner accès à mon compte WordPress, et à partir de là les choses vont relativement vite. Au final il s’est avéré qu’une grande partie de mes ennuis était due à un problème de paiement du renouvellement du nom de domaine, Paypal ayant bizarrement refusé le paiement vers WordPress sans qu’à aucun moment ni l’un ni l’autre ne m’avertisse du problème, alors que j’utilise Paypal pour d’autres services sans rencontrer de difficultés. J’avais pensé profiter de cette période pour réfléchir à ce que je voulais faire de ce blog une fois récupéré et tenter de lui donner une seconde vie, un second souffle, du ressort, bref, qu’il y ait un avant et après, mais au final je reprends les choses là où je les ai laissées. Je tiens au passage à remercier les quelques personnes qui m’ont demandé des nouvelles et se sont inquiétés à propos du blog. L’aventure continue !