Category Archives

177 Articles

Tokyo/Tokyo

Shibuya, à quelle heure dors-tu ? – Shibuya, Tо̄kyо̄

Posted on
ginza sony
shibuya at night
shibuya
flying lotus
shibuya karts
shibuya at night buildings

Nouvel aller-retour à Tokyo. Comme le mois précédent la journée a été chargée. A Ginza j’ai juste le temps de toiser de haut le Ginza Sony Park sur lequel se reflète la lumière des vitres du grand magasin Tokyu Plaza Ginza où nous nous trouvons. Je suis assez mitigé voir déçu par la façade du Sony Park après sa rénovation, pour un peu on croirait que le bâtiment est encore entouré d’échafaudages, on se demande si l’endroit est ouvert ou non.

Il est déjà 18h quand la dernière réunion se termine, dans le quartier d’Ebisu cette fois. Je jubile quand nous passons par hasard devant la salle de concert Liquid Room. Je n’y suis jamais entré mais connais l’endroit via le groupe Sakanaction, qui a un lien étroit avec cette salle. Une partie des musiciens s’y présente de temps à autre en tant que DJ et le groupe y a fêté ses 20 ans d’activités en juillet dernier. Surtout, celle-ci est mise en scène dans la chanson 「聴きたかったダンスミュージック、リキッドルームに」(Kikitakatta Dance Music, Liquid Room ni‘, que l’on peut retrouver sur la face B du single 新宝島 (Shin Takarajima), sans doute le tube le plus connu du groupe.

Avant de monter dans dans le train pour Nagoya j’ai juste le temps et assez d’énergie pour sur la route du retour faire un rapide saut à Shibuya dans l’idée de jeter un oeil à l’exposition ‘Holiday Memories‘ du photographe espagnol Yosigo. La température est agréable, l’endroit grouille de monde, peut-être même plus qu’en journée. Après 18 années passées au Japon je sais très bien que l’on ne peut faire plus cliché comme visite, mais l’énergie de ce lieu ne peut être ressentie nulle part ailleurs. Comme submergé par le trop plein d’informations et d’émotions j’oublie mon objectif, et finis, par habitude peut-être, au Tower Records où je passe quelque temps au rayon des disques. Tandis que je réfléchis si oui ou non je dois m’emparer du mythique ‘Cosmogramma’ (2010) de Flying Lotus, la balade ‘First Love‘ (1999 !!) d’Utada Hikaru gueule dans tout l’étage à travers les hauts-parleurs et le petit craquement typique du format vinyle lui donne comme un second souffle et me coupe le mien, renforçant ma conviction qu’il me faudra très sérieusement penser à m’acheter une platine vinyle et un bon casque pour redécouvrir mes albums préférés. Entre-temps au dehors, le chaos se poursuit et s’intensifie même, imprévisible. Que voulez-vous, pour l’inakamono (terme souvent péjoratif signifiant ‘gars de la campagne‘) que je suis, Shibuya, carrefour des langues du monde entier, ses Mario Kart irl, ses défilés de voitures de sport, ses freestyle de rappeurs amateurs et ses immeubles qui brillent de mille feux, ça fait beaucoup de bruit et de couleurs d’un coup. Peut-être même est-ce encore plus stimulant que n’importe quelle exposition.

architecture/Nagoya

光あれ (Fiat lux) – Global Gate, Sasashima, Nagoya

Posted on
Global Gate Sasashima Nagoya
Global Gate Sasashima Nagoya
Global Gate Sasashima Nagoya
Global Gate Sasashima Nagoya
Global Gate Sasashima Nagoya
Global Gate Sasashima Nagoya
Global Gate Sasashima Nagoya
Global Gate Sasashima Nagoya

Le mois d’octobre a été extrêmement éprouvant mais je vois enfin la lumière au bout du tunnel. J’en suis persuadé quand je me rends compte que j’ai retrouvé assez d’aisance et de volonté pour sortir et partir à sa rencontre. L’entraînant mais un poil trop ‘Fred againesque’ album ‘Honey‘ de Caribou dans les oreilles (‘Find me‘, merveilleux tube post-estival en puissance cela dit !), je pars, le baume au coeur déjà, de la gare de Nagoya en direction du quartier de Sasashima où je suis venu quelques jours plus tôt, sous la pluie alors, pour aller voir au cinema le plutôt décevant film ‘Trap‘ de M. Night Shyamalan. Le temps est aujourd’hui splendide, le soleil au beau fixe. Quand je me balade autour du complexe commercial Global Gate, la lumière se reflète sur les vitres des bâtiments et se faufile dans l’atrium, formant au sol et sur les murs formes improvisées et autres flèches. Me sentant comme guidé par celles-ci je m’imagine un moment dans un jeu de piste, me mets à fouiner dans les moindres recoins du bâtiment sans porter le moindre intérêt aux nombreux magasins. La lumière m’entraîne vers la terrasse où une dizaine de personnes bavardent ou s’adonnent à la lecture. Il est midi passé, la tranquillité de l’endroit diffère totalement du chaos des employés de bureau qui juste en dessous se marchent dessus pour se ruer au konbini ou dans les restaurants. Après avoir pris tout mon saoul de photos je m’assois à mon tour pour profiter de la douceur de la lumière. Un peu de temps pour moi, voilà donc ce que j’étais venu chercher.

balades au Japon

Shibuya, à quelle heure t’éveilles-tu ? – Shibuya, Tо̄kyо̄

Posted on
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya
Tokyo Shibuya

Rapide aller-retour à Tо̄kyо̄ dans la journée dans le cadre du travail. Nous avons rendez-vous à Shibuya à 10 heures mais je prends le Shinkansen au départ de Nagoya peu après 7 heures afin d’avoir le temps de me balader dans le quartier de Shibuya de bon matin. Quoi qu’il en soit j’ai de toute façon pour habitude d’être inutilement en avance partout où je vais, j’en profite toujours pour faire un saut dans quelque papeterie ou boire un café en attendant. Au lieu de descendre à Tо̄kyо̄ comme toujours, je change cette fois à la gare de Shinagawa dans l’idée de prendre la ligne Yamanote pour Shibuya. J’avais par contre complètement oublié à quel point il pouvait y avoir du monde aux heures de pointe sur cette ligne, comme si cela ne suffisait pas la ligne est perturbée en raison d’un incident qui vient de survenir. Le monde et surtout le bruit infernal des annonces qui se mêle à celui des trains et le brouhaha des conversations est on ne peut plus impressionnant. Le couple d’anglais dans la cinquantaine qui attend sur le quai à côté de moi est pantois. Comme je suis vêtu comme un salaryman ils doivent penser que je me rends au travail et qu’il s’agit d’une journée banale, mais en dehors du fait que je comprends ce que disent les annonces nous sommes dans le même pétrin, et je leur explique la situation. Le train arrive au bout de quinze minutes d’attente, je me félicite d’être venu en avance.

Une fois enfin à l’air libre je reconnais immédiatement, grâce aux photos du blog de fgautron, le Shibuya Sakura Stage, mais la sortie du train étant différente de celle du métro que j’utilise habituellement, je suis complètement désorienté. Il est presque amusant de me dire que je me suis presque perdu comme si je m’étais rendu pour la première fois à Shibuya. Je monte une passerelle, en descend une autre, suis le flux des gens, me retrouve rapidement à contre-sens, distrait par la beauté de la lumière du soleil se reflétant dans les vitres du Shibuya Stream. Il y a des grues partout, Shibuya vit. Bruits de marteaux-piqueurs et de hauts-talons.

J’arrive finalement au point de rendez-vous avec vingt petites minutes d’avance, juste de quoi vite-fait ingurgiter un café. Shibuya, Ginza puis le Tokyo Big Sight, la journée s’annonçait longue et je n’ai pas eu une minute de répit, nous finirons trop tard pour ne serait-ce que boire un verre quelque part.

Aichi/Aichi

光のなかに立っていてね – О̄ike kо̄en, Tо̄kai

Posted on

La série de photos de ce billet est née de deux idées. La première était de tester la caméra de mon nouveau smartphone bon marché (un AQUOS Wish 4 de Sharp, pour référence ultérieure), dont je n’attendais en vérité pas grand chose sinon de n’être ne serait-ce qu’un tout petit peu de meilleure qualité que son prédécesseur, quasiment inutilisable. La deuxième m’est venue après avoir vu sur Youtube une série de vidéos du photographe américain Matt Day. Matt n’utilise que la photographie argentique et développe toutes ces photos par lui-même. Son ouvrage ‘Friend of mine‘ regroupe ses photos en noir et blanc prises dans sa ville de résidence de Chillicothe, en Ohio. Dans ses vidéos il explique qu’il s’est baladé des heures durant dans chaque recoin de la ville et la campagne alentours pour chasser ‘une certaine lumière qui me conviendrait’, comme il dit, revenant parfois pour cela au même endroit à des heures différentes sans trop réfléchir à la manière dont il allait organiser ses photos. Le processus lui aurait appris qu’il n’est pas toujours nécessaire d’aller loin pour prendre de bonnes photos, qu’il faut être réceptif aux paysages, aux objets, aux personnes autour de soi. Regarder sa ville au travers d’un appareil en s’attardant sur ses détails lui aurait permis de la voir d’un autre oeil, au point qu’il se serait senti envahi d’une sorte de devoir de mémoire, sentiment qui serait à l’origine de son ouvrage.

Si j’avoue être un brin moins enthousiaste que Matt à l’idée de photographier la ville où j’habite (pourquoi d’ailleurs ?), je me suis dit qu’il pourrait cependant être intéressant, comme dans mon billet précédent, de sortir des mes habitudes. Je me suis donc dirigé au parc le plus proche et j’ai pris avec mon smartphone une trentaine de photos en m’intéressant aux ombres, aux contrastes, aux raies de lumière passant à travers les arbres, dans l’idée de les montrer en noir et blanc. Les capacités de l’appareil sont limitées, j’aurai voulu certaines photos plus nettes mais globalement le résultat est positif. J’ai surtout été surpris par le fait que, comme le mentionnait Matt, il y avait plus de substance à prendre en photos que je ne l’aurai cru et je me suis surpris à m’arrêter en bord de chemin pour guetter ‘je ne sais quoi’ qui titille mon attention la où normalement j’aurai marché d’un pas ferme.

architecture/livres/Nagoya

‘Allons au Château-Rouge, ou au château d’eau’ – Chikusa-ku, Nagoya

Posted on
Higashiyama Water-Supply Tower
appartement envahi par les plantes
reflets des arbres dans une vitre
gros plan immeuble
gros plan appartement
gros plan appartement

Balade de deux heures, autour de midi, dans le quartier de Kakuо̄zan à Nagoya, non loin du temple Nittai-ji et de la Résidence Yōki-sō, que je revisiterai sans doute quand l’automne, le vrai, celui avec ses feuillages rougeâtres, sera là. J’ai pour l’occasion ressorti mon téléobjectif Nikon 200mm que je n’utilise pratiquement plus depuis que j’ai anéanti mon 300mm il y a trois ans déjà, le 200mm étant insuffisant pour photographier de manière satisfaisante les avions éloignés à l’aéroport. Je regrette de ne pas l’avoir utilisé en ville plus tôt, car la promenade a été très satisfaisante, surtout que je m’étais dit que j’allais dans la mesure du possible prendre tout mon temps, m’arrêter quand cela serait nécessaire afin de regarder tout autour de moi, quitte à attendre parfois un instant que se présente à moi quelque chose venant pimenter la photo, au lieu d’avancer hâtivement comme d’habitude en en ratant la moitié.

Je pars de Shōwa Jukudō, fais un court passage au Nittai-ji et prolonge la balade jusqu’au château d’eau de Higashiyama (東山給水塔), que l’on voit sur la première photo. D’une hauteur de près de 38 mètres, il a été construit en 1930. Utilisé jusqu’en 1973, il est depuis 1979 entretenu en tant que réserve d’eau en cas de sinistre causé par une catastrophe naturelle. Il semblerait qu’il soit ouvert au public deux fois dans l’année, mais l’intégralité du site est sujet à d’importants travaux. Une fois n’est pas coutume je ne peux m’empêcher de me dire qu’il serait amusant de faire le tour de tous les château d’eau de Nagoya et sa région, et je ne suis absolument pas surpris de constater que le site internet du Nihon Kyūsui-tо̄ (日本給水党, le ‘Parti de l’approvisionnement en eau du Japon’, jeu de mot entre les deux idéogrammes japonais ‘parti’ et château’ qui se lisent tout deux tо̄) répertorie ceux-ci à travers le pays. Et bien évidemment, comme c’était le cas pour les ‘les toboggans Fuji-san à Nagoya‘, son auteur – le président du parti, a publié un superbe livre illustré sur le sujet. Je suis admiratif de ces personnes qui parviennent à mener à bien leur projet, et ce quel que soit le sujet traité. En ce sens nous vivons une époque formidable où tout est possible.

Shizuoka/Shizuoka

Mont Fuji jour 1 (2) – Subashiri-guchi, Shizuoka pref.

Posted on
mont fuji subashiri
Mont Fuji kikuya
mont fuji subashiri

Parmi les quatre sentiers d’ascension qui permettent de gravir le Mont Fuji, nous avons choisi de nous attaquer au Subashiri Trail (富士山須走ルート). C’est celui parmi les quatre qui commence le plus bas, à 2000 mètres d’altitude, ce qui en fait peut-être le plus difficile et le plus long, mais surtout le moins fréquenté. L’ascension s’annonce éreintante, mais au moins ne perdrons nous pas inutilement du temps dans les embouteillages.

Après notre balade à Fujinomiya nous nous dirigeons en direction d’un bain public sentō situé dans ville de Gotemba, où après nous être décrassés, nous être changés dans nos panoplies de montagnards du dimanche et avoir trié nos bagages pour ne nous munir que du minimum, nous passons en vitesse dans un supermarché pour acheter de quoi manger pour le petit-déjeuner du lendemain matin. L’accès en voiture étant interdit tout autour de la montagne durant la période estivale, nous garons la voiture au parking près de la station routière (michi no eki) de Subashiri, juste à temps pour attraper la navette qui nous mène en zigzaguant vingt minutes durant à la 5e station Subashiri (altitude 1970m).

Le temps de poser les bagages au refuge de montagne Kikuya (菊谷), que se soleil commence déjà à se coucher. Il fait une bonne dizaine de degrés de moins qu’à Nagoya, la temperature est agréable. L’endroit est calme, il n’y a guère qu’une dizaine de personnes à part nous, l’atmosphère du lieu rend le repas d’autant plus succulent. Je suis rassuré que pour l’instant il semble devoir faire beau le lendemain. Le refuge comporte deux chambres privées ainsi qu’une salle commune ou sont aménagés une douzaine de futons. L’extinction des feux se fait à 20h30. L’anxiété face à l’inconnu, mêlée à l’excitation d’enfin gravir le mont sacré font que je peine à fermer l’oeil, je n’ai aucune idée de l’heure à laquelle je me suis endormi, ni même si j’ai réellement dormi.

vie du blog/Nagoya

ジカンカセギ① (how to reemerge completely) – Kanayama & Ōsu, Nagoya

Posted on

Je me réveille, j’émerge, non, réémerge tout doucement. S’il fait encore 35 degrés en plein jour la relative fraîcheur en matinée et en soirée me permet enfin d’aller courir. A partir là la machine se met en route, le corps et l’esprit semblent enfin pouvoir s’activer. Je peux ressentir en moi leur progressive montée en puissance, le corps vibrant de plus en plus fort telle une turbine d’avion au fur et à mesure que les jours passent.

Ainsi, j’ai sorti mon carnet dans lequel je n’ai plus écrit un mot depuis le 16 juillet dernier et j’ai pris deux heures pour y inscrire tous le projets et idées en rapport avec ce blog. Il n’est guère étonnant que je sois un peu perdu par rapport à la direction que je veuille donner à celui-ci, mes gribouillis ayant rapidement remplis deux pages et certaines idées pouvant faire l’objet d’un site à part entière. En attendant que mes projets s’organisent, que tous les voyants soient au vert et que la piste soit dégagée pour que l’inspiration s’élève et que ce blog redécolle, je gagne un peu de temps en recyclant quelques photos prises au début de l’été.

On imagine toujours les rues des grandes villes japonaises surpeuplées, mais ce n’est pas forcément le cas. En plus d’être pendant l’été vidée de ses habitants, la ville de Nagoya, grand pôle industriel et économique, ‘bénéficie’ de surcroit de son statut de ville ‘boudée par les touristes’ et ses rues sont bien moins fréquentées que ce l’on pourrait penser. Le temps est lourd mais on ne se marche pas sur les pieds, c’est déjà ça !

musiques/Nagoya

‘Les temps, comme les oeufs, sont durs’ – Kanayama, Nagoya

Posted on

Je n’ai pas mis les pieds à Nagoya depuis plus d’un mois et les photos de cette série font partie des dernières photos prises en dehors de celles de l’ascension du Mont Fuji, qui suivront peut-être l’un de ces jours.

Après les avoir photographiées en novembre 2021, en mai 2022 et en mai 2023, je fais un détour pour voir dans quel état son ‘mes’ plantes près de la gare de Kanayama. Les plants en pots sur la droite semblent comme bousculés, oppressés, étouffés par une variété de plante sortie de nulle part, qui, prenant toute la place, les obligent à se pencher en avant, à pousser vers le sol, le dos courbé. De la haie aux contours hirsutes sur la gauche trois tiges grimpent le long du mur. L’une d’elles atteint désormais la fenêtre à l’étage, je ne peux m’empêcher de penser que dans un acte de voyeurisme délibéré elle tend son cou par dessus le rideau pour mieux y voir à l’intérieur.

Si je choisis ces photos après deux semaines sans signe de vie, c’est qu’elles sont assez représentatives de mon état actuel. Je suis bousculé en tout sens par tout ce qui se passe autour de moi, étouffé par la chaleur de ce mois d’août interminable. Amorphe, incapable d’entreprendre quoique ce soit, j’ai regardé dans des positions qui m’ont values de pénibles douleurs aux dos les épreuves des JO de Paris pendant des dizaines d’heures tout et scrollant des milliards de reels et autres vidéos débiles.

Le bilan musical de cet été est à peine plus glorieux. Si je ne devais citer qu’un seul titre, ce serait ナイトグロウ (Night glow) de l’artiste nommé 東京真中 (Tokyomanaka), dont le grain dans la voix et l’articulation particulière a retenue mon attention. Curieuse sensation que de clairement ressentir que cette voix a été trafiquée et n’est pas naturelle mais que cela lui donne malgré tout un certain charme. True Magic, album du producteur autrichien basé a Manchester Salute, est à peu près le seul album a avoir tourné en boucle. Les années passent et rien n’y fait, chaque été je ressens une irrémédiable envie d’écouter de la house music. Rythmes simples et entrainants, basses bien senties, qu’il s’agisse de She knows you de DJ Tonka en 1998 ou donc de ‘True Magic‘, chaque année la magie s’opère et le coeur se fait plus léger. Si rien n’est à jeter en dehors du titre ‘Go!‘, seul bémol en milieu d’album avec la rappeuse japonaise Minami Nakamura qui m’irrite les oreilles, ce sont les deux titres Saving flowers avec Rina Sawayama et surtout One of those nights, qui, tels des phares dans la nuit, me sauvent du naufrage.

Patience ! Septembre est au pas de la porte, les enfants vont retourner à l’école et je vais pouvoir reprendre une activité normale

architecture/Shizuoka

Mont Fuji, jour 1 – Fujinomiya, Shizuoka pref.

Posted on
Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Fujisan Hongū Sengen-taisha
Wakutamaike 湧玉池
Fujinomiya manhole

L’idée effleure vraisemblablement l’esprit de tout individu vivant quelques temps au Japon. Après tout, le Mont Fuji est omniprésent. Dans les médias, sur les timbres, les cartes postales, les comptes Instagram et même sur les billets de banque. Le Mont Fuji est joueur, apparaissant et se cachant derrière d’épais nuages selon son humeur, et avoir la chance de l’apercevoir, ne serait-ce que partiellement, laisse dans l’imaginaire collectif présager de bonnes choses pour l’avenir. Comme je le fais moi-même, j’entends fréquemment le récit de voyageurs choisissant leur place dans le train ou dans l’avion en fonction de la position de la montagne sacrée sur leur trajet. Le Mont Fuji obsède et m’a obsédé, et monter jusqu’à son sommet faisait depuis longtemps partie de ma liste de choses à faire. J’ai enfin eu le plaisir de pouvoir cocher cette case le mois dernier dans le cadre d’un séjour de deux jours avec des collègues dans la préfecture de Shizuoka. Ce fut tellement intense émotionnellement que j’ai mis trois semaines à m’en remettre …

Nous quittons (le 23 juillet) en voiture Nagoya autour de neuf heures du matin et arrivons à Fujinomiya, ville située au pied du versant sud-ouest du Mont Fuji, peu avant midi. Après avoir ingurgité vite-fait une plâtrée de nouilles yakisoba, la spécialité locale, nous faisons une virée au Fujisan Hongū Sengen Taisha (富士山本宮浅間大社), sanctuaire shintо̄ édifié afin de protéger les habitants des nombreuses éruptions du Mont Fuji, et dont les origines sont étroitement liées à l’activité volcanique de la montagne sacrée dont l’eau, issue de la fonte des neiges, ruisselle encore aujourd’hui jusqu’à son enceinte et dans la ville. Je parviens ensuite à convaincre la troupe de faire le tour du Centre du patrimoine mondial du Mont Fuji (静岡県富士山世界遺産センター), l’emblématique musée conçu par Shigeru Ban ouvert en décembre 2017 suite à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2013. Je me réjouissais de prendre de jolies photos du bâtiment en forme de Mont Fuji inversé se reflétant dans le bassin situé devant celui-ci avec la vraie montagne sacrée en arrière plan, mais au loin celle-ci s’est cachée derrière un épais rideau de nuages et le ciel est d’un gris maussade qui, la chaleur n’aidant pas, ne m’inspire pas du tout. À l’intérieur du bâtiment, un parcours en spirale de 193 mètres de long s’étend du premier étage jusqu’au cinquième, simulant l’ascension du Mont Fuji, le tout agrémenté de panneaux explicatifs et d’animations diverses. Au dernier étage, de larges fenêtres permettent par beau temps d’observer le Mont Fuji dans toute sa splendeur, mais nous avons beau attendre, il ne se montrera pas. Espérons que nous aurons plus de chance le lendemain !

architecture/Nagoya

Transformations

Posted on
IG Arena
IG Arena
IG Arena
IG Arena
錦三丁目25番街区計画
錦三丁目25番街区計画

En face du NZU, à l’entrée du Meijō Park, l’IG Arena, la nouvelle arène sportive qui remplacera l’Aichi Prefectural Gymnasium (愛知県体育館), qui date de 1964 et accueillera une partie des épreuves de judo et de lutte durant les XXè Jeux Asiatiques qui se tiendront à Nagoya en septembre 2026, est en pleine construction. Son ouverture est prévue pour le 13 juillet 2025 à l’occasion du Nagoya Grand Sumō Tournament (Natsubasho, 夏場所), quatrième des six principaux tournois de sumō de l’année, qui se tenait jusqu’à présent chaquee année dans le Prefectural Gymnasium.

Au centre de Sakae cette fois, le plan de rénovation du quartier Nishiki 3 chōme (錦3丁目), qui tourne principalement autour de la construction du bâtiment de 211 mètres (41 étages) The Landmark Nagoya, avance également bon train. On trouvera aux six étages inférieurs la chaîne de grands magasins Parco, au dessus de celui-ci les salles de cinéma Tōhō Cinemas, plus ou moins vingt étages de bureaux puis, aux dix étages supérieurs, l’hôtel de luxe Conrad Hotel & Resorts. Son ouverture est prévue pour mars 2026, on ne peut être qu’ébahi par la rapidité avec laquelle le paysage urbain change partout dans la ville.