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Shizuoka/Shizuoka

Mont Fuji jour 1 (2) – Subashiri-guchi, Shizuoka pref.

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mont fuji subashiri
Mont Fuji kikuya
mont fuji subashiri

Parmi les quatre sentiers d’ascension qui permettent de gravir le Mont Fuji, nous avons choisi de nous attaquer au Subashiri Trail (富士山須走ルート). C’est celui parmi les quatre qui commence le plus bas, à 2000 mètres d’altitude, ce qui en fait peut-être le plus difficile et le plus long, mais surtout le moins fréquenté. L’ascension s’annonce éreintante, mais au moins ne perdrons nous pas inutilement du temps dans les embouteillages.

Après notre balade à Fujinomiya nous nous dirigeons en direction d’un bain public sentō situé dans ville de Gotemba, où après nous être décrassés, nous être changés dans nos panoplies de montagnards du dimanche et avoir trié nos bagages pour ne nous munir que du minimum, nous passons en vitesse dans un supermarché pour acheter de quoi manger pour le petit-déjeuner du lendemain matin. L’accès en voiture étant interdit tout autour de la montagne durant la période estivale, nous garons la voiture au parking près de la station routière (michi no eki) de Subashiri, juste à temps pour attraper la navette qui nous mène en zigzaguant vingt minutes durant à la 5e station Subashiri (altitude 1970m).

Le temps de poser les bagages au refuge de montagne Kikuya (菊谷), que se soleil commence déjà à se coucher. Il fait une bonne dizaine de degrés de moins qu’à Nagoya, la temperature est agréable. L’endroit est calme, il n’y a guère qu’une dizaine de personnes à part nous, l’atmosphère du lieu rend le repas d’autant plus succulent. Je suis rassuré que pour l’instant il semble devoir faire beau le lendemain. Le refuge comporte deux chambres privées ainsi qu’une salle commune ou sont aménagés une douzaine de futons. L’extinction des feux se fait à 20h30. L’anxiété face à l’inconnu, mêlée à l’excitation d’enfin gravir le mont sacré font que je peine à fermer l’oeil, je n’ai aucune idée de l’heure à laquelle je me suis endormi, ni même si j’ai réellement dormi.

architecture/Shizuoka

Mont Fuji, jour 1 – Fujinomiya, Shizuoka pref.

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Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Mt Fuji World Heritage Centre
Fujisan Hongū Sengen-taisha
Wakutamaike 湧玉池
Fujinomiya manhole

L’idée effleure vraisemblablement l’esprit de tout individu vivant quelques temps au Japon. Après tout, le Mont Fuji est omniprésent. Dans les médias, sur les timbres, les cartes postales, les comptes Instagram et même sur les billets de banque. Le Mont Fuji est joueur, apparaissant et se cachant derrière d’épais nuages selon son humeur, et avoir la chance de l’apercevoir, ne serait-ce que partiellement, laisse dans l’imaginaire collectif présager de bonnes choses pour l’avenir. Comme je le fais moi-même, j’entends fréquemment le récit de voyageurs choisissant leur place dans le train ou dans l’avion en fonction de la position de la montagne sacrée sur leur trajet. Le Mont Fuji obsède et m’a obsédé, et monter jusqu’à son sommet faisait depuis longtemps partie de ma liste de choses à faire. J’ai enfin eu le plaisir de pouvoir cocher cette case le mois dernier dans le cadre d’un séjour de deux jours avec des collègues dans la préfecture de Shizuoka. Ce fut tellement intense émotionnellement que j’ai mis trois semaines à m’en remettre …

Nous quittons (le 23 juillet) en voiture Nagoya autour de neuf heures du matin et arrivons à Fujinomiya, ville située au pied du versant sud-ouest du Mont Fuji, peu avant midi. Après avoir ingurgité vite-fait une plâtrée de nouilles yakisoba, la spécialité locale, nous faisons une virée au Fujisan Hongū Sengen Taisha (富士山本宮浅間大社), sanctuaire shintо̄ édifié afin de protéger les habitants des nombreuses éruptions du Mont Fuji, et dont les origines sont étroitement liées à l’activité volcanique de la montagne sacrée dont l’eau, issue de la fonte des neiges, ruisselle encore aujourd’hui jusqu’à son enceinte et dans la ville. Je parviens ensuite à convaincre la troupe de faire le tour du Centre du patrimoine mondial du Mont Fuji (静岡県富士山世界遺産センター), l’emblématique musée conçu par Shigeru Ban ouvert en décembre 2017 suite à l’inscription sur la liste du patrimoine mondial de l’UNESCO en 2013. Je me réjouissais de prendre de jolies photos du bâtiment en forme de Mont Fuji inversé se reflétant dans le bassin situé devant celui-ci avec la vraie montagne sacrée en arrière plan, mais au loin celle-ci s’est cachée derrière un épais rideau de nuages et le ciel est d’un gris maussade qui, la chaleur n’aidant pas, ne m’inspire pas du tout. À l’intérieur du bâtiment, un parcours en spirale de 193 mètres de long s’étend du premier étage jusqu’au cinquième, simulant l’ascension du Mont Fuji, le tout agrémenté de panneaux explicatifs et d’animations diverses. Au dernier étage, de larges fenêtres permettent par beau temps d’observer le Mont Fuji dans toute sa splendeur, mais nous avons beau attendre, il ne se montrera pas. Espérons que nous aurons plus de chance le lendemain !

balades au Japon/Shizuoka

(Pre) Kōyō 2023 – Mont Fuji

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Kawaguchi-ko Lac Kawaguchi
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji
Fuji Subaru Line Mont Fuji

Les photos de cette série au pied du Mont Fuji ont été prises il y a de cela plus d’un mois mais la végétation commençait déjà à prendre des couleurs. Cette balade se fait une semaine après celles à Nara et Kyōto, avec mon couple d’amis partis entre-temps pour une virée dans le Kyūshū. Pour eux c’est la veille du retour au pays, pour terminer en beauté ce beau voyage quoi de mieux que de contempler l’un des symbole du pays ? Nous nous donnons rendez-vous à la gare de Shin-fuji (新富士), dans la préfecture de Shizuoka, au pied du Mont Fuji, d’où nous partons en voiture de location pour le Lac Kawaguchi (河口湖), pour nous restaurer avant d’entamer notre ‘ascension’. Le lac se trouve dans la préfecture de Yamanashi, à une heure de route. Quand il n’est pas caché par les nuages, le Mont Fuji apparaît sur notre gauche, dévoilant timidement une autre facette tandis que nous en faisons le tour dans le sens inverse des aiguilles d’une montre. Nous ne ferons qu’une brève halte au bord du lac que pour être franc, je n’ai pas trouvé exceptionnel comparé au Lac Suwa ou au Lac Shirakaba dans la préfecture de Nagano. Son emplacement est certes idéal, mais son surcotage fait des ravages, on s’y marche sur les pieds entre touristes !

Comme on ne gravit pas une montage de 3776 mètres sans préparation physique préalable et les mains dans les poches nous ne tenterons pas de gravir le sommet à pied aujourd’hui mais montons en voiture jusqu’à mi-parcours en empruntant la Fuji Subaru Line (富士スバルライン) qui monte jusqu’à la 5ème station (富士山五合目) située à 2400m d’altitude, point de départ pour la plupart des randonneurs dans leur ascension, en nous arrêtant en cours de route à tout ce que la portion compte comme aires de repos et autres panoramas. Nous avons de la chance avec le temps, le ciel est en grande partie dégagé et le sommet du Mont Fuji nous semble d’autant plus majestueux qu’il est recouvert de la neige tombée deux jours plus tôt.