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musiques

la sélection du moi(s) [0717]

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Je reprends cette petite série de sélections musicales, bien pratique quand on est en manque d’inspiration et/ou de temps. Enfin juillet, c’est l’été !

(Le contenu des vidéos n’est pas pris en compte lors de la rédaction du billet)

Bowland & Cameron – Blue Danube

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=KWdr3gyd7X0&w=560&h=315]

Un Best-of de Bob Marley doit être le seul album de reggae dans ma discographie. Bref, je n’y connais strictement rien ! Chanté, ça passe encore, mais j’ai du mal avec ces interminables et incompréhensibles passages toastés. Le fait qu’au Japon le reggae en général ait depuis quelques années pas mal de succès sans qu’aucun de ses adhérants ne soit en mesure de m’expliquer pourquoi, et qu’au Tsutaya du coin le rayon j-reggae ait envahi deux des trois rayons électro ne fait rien pour arranger les choses.

‘Blue Danube’ est un titre dub instrumental, je suis donc épargné de toute vocifération. L’intro a la flûte à ce quelque chose d’aérien qui me fait penser au ‘Summertime’ d’Herbie Mann découvert en début d’année, et le petit air nonchalant de trompette me trotte dans la tête plusieurs jours durant. Et puis il y surtout la ligne de basse bien grasse qui raccorde les différentes parties. On ne sait plus trop si c’est du jazz ou du reggae en fin de compte …

Quoiqu’il en soit, c’est l’été, je fais mon beauf en voiture, musique à fond, toutes vitres ouvertes – les enfants à l’arrière. C’est un autre ‘Summertime’, celui de Dj Jazzy Jeff & The Fresh Prince : ‘Chillin’ in the car they spent all day waxin’ / Leanin’ to the side but you can’t speed through / Two miles an hour so everybody sees you.’

The Avalanches – Subways

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=bPIMfOIuEe4&w=560&h=315]

C’est à la fois funk, à la fois house, plutôt agréable non ? Sur l’album ‘Wildflower’, ‘Subways’ est suivi de ‘Going Home’, qui sert de transition à ‘If I was a Folkstar’ et c’est ce dernier titre que je voulais présenter, mais je n’ai pas réussi à trouver de source.

Tim Hecker – Virginal ii

[youtube https://www.youtube.com/watch?v=oClZk2GBYTA&w=560&h=315]

Au Japon, l’été, pour oublier la chaleur une coutume veut qu’a la tombée de la nuit on se raconte entre potes des histoires effrayantes qui vous glacent le sang. Si vous n’avez pas d’amis, écoutez Tim Hecker, l’effet est le même …

La boucle hypnotisante du début qui se répète pendant trois longues minutes, ces sons étranges qui prennent le relais, cette montée en puissance … L’album ‘Virgins’, dans son intégralité est du même acabit. Dérangeant, dérangé, la bande son de votre meilleur thriller. Vous ne trouvez pas qu’il fait frais d’un coup ?

 

P.S. Tout commentaire sera la bienvenue, j’adore parler musique. Je suis aussi disponible sur last.fm.

 

 

musiques

‘Ecoutes, Feist-toi plaisir !’

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IMG_20170616_134822Quand ai-je écouté un album pour la dernière fois ? Non pas en marchant, en lisant ou même en dessinant, mais au calme. Concentré sur la musique, sur son contenu, sur la signification de chaque mot, de chaque note.

Assis sur un banc d’une terrasse, je tente, donc, d’écouter ‘Pleasures’, le nouvel album de Feist. Je ne sais que faire de mes mains et encore moins ou poser mon regard. Je fixe l’horizon, ferme les yeux de temps a autre. Au bout de 4 titres – aux alentours de ‘Lost Dreams’ je n’y tiens plus ! Je sors un stylo, du papier, et griffonne quelques notes. Ce sera ce qui m’aura amené à reprendre l’écriture de ce blog.

La concentration nécessaire a l’écoute est-elle ce qui rend un concert de musique classique aussi peu accessible ? S’y endort-on épuisé par l’effort et non par l’ennui ? Le temps de penser à tout cela que je suis déjà 3 ou 4 titres plus loin, à ‘The Wind’ plus exactement.

Je me reprends, me concentre à nouveau sur l’album. 15 minutes plus tard – m’est-il donc impossible d’être attentif plus longtemps ? Alors que débute ‘I’m not running away’, je me rends compte que déjà la fin de l’album est imminente. Cela me rend un peu triste et nostalgique, comme un vacancier qui savoure ses derniers instants au bord de quelque plage paradisiaque avant son retour au pays.

Le dernier titre s’est terminé et j’ai enlevé mes écouteurs. Un môme passe derrière moi en criant. Le bruit du trafic en contre-bas. Au loin retentit la sonnerie annonçant la fin des cours. Je reste assis 5 minutes, lessivé.

Cela fait bien longtemps qu’un album ne m’avait pas mis dans un tel état. Au fait, quand ai-je écouté un album pour la dernière fois … ?

musiques

Leo Dj Kicks

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Qui dit balade en voiture dit musique ! Parce que les comptines et autres chansons pour enfants c’est sympa mais que ca ne s’ecoute pas en boucle pendant des heures, parce que toutes les deux heures, la pause s’impose, je zappe et Leo s’en prend plein les oreilles. Trois titres qui semblent l’avoir marque :

1. Kururi – Akai Densha.

Alors qu’il est question du train rouge ( akai densha ) de la compagnie Keihin qui roule en banlieue de Tokyo, Leo s’est reapproprie la chanson. Les seuls trains qu’il connaisse sont ceux de Nagoya et de ses environs, la Meitetsu ( que je prends d’ailleurs pour me rendre au travail. ) La vue du clip n’a fait qu’empirer les choses …

2. Massive Attack – Black Milk

Je me suis rendu qu’il aimait autant cette chanson que moi quand je l’ai surpris en train d’en fredonner l’entetante ligne de basse, qui donne toute sa dimension au morceau. Quel bon gout !

3. Akhenaton & Faf la Rage – Je danse pas

Que la danse ne fait pas partie des activites favorites, il nous l’a bien fait savoir. Son interet pour cette chanson n’a donc rien de revendicatif. Selon lui, il ( Akhenaton ) a la meme voix que papa ! Vraiment ? J’avoue, je suis ravi …

musiques/vie quotidienne

Bref. Merci Nova !

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Quand je sature musicalement, que je ne sais plus trop quoi ecouter, j’adule Nova. Une petite heure d’ecoute suffit generalement pour tomber sur un ( ou plusieurs) morceau(x) coup de coeur/foudre. Morceau qui vous fait decouvrir un artiste, qui vous fait decouvrir un label etc … Ce mois-ci :

David Lemaitre – ‘Megalomania’. L’ete approche …

Hanni El Khatib – ‘Head in the dirt’. Pour le riff tres efficace …

Flume – ‘What you need’. Pour ‘l’effet Porcelain’ ( sur lequel je reviendrai prochainement … )

musiques

La location de cds au Tsutaya du coin,

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La location de cds au Tsutaya du coin, c’est un bon compromis entre le download qui fait de vous un hors-la-loi, et l’achat qui fait de vous ‘une victime du systeme’, pour reprendre les principaux arguments de mes collegues. 1,000 yens pour 5 cds, non seulement c’est presque gratuit,  mais en plus c’est legal ! C’est surtout l’occasion de se laisser aller a quelques explorations et excentricites : j’ai ainsi rapidement pu tuer dans l’oeuf un soudain boom de musique classique, d’opera puis de violoncelle, me refaire la discographie complete de Muse ou encore Fatboy Slim ou m’ecouter d’une traite les OST de Cowboy Beebop ou Standalone Complex. Ca part dans tous les sens …

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1. J’ai decouvert ‘Get Lucky’ de Daft Punk un peu apres tout le monde il y a deux semaines a la radio lors d’une balade en voiture par une belle apres-midi printaniere avec Leo. Le chanson collait si bien a l’ambiance que Leo en chantonne  encore vaguement l’air aujourd’hui. La presence de Pharrell Williams m’a surtout donne envie de reecouter un peu de N.E.R.D.

2. Bruno Mars, doo-wops & hooligans. Bruno Mars ? Je ne sais meme pas trop de quel style musical il s’agit, mais je suis certain d’en avoir entendu parler quelque part, et en bien.

3. Bob Dylan’s Greatest Hits. Seance de rattrapage avant d’entamer l’ecoute de son dernier album, et palier a un grand manque de connaissances.

4. Rihanna, Unapologetic. Parfois je m’offre des petites mise a jour r&b ( le terme ne veut plus dire grand chose ) pour ne pas mourir completement idiot. ‘Diamonds’ m’a bien plu

5. 80Kidz, Weekend Warrior. Choisi completement par hasard au rayon electro il y a 2 mois, son dernier  album ‘Turbo Town’ a ete une tres bonne surprise. Cela faisait un bon moment que je n’avais pas ete emballe a ce point par de l’electro japonaise !

Avec le recul, la selection est plutot soft. C’est le printemps, il commence a faire beau, tout n’est que joie et volupte. Cette selection, c’est un peu comme un ‘bande originale de vie, vol. mai 2013’.

a blast from the past/musiques

No music, no life ( 1999-2000 )

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Quelque part en 1999, en pleine cure de désintoxication. Cinq ans de boîte cinquante et une semaines sur cinquante-deux par an, ça laisse des marques. Trop de XS Club. Trop de Didj’. Overdose de house, surtout de vocal house. Se refugier de temps à autre dans l’arrière-salle de l’Elevator, pour un son plus brut, plus agressif, avec Maxwell George comme gourou. Passage à ‘des petites choses tranquilles’, Kruder & Dorfmeister, Waldeck et autres Kevin Yost. Periode de doute. Je me cherche. J’en viens à écouter chaque soir Ambiant Europe 2. J’avoue, j’ai même acheté la première édition de la compilation de l’hôtel Costes. Terrible, je vous dit.

2000. Alors qu’on annonçait la fin du monde, c’est un nouvel univers qui s’ouvre à moi. Alors que je déambule parmi les rayons de la FNAC de Metz, mes yeux sont attirés au rayon electro par la jaquette de remix tomorrow goodbye, d’un dénomme groupe (?) Auch, représentant un champ de riz perdu dans la brume au pied des montagnes. Du calme, exactement ce qu’il me fallait. Une recherche sur internet concernant Auch me mène sur le label ‘mille plateaux’. Quelques clicks plus tard, me voilà en train de découvrir ‘periods.make.sense’ de sutekh et ‘prototypes’ d’alva noto. Il m’aura fallu bon nombre d’écoutes pour ne serait-ce que commencer à cerner quelque chose à cet album. Assemblage de sons produits par ordinateur ( cliquetis, nappes synthétiques, saturations ) à ceux de la vie de tous les jours ( musique d’ascenseurs, bruits de pas, bruit de la pluie qui tombe ). Minimaliste et concret. Indansable car arythmique. Des blancs de cinq secondes par-ci par-là, on croit la chanson finie, puis en fait non. Tant mieux ? Tant pis ?

On m’a un nombre incalculable de fois fait le reproche que la musique électronique n’était que du bruit. C’est la première fois que je me suis dit qu’ils n’avaient peut-être pas tout à fait tort. Je ne sais pas si c’est à cause de ces deux albums, mais je n’ai absolument aucun souvenir de ce que j’ai bien pu écouter pendant toute l’année, comme s’il avait fallu une année entière pour m’en remettre.

musiques/vie quotidienne

Le cd officiel de la paix dans le monde.

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L’autre jour nous est parvenu un colis de la part d’une copine à Keiko. Celui-ci contenait divers cds pour enfants, dont un mystérieux cd intitulé ‘ho-ra, nakiyanda !’ ( ‘tiens, il s’est arrêté de pleurer !’ ), une série de 12 chansons compilées par des docteurs mélomanes, qui auraient le pouvoir de réussir à faire s’arrêter de pleurer tout enfant, mieux, de l’aider à s’endormir d’un profond sommeil.

Foutaises ! Je connais ces trucs-là, c’est du même acabit que les formules miracles pour maigrir, les produits pour enlever les taches sur votre tapis irrécupérable ou encore les réformes économiques du père Asô. Tout le monde en dit beaucoup de bien, mais personne n’en a encore jamais vu des résultats probants.

Ce que j’avais oublié, c’est que la copine en question a une fille de deux ans qui court le 100 mètres en 15 secondes, fait le poirier sur sa chaise au lieu de s’asseoir dessus et saute à pieds joints dans toute flaque d’eau qui passe sous son nez. Je m’en suis occupé une fois pendant une après-midi. Le lendemain j’avais des courbatures de partout.

3h de l’après-midi, il fait chaud et humide. Léo est en pleurs depuis près d’une demie-heure, tout son corps d’un joli rouge tomate. J’ai peur de voir débarquer la police appelé par quelque voisin inquiet de voir cet enfant pleurer autant. Je suis tout seul et j’ai déjà tout essayé – sauf la violence et l’allaitement. Tout, sauf le fameux cd. J’insère le peut-être futur Graal dans la chaîne sans trop y croire. Les premières mesures laissent entendre un battement de coeur régulier, soi-disant apaisant pour le bébé. Commence une version ultra-soft de ‘quand on prie la bonne étoile’ agrementée de sons de cloches et de douces nappes de synthés. Une minute s’écoule, Léo s’arrête de pleurer. Une minute plus tard il commence à s’assoupir. Après trois minutes, il dort paisiblement. Et moi aussi.

musiques/vie quotidienne

Coup de pied au cul(te).

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Ecouter un nouvel album le matin avant d’aller au boulot, c’est un de mes petits plaisirs, l’une des choses parmi tant d’autres qui me permettent de me lever le matin. Comme je choisis mes écoutes parcimonieusement, si surprise il y a, elle est souvent bonne.

Ce matin, je suis tombé sur un très mauvais album, et je mâche mes mots. Classé meilleur album électro 2008 à droite à gauche, la double galette ambiant et dance semblait pourtant appétissante. Cinq-six titres et déjà, l’indigestion. Dance indansable, et electro pseudo minimale aux rythmiques inintéressantes. Les titres se suivent et se ressemblent, 26 titres interminables, un peu comme être invité à un buffet avec dinde farcie à volonté alors que l’on est végétarien.

Minilogue - Animals

Minilogue - Animals

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Live au Club Quattro, 21 mars, 1/2 : Défennesztrez Aoki !

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Ce qui est sûr, c’est que l’habit ne fait pas le fan d’électro. Nous sommes samedi soir mais j’ai l’impression que tout le monde sort du travail tant tout le monde est bien habillé, comme si les workaholics du tout-Nagoya s’étaient donnés rendez-vous pour une orgie auditive dont la direction se serait réservée le droit d’entrée. La direction en question a mal fait son boulot puisqu’elle a laissé Aoki Takamasa assurer la première partie du concert.

Le bonhomme ayant de par le passé collaboré avec Sakamoto Ryuichi, je m’attendais a un truc plutôt soft, mais de qualité. Une rapide recherche sur Youtube venait confirmer mes attentes. Le son m’a instantanément rappelé deux-trois morceaux de l’excellent Incest/Live de Sutekh. Chouette !

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=1f2SJR0HljM]

Ce que j’ai retenu de la première partie, c’est que chez Aoki tout est dans l’exagération ; les batteries sont trop claires et les basses vous retournent l’estomac 50 minutes durant. Abus abusif de distorsions ‘vocales’. Prenez un cri de tyrannosaure dans Jurassic Park, extrayez-en les aigus, ajoutez-y un petit effet métallique, amplifiez le tout et mettez en boucle sur le morceau qui joue. Le son en question m’a vrillé la cervelle 10 minutes durant par intervalles de 15 secondes et sur la fin je me suis même surpris à l’appréhender, un peu comme cette désagréable sensation lorsqu’on regarde un film à suspense au cinéma, que l’on sent que quelque chose de terrifiant va arriver, sans savoir quand ni quoi – ni pourquoi.

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Fennesz au Club Quattro le 21 mars.

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J’ai découvert Fennesz par hasard l’année dernière au rayon musique alternative du Tsutaya du coin, entre un formidable Mogwai et un glauque Godspeed You Black Emperor! – les joies de l’alphabet japonais. Il se trouve que le Monsieur se produit la semaine prochaine au Club Quattro.

J’ai tenté de rameuter quelques personnes, sans grand succès puisque incapable de répondre à cette banale question : ‘C’est quoi comme musique ?’.

Fennesz, c’est sombre, mais beau. Envahissant. Un son dont je peux comprendre que les japonais puissent l’apprécier. Le son de la ville, un bourdonnement permanent que je n’ai pas ressenti en Europe, même à Paris. Un son éloigné et proche à la fois – djinny m’aurait sans douté parlé d’effet Porcelain. Un son familier, rassurant pour les uns, angoissant pour les autres.

J’attends beaucoup de ce live, sans trop savoir à quoi m’attendre. Peut-on tenir un public éveillé pendant deux heures avec des chansons de dix minutes bourrées de nappes de synthés, de bruits de vagues et de basses saturées, sans l’endormir ?
Quelle sera sa réaction si au contraire on lui sert un set techno ken-ishii-esque ?

fennesz sur myspace avec quelques joyeusetés en écoute.