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vie quotidienne

‘Arrête ton char !’ (que j’y jette un oeil)

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Owari-Yokosuka Matsuri. Le son aigu des flûtes et des tambours. Les conversations et accalamations de la foule. Les cris, les ‘wasshoi‘ ( ‘oh-hisse’ ) des participants qui tirent et poussent leurs chars en bois qui font plusieurs tonnes. Costumes imprimés d’impressionants caractères afin de se démarquer des autres ‘gumi‘ (clans). Les chars, bien sûr, au centre de la fête. Bois, drâpements rouges et ornements dorés. Je me balade entre les chars à l’arrêt. Les conversations entre participants et spectateurs s’animent. On boit, on prend la pose. L’ambiance est bon enfant, la musique enivrante …

Dans les episodes précédents : Ota Matsuri

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vie quotidienne

Push stop to listen (1)

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Début septembre. Bien qu’il soit dix heures passées, il fait encore autour de 25 degrés. Je rentre tranquillement de la gare à velo.

A force d’avoir en permanence les écouteurs vissés dans les oreilles, je passe (nous passons) à cote de petites choses simples : Le chant des cigales un soir d’été, par exemple.

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C’est beau et apaisant ! Mais le chant des cigales au Japon est-il différent de celui des cigales du Midi ? Le chant varie-t-il selon les éspèces ? Et puis d’ailleurs, comment font-elles ce bruit déjà ? Tandis que je me pose ainsi des questions dignes d’un écolier de CM2, je me rends compte de mon ignorance. Serais-je capable de répondre aux questions que Leo et Louis me poseront plus tard, ou seront-ils trop occupés a jouer a leur(s) console(s) pour pouvoir se les poser ?

vie quotidienne

‘j’me dis que Grand Corps Malade a deja ecrit voyage en train … ‘ (1)

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Les gens qui font autre chose que dormir, tripoter leur voisine ou leur smart-phone dans le train sont tellement rares qu’ils mériteraient, qu’ils mériteraient, qu’ils mériteraient d’être dans mon blog. Premier essai.

Le japonais d’une cinquaintaine d’années assis en face de moi sort cinq ou six exemplaires du Herald Tribune de son sac. Difficile de savoir s’il les a lus ni même s’il sait les lire, mais d’un geste d’habitué il se met avec grand bruit à en déchirer les pages unes a unes, les plie consciencieusement puis en fait des petits tas qu’il fourre ensuite dans le sac. Pendant cinq minutes il reste ensuite assis pensif, comme pour me laisser le temps d’émettre quelques hypothèses sur le sens de tout ce remue-ménage.

Apparaît une énorme feuille où l’on distingue des copies en vrac d’articles de journaux de toutes tailles. Afin sans doute de tout faire tenir sur une page, les articles sont en vrac, imprimés dans tous les sens sans le moindre interstice. J’imagine l’homme en train de tourner la feuille sur sa droite, sur sa gauche au fur et à mesure de sa lecture. J’entends d’ici sa femme qui râle après lui à cause du désordre sur sa table de travail quand il découpe ses articles.

Qui est cet homme ? Quel peut bien être son metier ? Cela semble n’intriguer que moi. Il descend deux stations avant la mienne en laissant mes questions sans reponses. Si je le revois, je me promets de lui adresser la parole. C’est ce que j’appelle communiquer.

vie quotidienne

Vague à (double) l’âme.

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Parfois, ça ne va pas, ou pas trop. Le climat peut-être, ou bien le travail, la fatigue qui s’accumule. La faute aux gens alentours, aux collègues ou aux supérieurs. Le fait d’avoir sans cesse à me justifier ( ‘pourquoi vous êtes ici ?’ ) et faire face aux jugements hâtifs ( ‘vous etes americain ?’ ).

La pire chose à faire dans ce cas-là, c’est de demander conseil : Parlez-en aux japonais, ils vous diront que la meilleure chose à faire c’est de rentrer au pays pour de bon ( ‘je ne comprends pas ce que tu fais ici‘ ). Parlez-en a vos amis, a vos proches restés au pays, ils vous diront … la même chose ( ‘je ne comprends pas ce que tu fais la-bas !‘)

musiques/vie quotidienne

Bref. Merci Nova !

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Quand je sature musicalement, que je ne sais plus trop quoi ecouter, j’adule Nova. Une petite heure d’ecoute suffit generalement pour tomber sur un ( ou plusieurs) morceau(x) coup de coeur/foudre. Morceau qui vous fait decouvrir un artiste, qui vous fait decouvrir un label etc … Ce mois-ci :

David Lemaitre – ‘Megalomania’. L’ete approche …

Hanni El Khatib – ‘Head in the dirt’. Pour le riff tres efficace …

Flume – ‘What you need’. Pour ‘l’effet Porcelain’ ( sur lequel je reviendrai prochainement … )

vie quotidienne

National Feierdaag 2013.

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Aujourd’hui, au Luxembourg, c’est la fête nationale ! Pour l’occasion on a hissé haut le drapeau luxembourgeois dans le jardin. J’éspère que les voisins, interloqués, ne se seront pas donnés la peine d’ouvrir leur atlas du monde puisque ce drapeau, bien qu’il soit tout a fait officiel, ne s’y trouve pas, ou pas encore. En effet, le débat autour de l’adoption du Roude Leiw ( le lion rouge ) à la place du drapeau actuel jugé comme trop semblable a celui des Pays-Bas, fait rage au pays. Enfin, fait rage, c’est beaucoup dire. La dernière fois que je me suis rendu au pays il m’a semble que la meilleure manière de montrer sa position sur la question consistait a coller un sticker ‘Ech sin dofier’ ( ‘Je suis pour !’ ) a l’arrière de sa voiture.

Maintenant que j’y pense, pour bien faire les choses, en plus du drapeau on aurait pu nous faire envoyer quelques bières luxembourgeoises, griller quelques mettwurst dans le jardin et inviter les voisins, s’organiser une journee d’échange culturel avec une compilation des meilleurs morceaux de la fanfare de la ville de Luxembourg en fond sonore. Tip Top !

Au lieu de cela, nous sommes allés au port de Nagoya pour participer a la fête de la musique organisée par l’Alliance Francaise : Tambours japonais, chansons françaises chantées en japonais, du koto, du jazz et de la musique balinaise. Finalement on y aura eu droit, a notre dose de culture !

 

écriture/vie quotidienne

Choose your weapon ! (1)

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Dans ce pays où les petits écoliers écrivent tous au crayon, utiliser un stylo à plume est pour certains un peu snob, pour d’autres c’est la classe … Pour moi c’est juste une habitude, et surtout agréable.

La gamme de stylos à plume Pelikano Junior descend des vieux modèles Pelikan que j’utilisais à l’école primaire. Oui, je parle bien de ces formidables stylos qui se mettaient soudain à couler de toutes parts, quand il ne vous explosaient pas entre les mains en plein cours. Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts et autant d’encre éclaboussé nos cahiers.

Les modèles récents, largement plus sophistiqués sont de très bonne qualité pour un prix dérisoire. Couleurs très pop, bonne prise en main. Le débit d’encre est correct, la pointe juste un peu trop souple peut-être ? Il en traîne un peu partout à travers la maison, au grand dam de ma joyeuse compagnonne

vie quotidienne

Tel fils, tel père.

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Un parc par une radieuse après-midi de printemps. Une superbe pelouse verte en pente légère. En son centre, une allée en graviers. Un escalier, deux marches. Un couple, deux enfants qui descendent l’allée. L’un deux prend son élan, d’un bond saute les deux marches. Il atterrit de travers, tombe lamentablement, ruine son pantalon tout neuf. Il se met à pleurer, la mère accourt en hurlant et traite son fils de tous les noms d’oiseaux qui lui viennent à l’esprit. En un instant la journée du gosse est pourrie, la suite de la promenade un calvaire pour toute la famille.

La plupart des gens donneront raisons aux parents. J’ai plutôt envie de secouer les puces aux adultes. Tout d’abord à ceux qui ont décidé de construire un escalier là où il n’y en avait nul besoin. Puis à ceux qui préfèrent se préoccuper de l’état du pantalon que de celui de leurs enfants.

Si le petit est tombé, est-ce par pure maladresse, ou pour cause de manque d’exercice ? A chaque rentrée scolaire le gouvernement japonais nous fait remarquer que les capacités physiques des enfants sont en pleine régression. Quand j’étais petit on jouait au foot jusqu’à la tombée de la nuit. On dévalait des pentes improbables à vélo ou en skateboard. On grimpait mains nues des mûrs de 5 mètres de haut. On rentrait souvent mains et genoux écorchés, mais nous étions content d’aller nous coucher, épuisés par nos aventures. Demandez aujourd’hui à un enfant s’il sait construire une cabane, en guise de réponse il vous demandera en retour où se trouve le bois le plus proche.

De même, ce ne sont pas les cinglés qui foncent en voiture au milieu des aires résidentielles, mais les gosses qui jouent au ballon ou font du tricycle devant leur maison qui sont fautifs quand l’un d’eux se fait presque écraser. Le bitume ayant remplacé la plupart des petits squares autour de chez nous il n’y a plus nulle part où jouer, mais il ne faut pas courir dans la maison, rire aux éclats ou chanter, cela dérange les voisins du dessus, du dessous ou/et d’à côté. Sales gosses !!!

Nous demandons à nos enfants d’être polis avec les gens, et d’être gentils avec leurs petits camarades et leur maîtresse. Il faut cependant nous voir nous, adultes, au supermarché, muets, incapables de dire ‘bonjour’ ou ‘merci’ mais toujours à râler en nous-même parce que la caissière est lente ou que la file d’à côté avance plus vite que la nôtre. Il faut nous entendre dire du mal des collègues et des supérieurs à table. Voir nos têtes à la gare le matin, à croiser pendant des années au même endroit, à la même heure les même personnes sans même échanger la moindre parole.

Ces derniers temps je me demande si c’est nous qui éduquons nos enfants, ou bien l’inverse.

vie quotidienne

‘Tout homme bien portant est un malade qui s’ignore.’

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Léo adore les voitures. Je suis (devenu) accro au café.

Les gars du marketing chez Kirin Beverage ont bien fait leur boulot. Ils nous prennent par les sentiments en nous proposant avec leurs canettes de café des séries de voitures miniatures. Sans doute la pire invention depuis l’infâme Magic Box de McDonald !

L’offre n’étant valable que dans la limite des stocks disponibles et dans certaines chaînes de conbini uniquement, on se retrouve rapidement sans trop s’en rendre compte en train de faire la tournée des conbinis du coin pour compléter sa collection.

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Pris au jeu, j’ai jeté mon dévolu sur la série de 6 modèles d’ambulances et de voitures de pompiers de la marque de café FIRE ( la bonne blague ! ). Les papas les plus téméraires pourront se ruer au conbini le premier jour de la campagne et s’emparer des 6 d’un coup. Mais d’une part cela vous obligerait à faire l’inventaire de tout le stock du magasin, et d’autre part il faut dire ce qui est, arriver à la caisse avec ses 6 canettes revient a s’écrire sur le front ‘le marketing m’a lobotomise’. Les acheter discrètement, une par une, l’air de dire ‘Ah oui, mais bon, en fait, le jouet moi, j’m’en moque hein … !’ c’est bien plus subtil, même si le café en question n’est même pas forcément à son gout.

‘On dira ce qu’on veut, Leo est content, c’est bien l’essentiel !’ dirons nous pour nous rassurer.

vie quotidienne

Lettre et le néant.

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Le choix du papier. Le choix du stylo, de la couleur de l’encre. Lieu et date en haut à droite en guise d’échauffement. L’odeur de l’encre sur le papier. ‘Comment vas-tu depuis tout ce temps ?’ Puis un blanc, le temps de trouver le fil.

Il faut du courage pour se lancer puisque la moindre ratûre saute aux yeux. Pas de touche delete, et que l’on ne me parle pas de Tip-ex ! On ne jette pas une lettre comme on efface un mail, aussi est-il important de bien choisir ses mots.

Une fois quelques lignes entamées, c’est toujours le phénomène inverse. Les mots viennent d’eux même, et il devient parfois difficile de s’arrêter. Afin de ne pas ennuyer le lecteur j’ai fini par me fixer quelques limites dans l’espace. Il me semble depuis que mes fins de lettre s’en retrouvent bâclées et mal écrites.

Il ne reste plus qu’à joindre l’une ou l’autre photo, choisir une jolie enveloppe et surtout un timbre approprié. Ajouter l’adresse que l’on connaît par coeur à force.

Le contact physique avec le papier et le stylo. Chaque lettre écrite reste quelque part gravée dans la mémoire, comme si la main avait physiquement retenu son contenu. Mettre cérémonieusement la lettre à la poste. Arrivera-t-elle ? Et quand ? Vivement la réponse !