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vie quotidienne

‘It’s good to see green’ (2) – Osu & Sakae, Naka-ku, Nagoya

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Je me balade au hasard entre Osu et Sakae. Soudain, au coin d’une rue se dresse majestueusement un groupe d’arbres gigantesques qui cachent facilement l’appartement de cinq ou six étages situé derrière. L’écriteau au seuil de la butte n’indique malheureusement pas de quel type d’arbres il s’agit, mais j’y apprends que je suis aux pieds d’un kofun érigé il y a plus de 1500 ans. Sous la période Edo, ce coin de verdure est en fait une partie des 600 tsubo (2,000 m²) de l’arrière-cour du temple zen Seiju-in. Le temple sera par la suite détruit mais l’endroit conservé, et devient en 1879 le parc Namikoshi, dont il garde le nom aujourd’hui. De manière tout à fait étonnante il s’agissait manifestement du premier parc public de la ville de Nagoya. Suite à l’inauguration de l’immense parc Tsurumai en 1910, l’endroit se voit peu à peu déserté par ses visiteurs et entouré d’immeubles pour prendre sa forme actuelle.

Une fois rentré je cherche un peu sur internet et y trouve de vieilles photos du parc. Les histoires de châteaux féodaux, temples et autres sanctuaires m’intéressent et j’en ai visité quelques uns avec grand intérêt en m’imaginant batailles engagées et moines affairés trottinant dans les allées, mais j’ai été moi-même étonné par l’émotion ressentie à la vue de ces photos. 

Je ne sais pas si c’est spécifique à la ville de Nagoya, mais les parcs, les petits squares et les rangées d’arbres le long des avenues y sont omniprésents où que l’on aille. Je me retrouve souvent sans m’en rendre compte en train de les photographier, cela en devient un thème récurrent.  

aviation/promenades

‘Fuyu yo, boku ni koi’ – Kakuozan, Chikusa-ku, Nagoya

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Il fait froid, enfin ! Que l’hiver soit clément cette année ne me réjouit guère. Non seulement le manque de neige nous empêche d’aller au ski, mais bien que j’aie horreur du froid l’hiver me semble être un mal nécessaire afin d’apprécier pleinement le printemps.

Je pars de la gare de Kakuôzan, située dans Chikusa-ku. Cela doit faire une dizaine d’années que je n’ai pas mis les pieds dans le coin et suis bien incapable de dire si le quartier à changé ou non. Il parait que l’on y trouve de nombreuses petites boutiques dites zakkaya et des petits cafés sympas, mais j’ai plutôt envie de marcher et de profiter du froid. Les rues sont désertes. Je me dirige tout d’abord vers le temple Nittai-ji (日泰寺), puis me balade complètement au hasard.

Dés que l’on s’écarte un peu des voies principales, c’est le silence le plus complet. Où sont donc passés tous les habitants de cette ville ? Le calme me fait hésiter à franchir les portails des temples Sôô-ji (相応寺) et Zentoku-ji (善篤寺) que je croise sur mon chemin. Je visite les lieux en prenant soin d’éviter de marcher sur les graviers qui parsèment ce genre d’endroits afin de ne pas faire de bruit inutile, mais le déclencheur de ma caméra à chaque photo fait un vacarme épouvantable

Je marche, perdu dans mes pensées et plus épuisé que nécessaire. Un bruit sourd et familier me ramène à la réalité. Je cherche au sommet de la colline une vue dégagée à partir de laquelle prendre en photo les avions en phase d’approche de la piste d’atterrissage de l’aéroport de Komaki (NKM), mais le moindre mètre-carré de terre est couvert d’habitations gâchant la vue, et la moindre parcelle de ciel quadrillée par les câbles électriques.