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'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'/aviation

初撮り 2024 – ‘Tout ce qui a deux ailes … (27) @ NGO

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Nagoya Starflyer
Nagoya DHL
Nagoya Southern China Airlines
Nagoya Demon Slayer Jet 3
Nagoya Demon Slayer Jet 3
Nagoya Demon Slayer Jet 3
Nagoya Demon Slayer Jet 3

Après le violent tremblement de terre du 1er janvier dans le region Hokuriku, dont nous n’aurons ressenti qu’une secousse certes interminable mais de moindre amplitude, le 2 janvier en début de soirée un Airbus 350 de la compagnie aérienne Japan Airlines percute un petit Bombardier Dash-8 des garde-côtes japonais à l’aéroport Haneda de Tōkyō, tuant 5 des 6 membres de l’équipage de ce dernier. En congé ce jour-là, je reste incrédule devant la télé et Youtube, regardant pendant deux heures au moins en boucle les images de la collision, de l’explosion puis de la miraculeuse évacuation des 379 passagers de l’Airbus, puis celles, irréelles, du fuselage de cette si belle machine se consumant doucement par les flammes. J’essaye d’imaginer la situation si la chose était arrivée à l’aéroport de Nagoya alors que c’était déjà le chaos lorsque l’année dernière vers la même période un avion de la compagnie Jetstar avait dû atterrir d’urgence à Nagoya en raison d’une alerte à la bombe. Bien qu’au final il ne s’agissait que d’une fausse-alerte (seuls quelques blessés pendant l’évacuation de l’appareil sont à déplorer), l’incident a eu de larges répercussions sur l’organisation de l’aéroport au point qu’encore récemment nous ayons eu à passer des exercices de gestion de crise. Je regarde donc inquiet sur Flightradar les avions se voir détourner vers les différents aéroports du pays et écoute sur Liveatc les contrôleurs aériens de l’aéroport de Narita se dépatouiller avec le trafic supplémentaire qu’engendre l’accident. Je suis ébranlé par l’incident et ne dors pratiquement pas, la nouvelle année commence terriblement mal.

En fin de compte le jour même une petite dizaine de vols auront été détournés vers Nagoya et la situation aura été moins pénible que je ne le pensais. Il m’aura fallu tout de même une dizaine de jours pour digérer les informations autour de l’accident et du tremblement de terre, et c’est donc avec un peu de retard que je m’attarde sur le Sky Deck pour le hatsu-dori, les premières photos de l’année, avant de prendre le travail. Je profite du fait que pendant trois jours le ‘ANA Demon Slayer Jet 3(鬼滅の刃 じぇっと ‐参‐ B777-200ER / JA745A) soit utilisé pendant quelques jours pour les séances d’apprentissage des pilotes pour ‘sortir de la spirale’. En fait j’avais eu l’occasion de voir ce bel appareil à Haneda juste après sa mise en service en novembre 2012 avant de partir pour le Luxembourg en janvier 2013. Pouvant transporter autour de 400 passagers il n’est en principe affecté qu’aux lignes principales reliant Tōkyō à Sapporo, Fukuoka ou encore Itami (Ōsaka), l’opportunité de le voir à Nagoya ne se présentera sans doute pas une seconde fois. Il a neigé quelques jours plus tôt de l’autre cote de la Baie d’Ise (伊勢湾), les sommets de la chaîne de montagnes de Suzuka (鈴鹿山脈) sont recouverts de neige, j’attends en espérant que l’avion passe juste entre l’épaisse couche de nuages et les montagnes. Par chance l’équipage semble parti pour une séance de ‘Touch & Go’, une répétition d’atterrissages et de décollages, j’ai donc plusieurs opportunités pour prendre une photo typique pour la saison. Si je parviens à caler l’appareil au centre, celui-ci est trop loin pour que l’on distingue clairement les motifs des personnages sur le fuselage. Cela dit, dans la flotte des 213 appareils de la compagnie ANA la queue de l’avion est blanche et non bleue sur seulement quatre d’entre-eux : les trois A380 et celui dont il est question dans ce billet. Comme dit l’autre, ‘les vrais savent‘ (rien à voir).

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'/aviation

‘Tout ce qui a deux ailes …’ (25) – ‘I can see you’@ NGO

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Centrair Fuji Dream Airlines
Centrair Solaseed Air
Centrair DHL
Centrair DHL
Centrair ANA propeller
Centrair ANA boarding

Les mois passent et les nouvelles sont plutôt bonnes pour l’aéroport et les fans d’aéronautique avec le retour de nombreuses compagnies aériennes, chinoises notamment. En terme de nombre de passagers et de mouvements nous sommes toujours très loin des chiffres pré-covid mais comme nous manquons de main d’oeuvre, pour être honnête, rien ne presse. Je ne manque donc pas de me balader avec plaisir sur le Sky Deck dés que j’en ai l’occasion, mais curieusement je ne parviens pas malgré tout à retrouver la même ferveur qu’autrefois, que ce soit en terme de soif de connaissance ou encore d’envie à passer de longues heures à attendre qu’un appareil en particulier fasse son apparition ou pour chercher de nouveaux lieux de photographie adéquats. Cela fait deux ou trois ans que j’hésite à m’acheter un nouvel appareil ou un téléobjectif de 300mm ou plus afin de relancer ma motivation, mais je ne parviens pas à me convaincre du bien-fondé d’un tel achat. A condition de se débrouiller avec les réglages, avec un 600mm en prenant 6 ou 8 photos par seconde en mitraillant tout ce qui bouge en mode rafale, il n’y a rien d’étonnant à ce qu’il y en ait une ou deux dans le tas qui soit exceptionnelles, mais je ne sais pas si c’est ce que je recherche. Un peu comme dans tout ce que je fais, il faudrait avant tout que je me concentre sur un seul sujet à la fois …

Quoiqu’il en soit, si dans la série ci-dessus le fait d’avoir deux Boeing 777F de DHL dont l’un dans sa livrée ‘As one against cancer’ dans le même cadre m’a fait trépigner de joie comme cela n’avait pas été le cas depuis un bon moment, c’est la dernière photo que j’ai eu le plus de plaisir à découvrir sur mon écran (car l’on croit souvent avoir pris une photo grandiose … et puis non !). J’ai toujours trouvé que les avions à hélices avaient un côté particulièrement photogénique, mais j’y aime surtout le dynamisme crée par l’avion qui décolle au loin, les bagagistes, agents d’avitaillement et agents de piste affairés autour du Bombardier Dash 8 et les passagers qui empruntent la passerelle pour monter à bord. La qualité de l’image est trop mauvaise pour que l’on s’en aperçoive mais les jeunes filles sortant du bus semblent prendre une photo, ou très probablement une vidéo de leur embarquement. Amusé j’ai passé une dizaine de minutes sur TikTok pour voir s’il me serait possible de retrouver leur trace afin de leur envoyer la photo, mais en vain. Tant mieux peut-être, il est de fortes chances que je passe pour un harceleur maniaque kimoi*.

*dégoûtant, répugnant

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'/aviation/musiques

隣の芝 (4) – ‘Tout ce qui a deux ailes …’ (23) Tōkyō-Francfort

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ANA Star Wars Jet Haneda
ANA Green Jet Haneda
ANA Demon slayer Jet Haneda
ANA
Haneda departure JAL A350
Tokyo vu d'avion

J’ai quatre presque trop courtes heures de transfert jusqu’à mon vol qui me mènera à Francfort. Il me faut changer de terminal mais le temps est trop splendide pour que je ne fasse pas un tour sur le pont d’observation du Terminal 2, où ont lieu les opérations des vols de la compagnie nationale ANA. En une heure à peine je parviens ainsi à capturer le C-3PO ANA Jet (B777-200), le ANA Green Jet (B787-8) et son inhabituelle bande verte, ainsi que le 鬼滅の刃じぇっと壱 (Kimetsu no Yaiba Jet 1, 767-300ER), trois appareils qui en principe n’atterrissent pas à Nagoya.

En raison des conflits en Ukraine les compagnies ne peuvent plus survoler la Russie. N’ayant plus accès à la Sibérie, la route reliant Tokyo à Francfort passe maintenant par l’Alaska et le Groenland pour une durée de vol de plus de 14 heures. Une fois monté à bord du spacieux B747 de Lufthansa j’ai beau avoir mangé et regardé deux films (Bullet Train et Incroyable mais vrai ), il reste encore dix heures de trajet ! La nuit est entre-temps tombée, je rêvasse et somnole sans pouvoir affirmer avec certitude avoir dormi.

Je savais le dessin et l’animation du film d’animation 竜とそばかすの姫 (Belle, en français) superbe pour en avoir vu une partie à travers le clip video de la chanson d’introduction du film, U de Millenium Parade. J’ai lancé le film ‘pour voir’, et j’ai été très ému par son histoire, la réalisation mais surtout sa musique, notamment la scène où est chantée la chanson はなればなれの君へ (A million miles away) et ce très beau plan large de la foule virtuelle, représentée par d’innombrables lumières dorées qui se mettent à briller au fur et à mesure que son chant de soutien à l’héroïne se fait plus intense. J’ai trouvé que la séquence représentait de manière très émouvante manière la force que peut avoir la musique. On me fait parfois remarquer que je prends la musique trop au sérieux mais c’est sans savoir à quel point elle m’a soulagé de par le passé, m’assiste aujourd’hui au quotidien et m’aidera probablement encore durant toute ma vie. J’ai regardé la scène plusieurs fois de suite jusqu’à ce que nous atterrissions et la chanson, interprétée par l’auteure-compositrice-interprète et doubleuse Kaho Nakamura (中村佳穂) m’est restée en tête pendant toute la durée du séjour. Même un mois plus tard je ne me lasse pas de l’écouter encore et encore, je pense que ce sera probablement encore longtemps une sorte d’hymne de ce voyage.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

‘2愛+4愛-sunset’ – Tout ce qui a deux ailes me fait planer (15) NGO

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Centrair
Centrair
Centrair
Centrair
Centrair

Pas grand chose à se mettre sous la dent à l’aéroport ces derniers mois. La plupart des avions sont des petits B737 ou des A320 tous semblables et les compagnies ayant repris les vols internationaux se comptent sur les doigts d’une main. Comme la production de Boeing est au ralenti, même le gros transporteur Dreamlifter n’apparait qu’une ou deux fois par semaine. Le mois dernier trois A330-900neo de Delta Airlines sortis d’usine de Toulouse ont atterri à Nagoya en attendant que de la place se fasse à Tokyo Narita mais je ne suis pas parvenu à les prendre en photo en vol.

Ces derniers jours l’heure où le soleil se couche coïncide avec mes horaires, j’en profite pour faire un tour sur le Sky Deck quand j’en ai le temps. Quand il n’y a aucun vent le température est encore très agréable, les jolies couleurs rougeâtres sont apaisantes. On s’assoit sur un banc cafe à la main, on immortalise ce bel instant d’une photo de groupe. Les avions n’ont pendant une demie-heure que le second rôle.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

Tout ce qui a deux ailes me fait planer (14) @ Chita Hongu

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Evidemment, l’occasion était trop belle. Je me suis installé au point d’observation en haut du Mont Chita Hongu en face de l’aéroport et y ai installé le trépied que j’avais amené au cas où. D’ici je peux balayer l’intégralité de l’aéroport, des arrivées jusqu’au départs qui se feront aujourd’hui dans la direction nord-sud (18). Tarmac et piste d’atterrissage sont cachés par le terminal, le parking et les autres nombreux bâtiments, mais comme je suis aujourd’hui équipé de mon airband portatif qui me permet d’écouter les communications entre la tour de contrôle et les pilotes, je parviens sans difficultés à retracer dans ma tête les mouvements des appareils invisibles. Il ne reste ensuite plus qu’à deviner derrière quel bâtiment l’avion va surgir lors du décollage.

Midi approche, je me rends vite compte qu’avec la chaleur qu’il fait les appareils sont déformés sur les gros plans et me contente donc de plans larges. Comme je n’ai auparavant jamais vu l’aéroport sous cet angle, tout m’est nouveau. J’essaie tout un tas de choses, j’apprends et m’amuse beaucoup. Je garderai encore pour quelques temps comme souvenir de cette balade de vilains coups de soleil sur les bras.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

‘Tout ce qui a deux ailes me fait planer’ (13) Mirror mode (@NGO)

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ngodeck - 2ngodeck - 3ngodeck - 1 (1)ngodeck - 5ngodeck - 4ngodeck - 2 (1)Depuis le 1 juin, le Sky Deck est enfin ouvert au public. La plupart des appareils sont bloqués au sol, nez à nez, de loin on croirait qu’ils sont reflétés dans un miroir. On pourrait jouer au jeu des 7 différences. Certaines sont plus évidentes que d’autres. Sur la première photo les 6 roues à chaque train d’atterrissage me font savoir qu’il s’agit de deux Boeing 777, mais en regardant plus attentivement celui qui me tourne le dos a 10 portes, celui en face seulement 8 portes -un 777-300 et un 777-200.

– Et alors ? – Et alors rien ! Je suis tout simplement ravi d’être à nouveau en mesure de contempler les avions, même immobiles. Seuls quelques vols cargos atterrissent puis repartent aussitôt. La plupart des compagnies aériennes ont transformé certains de leurs avions de ligne en avions cargo en en arrachant les sièges par exemple. Le vol Polar Air Cargo décolle d’habitude en pleine nuit, et c’est également la première fois que je vois un A330 de Cebu Pacific. Encore combien de temps pour que tout revienne à la normale ?

aviation/balades au Japon

‘Dekai Tokyo’ (6) – Haneda, deuxième prise.

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Bien que mon vol retour soit prévu en fin d’après-midi, j’arrive à Haneda aux alentours de 13h. Au Terminal 2, le Airport Grill & Bar est un restaurant réputé pour offrir une vue dégagée sur le tarmac et la piste C. La fois précédente, l’endroit était plein à craquer et avec mes collègues nous avions eu une table bien loin de la baie vitrée, mais aujourd’hui, seul et le rush de midi passé, j’obtiens sans difficultés ma place tant convoitée. Je suis sur mon petit nuage. Boire une bière fraîche tout en contemplant les incessants mouvements d’avions est un plaisir divin et le pavé de steak bien épais qui suit est succulent. Je me demande avec quels mots Inogashira Goro, le personnage principal de la série Kodoku no Gourmet (le gourmet solitaire, en français) décrirait la scène.

Rassasié, je me pose au Terminal 2 Observation Deck. La pluie torrentielle de la veille rend l’endroit encore plus appréciable en cette belle après-midi ensoleillée. Les appareils des compagnies ANA, Starflyer et AIRDO se déplacent en tous sens et j’essaie d’imaginer la peine qu’ont les contrôleurs aériens à les orchestrer en évitant tout froissement de tôle. Je m’amuse un temps à prendre le plus d’avion possible de la même compagnie dans le même cadre, parviens à prendre trois 777 aux couleurs d’ANA alors qu’à Nagoya on ne peut apercevoir ce type d’appareil que lors des sessions de Touch & Go.

Au nord, quoique à moitié dans la brume, on peut distinguer la Tokyo Sky Tree. Les avions passent devant lors de leur approche de la piste B (22), permettant de prendre stylées. Volants trop haut, trop bas ou bien trop petits pour être reconnaissables, il me faut plusieurs essais pour obtenir quelque chose de satisfaisant. En fin de compte, l’aéroport est si gigantesque que je n’ai pas la force de visiter le Terminal 1.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

‘Touch & Go’ – ‘Tout ce qui a deux ailes me fait planer’ (9) @ NGO

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Centrair est un aéroport propice aux entraînements au pilotage. Comme celui-ci est situé en plein milieu de la baie d’Ise, les pilotes peuvent effectuer à répétition décollages, atterrissages à leur guise sans trop agacer les habitants des environs.

J’aime beaucoup assister à ces entraînements à partir du deck d’observation. Non seulement parce que l’appareil utilisé, généralement un 777-200 de All Nippon Airways (ANA), est devenu une denrée rare, mais surtout parce que les manoeuvres pour le moins inhabituelles engendrent chez ceux qui en sont le témoin des émotions diverses.

L’entraînement en question est principalement constitué de phases dites ‘Touch & Go’ : L’avion atterrit, ralentit, puis en moitié de la piste reprend de la vitesse et décolle à nouveau. Il effectue ensuite une longue boucle à basse altitude au dessus de la mer, l’exercice est répété quatre ou cinq fois. ‘Qu’est-ce qui lui arrive ?’ ‘Il a un problème ?’ et autres ‘Le pilote a oublié quelque chose à l’aéroport de départ ?’ … J’ai beau avoir assisté à la scène une centaine de fois, je ne me lasse pas d’écouter les réactions des personnes alentours. Il nous est même arrivé d’avoir un appel au standard téléphonique d’un spectateur affolé : ‘Depuis tout à l’heure, un avion n’arrête pas de tourner en rond sans parvenir à atterrir ! Il a besoin d’aide !’

Au bout de quelques passages il y a toujours un type, tout fier, pour rassurer tout le monde : ‘Ne vous inquiétez pas, c’est juste un entraînement !’ La conversation se poursuit. Le passionné est heureux de partager sa passion, le visiteur peut poser autant de questions qu’il le souhaite.

Une jeune femme, caméra à la main, filme depuis trente minutes le même avion avec une curieuse insistance. Lorsqu’on lui demande pourquoi, elle explique que c’est un membre de sa famille qui est au commandes et que c’est aujourd’hui son premier vol d’entraînement à bord de cet appareil. Un visiteur lui passe un récepteur, ce qui lui permet d’écouter les échanges radios entre les membres de la cabine et la tour de contrôle. Avoir le son donne l’impression d’être dans la cabine, la jeune femme est rapidement gagnée par l’émotion …

Quand on parle d’aviation, on oublie bien souvent qu’en fin de compte ce sont des hommes et des femmes qui fabriquent, font fonctionner et manoeuvrent ces gigantesques machines. Et les aéroports me font toujours autant rêver.

 

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

Flying Honu – ‘Tout ce qui a deux ailes me fait planer’ (7)

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Hawaii étant la destination préférée des japonais pour leurs vacances, lignes et vols en direction de Honolulu sont saturés. Pour résoudre ce problème, la compagnie privée japonaise ANA (All Nippon Airways) va doubler le nombre potentiel de passagers par vol sur cette ligne en introduisant dans sa flotte le colossal A380 à partir du 24 mai prochain. 

Outre sa configuration cabine spécifiquement conçue pour cette ligne, la principale particularité de cette flotte est qu’elle porte la livrée Flying Honu dédiée à la tortue de mer de Hawaii, en trois couleurs : bleu, vert, et orange. Dans le cadre d’une série de vols tests, la première livrée bleue est passée à Nagoya. Après avoir l’avoir traqué deux jours durant sur Flightradar, j’ai fini par réussir à mettre l’animal en boîte lors de son atterrissage en fin de soirée.

Il est très peu probable que je prenne ce vol, et en principe les trois appareils seront basés à l’aéroport de Narita. Les A380 ne seront plus produits à partir de 2021 et aucune autre compagnie japonaise n’en a passé commande. C’était peut-être bien la première, mais aussi la dernière fois que je verrai la petite famille nager dans le ciel de Nagoya.

'Tout ce qui a deux ailes me fait planer'

Tout ce qui a deux ailes me fait planer (2)

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Je suis dehors à 7h pour l’ouverture du Sky Deck après une nuit très calme. Il fait déjà 27 degrés mais il souffle un agréable vent frais, qui contrairement à ma séance précédente, souffle du nord au sud. Cela me permet de prendre mes photos sous un angle différent et m’évite d’être à contre-jour sur les décollages au fur et à mesure que le soleil monte dans le ciel.

A part moi je compte une dizaine de photographes. L’un d’eux, particulièrement acharné, commence à déballer sa valise et à monter trois appareils. Une fois son gigantesque télé-objectif monté, le plus gros fait la longueur de mon bras. Casque sur les oreilles, antenne qui dépasse de la poche de sa veste, il écoute certainement les échanges entre le pilote et la tour de contrôle.

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Je retrouve le Flower Jet de la session précédente. Les inverseurs de poussée à la verticale du jet privé Gulfstream G450 me fascinent, c’est la première fois que j’en vois de la sorte. Le temps de rêvasser à propos des avantages d’un tel procédé que le A320 d’Uzbekistan Airways est en bout de piste. La compagnie effectue quelques vols charters vers Guam en été. Tashkent, Urgench … rien que le nom des villes desservies offre un dépaysement total. Entre-temps le vent s’est fait plus fort, le Bombardier d’ANA décolle instantanément, je peux distinguer la tête du pilote qui est juste à ma hauteur.

Je compte maintenant autour de 30 personnes autour de moi. A les voir tous sortir leur attirail et vérifier leur smartphone toutes les deux minutes, il ne fait nulle doute qu’ils attendent comme moi la venue du Dreamlifter.

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Pour transporter les différentes pièces de ses avions construits un peu partout dans le monde, Airbus a ses Beluga, et Boeing ses Dreamlifter. Il n’existe que quatre Dreamlifter, mais ils viennent fréquemment à Nagoya, de nombreux sous-traitants étant localisés dans le coin. Néanmoins, la drôle de forme et la taille de l’engin, le boucan produit par ses quatre moteurs et l’irrégularité des allers et venues font de chaque visite un évènement.

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Plus que satisfait, je décide de quitter les lieux, la chaleur et la fatigue ont raison de moi. Tandis que le 787 de Japan Airlines en partance pour Narita quitte son spot, celui provenant de Bangkok atterrit et les deux appareils viennent s’aligner dans mon cadre. La probabilité que cela se reproduise est quasiment nulle. Je jubile !