Live au Club Quattro, 21 mars, 1/2 : Défennesztrez Aoki !
Ce qui est sûr, c’est que l’habit ne fait pas le fan d’électro. Nous sommes samedi soir mais j’ai l’impression que tout le monde sort du travail tant tout le monde est bien habillé, comme si les workaholics du tout-Nagoya s’étaient donnés rendez-vous pour une orgie auditive dont la direction se serait réservée le droit d’entrée. La direction en question a mal fait son boulot puisqu’elle a laissé Aoki Takamasa assurer la première partie du concert.
Le bonhomme ayant de par le passé collaboré avec Sakamoto Ryuichi, je m’attendais a un truc plutôt soft, mais de qualité. Une rapide recherche sur Youtube venait confirmer mes attentes. Le son m’a instantanément rappelé deux-trois morceaux de l’excellent Incest/Live de Sutekh. Chouette !
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Ce que j’ai retenu de la première partie, c’est que chez Aoki tout est dans l’exagération ; les batteries sont trop claires et les basses vous retournent l’estomac 50 minutes durant. Abus abusif de distorsions ‘vocales’. Prenez un cri de tyrannosaure dans Jurassic Park, extrayez-en les aigus, ajoutez-y un petit effet métallique, amplifiez le tout et mettez en boucle sur le morceau qui joue. Le son en question m’a vrillé la cervelle 10 minutes durant par intervalles de 15 secondes et sur la fin je me suis même surpris à l’appréhender, un peu comme cette désagréable sensation lorsqu’on regarde un film à suspense au cinéma, que l’on sent que quelque chose de terrifiant va arriver, sans savoir quand ni quoi – ni pourquoi.