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musiques/Nagoya

Art de rue – Osu-Sakae

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Osu danseurs
stickers
peinture murale
devanture de magasin
devanture de magasin

L’art de rue. Qu’il s’agisse de danseurs révisant en groupe leurs chorégraphies, de peintures murales ou de graffitis en guise de logo de magasin, dans les quartiers d’Osu et Sakae l’art est partout quelque soit l’heure ou le jour où l’on vienne. Il serait prétentieux de parler d’art mais je continue à prendre en photo les devantures de magasins et surtout les arrangements de pots de fleurs et autres plantes devant les maisons. Je ne peux m’empêcher de croire que leurs propriétaires les ont posé là en pensant au moindre détail, changeant leur ordre et leur disposition, reculant de quelques pas, contemplant leur ‘oeuvre’ et chuchotant ‘Oui, c’est bien mieux comme ça !‘ Je me demande s’ils se doutent un instant qu’un parfait inconnu va les prendre en photo, je suppose que non.

J’ai été très affairé le week-end passé et pour une fois j’étais presque content qu’il pleuve. Je zappe en effet entre la retransmission en direct de la course de trail Istria 100 qui se tient en Croatie (Kimino Miyazaki première femme sur la 168km!) et le festival de musique Coachella qui a lieu du 14 au 16 et du 21 au 23 avril en Californie. Parmi la multitude de noms d’artistes plus ou moins connus les noms de Björk, Marc Rebillet, Chemical Brothers, Gorillaz et Kaytranada ont retenu mon attention. Je suis plutôt déçu par le set de Kaytranada, le mix contenant de nombreux classiques est de très bonne qualité mais il ne se passe pratiquement rien sur scène, on a l’impression de juste écouter un cd. La mise en scène de Chemical Brothers est par contre comme toujours incroyable avec ces animations gigantesques, on en prend plein les yeux. Il est juste dommage que la qualité du son sur Youtube soit plutôt médiocre, sur la longue les aigus me vrillent le cerveau. Et puis il y a la fougue de Marc Rebillet, en peignoir de bain comme d’habitude, en transe, détruisant la moitié de son décor et courant en tout sens comme un gosse mal élevé. Sa capacité à faire un morceau de 5 minutes sur une boucle improvisée assez stupide pour qu’il en rigole lui-même, me fascine. Il faudra vraiment que j’aille voire ça si il passe au Japon.

Depuis les retransmission hebdomadaires des concerts de Sakanaction sur Youtube j’ai pris l’habitude de suivre distraitement le chat lors de ce genre d’événements car cela donne quelque part l’impression d’être dans la foule. Malheureusement celui-ci était perpétuellement envahi de messages de fans du groupe de k-pop Black Pink du genre ‘Black Pink meilleur groupe au monde!’ et autres lignes entières d’emoji de coeurs noirs et roses, le tout alors que le live n’avait lieu que le lendemain. J’ai plutôt été choqué par le niveau de médiocrité des fans et contraint de quitter le chat sous peine de devenir fou.

Le titre de ce blog me remémore l’album du même nom du groupe de rap marseillais Fonky Family sorti en 2001. Ou disons que son titre était inscrit quelque part dans mon subconscient et a soudainement surgi sans crier gare à l’évocation de l’assemblage des termes ‘art’ et ‘rue’. Pour la peine je me réécoute l’album vite-fait mais comme à l’époque je n’accroche pas du tout. Le flow est bon mais les textes contiennent trop d’ego-trip et je me lasse rapidement. De fil en aiguille les logarithmes de Youtube m’amènent à écouter l’émission spéciale dédiée à la Mafia K’1 Fry en direct des anciens locaux du Tati Barbès, à Paris. C’est très amusant parce que j’ai habité pendant deux ans à 50 mètres de là, de 2004 à 2006, juste avant de venir au Japon. Une fois encore l’écriture de ce blog me donne l’occasion de découvrir de nouvelles choses, mais aussi de plonger dans mes souvenirs …

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La chose prêtera à débat, mais pour moi l’âge d’or du rap français s’arrête en 1998. Cela ne signifie pas qu’il n’y a pas eu de pépites par la suite, mais qu’il a fallu se mettre à creuser pour les trouver. Ces deux décennies j’ai suivi à peu près sérieusement Arkanson, Hocus Pocus et 1995 et apprécié quelques morceaux éparpillés aux beats rafraîchissants, aux textes sans prise de tête et sans égos surdimensionnés. Dans le même style, je suis tombé la semaine dernière sur Léon du groupe belge L’Or du commun. Même 20 ans plus tard, le mot d’ordre est le même : ’Tranquille …’

Le skate a le punk rock, le basket le hip hop et le patin à glace la musique classique. Moi la drum and bass, ça me fait courir comme un dératé, et Take you higher de Wilkinson en particulier. A chaque drop je ne cours plus, je vole, gesticulant les bras et la tête et faisant des tours sur moi-même comme un possédé.

Mes enfants ont la tête dans la lune, ma femme vient de Venus. Tandis que je suis chaque lancement de SpaceX, ai presque pleuré en regardant en direct sur internet les derniers instants de la sonde Cassini-Hyugens et suis abonné à la chaîne éducative de la NASA, elle pourrait rester des heures a regarder le live de la Station spatiale internationale. ’Uchu Kyôdai’ (Space Brothers) est la seule et unique série manga que nous possédions en entier, et la chanson qui suit, qui sert d’opening aux premiers épisodes de l’animé, envoie du rêve elle aussi.