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photographie/photographie

= stay into the light

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En fin de promenade dans le Parc О̄ike, je m’arrête devant ce parterre de fleurs qui me semble étrangement familier. Sans doute m’a-t-il rappelé la célèbre pochette de l’album ‘Hikari no naka ni tatte ite ne’ (光のなかに立っていてね, 2014)’ du groupe de punk-rock japonais Ging Nang BOYZ (銀杏BOYZ) ci-dessus, dont la photo a été prise par le photographe Kotori Kawashima (川島小鳥). En vérifiant la-dite pochette je me sens comme dupé par ma mémoire visuelle car les deux photos n’ont en fait pas grand chose en commun, et je ne me vois pas demander aux passants de prendre la pose au milieu des fleurs pour voir si cela ajoute quelconque ressemblance. Je suis cependant surpris d’avoir été interpellé par le ces fleurs cette fois-ci alors que je suis passé devant un grand nombre jusqu’à présent. C’est certainement dû au fait qu’à l’occasion de la sortie de son nouvel ouvrage, les photos de Kawashima se sont mises à apparaitre régulièrement dans mon flot Instagram et mes feed d’infos.

Mirai chan‘, 『未来ちゃん』sorti en 2011, est certainement l’oeuvre la plus connue de Kawashima, et c’est pour ma part l’ouvrage qui m’a valu sa découverte à l’époque. Ses photos suivent sur une année le quotidien de Mirai chan, petite fille espiègle âgée de trois ans à la coupe au bol et aux joues rouges et rebondies dans l’île de Sado, dans la préfecture de Niigata, connue pour ses hivers rigoureux. S’il y a je pense un minimum de mise en scène de la part du photographe, comme par exemple dans le fait d’habiller Mirai chan en habits rouges vifs en pleine paysage neigeux, je pense que l’ouvrage doit son succès à la manière dont Kawashima est parvenu à retranscrire de manière naturelle ses gestes et son visage expressif.

Cette année, 13 ans plus tard, est donc sorti ‘vocalise(ヴォカリーズ)‘, qui suit cette fois Mirai-chan lors de son voyage en Europe pendant l’été de la même année. Si la lumière et les couleurs, de toute beauté, y sont complètement différentes de l’ouvrage précédent, on ne peut qu’une nouvelle fois se sentir comme absorbé par ses yeux noirs grands ouverts sur le monde qu’elle découvre. Quelque part dans mon inconscient, cette déferlante d’images et informations a dû me faire remémorer la pochette d’album. J’ai en quelque sorte l’impression de m’être fait avoir par ce maudit matraquage publicitaire qui nous fait acheter tout et (surtout) n’importe quoi, mais au moins aurais-je réussi à en tirer quelque en m’en inspirant pour la création de ce billet.

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‘Do not go gentle into that good night’ – Oike Koen, Tokai-shi, Aichi

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Entre deux jours de pluie je suis finalement parvenu à me rendre au light-up show qui a lieu depuis quelques années déjà pendant la période de floraison des cerisiers au parc Oike. Bien que nous soyons en semaine les promeneurs sont nombreux, notamment les étudiants qui profitent de leurs derniers jours de congés. La chanson populaire traditionelle ‘Sakura Sakura‘ jouée à la flûte japonaise shakuhachi résonne dans le parc, puis toutes les cinq minutes le show lumineux se répète.

Avec ses nombreuses variations de couleurs le rendu est superbe, mais même de nuit il m’a semblé que c’est finalement dans leur couleur naturelle rosâtre que les cerisiers sont les plus beaux. En fleurs les arbres prennent du volume, c’est sans doute pourquoi même éclairés de la même manière en plein été le résultat ne serait pas aussi satisfaisant.

J’ai pour l’occasion ressorti mon dictaphone du tiroir en me disant qu’il serait sympa d’avoir le son avec ces quelques images. Il aurait été plus simple de tout simplement prendre la scène en video, mais même si poster quelques courtes scènes de la vie quotidienne au Japon sur mon compte Instagram m’a déjà traversé l’esprit, l’idée est déjà trop largement répandue pour avoir un sens, je sais d’hors et déjà que j’arrêterai au bout de quelques posts. Le son laisse une part importante à l’imagination, c’est pourquoi je préfère trafiquer les sons plutôt que la vidéo.

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Kôyô 2020 (1) – Shiawase Mura, Tokai-shi, Aichi

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Tokai shi shiawase mura Tokai shi shiawase mura Tokai shi shiawase mura Tokai shi shiawase mura Tokai shi shiawase mura Tokai shi shiawase mura

Cela fait plusieurs années que je me dis qu’il faudrait que je prenne des photos du parc Shiawase Mura en automne, au moment du koyo. Ce parc est pourtant situé tout près de chez nous, je ne comprends pas qu’il m’ait fallu si longtemps pour me décider. Comme pour beaucoup de promenades ces derniers temps, le blog me sert de source de motivation pour sortir et voir les choses sous un autre angle, être plus attentif, plus réceptif aux choses autour de moi.

Shiawase signifie bonheur en japonais. Quoique le terme soit un brin exagéré, c’est vrai qu’il est agréable de s’y promener dans ce petit parc, surtout en cette saison où les couleurs sont superbes. Le bienveillant Bouddha géant de 18 mètres de haut surveille les promeneurs. Construit en 1927 dans un intérêt purement touristique, il s’agit du plus ancien Bouddha fabriqué en béton. Il est dit qu’à l’époque on pouvait entrer à l’intérieur par une petite porte, maintenant barricadée, située à l’arrière de la statue. Comme l’on peut voir la tête dépasser des arbres lorsque l’on passe en train pour aller de Nagoya à l’aéroport l’endroit bénéficie d’une certaine notoriété, mais en général il y a assez peu de monde.

keeping running

Tokai City Half Marathon 2019

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Dimanche dernier j’ai couru le semi-marathon de la ville de Tokai, ville où nous résidons. Chaque année l’événement est constitué de courses de 10km, 4km et 2km. Les courses de 10km étant beaucoup trop rapides à mon goût je n’y ai jamais pris part, mais cette année à l’occasion des 50 ans de la fondation de la ville a été rajouté un semi-marathon. Je m’y suis inscrit en pensant qu’un mois après Ibigawa, en m’entraînant un minimum la distance ne devrait pas me poser de problème particulier. Le principal intérêt est surtout de courir dans les rues que je parcours au quotidien sans avoir à m’arrêter à chaque foutu feu de croisement tous les 100 mètres. Et quel bonheur de n’être qu’à deux gares du départ de la course ! 

La course part très vite, comme s’il s’agissait d’un 10km. J’ai beau faire attention, je me fais entraîner dans un rythme trop rapide pour moi, autour de 5’/km. Ce n’est guère convenable, mais soyons fous ! Je viens de courir plus de 100km par mois pendant trois mois d’affilée pour la première fois de ma vie et ai même fait des exercices de vitesse à m’écrouler à terre, cela ne peut-être que payant. Alors je m’accroche.

Pour être franc, le parcours est sans grand intérêt et on ne peut pas non plus dire qu’il y ait foule au bord des rues. Après une interminable ligne droite de 5 kilomètres, les coureurs reprennent la même route en sens inverse. Les coureurs se croisent, c’est l’occasion de se divertir en saluant et encourageant les collègues de travail et connaissances qui participent à la course eux aussi. 

Une fois ainsi avoir croisé les derniers de la course je me retrouve seul avec moi-même et la fatigue se fait soudainement sentir, mais je m’efforce de maintenir mon rythme. Je rattrape ceux qui sont partis trop vite, des types me doublent en haletant comme s’ils allaient perdre connaissance dans quelques secondes. Mais pourquoi nous faisons-nous autant de mal ? La légère pente en fin de course est bien plus pénible que lorsque nous l’avons parcourue avec quelques amis coureurs il y a deux semaines de cela. Mais au moins je sais qu’une fois franchie, il n’y a plus qu’une descente puis un plat sur un kilomètre. Je décide de ne pas m’arrêter au dernier ravitaillement. Non pas par prétention, mais pour ne pas avoir à casser mon rythme et faire l’effort mental de me remettre à courir après avoir marché quelques mètres. 

Je finis en faisant la grimace, mais en améliorant de 4 minutes mon record personnel sur la distance alors que ce n’était même pas mon objectif. Je ne suis pu genre à crier ‘No pain, no gain’ sur tous les toits, mais cette année l’entraînement a été largement récompensé. Je dois désormais me reposer un peu, c’est la saison du ski !

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