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Aco @ Nagoya Club Quattro 15.11.03

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L’excellente qualité du concert auquel j’ai assisté samedi vient compenser sa durée réduite. Peut-être n’a-t-il duré qu’une petite heure et demie, mais au moins les -à vue d’oeil- 500 personnes présentes auront-elles eu des frissons du début à la fin. Au moins aurons-nous eu la chance de retrouver sur scène une voix qui correspond à celle que l’on peut entendre dans ses chansons, chose qui n’est pas toujours évidente quand il s’agit de chanteuses japonaises. Une voix connue donc, mais une majorité de chansons profondément remaniées, de sorte que pour deux titres il m’est impossible d’affirmer avec certitude qu’il s’agisse de versions remixées de titres de ses premiers albums ou de chansons totalement inédites.

Chaque titre parmi la grosse quinzaine interprétés a été múmifié* afin de coller à l’ambiance du dernier album, donnant naissance à un concert à la rythmique lente comportant néanmoins quelques accélérations assez spectaculaires, des nappes électroniques sur lesquelles viennent s’ajouter la voix d’Aco, basses saturées, tambours, sons parasites et autres spécialités que l’on trouve plus généralement dans la techno minimaliste. Parmi ceux-ci comptons l’intégralité des titres du dernier album, réarrangés pour la peine, et dont la première piste servira pour l’occasion d’introduction, suivie par une version speed impressionnante de merankoria à grand renforts de tambours. S’ajoutent à la liste, issus de l’album Material‘ et dans le désordre un ‘Hoshi no kuzu‘ retravaillé, l’inévitable ‘4 gatsu no hero‘ et quelque peu en marge par rapport au reste mais néanmoins fort joliment interprété ‘this woman’s work‘ et donc les deux chansons mystère ( ?!).

Sur la petite scène est installée une cabane blanche par laquelle la chanteuse, habillée d’une robe blanche identique à celle que l’ont peut apercevoir dans le livret du dernier album, et ses deux présumés producteurs font leur entrée. Une chaise, deux I-book et un bouc blanc. Plus que sur la chanteuse, fort jolie mais dont le visage inexpressif et les mouvements brusques choquent quelque peu, notre regard se porte sur l’écran géant sur lequel sont projetés des images de synthèses dont la vitesse de défilement varie en fonction des changements de rythmes de la musique. Le tout, accompagné d’effets lumineux et stroboscopiques savamment dosés laisse en fin de compte l’impression d’un concert bien préparé, efficace, sans temps morts et malgré une durée relativement courte, loin d’être bâclé.

*Múm est le nom du producteur de l’album Irony