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vie du blog

Pourquoi j’écris … ? (5) – ‘My blog, it’s like a time machine …’

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Ma chaine Youtube est comme un machine à remonter dans le temps ! Je peux y remonter le temps pour voir à quoi ressemblait la vie à un moment donné ‘ explique le réalisateur, producteur de cinéma et créateur de vidéos YouTube Casey Neistat, dans son vlog daté d’hier. Après avoir publié quotidiennement des vidéos d’excellente qualité pendant deux ans tout en voyageant aux quatre coins du monde, il a déménagé de New York à Los Angeles pour prendre du recul et s’offrir un pause bien méritée, mais il y a une dizaine de jours il a craqué : ‘Pour moi, pour nous tous 2020 est une année de transition, une année particulière. Il me fallait immortaliser l’instant présent, c’est ce qui m’a donné envie de publier à nouveau‘, continue-t-il.

Le lecteur le plus fidèle de ce blog, je suis persuadé qu’il s’agit de ma propre personne. Non pas par égocentrisme, mais parce que j’aime fréquemment revenir sur les faits passés, et c’est là la raison d’être de ce blog. Ce que je ne peux pas publier ici, je l’écris dans mes carnets. Toute musique que j’écoute est méticuleusement répertoriée sur Last.fm, même mon compte Google Map est soigneusement mis à jour afin de laisser une trace de tous mes déplacements. Je me demande parfois si je ne suis pas malade …

Comme fgautron dans son billet publié hier, je me questionne souvent sur le bien-fondé de toute cette entreprise. L’explication de Neistat me donne un bout de réponse, et c’est en fait bien plus simple qu’il n’y parait : Même si je m’arrêtais, je sais très bien qu’au bout d’un certain temps je ne pourrai m’empêcher de m’y remettre.

Les scans ci-dessus sont tirés du carnet no17 que j’ai fini à la fin du mois dernier sans parvenir à concilier blog et carnets de manière satisfaisante. Y coller les billets du blog remplit rapidement les pages mais je me suis surpris plusieurs fois à attendre d’avoir rédigé le billet du blog pour l’imprimer et l’y coller. Je pense dans le No18 écrire le jour même ou du moins dans un délai plus court en l’agrémentant de quelques photos avant de passer à la rédaction du blog. C’est une façon de procéder qui me semble plus naturelle, plus proche de l’idée que je me fais de ce que l’on appelle un journal.

architecture/vie quotidienne

‘Red, is (not) dead’ – Osu & Sakae, Naka-ku, Nagoya

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J’ai été assez étonné en traitant cette série prise autour d’Osu par le nombre important de photos où la couleur rouge semble sauter aux yeux. Mis à part tout ce qui touche de près ou de loin à la couleur verte, mon oeil est d’habitude attiré par les formes, les lignes ou les structures géométriques plutôt que par les couleurs. Comme par exemple sur la dernière photo où l’on peut reconnaitre le logo rouge en forme de T de la poste japonaise, celle de Naka-ku en l’occurrence, mais où c’est d’avantage la sensation de symétrie accentuée par l’arbre au milieu qui m’intéresse.

Les boîtes aux lettres au Japon sont d’une belle couleur rouge très voyante et photogénique. Pourquoi rouge d’ailleurs, je ne m’étais jamais posé la question. En voulant en savoir un peu plus je suis tombé sur une carte des couleur des boîtes aux lettres des services postaux nationaux selon les pays, j’ai été très surpris de découvrir que les boîtes aux lettres en Chine et en Egypte sont vertes. Cela ferait un excellent sujet de billet, je ne connais de la Chine que l’aéroport de Pékin et nous comptons y voyager un jour, mais quand pourrons nous donc enfin bouger librement ?

vie quotidienne

‘It’s good to see green’ (2) – Osu & Sakae, Naka-ku, Nagoya

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Je me balade au hasard entre Osu et Sakae. Soudain, au coin d’une rue se dresse majestueusement un groupe d’arbres gigantesques qui cachent facilement l’appartement de cinq ou six étages situé derrière. L’écriteau au seuil de la butte n’indique malheureusement pas de quel type d’arbres il s’agit, mais j’y apprends que je suis aux pieds d’un kofun érigé il y a plus de 1500 ans. Sous la période Edo, ce coin de verdure est en fait une partie des 600 tsubo (2,000 m²) de l’arrière-cour du temple zen Seiju-in. Le temple sera par la suite détruit mais l’endroit conservé, et devient en 1879 le parc Namikoshi, dont il garde le nom aujourd’hui. De manière tout à fait étonnante il s’agissait manifestement du premier parc public de la ville de Nagoya. Suite à l’inauguration de l’immense parc Tsurumai en 1910, l’endroit se voit peu à peu déserté par ses visiteurs et entouré d’immeubles pour prendre sa forme actuelle.

Une fois rentré je cherche un peu sur internet et y trouve de vieilles photos du parc. Les histoires de châteaux féodaux, temples et autres sanctuaires m’intéressent et j’en ai visité quelques uns avec grand intérêt en m’imaginant batailles engagées et moines affairés trottinant dans les allées, mais j’ai été moi-même étonné par l’émotion ressentie à la vue de ces photos. 

Je ne sais pas si c’est spécifique à la ville de Nagoya, mais les parcs, les petits squares et les rangées d’arbres le long des avenues y sont omniprésents où que l’on aille. Je me retrouve souvent sans m’en rendre compte en train de les photographier, cela en devient un thème récurrent.  

vie quotidienne

‘Qui n’a jamais rêvé, de mener la vie d’artiste?’ @ Narumi-chô, Midori-ku, Nagoya.

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L’histoire se répète chaque été : l’inspiration ne vient pas. Les jours passent, je rédige maladroitement trois lignes d’un billet pour les supprimer immédiatement. Je ne prends même pas la peine de m’encombrer du moindre appareil, je sais très bien qu’aucune photo ne me satisfera. Comme je n’ai ni date limite, ni contrat, ni promesse à tenir envers quiconque, j’attends. J’attends que l’inspiration revienne et songe aux artistes, aux vrais, à ceux qui vivent de leur talent et pour qui pareille période est sans doute insoutenable. Je me sentirai bien incapable de resister à la pression d’avoir à sortir un nouvel album ou un nouveau roman après une premiere oeuvre acclamée par les médias et le public …  

Après un mois d’août très contre-productif, j’ai profité de deux heures à tuer pour me balader à Narumi-chô, au sud-est de Nagoya, et voir où j’en étais. L’endroit est vallonné et offre pourtant de belles vues d’ensemble, il m’avait aussi semblé y voir des bâtiments interessants lors de mes passages en voiture, mais après une heure à marcher au hasard je ne trouve aucun thème, ne vois pas comment relier ces photos de manière pertinente. Peut-être est-ce la faute au temps morose et moite, à la fatigue accumulée ou bien encore une erreur de sélection musicale.

J’écoute en effet l’album ‘Green Anthology’ de Miroque , sorti en 2008 et que je n’avais pas écouté depuis 6 ans si j’en crois mes stats last.fm. J’aime beaucoup l’idée d’écouter un album délaissé pendant si longtemps. Les goûts et les sensations changent, il sonne parfois différemment, se bonifie avec l’âge. Miroque, artiste japonaise qui décrit sa musique comme étant de la ‘girly, fantastical forestronica‘, semble avoir disparue de la scène électronica depuis 2010 et son label, Cacha*mai, ne plus exister à ce jour. Green Anthology dans son intégralité est d’une suffocante lenteur et trop glacial et redondant pour un album qui se veut être une ode à la nature.

Si au bout de quelques morceaux je ressens un certain agacement, je ne saurai pas expliquer si c’est mon manque d’inspiration qui m’aura pourri le disque, ou bien la musique inadéquate qui m’aura donné la flemme. Je prendrai ma revenge un jour.