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‘[…] so you won’t be lonely’

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La promenade se poursuit en direction de l’IC la plus proche. IC est un acronyme pour inter-change, à ne pas confondre avec les JCT (junctions) que l’on trouve sur toute carte routière. La principale différence entre les deux est que les JCT n’ont ni entrée ni sortie et ne servent qu’à relier plusieurs autoroutes. Alors que je commençais à conduire au Japon ce carrefour était tout simplement terrifiant. Le trafic dense, les poids-lourds prêts à vous couper en deux, les feux de circulation poussant comme des grappes au moindre pylône, le GPS et ses instructions insuffisantes (-‘Tournez à droite’ -‘… Quelle droite ?’) A pieds, hors de tout danger, perché sur ma passerelle, la vue est tout simplement impressionnante. Selon l’endroit où je prends ma photo les voies d’autoroutes s’entre-coupent de façon complètement différente et semblent partir dans toutes les directions.

J’écoute une valeur sûre, ‘Love what survives‘ de Mount Kimbie, l’album le plus abouti du duo anglais. L’album est répertorié dans la catégorie électro mais pour le genre les percussions sont pour la plupart simplistes et clairement au second plan, c’est plutôt la basse qui prédomine sur la plupart des morceaux. Malgré les dissonances volontaires, les changements de rythmes fréquents au sein d’une même chanson et l’absence de refrain en onze titres, l’album est d’une remarquable fluidité. Je me demande bien d’où leur viennent leurs idées de sons sans n’avoir vraiment fait l’effort d’en savoir vraiment plus en lisant leurs interviews dans les magazines spécialisés ou sur internet.

J’y faisais déjà référence dans un billet publié il y a de cela 12 ans (!) mais je lisais à une époque consciencieusement unes par unes toutes les pages du magazine ‘Rockin’On Japan‘ afin d’en savoir plus à propos du processus de création des albums que j’appréciais. Ma compréhension de la langue évoluant j’ai entre-temps appris à ne lire que l’essentiel, et cela m’a surtout permis de me rendre compte que le volume d’informations vraiment intéressant est infime. Je n’ai donc pu m’empêcher de pousser un long soupir en tenant entre les mains le numéro du mois de novembre avec au menu une interview fleuve de 44 pages avec l’artiste LiSa que l’on entend partout depuis qu’elle interprète l’opening de l’anime Kimetsu no Yaiba (Demon Slayer), et bien évidemment en couverture … Bump of Chicken ! Ça n’évolue pas …

Toute les terres situées a l’ouest sont recouvertes d’immenses aires industrielles qui abritent les sièges d’importantes aciéries de la région, ces usines, villes dans la ville, qui ne dorment jamais. Je n’ai aucune idée de ce à quoi ressemble une usine en Europe, les usines se ressemblent-elles partout dans le monde ? Celles du Japon vues de l’extérieur semblent d’une fascinante propreté, loin de l’image lugubre et sale que l’on pourrait avoir de pareil endroit. Très protégées, il est impossible d’y pénétrer, je me contente donc de prendre quelques photos à partir d’un grillage moins haut que les autres. Sur la dernière photo, avec la verdure à sa base cette usine n’a-t-elle pas des airs de château ?