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musiques/vie du blog

ちっちゃな根性身につけたい – Kanayama, Nagoya

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”「がんばってみるよ」 優勝できなかったスポーツマンみたいにちっちゃな根性身につけたい。”
– Je vais faire de mon mieux ! Que j’aimerai avoir le tempérament d’un athlète, toujours fort même après la défaite.

Mes‘ plantes en pot n’ont, si j’ose dire, pas l’air dans leur assiette. Affaissées, comme brûlées par le soleil, elles semblent attendre un peu d’attention et des jours meilleurs. Le propriétaire doit être trop affairé pour s’en occuper ou avoir la flemme, sinon les deux. Ce n’est pas la grande forme de mon côté non plus, les idées et les mots ne me viennent pas, ou disons que je n’arrive pas à trouver le fil conducteur dans mes pensées et mes photos. Alors je tourne au ralenti et j’attends que cela se passe, ce blog m’a au fil des années appris que tout n’est qu’une histoire de cycles.

Les paroles ci-dessus sont tirées (et traduites à ma sauce) de la chanson カルアミルク(Kahlua Milk, du nom du cocktail) du groupe クラムボン(Clammbon) sur son album de reprises de chansons populaires, LOVER ALBUM (2006). Le titre original, interprété par Yasuyuki Okamura (岡村靖幸), date de 1990. On n’entend aujourd’hui plus cette façon particulière de chanter et si la texture sonore sommaire voire minimaliste devait sans doute avoir quelque chose d’avant-gardiste pour l’époque, la chanson a aujourd’hui un petit air rétro qui n’est pas désagréable même si je lui préfère largement la version de Clammbon. En faisant quelques recherches je tombe sur une reprise par DAOKO. Elle y reprend en quelque sorte la manière de chanter de Okamura, mais je n’en aime pas l’orchestration, trop sophistiquée avec ses touches de violon et le piano trop présent. Les paroles de cette chanson sont à la fois simples mais très imagées, au point que je me demande aujourd’hui si ce morceau ne m’avait pas particulièrement marqué tout simplement parce que j’en comprenais pour une fois le sens des paroles. La version de Clammbon me semble en ce sens beaucoup plus agréable à écouter.

En poursuivant mes recherches j’apprends que DAOKO et Yasuyuki Nakamura ont collaboré sur un titre intitulé ステップアップLOVE (2017), une chanson très catchy et qui je pense se revendique tant que tel en commençant d’emblée avec le refrain. A l’écoute de celui-ci je me suis souvenu avoir entendu la voix d’Okamura quelque part, après avoir creusé quelques temps dans les tiroirs de ma mémoire musicale, je me suis souvenu qu’il s’agissait de la chanson ラブメッセージ, thème principal de l’incroyable navet qu’est le film みんな!エスパーだよ, The Virgin Psychics en anglais (2015), une adaptation du manga et du dorama du même nom.

Je trébuche ensuite sur la surprenante collaboration entre Okamura et l’un des Dj et producteur japonais les plus célèbres Takkyu Ishino 石野卓球, la moitié du groupe Denki Groove, sur l’album sobrement appelé ‘The Album‘ (2003), sur lequel Okamura pose sa voix sur des productions d’Ishino. Pour être franc l’album est moins pire que ce que à quoi je m’attendais, uniquement les titres ‘New Wave Boy‘, ‘Adventure (e-pop mix)‘ et à la limite ‘come baby (Yasuyuki Okamura remix)‘ ont retenu mon attention, la voix grave, les cris et autres vociférations d’Okamura parfois robotisées ou déformées collant assez bien à la musique. Le reste est trop farfelu et incohérent, il me semble d’ailleurs que sur l’ensemble de sa carrière Okamura est un personnage qui ne se prend pas au sérieux comme en témoignent les clips présentés ci-dessus.

Finalement, de fil en aiguille ce billet m’aura amené plus loin que je ne l’aurai pensé et aura même été l’occasion de faire quelques découvertes !

Nagoya/Nagoya

‘… and don’t you come back no more’ – Meieki, Nagoya.

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Balade autour de la gare de Nagoya. Dans un premier temps j’avais l’intention de faire la tournée des papeteries pour voir si le nouveau modèle édition limitée du stylo LAMY Safari Spring Green était en vente, mais il faudra apparemment encore patienter un peu. J’en profite d’être dans le coin pour jeter un oeil sur ce qu’est devenu le Meitetsu Lejac qui, comme j’en parlais ici, a fermé définitivement fin mars. Portes et fenêtres ont été scellées, le gigantesque panneau publicitaire au sommet retiré, on peut juste encore apercevoir l’une des deux mascottes du magasin, Kujakku (クジャック) représentant un paon, faisant le guignol sur l’une ou l’autre affiche.

Puisqu’on est dans la (dé)construction, je me souviens soudainement que je m’étais promis d’aller voir où en était le chantier de la future gare de Nagoya. Comme toutes les grandes gares dans le monde semble-t-il, alors que devant celle-ci beaux bâtiments et boutiques de luxe et se côtoient (ou s’entassent, plutôt), le quartier derrière la gare est très populaire, je ne dirai pas mal fréquenté, mais la clientèle n’est pas la même et il n’y a photographiquement parlant pas grand chose à y capturer et je n’y mets pratiquement jamais les pieds. Lorsque je me balade derrière la gare je regrette un peu d’avoir boudé l’endroit car le chantier semble avoir déjà bien avancé sans que je parvienne à me remémorer ce qu’il y avait à sa place auparavant ! La future gare étant perpendiculaire à la gare actuelle de grandes portions de terrains ont dû être complètement rasées, d’immenses machines forent, soulèvent et broient en faisant un bruit d’enfer. Je trouve sans grosses difficultés le Tsubaki-shinmei-sha 椿神明社, un discret petit sanctuaire dont l’autel principal a dû être déplacé parce qu’il se trouvait dans le périmètre du chantier. J’y passe quelques minutes mais le vacarme des machines alentours et la crainte de me faire écraser par l’une des poutres qui voltigent tout près dans le ciel me fait vite quitter les lieux.

architecture/Nagoya

Flare ou ne pas flare … telle est la question – Sakae, Nagoya

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Une intrigante façade aux formes asymétriques, des balcons qui semblent être comme copié-collés à l’infini. Et puis … ? Je suis sans doute passé une centaine de fois devant cette petite ruelle à sens unique de l’autre côté de l’avenue où se trouve le magasin Parco à Sakae mais je n’avais jamais remarqué l’étrange jeu de lumière qui a lieu quand le soleil haut dans le ciel frappe en biais la façade de l’immeuble de cinq étages tout en verre situé au nord du discret temple Shōmanji (勝鬘寺), puis se reflète sur le mur en béton de la propriété à côté, ajoutant par ces curieux reflets un petit plus à la simple photo ‘contraste bois-béton‘. Je suis surtout fasciné par ce phénomène qui fait que l’ombre du poteau électrique sur lequel je suis appuyé se propage sur le mur en face de moi alors que je suis pourtant déjà à contre-jour. Je ne trafique d’habitude que très peu mon appareil quand je prends des photos, mais dans ces conditions je galère avec les réglages, l’un ou l’autre flare semble inévitable.

architecture/Nagoya

‘Matsuri da, matsuri da, o matsuri da’ – Handa-shi, Aichi.

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Petite virée à Handa en fin d’apres-midi. Les travaux sont maintenant terminés, à l’approche du jour des enfants qu’est le 5 mai, les carpes volantes japonaises koinobori flottent dans le ciel le long du canal. J’aime beaucoup cet endroit car bien que la plupart des maisons et bâtiments soient en bois, leur apparence est très sobre et raffinée à la fois, comme si tout avait été minutieusement pensé.

Depuis un petit moment un son de shinobue, la petite flûte traversière en bambou jouée pendant les fêtes folkloriques, nous parvient au loin selon le sens du vent. En remontant jusqu’à sa source (telle une carpe !), nous tombons sur un cortège de chars dashi, mais malheureusement nous arrivons trop tard. La fête semble terminée, les adultes bavardent et rigolent en buvant leur bière, les enfants excités courent en tous sens.