mahl


vie quotidienne

c’est l’été.

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Au Japon, vous savez que c’est l’été lorsque :
– On vous le répète à chaque ouverture de journal télévisé.
– On vous le répète à chaque bulletin météo
– Le mot ‘salutation’ porte mal son nom puisqu’on ne dit plus ‘salut’, mais ‘fait chaud hein ?’, ‘quelle chaleur!’ ou encore ‘t’as pris ta douche ?’.
– Chaque jour un nouveau record de température maximale tombe à droite à gauche.
– Le stand de piscine gonflable comprend au moins la moitié de chaque magasin.
– On vous le répète à chaque fermeture de journal télévisé.
– Vous prenez un coup de soleil rien qu’en vous rendant au supermarché.
– Le frigo est plein de pastèques – à défaut de pastaga.
– Les gars se baladent tous dans d’immondes sandales Crocs kakis ou jaunes fluos, et les filles dans de non moins immondes sandales Kitty-chan.
– Il fait rudement froid au bureau à cause de l’air climatisé.
– ‘Cool biz’ oblige, il fait rudement chaud à peu près partout ailleurs dans l’aéroport parce qu’il faut bien montrer au client à quel point le sort de la planète nous préoccupe.
– Mais qu’il fait quand même rudement froid dans le train aussi.
– Qu’Asao Miwa vient à Shinmaiko pour une exhibition de beach-volley – mais s’exhibe surtout elle-même.
– Que ça parle pêche à peu près partout autour de vous.
– Les blogs de francophones au Japon sont tous à l’arrêt pour cause de retour au pays.

musiques/vie quotidienne

Le cd officiel de la paix dans le monde.

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L’autre jour nous est parvenu un colis de la part d’une copine à Keiko. Celui-ci contenait divers cds pour enfants, dont un mystérieux cd intitulé ‘ho-ra, nakiyanda !’ ( ‘tiens, il s’est arrêté de pleurer !’ ), une série de 12 chansons compilées par des docteurs mélomanes, qui auraient le pouvoir de réussir à faire s’arrêter de pleurer tout enfant, mieux, de l’aider à s’endormir d’un profond sommeil.

Foutaises ! Je connais ces trucs-là, c’est du même acabit que les formules miracles pour maigrir, les produits pour enlever les taches sur votre tapis irrécupérable ou encore les réformes économiques du père Asô. Tout le monde en dit beaucoup de bien, mais personne n’en a encore jamais vu des résultats probants.

Ce que j’avais oublié, c’est que la copine en question a une fille de deux ans qui court le 100 mètres en 15 secondes, fait le poirier sur sa chaise au lieu de s’asseoir dessus et saute à pieds joints dans toute flaque d’eau qui passe sous son nez. Je m’en suis occupé une fois pendant une après-midi. Le lendemain j’avais des courbatures de partout.

3h de l’après-midi, il fait chaud et humide. Léo est en pleurs depuis près d’une demie-heure, tout son corps d’un joli rouge tomate. J’ai peur de voir débarquer la police appelé par quelque voisin inquiet de voir cet enfant pleurer autant. Je suis tout seul et j’ai déjà tout essayé – sauf la violence et l’allaitement. Tout, sauf le fameux cd. J’insère le peut-être futur Graal dans la chaîne sans trop y croire. Les premières mesures laissent entendre un battement de coeur régulier, soi-disant apaisant pour le bébé. Commence une version ultra-soft de ‘quand on prie la bonne étoile’ agrementée de sons de cloches et de douces nappes de synthés. Une minute s’écoule, Léo s’arrête de pleurer. Une minute plus tard il commence à s’assoupir. Après trois minutes, il dort paisiblement. Et moi aussi.

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Né !

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Léo est né. Le 13 juin, autour de midi. 2800g et des poussières. Il se porte fort bien, surtout quand c’est nous qui le portons. Il est règlé comme une montre suisse made in China, se réveille toutes les trois heures, parfois quatre quand nous avons de la chance. Il ne fait que roupiller et manger toute le journée, comme son père. Fait d’inimitables grimaces, serre très fort de ses minuscules mains tout ce qui passe à sa portée. Nous tire la langue, éternue fréquemment. Fait de grands gestes qui laissent présager un grand chef d’orchestre. Il nous est parfois difficile de distinguer s’il rigole, pleure, ou tente de nous dire quelque chose, mais quoiqu’il fasse, il est adorable.

musiques/vie quotidienne

Coup de pied au cul(te).

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Ecouter un nouvel album le matin avant d’aller au boulot, c’est un de mes petits plaisirs, l’une des choses parmi tant d’autres qui me permettent de me lever le matin. Comme je choisis mes écoutes parcimonieusement, si surprise il y a, elle est souvent bonne.

Ce matin, je suis tombé sur un très mauvais album, et je mâche mes mots. Classé meilleur album électro 2008 à droite à gauche, la double galette ambiant et dance semblait pourtant appétissante. Cinq-six titres et déjà, l’indigestion. Dance indansable, et electro pseudo minimale aux rythmiques inintéressantes. Les titres se suivent et se ressemblent, 26 titres interminables, un peu comme être invité à un buffet avec dinde farcie à volonté alors que l’on est végétarien.

Minilogue - Animals

Minilogue - Animals

promenades/vie quotidienne

Appareillage.

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Au début, on pensait plutôt à acheter une caméra. S’encombrer d’un truc hors de prix, prendre tout et n’importe quoi en vidéo pour que la pile de cassettes traîne entassée au fond du placard. Puis avec les changements vers le Blu-Ray, que va-t-il advenir de nos précieux films ? En fin d’compte, on a opté pour un réflex numérique. Un modèle soit-disant dépassé ( un Nikon D40 ) puisque dépourvu de tout un tas d’options qui ne servent à rien, le tout pour le tiers du prix du très populaire Canon Eos Kiss, l’appareil photo que papa se doit de posséder pour faire le beau à la fête du village.

Mise en jambes au parc du coin.

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vie quotidienne

Le monde appartient à ceux qui se lèvent, tout court.

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Je vois venir ceux qui me connaissent – et ils sont la bienvenue.

‘Mahl, qu’est-ce que c’est que ces bêtises ? 10 ans durant tu t’es réveillé chaque dimanche à midi après être rentré à 4h du mat’. Un jour d’été ’98 tu étais tellement décalé qu’alors qu’il était 5h de l’après-midi tu as dit le plus sérieusement du monde ‘les cinémas sont ouverts le matin maintenant ?’, et tu viens nous pondre un post genre top-santé ? Mahl, reviens, tu te fais du mal !’

Me traîner jusqu’à la gare, lutter pour trouver une place assise et m’endormir avant même que le train n’ait démarré. M’écrouler devant la télé et dormir du sommeil du juste. M’assoupir dans le bain. Incapable de lire ou d’écrire quelque chose plus de dix minutes sans bailler à m’en décrocher la mâchoire. Cela ne pouvait plus durer, sans compter qu’avec la naissance toute proche du petit, il fallait entreprendre quelque chose si je ne voulais pas passer pour un odieux père paresseux.

J’ai longtemps rejeté la faute sur mes horaires, qui m’obligeaient à dormir 4 heures par nuit 3 nuits de suite puis 10 heures la nuit suivante, pour récupérer. Avec un rythme pareil, le corps ne sait plus trop où il en est. A 20 ans, passe encore, mais dans mon état avancé de décrépitude …

Nous avons profité du fait qu’avril soit le mois du re-nouveau pour nous faire violence et nous lever chaque matin à 7h01, et ce qu’il pleuve, qu’il neige, que je sois de service le soir ou en congé. A l’heure où nous nous levions habituellement il y a de cela deux mois à peine, ménage et lavages sont déjà faits, ma joyeuse compagnonne s’est mise au jardinage et de mon côté je me suis relancé dans l’étude du coréen en utilisant cette fois les cours de la NHK à la radio, qui m’étaient jusqu’ici inaccessibles puisque diffusés en plein milieu de la nuit, à 7h15.

Promis, je reviens au pays une fois que je me serai mis au yoga, serai devenu végétarien et écrit un livre sur le bien-être au Japon.

vie du blog

Même pas né, et déjà un blog ?

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D’ici quatre à huit semaines, c’est la neuneuification ici aussi. Je dis ici aussi, parce de notre côté, irl (in real life, comme on dit), on est déjà dans tous nos états.

Au programme, photos du nouveau-né assis, couché, bordé par maman, par papa, par la voisine, par le coiffeur même. Nouveau-né qui pleure, qui sourit, qui gigote, qui dort, qui mange. A la maison, au parc, dans le jardin, dans sa poussette. L’insoutenable bonheur de l’autre, en large, en travers, en couleurs, et même traduit en japonais !

Que demande le peuple ? Qu’un site à part soit crée pour l’occasion. Puis s’il s’avère qu’il est surdoué, dés deux ans le petit dissertera lui-même sur son blog à propos de la niaiserie de ses parents, photos à l’appui.

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‘Quand soudain, c’est le drame !’

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Ce soir commence la nouvelle saison des dorama, les feuilletons japonais. Je n’ai pas suivi de trop près ce que nous préparent les diverses chaînes télévisées, mais après une saison hiver assez moyenne ( avec un parfois irritant Voice et un compliqué Triangle ) la saison printemps semble comme à son habitude quelconque. Sans compter qu’avec la crise économique, les budgets n’ont pas dû être des plus faramineux. Au programme donc, ambiance morose et dernier épisode bâclé. A suivre …

musiques

Live au Club Quattro, 21 mars, 1/2 : Défennesztrez Aoki !

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Ce qui est sûr, c’est que l’habit ne fait pas le fan d’électro. Nous sommes samedi soir mais j’ai l’impression que tout le monde sort du travail tant tout le monde est bien habillé, comme si les workaholics du tout-Nagoya s’étaient donnés rendez-vous pour une orgie auditive dont la direction se serait réservée le droit d’entrée. La direction en question a mal fait son boulot puisqu’elle a laissé Aoki Takamasa assurer la première partie du concert.

Le bonhomme ayant de par le passé collaboré avec Sakamoto Ryuichi, je m’attendais a un truc plutôt soft, mais de qualité. Une rapide recherche sur Youtube venait confirmer mes attentes. Le son m’a instantanément rappelé deux-trois morceaux de l’excellent Incest/Live de Sutekh. Chouette !

[youtube=http://www.youtube.com/watch?v=1f2SJR0HljM]

Ce que j’ai retenu de la première partie, c’est que chez Aoki tout est dans l’exagération ; les batteries sont trop claires et les basses vous retournent l’estomac 50 minutes durant. Abus abusif de distorsions ‘vocales’. Prenez un cri de tyrannosaure dans Jurassic Park, extrayez-en les aigus, ajoutez-y un petit effet métallique, amplifiez le tout et mettez en boucle sur le morceau qui joue. Le son en question m’a vrillé la cervelle 10 minutes durant par intervalles de 15 secondes et sur la fin je me suis même surpris à l’appréhender, un peu comme cette désagréable sensation lorsqu’on regarde un film à suspense au cinéma, que l’on sent que quelque chose de terrifiant va arriver, sans savoir quand ni quoi – ni pourquoi.

promenades

‘Quand t’en as vu un, tu crois que tu les as tous vus, et puis en fait non.’

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Les cerisiers en fleurs, c’est beau et féerique, mais comme chaque année, c’est surtout LE prétexte ultime pour aller se goinfrer dans tout ce que les environs compte comme parcs, d’où une semaine pour le moins chargée. Cette année, mes jours de congés tombent tous en semaine, nul besoin donc de passer la nuit au parc pour être sûr de trouver une place le lendemain.

Nous sommes entre autres allés à Iwakura pour aller contempler les cerisiers en fleurs de nuit, le tout étant éclairé pour l’occasion. On a bien mangé, je n’ai pas trop bu histoire de ne pas tomber dans la rivière, et pris plein de photos qui rejoindront le déjà imposant paquet de celles prises lors des hanami précédents

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