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travail

motivé ?

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. Ce midi, une dizaine de collègues pris au hasard et moi étions solonellement invités à déjeuner avec trois haut-placés de l’aéroport afin de partager nos idées, points de vues et autres angoisses, et par la même profiter de l’occasion faire connaissance avec des personnes que nous ne croisons – et ne croiserons – jamais et surtout, faire avancer les choses. Décidément, je ne manque pas une occasion de manger à l’oeil.

Etant le premier à être invité à prendre la parole, j’ai bafouille deux-trois bêtises avant de poser la question qui me taraudait depuis un moment :

– Comment expliquez-vous qu’en moyenne chaque mois une bonne vingtaine de personnes décident de quitter leur poste ?

– C’est très simple ! Je préfère que quelqu’un occupe un poste qui lui plaise plutôt qu’un poste qui ne lui plaise pas.

Si je ne me trompe pas, cela signifie texto ‘Pas contents ? M’en fous, allez voir ailleurs !’ Faire avancer les choses, vous disiez ?

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le mot du jour : 暖冬 – dantô

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Mot constitué des deux idéogrammes chaud, dans le sens de doux, et hiver. En gros, ce terme sert à désigner un hiver particulièrement doux. Courant février, le mot était sur toutes les bouches, surtout à la télé ; un petit record de de température pour la saison de battu par-ci, un, deux, dix reportages sur les conséquences que cela entraîne sur les ventes de gaz, de charbon, de manteaux par-là, et surtout, de quelle manière cela influe sur la sacro-sainte floraison des cerisiers.

Depuis mars, le ciel est formidablement bleu mais il fait un froid glacial et le vent l’est tout autant. Pour ceux qui l’ignorent, au Japon, le chauffage central est une denrée rare. En gros, voilà quatre mois que je me les gèle et j’ai du mal à croire que cela soit sans rapport avec mon manque d’activité sur le blog …

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le mot du jour : 忘年会 – bônenkai

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J’ai assisté aujourd’hui pour la première fois à un bônenkai. Il s’agit d’une fête de fin d’année où tout le monde se voit chaleureusement remercié de faire tant d’efforts pour notre fantastique entreprise. Au programme, discours que personne n’écoute, nourriture et boissons à l’oeil, et surtout, l’inévitable bingo et son lot de lots plus inutiles les uns que les autres. Enfin, paraît-il, il s’agit surtout d’une superbe occasion pour faire davantage connaissance avec ses collègues. Non seulement je me suis permis de ne pas venir en costume, mais j’avoue que personnellement, en bon beauf occidental, j’étais surtout là pour boire et manger comme un porc. En prime, j’ai réussi à décrocher un chouette lot, une cravatte Hugo Boss, la même boîte pour laquelle je travaille !

Je suis ingrat, en réalité j’ai passé une fort agréable soirée, que ce soit au boulot ou en dehors du boulot, collègues et supérieurs sont sympas et le repas était ma foi fort bon.

Si j’arrive à récupérer deux trois photos …

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le mot du jour : 挨拶 – aisatsu

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Les salutations, au Japon, c’est fondamental. Toute journée de travail commence par des salutations. Elle se poursuit en salutations. Elle se finit en salutations également.

Devoir saluer le client, cela semble aller de soi. Rassembler l’équipe du matin ou de midi dans l’entrepot pour s’entraîner à saluer le client, cela l’est moins, mais on s’y fait. Après tout, on est un aéroport qui vise le titre ‘CS ( Customer Service ) Number One’, ou on ne l’est pas.

Ce qui est beaucoup plus amusant, c’est les salutations entre collègues. Je dis entre collègues, mais la plupart du temps, je salue des personnes que je ne connais même pas. Le principe est simple : Dans l’aéroport, qu’il s’agisse d’une zone réservée ou non, saluez tout ce qui porte un uniforme ! Du coup, tout y passe ; ( vrais ) collègues de travail, policiers, douaniers, mécaniciens, managers, videurs de poubelles, pilotes, hôtesses de l’air et j’en passe. Parfois j’en viens à me demander si dans cet aéroport il n’y a pas plus de travailleurs que de passagers.

Mais qu’ai-je donc de si passionnant à leur dire, à tout ces gens ? Principalement deux choses : 1. o-hayô-gozaimasu, qui signifie littéralement ‘Vous êtes bien matinal !’. Une sorte de ‘Bonjour !’, qui ne peut à priori être utilisé que lorsque vous voyez une personne pour la première fois de la journée. Cependant, passé une certaine heure (11:59 ?), vous ne pouvez utiliser cette formule que pour des personnes que vous connaissez, sans quoi vous donnez l’impression de tout juste sortir du lit.

2. o-tsukaresama-desu, que l’on pourrait à peu près traduire par ‘merci de vous donner autant de peine’. Curieuse formule que voilà puisqu’elle permet à la fois de saluer quelqu’un qui est effectivement en train de travailler, comme votre collègue dans son rayon par exemple, ou devant son ordinateur, mais également le pilote que vous croisez dans le couloir ( travaille-t-il ? ), ou mieux, votre collègue qui est en train de se goinfrer au restaurant. Je ne me suis jamais amusé à compter le nombre de fois que j’utilise cette formule par jour, mais je suis certain qu’on doit bien atteindre la soixantaine.

3.o-saki-ni ( shitsurei shimasu ). ‘(Je me permets de ) partir avant vous’. Tout est dans le titre. Ma journée de travail s’achève, ne reste plus qu’à saluer encore la quinzaine de personnes que terminent en même temps que moi (cf.2), me changer et rentrer chez moi.

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Shiina Ringo X Tôkyo Jihen.

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Shiina Ringo, c’est trois albums solos ; les deux premiers axés rock, une pause de deux ans, puis un album cultissime à des années lumières des deux précédents. Tôkyô Jihen, c’est le nom du groupe au sein duquel évolue Shiina Ringo actuellement. Le son reste rock et très innovant, néanmoins, le groupe accorde plus d’importance aux performances en public. C’est très sympa … à condition de pouvoir assister aux concerts.

Quoiqu’il en soit, en septembre dernier j’écrivais sur quelque forum : ‘[…] Le troisième album [de Tôkyo Jihen] sera donc à mon avis décisif. S’il ne propose rien de radicalement différent par rapport aux deux premiers, je risque de saturer. Je souhaite donc que le troisième album soit réfléchi, suis prêt à patienter deux longues années si c’est pour qu’à la fin on me propose un album qui me surprenne autant que l’a fait le troisième album de Shiina Ringo, KSK, en son temps.’

Comme c’est souvent le cas avec Shiina Ringo, me voilà pris à contre-pied puisqu’est annoncée sur le site officiel de Shiina Ringo ( et non de Tôkyô Jihen ) la sortie d’un single le 17 janvier prochain, puis d’un album le 21 février. Bref, là où tout le monde attendait un album en tant que groupe, il s’agira d’un album solo. Me voilà donc rassuré.

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La part tenue par les informations internationales pendant le journal télévisé est ridicule. D’ailleurs, il n’est pas rare qu’il n’y en ait pas. Par contre, dés que le Japon se retrouve impliqué dans un sommet ( la rencontre Bush-Abe, le sommet à six … ) ‘ou est ‘menacé’ ( le récent essai nucléaire nord-coréen ) le paysage audiovisuel japonais change de fond en comble et chaque chaîne y va de ses reportages, débats, analyses et autres éditions spéciales.

Pour moi, citoyen européen habitué depuis tout petit à un environnement hautement international, ce nombrilisme m’effraye quelque peu et me semble même paradoxal pour un pays qui dit vouloir s’ouvrir sur le monde afin d’être mieux compris par celui-ci.

Je ne peux m’empêcher d’y voir un rapport avec les regards qui se posent parfois sur moi. Je peux comprendre que ma présence dans ce petit village en banlieue de Nagoya puisse en intriguer certains. Je me réjouis même à l’idée que cela puisse aiguiser la curiosité et réponds volontiers aux questions que l’on me pose. Cependant, il faudra que le japonais lambda apprenne qu’on ne dévisage pas un étranger comme l’on dévisage un singe en cage.

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fête du bruit.

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Du bourrage de crâne ! Aujourd’hui, on a essayé de nous faire croire que les avions, et par associations d’idées, les aéroports, c’est formidable. Forcément, quand on vous embarque dans un bus, qu’on vous laisse planté à dix mètres de la piste d’atterrisage pendant quinze minutes pour contempler le ballet des avions décollant et atterrissant, le tout en prenant bien soin d’ouvrir grand la fenêtre ‘pour mieux entendre le bruit des réacteurs’, on ne peut que trouver cela formidable …

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Vous avez le droit à un avocat (et à un interprète) !

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J’ai profité de mon premier jour de congé pour me rendre à Nagoya et passer un entretien à l’Association des Avocats de la Préfecture d’Aichi afin d’arrondir mes fins de mois, et surtout, étoffer encore un peu plus mon CV. Le principe est simple : On vous met sur une liste en tant que personne susceptible de servir d’interprète dans une ou plusieurs langues données. Dés qu’un non-japonisant se fait arrêter par la police et que l’inspecteur ou l’avocat ne parle pas anglais, ce qui est visiblement souvent le cas, on fait appel à vous, ou bien à la personne qui vous suit sur la liste si vous n’êtes pas disponible. Environ 100 Euros par intervention et frais de transports remboursés.

L’entretien s’est fort bien passé, à priori je devrais être pris. Je crains seulement qu’avec mes horaires pour le moins étranges, je ne sois pas en mesure de répondre à toutes les demandes.

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Semaine à 4 jours ?

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Ha, les horaires de travail ‘à la japonaise’, quel régal ! Lorsque je travaillais au bar à Okazaki, il m’arrivait fréquemment de travailler de 20h à 2 heures du matin, deux ou trois fois même de 10h à 3 heures. Dans mon épicerie japonaise parisienne, j’ai déjà eu l’occasion de travailler 12 jours d’affilée sans jour de congé. Au Central Japan International Airport Centrair de Nagoya, je suis en train de tester/faire les frais de la semaine à 4 jours !

En gros, cela pourrait se résumer ainsi : Les deux premiers jours je commence tard, les deux suivant je commence tôt, et ensuite, deux jours de congé. Soit, c’est pas mal, après tout ça fait tout un tas de jours de congé. Seulement, un aéroport, ça ouvre tôt et ça ferme tard. Hier, par exemple, je devais être frais et dispo à 6h45. Sachant que j’ai pratiquement une heure de train en raison de connexions pas toujours évidentes, que je suis à dix minutes à vélo de la gare la plus proche, cela nous fait un petit lever matinal à 4h30. Heureusement, les horaires sont nombreux, je peux tout aussi bien commencer à 7h15, 7h45, 8h30 ou encore 8h45. L’avantage de commencer le travail en plein milieu de la nuit, c’est que j’ai fini à 15h30. Il me reste donc tout plein de temps pour rentrer et me recoucher.

Inversement, je peux tout aussi bien commencer à 14h, dans quel cas je finis à 22h45 et me retrouve enfin chez moi aux alentours de minuit. L’on pourra être choqué par ces horaires bizzaroïdes, mais l’un dans l’autre, chacun à ses avantages et ses inconvénients.

Quoiqu’il en soit, ce travail me plaît énormément, c’est bien là l’essentiel.

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‘Pour résumer, à part parler 6 langues, vous ne savez rien faire.’

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En être conscient, c’est une chose, se l’entendre dire, s’en est une autre. C’est pourtant ce à quoi j’ai eu droit lors de mon premier entretien d’embauche. Par chance, il s’agissait d’un entretien pour un poste qui ne m’aurait à priori pas plu. Avec le recul, je pense que ce cuisant échec m’a été plus bénéfique, presque fondamental, puisqu’il m’a permis de me remettre en question et d’être ainsi mieux préparé pour un autre entretien, le lendemain, pour une autre boîte à mes yeux bien plus intéressante. J’ai bien fait, car de fait, j’ai optenu le poste.

Vendeur ! A 16 ans, dés mon premier job d’été à la BCEE, j’ai su que rester derière un bureau, ce n’était pas mon truc. Depuis, j’ai travaillé en librairie pendant deux mois, j’ai – entre autre – vendu des produits japonais à Paris pendant un an. Finalement, le contact avec le client est quelque chose qui me plaît bien plus que je ne l’avais cru tout d’abord. Or, là, il ne s’agit pas de n’importe quel magasin, puisque je vais travailler à l’aéroport de Nagoya, au magasin Duty Free de quelque grande marque de vêtement. Je ne l’ai jamais dit, mais j’adore les aéroports, il m’est arrivé un bon nombre de fois de me rendre à l’aéroport de Luxembourg ou au Charles de Gaulle alors que je n’avais rien de spécial à y faire, juste pour l’ambiance qui y règne. Bref, je suis tout à fait satisfait !

Je suis en formation jusqu’à lundi soir. Mardi, c’est le grand départ …