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balades au Japon/sport

Je cours toujours … (6) @ Chausuyama (Aichi pref.)

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Les marathons de Nara, Matsumoto, le Nagoya Adventure Marathon, Ibigawa (Gifu), le semi de Matsukawa (Nagano) ou bien encore le Ninja Trail (Mie) … Je ne me faisais pas trop d’illusions, mais même les courses reportées en fin d’année sont finalement annulées. Par ailleurs, il en est de même pour toutes les courses de l’UTMB (Ultra Trail du Mont Blanc). Je suis là encore plutôt déçu puisque je pensais pour cette édition prendre congé exprès pour assister à la retransmission en direct en ligne de la principale course qui devait avoir lieu à la fin du mois.  

Alors que la fin de la saison des pluies marque normalement le début des sorties longues de 15 à 20 km, je reste bloqué au footing de 10km du week-end que j’alterne avec des balades et promenades à vélo ou à pied dans la péninsule de Chita. Comme je ne suis pas bien épais, courir pour maigrir n’a jamais été une source de motivation. Comme il semble que je ne sois pas le seul dans ce cas on commence à trouver sur internet des courses virtuelles. Je me suis vite-fait inscrit (gratuitement) à l’UTMB® Virtual 50, qui consiste à courir 50km avec un dénivelé positif de 2,500m, ou bien 75km sur terrain plat -100 mètres de dénivelé positif étant comptabilisés comme 1km sur terrain plat.

Afin de pouvoir courir en évitant la chaleur de la ville, la foule et ses virus, je me suis rendu au Mont Chausu (Chausuyama), plus haut sommet de la préfecture d’Aichi, (1,412m) pour voir à quoi cela pouvait bien ressembler de parcourir 10km dans la montagne dans un lieu qui m’est familier. Au départ j’avais en tête de monter et descendre plusieurs fois la piste de ski, mais après un premier aller-retour je me rends vite compte du peu d’intérêt de la chose, et emprunte pendant 90 minutes les différents sentiers de la montagne située en face. Lors de la montée les chemins sont trop étroits, la pente trop raide pour pouvoir faire autrement que marcher, il en est très bien ainsi puisque je sue à grosses gouttes. A chaque fois que j’atteins le sommet je savoure la vue sur les montagnes alentours et redescends à toute allure en bondissant comme un cabri. C’est grisant, j’exulte.

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Re-Évasion @ Momoyama, Obu, Aichi

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Sur la petite colline qui surplombe le quartier de Momoyama dans la ville d’Obu, en banlieue de Nagoya fut construite en 1941 une citerne alimentant les environs en eau. Détruite au bout de 20 ans de services, en 1991 y est construit l’étrange bâtiment de la première photo. Le futuriste indicateur de direction du vent, tout en métal, reflète la lumière du soleil tandis qu’il pivote sur lui-même. Sa forme particulière, son utilité douteuse alors que nous sommes dans un quartier résidentiel plutôt huppé, doit être une inépuisable source d’inspiration pour les enfants, parmi les grands enfants à l’imagination fertile dont je pense faire partie. La récente relecture pendant le confinement de ‘The Da Vinci Code‘, ‘La Symphonie des nombres premiers‘ ou encore du ‘Cycle des Princes d’Ambre‘ m’a retourné le cerveau.

L’imagination ainsi lancée à plein régime est inarrêtable. L’indicateur devient rapidement un canon à protons – silencieux, on n’arrête pas le progrès- ou un transmetteur radio en contact avec de lointains univers. Les messages inscrits, apparemment anodins, sont bien évidement des codes. Les rues autour du parc en longues lignes droites sont anormalement étendues, les maisons exagérément immenses, certaines possèdent même plusieurs caméras de surveillance. 108, 39, 129 … certains arbres sont mystérieusement numérotés …

Oui, 現実逃避 (genjitsu-touhi), je m’évade. Et cela risque de durer encore un petit moment.

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‘La nature apaise le cerveau et guérit le corps’ @ Inabu, Aichi pref.

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Nagano et sa verdure nous manquent. Alors que le nombre de personnes infectées (re)explose nous sortons en évitant au possible les endroits fréquentés. Franchir les frontières de la préfecture n’est pas interdit mais les médias rapportent fréquemment que certaines voitures aux plaques ‘étrangères’ sont rayées sur les parkings ou encore menacées à coups d’appels de phare sur les autoroutes.

Situé en bordure de la préfecture de Nagano, Inabu est un discret village campagnard ingurgité par la ville de Toyota en 2005. Aujourd’hui nous ne nous attardons pas au complexe touristique onsen-gare-routière Donguri no Sato mais nous enfonçons un peu plus dans la montagne. Alors qu’il a plu pendant tout le trajet la pluie cesse miraculeusement quand nous arrivons à destination.

Equipés de leurs épuisettes les enfants attrapent tout ce que le petit étang comporte comme petites bestioles. Il faut deux éternités ou encore une chute dans la boue pour qu’ils se lassent finalement de leurs jeux. La verdure est partout, comme ravivée par toute cette pluie dont je me plains à longueur de journée. En contre-bas la rivière gronde,    les éléments sont déchaînés. Toute cette force, toute cette intensité me laisse perplexe, je rentre complètement épuisé et lessivé. C’était si beau pourtant.

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‘Dekai Tokyo’ (6) – Haneda, deuxième prise.

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Bien que mon vol retour soit prévu en fin d’après-midi, j’arrive à Haneda aux alentours de 13h. Au Terminal 2, le Airport Grill & Bar est un restaurant réputé pour offrir une vue dégagée sur le tarmac et la piste C. La fois précédente, l’endroit était plein à craquer et avec mes collègues nous avions eu une table bien loin de la baie vitrée, mais aujourd’hui, seul et le rush de midi passé, j’obtiens sans difficultés ma place tant convoitée. Je suis sur mon petit nuage. Boire une bière fraîche tout en contemplant les incessants mouvements d’avions est un plaisir divin et le pavé de steak bien épais qui suit est succulent. Je me demande avec quels mots Inogashira Goro, le personnage principal de la série Kodoku no Gourmet (le gourmet solitaire, en français) décrirait la scène.

Rassasié, je me pose au Terminal 2 Observation Deck. La pluie torrentielle de la veille rend l’endroit encore plus appréciable en cette belle après-midi ensoleillée. Les appareils des compagnies ANA, Starflyer et AIRDO se déplacent en tous sens et j’essaie d’imaginer la peine qu’ont les contrôleurs aériens à les orchestrer en évitant tout froissement de tôle. Je m’amuse un temps à prendre le plus d’avion possible de la même compagnie dans le même cadre, parviens à prendre trois 777 aux couleurs d’ANA alors qu’à Nagoya on ne peut apercevoir ce type d’appareil que lors des sessions de Touch & Go.

Au nord, quoique à moitié dans la brume, on peut distinguer la Tokyo Sky Tree. Les avions passent devant lors de leur approche de la piste B (22), permettant de prendre stylées. Volants trop haut, trop bas ou bien trop petits pour être reconnaissables, il me faut plusieurs essais pour obtenir quelque chose de satisfaisant. En fin de compte, l’aéroport est si gigantesque que je n’ai pas la force de visiter le Terminal 1.

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‘Dekai Tokyo’ (4) – Tokyo Sky Tree

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En cas de pluie le lendemain, j’avais prévu de faire la tournée des papeteries, notamment du Ginza Itoya et de son Lamy Shop. Mais la pluie a cessé, je décide donc de me rendre au nouveau symbole de la mégapole, le Tokyo Sky Tree.

Je me souviens qu’à son ouverture en mai 2012 il y avait une cohue monstre, 1.6 millions de visiteurs dans la première semaine. Je m’attendais au pire, mais à l’ouverture à 10h il y a tout juste une dizaine de personnes. Au Tokyo Skytree Tempo Deck situé à 350m, la vue est phénoménale, bien qu’à cause de la brume il me soit impossible d’apercevoir le Mont Fuji ou même l’aéroport d’Haneda au loin. Toutes les photos prises sont absolument quelconques. En vérité, mon enthousiasme est érodé par l’exposition tournant autour du jeu vidéo Kingdom Hearts qui s’y tient sous le nom de Tower of Radiance and Shadow. Musique en boucle, voix inutiles de Mickey et compagnie, murs intégralement tapissés de personnages du jeu … On ne peut pas juste s’assoir sur un banc et admirer le paysage au calme ?

Le prix pour monter au Floor 450, le point accessible le plus haut de la tour me semble un brin exorbitant, mais après tout il s’agit de la plus haute tour au monde, ‘il faut y monter une fois dans sa vie’, comme dit l’autre. La montée en ascenseur est soigneusement mise en scène à l’aide d’une petite musique céleste. L’impatience est à son comble, la vue ne peut être que grandiose, nous surplomberons toute la mégapole de cette hauteur. Et là, ce qui s’offre immédiatement à nous alors que les portes s’ouvrent, ce sont deux gugusses qui nous proposent … de prendre une photo souvenir devant un stand en carton tout moche en forme de nuage, et je n’exagère pas en disant qu’ils nous barrent presque le passage. Je refuse peut-être plus sèchement que nécessaire, l’un des employés a le regard mauvais …

Je comprends qu’il faille rentabiliser les 68 milliards de Yens qu’ont coûté ce projet, mais cette obsession à vouloir grappiller la moindre petite pièce m’exaspère. Qu’on me laisse profiter du paysage bon sang !

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‘Dekai Tokyo’ (2) – JAL Factory Tour Sky Museum

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Une heure après mon arrivée, mon séjour à la capitale commence avec la visite du centre de maintenance de Japan Airlines (JL/JAL), le JAL Factory Tour Sky Museum, situé à une station de train du Terminal 2 de l’aéroport d’Haneda (HND/RJTT). La visite guidée est gratuite, mais nécessite une réservation à l’avance – trois longs mois à l’avance dans mon cas.

Je suis dans les premiers arrivés, ce qui me laisse tout le temps de visiter le musée dédié à la compagnie. Répliques des avions de la compagnie, galerie d’uniformes, ateliers expliquant les divers métiers lies à l’aéronautique, et des explications très détaillées à propos du transport de la flamme olympique lors des Jeux Olympiques de Tokyo en 1964. La cinquantaine de personnes est ensuite guidée vers une salle où une hôtesse de l’air nous donne des explications à propos d’Haneda, de l’histoire de la compagnie et quelques notions d’aéronautique.

Après une courte pause nous sommes ensuite répartis en petits groupes de 10 personnes. On nous met un joli casque rouge de protection sur la tête et c’est l’entrée dans le premier des deux hangars. Que l’on soit un féru d’aviation ou non, on ne peut être qu’impressionné par la taille et la proximité des appareils. Un 767 et un 737 sont entreposés côte a côte, vidés de leur contenu pour une inspection de cabine. Je m’imagine monter sur les échafaudages, grimper sur l’aile pour y faire des sauts périlleux comme un athlète de parkour …

Dans le deuxième hangar, un 777-200 se repose. Nous sommes autorisés à nous approcher de la bête de 64 mètres de long. Je m’avance silencieusement, comme pour ne pas la réveiller. Je contemple longuement, fasciné, ses deux énormes turboréacteurs GE90-94B de 3 mètres de diamètre mis à nu devant nous. Alors que je fais en rêvassant le tour d’un 787 au fond du hangar, une sirène retentit. Un 737 fait son entrée à quelques mètres de nous, tracté par un remorqueur. Les mécaniciens s’affairent rapidement autour de l’avion, comme si nous n’étions pas là. Il me plairait d’être invisible pour rester ici des heures durant mais le temps de visite touche déjà à sa fin. Je me fais prendre en photo devant le Triple Sept, contemple au dehors trois ou quatre avions atterrissant sous les bourrasques de pluie, puis redescends de mon petit nuage. J’ai sur le coup un peu honte d’être venu seul sans Léo, puis me ressaisis. Je tiens là une excellente excuse pour revenir !

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‘Si proche et pourtant si lointaine Osaka’ (2)

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Je saurai à l’avenir qu’Osaka est une ville où une voiture ne sert à rien. J’avais en tête de prendre le repas du soir dans les environs du parc d’attraction Universal Studio Japan, mais impossible de trouver la moindre place de parking. Après avoir fait trois fois le tour du parc nous abandonnons et mangerons au final dans un family-restaurant quelconque.  Cela n’a pas grand chose à voir avec notre séjour, mais je suis très impressionné par le nombre et l’immensité des hangars des compagnies de transport et de logistique, et encore plus par une curieuse construction aux couleurs et aux formes d’un rare mauvais goût. J’apprendrais plus tard après recherche qu’il s’agit du Maishima Incineration Plant , une usine d’incinération, et non pas du temple d’un gourou de quelque secte.

L’hôtel où nous logeons est doté d’une large terrasse d’où l’on peut contempler, de l’autre côté de la baie d’Osaka, les lumières de la ville de Kobe. On peut distinctement apercevoir le quartier de Nada et ses lumières qui grimpent jusqu’au milieu du Mont Rokko, qui surplombe la ville. Je dois avoir quelque part une vue nocturne prise à partir du sommet. J’aime assez l’idée de me retrouver à l’endroit que j’avais pris en photo ultérieurement, comme c’était déjà le cas à Yokkaichi. Il y a certainement là une thématique à développer. Le lendemain matin, la lumière douce du soleil donne un toute autre impression.

L’aquarium vu la veille était très intéressant, mais la visite à l’Aéroport International d’Osaka (KIX) est pour moi le principal événement de notre séjour. Le passage d’un gigantesque A380 de Thai Airways juste au-dessus de nous alors que nous traversons en voiture l’interminable pont qui mène à l’aéroport est de bonne augure. Aujourd’hui, un léger vent souffle de l’est vers l’ouest. Les avions prennent leur élan sur la piste 24R (3,500m), décollent aux trois quarts de la piste et passent à basse altitude à une centaine de mètres du dernier étage du KIX Observation Hall Sky View, où nous avons pris position.

Outre le deck d’observation, le bâtiment abrite le Sky Museum, un musée autour de l’aviation et des métiers qui y sont liés, le Sky Shop Town, où le geek d’aviation trouvera son bonheur, ainsi que ‘The Legend of CONCORDE‘, un restaurant où l’on peut manger des plateaux-repas de compagnies aériennes diverses, comme à bord des avions. Nous nous sommes aperçus en sortant, mais c’était en fait le dernier jour d’ouverture du restaurant avant sa fermeture définitive. D’ailleurs dans l’ensemble le bâtiment est plutôt vieillot et les installations pas toujours mises à jour. Le fait qu’il faille prendre une navette à partir du Terminal 1 pour s’y rendre rend l’accès compliqué, ce qui explique pourquoi il n’y a pas grand monde alors que nous sommes dimanche.

Pour moi qui viens ‘de la campagne’, la taille de l’aéroport, ses mouvements incessants, la variété des compagnies aeriennes et des appareils me fascine. KIX est la base de la compagnie Peach et ses avions rose-bonbon, que je vois pour la première fois. Un B777 de China Southern, un B787 de KLM, j’ai même la chance de voir pendant sa séance d’entraînement le premier B787 de ZIPAIR, la compagnie low-cost moyen-courrier détenue par Japan Airlines. Je guette toute l’après-midi un MD-11 de FedEx parqué tout au loin, mais il ne décollera pas. Malheureusement, nous en sommes en plein contre-jour, les photos prises ce jour-là ne me satisferont pas vraiment. Je suis excité comme un gosse qui voit un avion pour la première fois, et comme tel, je fais mon grincheux quand il faut quitter les lieux.

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Quatre vues du Mont Fuji – Nihondaira, Shizuoka-shi

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Chaque année on peut voir reportages et articles de personnes qui grimpent au sommet du Mont Fuji ou encore prennent l’avion pour le voir pointer le bout de son nez à travers une mer de nuages au premier lever de soleil de l’année. Les années passent, et sans en faire autant, voir le Mont-Fuji reste toujours un événement … ou tient même du miracle, au vu de ma solide réputation d’homme-pluie. Keiko a probablement raison quand elle affirme que le Mont Fuji, le vrai, le plus beau, ne peut être observé qu’en hiver, lorsqu’il est recouvert de neige.

A la fermeture du Shizuoka Municipal Nihondaira Zoo, où nous avons passé une très agréable après-midi, le soleil commence à se coucher. Nihondaira … En dehors du Nihondaira Ropeway, il y avait un endroit où je m’étais dit qu’il fallait absolument me rendre si nous passions dans le coin sans être capable de me rappeler duquel, jusqu’à ce que je tombe sur un panneau indiquant les sites touristiques des environs. ‘Montez vite, on y va !’ Je trace à travers le centre Shizuoka, le Mont Fuji surgit en plein milieu de la route, sublime déjà, à la sortie d’un virage.

Quand nous arrivons à Nihondaira Yume Terrace, il fait déjà sombre. Le bâtiment, qui apparaît vaguement à droite sur la dernière photo, a été construit par le célèbre bureau d’architectes Kengo Kuma & Associates et inauguré il y a un peu plus d’un an. Constitué d’une tour principale en bois de forme octogonale et aux grandes baies vitrées, cette oeuvre d’art vaut le détour à elle même. Mais nous sommes surtout venus pour déguster la superbe vue qui s’offre à nous du haut de la terrasse et de la passerelle surélevée, de forme octogonale également, qui en font le tour.

Au fur et à mesure que le ciel d’obscurcit, outre le Mont Fuji, majestueux comme jamais, ont peut apercevoir en contre-bas les lumières du port de Shizuoka à l’est, celles de la ville de Shizuoka et l’autoroute qui serpente jusqu’au loin au nord, et la mer, noire comme l’encre, au sud. Je lutte du mieux que je peux avec mon appareil, grognant de ne pas avoir pris mon trépied, puis baisse les armes pour savourer la vue. Le froid glacial nous tire bien vite de nos rêvasseries. Il faudra revenir.

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‘Si proche et pourtant si lointaine Osaka’ (1)

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Si des villes du Kansai j’aime beaucoup Nara et Kobe, j’ai toujours eu quelques difficultés avec Osaka. Son étroitesse me rend claustrophobe, ses gares où l’on ne retrouve jamais son chemin me rendent fou, ses habitants qui ne peuvent s’empêcher de vous adresser la parole comme le ferait un ami de longue date m’épuisent. Mais Louis veut prendre sa revanche sur Himakajima et s’empiffrer de takoyaki (que de lieux communs dans cet article…) Léo veut aller faire un tour à l’Aéroport International du Kansai (KIX). Soit !

KAIYUKAN (海遊館), l’aquarium d’Osaka sera notre première étape. Une fois entré au premier étage de l’imposant bâtiment à la forme particulière, on monte un long escalator jusqu’au neuvième étage. Après avoir traversé différents bassins aux thèmes divers on débouche sur un gigantesque bassin de 9 mètres de profondeur autour duquel la galerie tourne en spirale vers le fond et dont les deux somptueux jinbei-zame (requin-baleine) sont la principale attraction. La conception de ce bassin est un coup de génie puisqu’il permet aux visiteurs de contempler son contenu sous tous ses angles, mais aussi de fractionner la cohue qui normalement se rue autour de ce genre de bassins et gâche parfois le spectacle.

J’ai une certaine affinité avec le jinbei-zame pour l’avoir de par le passé plusieurs fois pris en photos … dépeint sur les avions de la flotte Japan Transocean Air (JTA) dans la sa livrée bleue (Jinbei-jet) ou rose (Sakura-jinbei). Même si j’aurais préféré d’abord le voir dans son milieu naturel à Okinawa, ou même encore à l’aquarium Churaumi, la grâce avec laquelle ces deux mastodontes de 5 mètres de long se déplacent est captivante.

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Kôyô 2019 @ Ibukiyama (Gifu pref.)

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Nous avons déjà plusieurs fois tenté l’ascension du Mont Ibuki (Ibuki-San) de par le passé. Nous partions en matinée de la maison par un temps dégagé et radieux, et au fur et à mesure que nous nous en approchions le temps se dégradait, d’épais nuages noirs et menaçants s’accumulaient autour du sommet et nous rebroussions chemin. La seule fois où nous sommes montés malgré tout, une visibilité carrément nulle et un vent de tous les diables nous avaient bien fait comprendre que même à 1,377m de hauteur, la montagne reste dangereuse. Le temps auquel nous avons eu droit pendant notre énième tentative ce week-end tient donc du miracle – et au vu du temps splendide auquel j’ai droit à Ibigawa la semaine dernière, ma réputation d’ame-otoko (homme-pluie) se ternit.

L’Ibuki Driveway, la route payante qui slalome jusqu’au sommet fait 17km de long et comporte de nombreuses petites aires où s’arrêter pour apprécier le paysage. En cette saison de kôyô, le changement de couleur des feuilles en automne, la partie basse de la montagne est colorée de teintes de rouge, d’orange et de jaune. Puis au dessus de 1,000m d’altitude, le paysage change radicalement et devient désertique. Pendant quelques centaines de mètres la route entre dans la préfecture de Shiga, on peut d’ailleurs apercevoir en contre-bas le lac Biwa, le plus grand lac du Japon.

Le parking se trouve à 1,260m, on emprunte ensuite un chemin aménagé pour grimper jusqu’au sommet. Comme le ciel est dégagé on peut aujourd’hui apercevoir au loin le Mont Haku (Haku-san) ainsi que le Mont Ontake (Ontake-san), déjà partiellement recouverts de neige. A en croire les cartes postales, en été ici tout est en fleurs. Cela doit être beau à voir mais je préfère le côté neutre du paysage automnal. Bien que nous soyons au sommet, l’endroit est assez vaste pour permettre de se dégourdir les jambes, je ne peux m’empêcher de faire quelques foulées avec les enfants. Il me faudra vraiment m’essayer au trail run ou au moins au trekking l’année prochaine.